Pitch Perfect
166 pages
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Pitch Perfect , livre ebook

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Description


Emmy vient de décrocher le boulot de ses rêves : coach sportive de l’équipe de baseball des Felons de San Francisco. Un job d’habitude réservé aux hommes. Pas le droit à l’erreur, donc !


Bon, ça commence mal... Alors qu’elle se rend en vélo au travail pour son premier jour, elle percute un homme. Tucker Lloyd. Le lanceur vedette de l’équipe !
C’est sûr, elle peut faire une croix sur ce boulot !


Tucker n’en revient pas : la nouvelle coach sportive, Emmy, vient de le renverser.


Renversante... Ce mot lui convient parfaitement. Mais Tucker n’a pas le temps pour ça. Sa carrière touche à sa fin, et il doit prouver qu’il est toujours le meilleur, surtout avec ces nouvelles recrues qui rêvent de lui piquer sa place.



Ils doivent rester concentrés, mais l’amour frappe sans prévenir. Sauront-ils saisir la balle au bond ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 juillet 2022
Nombre de lectures 10
EAN13 9782378126070
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chapitre 1
Entraînement de printemps
C e qui monte doit redescendre. C’était aussi vrai pour la vie que pour la physique. Chaque coup de batte triomphant pouvait envoyer une balle dans les airs, mais cette balle finissait toujours par revenir sur terre. De même, la carrière d’un grand joueur de base-ball pouvait dégringoler des plus hauts sommets.
Cette pensée joyeuse pesait lourdement sur l’esprit de Tucker Lloyd depuis qu’il s’était levé de son lit d’hôtel miteux et s’était dirigé vers la fenêtre pour inspecter un matin de Floride déjà lumineux. La lumière du soleil était différente de celle de San Francisco, plus colorée, comme si elle était plus chaude. D’accord, le mois de février à San Francisco était loin d’être chaud, alors peut-être que son opinion sur la qualité de la lumière était faussée.
Son monde entier semblait un peu faussé.
Tucker passa sa main contre sa mâchoire barbue, sa peau calleuse s’accrochant aux poils. Il laissa le rideau se remettre en place sur la fenêtre, l’enfermant dans l’obscurité une fois de plus. Il fut un temps où l’entraînement de printemps le rendait plus nerveux qu’un ado à son premier rendez-vous. L’excitation des premières semaines d’avant-saison où l’on affinait ses compétences rouillées et où les entraîneurs pouvaient tester les nouveaux joueurs était la partie de l’année qu’il attendait le plus.
Ça lui rappelait aussi le temps où il jouait pour le plaisir, quand il était encore en petite ligue et qu’il adorait ce qu’il faisait. Bien sûr, les matchs d’entraînement de printemps étaient importants, mais il s’agissait surtout de se décrasser et de se remettre dans le bain. Pour ainsi dire.
Il ne ressentait rien de cette excitation cette année. Son bras était douloureux à cause du matelas… Mauvais signe, puisqu’il avait autrefois été le plus célèbre des lanceurs des Felons de San Francisco et qu’il sortait d’une année de convalescence après avoir subi une opération pour remplacer un ligament dans son coude.
Il avait dû choisir entre la retraite anticipée et l’opération, et avait opté pour une année de rééducation et de guérison douloureuse pour remettre son bras en état.
Aujourd’hui, il avait trente-six ans et espérait avoir une chance de redevenir un lanceur vedette.
Avoir trente-six ans ne serait pas un signe de fin de carrière autre part. Mais le base-ball était différent, surtout en ligue majeure. Pour des équipes recrutant dès la fin du lycée, Tucker était un vieil homme désormais.
En réponse à cette pensée, ses articulations gémirent. Il n’avait pas encore joué que pourtant ses muscles protestaient déjà.
Un coup frappé à la porte le sortit de ses pensées misérables, et il partit accueillir son invité en caleçon. Le nouveau venu devrait se faire à sa tenue, ce serait sa punition pour être venu le déranger à six heures du mat’ !
— Bon sang ! s’écria Alex Ross, l’as des receveurs des Felons.
Il se cacha le visage et lança un gobelet de Starbucks dans la direction de Tucker.
— C’est déjà bien assez de devoir me lever à l’aube, mec, pas besoin de voir Petit Tucker aussi.
— D’abord, répondit Tucker en attrapant le café. Il n’y a rien de petit chez Petit Tucker. Et ensuite, qu’est-ce que tu fous ici ?
Alex feignit un air blessé, ses joues rondes s’affaissant dans une grande imitation de moue. Le tout était gâché par la lueur espiègle qui éclairait ses yeux marron.
Tucker et Alex étaient coéquipiers depuis plus de dix ans, depuis qu’Alex était sorti de la ligue-école. Ils se connaissaient par cœur, ce qui les rendait presque imbattables lors des matchs. Et Tucker savait quand Alex racontait des conneries, soit environ quatre-vingt-dix-neuf pour cent du temps.
Mais il avait apporté du café, ce n’était donc pas totalement un petit con.
— Comment ça ? Tu es tellement vieux que ton cerveau fait des siennes ? demanda Alex.
Alex but une gorgée de sa boisson et entra dans la pièce pendant que Tucker cherchait un t-shirt.
— C’est le premier jour du printemps, alors c’est le premier jour où Alex et Tucker prétendent être en forme et vont courir tous les matins, ajouta-t-il.
Ah oui, le fameux jogging… L’année dernière, leur activité commune avait duré exactement deux semaines.
— On peut dire qu’on l’a fait, non ? proposa Tucker.
Il passa un t-shirt gris et orange bien usé des Felons. En se regardant dans le miroir, il remarqua que le haut faisait ressortir ses cheveux bruns.
— Pas de chance. L’hiver m’a rendu tout ballonné, rétorqua Alex en se frottant le ventre comme pour prouver ses paroles.
— Être gros t’a rendu tout ballonné, l’hiver t’a juste rendu pâle.
— Aïe.
Alex n’était pas vraiment gros, mais il faisait partie de ces types qui n’auraient jamais l’air bien taillé, même en faisant beaucoup d’exercice. Les rondeurs de sa jeunesse n’avaient jamais disparu, ce qui lui donnait un air de chérubin qui lui valait bien des ennuis, mais qui le distinguait aussi de tous les joueurs grands et minces qui composaient l’effectif. Du haut de son mètre quatre-vingts, il n’était pas petit, mais comme les autres gars dépassaient le mètre quatre-vingt-quinze, il n’était pas vraiment à sa place non plus.
Tucker haussa les épaules sans s’excuser, mais s’accroupit au fond du placard et fouilla dans son sac pour trouver un short de sport. Peut-être que courir l’aiderait à se détendre avant l’entraînement : il en avait besoin.
Son maillot d’un blanc éclatant, qui était suspendu au portant au-dessus de sa tête, effleura le sommet de sa tête pendant qu’il fouillait dans un sac, et il s’arrêta pour le contempler. Le nom « LLOYD » apparaissait en majuscules noires entourées d’orange. En dessous, son numéro, le 13 chanceux. Il passa son pouce sur l’ourlet du maillot, et l’excitation dont il se souvenait le frappa alors. Il sentit des palpitations dans son ventre. Elles étaient toujours là, elles le poussaient à aller de l’avant.
Ce serait une bonne année. Il fallait qu’elle le soit, car sinon, elle pourrait être sa dernière.
— Allez, mec, ne m’oblige pas à te traîner !
Alex termina son café et jeta le gobelet dans la poubelle dans le coin de la pièce. Il rebondit sur le bord dans un fort tintement métallique.
— Heureusement que tu ne joues pas au basket.
— Eh, je ne suis pas payé pour ça !
Il désigna Tucker et lui fit un clin d’œil.
— Maintenant, on se bouge le cul, ajouta-t-il.
***
Dehors, l’air était chaud, empreint d’une légère fraîcheur persistante qui montrait à Tucker que le printemps était encore présent, même si c’était plus agréable que la température californienne. Alex et lui dépassèrent l’hôtel pour rejoindre un chemin que le concierge leur avait recommandé. Ils n’étaient pas les seuls à avoir eu envie d’une bouffée d’air frais. Tucker reconnut quelques visages familiers des ligues mineures, qu’il avait vus pendant des années à travers le champ intérieur. Certains hochèrent la tête, mais personne n’ouvrit la bouche.
Ils devraient courir, non ? Ils marchaient maintenant depuis quelques minutes. Il accéléra le rythme, et en dépit d’un juron d’Alex, le receveur réussit à garder le rythme. Tucker mesurant un mètre quatre-vingt-onze, il était impressionné que son ami suive le rythme.
— Tu crois que Calvin va... nous en faire baver dès le début ? demanda ce dernier entre deux grandes inspirations.
Chuck Calvin était le responsable de terrain de l’équipe, un homme grisonnant et sans état d’âme, qui avait l’habitude de tellement crier après les matchs qu’il était souvent réduit à une bouillie asthmatique et sifflante qui ne pouvait plus que jurer et secouer la tête. Il était une légende parmi les Felons, malgré leur longue série de saisons perdues.
Tucker gloussa et ralentit afin qu’Alex puisse suivre le rythme.
— Après avoir été piétinés l’automne dernier lors de la saison ? Je ne serais pas surpris qu’il nous colle un de ces colliers électriques qu’ils utilisent pour les chiens. Et dès qu’on foire un match, on se fait zapper.
Alex écarquilla les yeux pendant une fraction de seconde, envisageant cette possibilité. Personne n’en voudrait à Chuck. Heureusement, Tucker était presque certain qu’il n’existait pas de tels colliers pour les humains.
Pas encore, du moins.
Alex et lui traversaient un autre chemin quand une tache jaune et noire se précipita vers eux depuis l’angle d’une rue. Une femme poussa un cri avant de les percuter à vélo. Tucker tira Alex en arrière, mais il ne fut pas assez rapide pour s’écarter du chemin. Il ferma les yeux et pensa «  Mon Dieu, pas mon bras  ».



Chapitre 2
E mmy Kasper était en train de penser à sa chance quand elle fonça à vélo dans quelqu’un, tête la première.
Elle était tellement plongée dans ses pensées et son nouveau travail à venir qu’elle avait oublié l’essentiel, comme surveiller les joggeurs sur la route. Lorsque deux hommes apparurent devant elle, elle fut frappée par un moment de stupidité absolue.
Oh, des gens sur la route... Qu’est-ce que je fais ?
Une seconde plus tard, son cerveau s’était mis en route. Oh merde, il y a des gens sur la route et je vais leur foncer dessus !
Elle cria, parce que crier comme une fille semblait être la seule chose à faire pour les avertir. Avertissement qui fonctionna, car les deux têtes pivotèrent vers elle lorsqu’elle se souvint enfin du fonctionnement de ses freins et qu’elle les serra de toutes ses forces.
Le monde bascula soudain, et elle fut projetée de la selle, cul par-dessus le guidon, pour atterrir entre les deux hommes qu’elle avait évités de justesse. Son vélo décida de continuer sa route et ne s’arrêta qu’après lui avoir foncé dessus. Son dos était douloureux, mais ce fut l’énorme tache de sang sur son genou qui attira son attention. La ligne de sang sur la chaussée n’était pas de bon augure non plus.
Même si tout laissait croire qu’elle était la seule à avoir été blessée, ell

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