Poldark - tome 1 Les falaises de Cornouailles
156 pages
Français

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Poldark - tome 1 Les falaises de Cornouailles , livre ebook

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Description

Ce livre a t publi sous le titre Ross Poldark par Sourcebooks, Inc., en 2015. Traduction : droits r serv s. Si vous souhaitez prendre connaissance de notre catalogue : www.facebook.com/larchipel E-ISBN 9782809821260 Copyright Winston Graham, 1945, 2009 et 2015. Copyright L Archipel, 2017, pour la pr sente dition. Table Page de titre Copyright Prologue 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 Prologue Joshua Poldark mourut en mars 1783. En f vrier, sentant sa sant d cliner, il fit venir son fr re de Trenwith. Charles arriva cheval, sans h te, par un apr s-midi froid et gris. Prudie Paynter - cheveux gris, visage sombre - l introduisit aussit t dans la chambre o Joshua tait couch dans un grand lit-armoire. Charles examina du coin de ses petits yeux bleus la chambre sale et en d sordre. Relevant les pans de son habit, il s affala dans un fauteuil d osier qui craqua sous son poids. - Eh bien, Joshua Quand penses-tu tre de nouveau sur pied ? - J imagine que c est le cimeti re qui aura l avantage ! - Sottises ! dit Charles, se voulant rassurant. La goutte n a jamais tu personne. Joshua haussa un sourcil ironique. Il y avait des ann es que les deux fr res avaient peu se dire et, pour leur derni re rencontre, la conversation tait difficile alimenter.

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Informations

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Date de parution 01 janvier 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782809821260
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0424€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Ce livre a t publi sous le titre
Ross Poldark
par Sourcebooks, Inc., en 2015.
Traduction : droits r serv s.

Si vous souhaitez prendre connaissance de notre catalogue :
www.facebook.com/larchipel

E-ISBN 9782809821260

Copyright Winston Graham, 1945, 2009 et 2015.
Copyright L Archipel, 2017, pour la pr sente dition.
Table
Page de titre
Copyright
Prologue
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Prologue
Joshua Poldark mourut en mars 1783. En f vrier, sentant sa sant d cliner, il fit venir son fr re de Trenwith. Charles arriva cheval, sans h te, par un apr s-midi froid et gris. Prudie Paynter - cheveux gris, visage sombre - l introduisit aussit t dans la chambre o Joshua tait couch dans un grand lit-armoire. Charles examina du coin de ses petits yeux bleus la chambre sale et en d sordre. Relevant les pans de son habit, il s affala dans un fauteuil d osier qui craqua sous son poids.
- Eh bien, Joshua Quand penses-tu tre de nouveau sur pied ?
- J imagine que c est le cimeti re qui aura l avantage !
- Sottises ! dit Charles, se voulant rassurant. La goutte n a jamais tu personne.
Joshua haussa un sourcil ironique. Il y avait des ann es que les deux fr res avaient peu se dire et, pour leur derni re rencontre, la conversation tait difficile alimenter. L a n , Charles, chef de famille et personnalit respect e dans le comt , qui avait re u en h ritage la maison, les terres et la majorit des int r ts miniers, n avait jamais pu tout fait chasser l impression que son fr re cadet le m prisait. Pour lui, Joshua avait toujours t une pine dans son pied.
Joshua, esprit cynique et sans illusions, n avait pas eu se plaindre de la vie ou de son fr re.
- Enfin, mon vieux, reprit Charles, tu es encore jeune. Deux ans de moins que moi ! Et je me porte bien !
- Oui, deux ans nous s parent, mais j ai v cu deux fois plus que toi.
- Cette maudite guerre n est pas encore termin e. Les prix ont subi une hausse, mais j aimerais que celui du cuivre monte de la m me fa on que le beurre ou la farine ! Nous envisageons de creuser une nouvelle galerie Grambler, cent quarante m tres. Cela couvrira peut- tre la premi re mise de fonds, mais j en doute. Comment ont t tes r coltes, cette ann e ?
- C est propos de la guerre que je voulais te voir, dit Joshua, s effor ant de retrouver son souffle. Dans quelques mois, la paix sera revenue, Ross reviendra et je ne serai probablement plus l pour l accueillir. Je voudrais que tu veilles tout jusqu son retour.
- Je dispose de peu de temps, tu sais
- Cela ne t en prendra pas beaucoup, je n ai pratiquement rien laisser. Sur la table, pr s de toi, il y a une copie de mon testament dont Pearce d tient l original. Lis-le.
De sa grosse main maladroite, Charles saisit une feuille de parchemin.
- Quand as-tu eu des nouvelles de Ross pour la derni re fois ? demanda-t-il. Que faut-il faire s il ne revient pas ?
- Le domaine ira Verity. Qu elle vende si elle trouve des acqu reurs. Elle h ritera galement de ma part sur Grambler. Elle est la seule de la famille qui m ait t moign de la sollicitude depuis le d part de Ross Mais Ross reviendra, affirma Joshua en s essuyant le nez sur le drap douteux. J ai eu de ses nouvelles depuis que le combat a cess .
- Il y a encore des risques.
- J ai une impression, une conviction. Tu veux prendre un pari qui se terminera quand nous nous retrouverons ? Je suis persuad qu il y aura une sorte d unit dans le Nouveau Monde.
Charles scruta le visage ravin au teint brouill qui avait autrefois t si beau. Il tait un peu soulag que Joshua ne se montr t pas plus exigeant, mais il mit un certain temps se d tendre. Cette insouciance sur un lit de mort le choquait.
- Le cousin William est venu nous voir l autre jour, dit-il. En apprenant ta maladie, il a propos de t apporter sa consolation spirituelle, car tu ne te soucies sans doute pas d appeler le r v rend Odgers. Apr s tout, William est de la famille.
- C est bien de lui ! grima a Joshua. Je ne veux pas le voir. Si cela me soulageait de confesser mes p ch s, je pr f rerais me confier Odgers, ce pauvre diable mort de faim ! En fait, je ne veux voir ni l un ni l autre.
- Si tu changes d avis, envoie Jud avec un message.
- J ai v cu ma fa on et, par Dieu, j en ai profit ! Pourquoi vouloir maintenant pleurnicher hypocritement ? Je ne regrette rien pour moi et je ne veux pas que quelqu un le fasse ma place. Je me charge de ce qui va arriver, c est tout.
Un silence plana dans la chambre. Dehors, le vent remuait les ardoises du toit.
- Les Paynter n gligent ta maison, observa Charles. Pourquoi n engages-tu pas quelqu un de confiance ?
- Je suis trop vieux pour changer d ne. Ross aura t t fait de remettre de l ordre.
Charles bougonna, l air incr dule. Il n avait pas une tr s haute opinion des capacit s de Ross.
- Il est New York, tout fait remis de ses blessures, expliqua Joshua. Par chance, il a chapp au si ge de Yorktown. Tu sais qu il est capitaine au 62 e r giment d infanterie.
- Francis m est d une grande aide, riposta Charles. Ross en ferait autant pour toi s il tait ici au lieu de gambader en Am rique.
- As-tu vu Elizabeth Chynoweth ces jours-ci, ou entendu parl d elle ?
- Qui est-ce ?
- La fille de Jonathan Chynoweth. Tu la connais. Une enfant mince et blonde. Ross parle toujours d elle. Il esp re qu elle sera ici son retour et je crois que ce serait une bonne chose. Un mariage le stabiliserait et elle ne pourra trouver gar on plus convenable - ce que je ne devrais pas dire puisque je suis son p re !
- Il faut que je te quitte, dit Charles en se levant p niblement. J esp re que ton fils s assagira, avec ou sans mariage. Il avait de mauvaises fr quentations.
- Tu vois les Chynoweth ? insista Joshua, qui refusait de se laisser d tourner de ses id es par des allusions ses propres faiblesses.
- On les rencontre ici et l ! Verity et Francis les ont aper us une r ception, cet t Dieu me damne si ce n est pas Choake, ajouta-t-il en regardant par la fen tre. Il faut que je m en aille, mais je ne te laisse pas seul.
- Il ne vient que pour constater quelle vitesse ses pilules m ach vent. moins que ce ne soit pour me parler politique, ce dont je me moque totalement !
Pour une fois, Charles d pla a rapidement son gros ventre, ramassa son chapeau et ses gants crispins. Debout, mal l aise pr s du lit, il s interrogeait sur la fa on convenable de prendre cong , tandis que le cliquetis des sabots d un cheval se faisait entendre.
- Dis-lui que je ne veux pas le voir, pesta Joshua. Qu il donne ses potions Prudie !
- Alors, au revoir, dit Charles h tivement en sortant de la chambre.
Joshua resta seul. Il avait v cu de nombreuses ann es seul apr s le d part de Ross. Mais, depuis des mois qu il tait alit , ces heures commen aient le d primer.
Il voqua Grace, sa femme depuis longtemps disparue. Elle avait t son porte-bonheur. De son vivant, tout avait bien march . La mine avait t prosp re, la construction de la maison avait t entreprise dans l orgueil et l esp rance, deux fils solides avaient agrandi la famille, Joshua s tait assagi, se promettant de rivaliser avec Charles dans tous les domaines. Il avait difi sa maison avec la volont d enraciner la branche cadette des Poldark aussi solidement que possible Trenwith.
Avec la mort de Grace, la chance s tait envol e. La maison tait inachev e lorsque la mine s tait tarie, et Grace avait emport le stimulant qui encourageait Joshua. La maison tait rest e en l tat, puis la mine de Wheal Vanity avait t ferm e et le petit Claude tait mort.
Joshua entendait son fr re discuter avec le docteur Choake la porte d entr e. La col re l envahit. Ils parlaient de lui, sans doute, en hochant la t te et en disant qu on ne pouvait s attendre autre chose de sa part. Il secoua la cloche plac e pr s de son lit et guetta avec impatience le claquement des savates de Prudie.
Quand elle parut, h sitante, sur le seuil, il cligna vers elle ses yeux de myope dans la lumi re qui diminuait.
- Apporte des chandelles. Tu veux que je cr ve dans l obscurit ? Et dis ces deux bonshommes de partir.
Prudie se vo ta comme un oiseau de mauvais augure et sortit. Joshua chercha sa canne, pr t se lever pour marcher jusqu ses visiteurs. Mais les voix s lev rent pour des adieux, et Joshua per ut le bruit des sabots d un cheval s loignant vers le ruisseau.
Restait Choake. Un manche de cravache heurta le battant de la porte et le m decin entra. Originaire de Bodmin, Choake avait exerc Londres, pous la fille d un brasseur et tait rentr dans son comt natal apr s avoir achet une petite propri t pr s de Sawle. C tait un homme de haute taille aux sourcils pais et gris, la bouche nerveuse. Dans la petite soci t locale, son exp rience de la capitale lui conf rait un certain prestige. On avait l impression qu il avait adopt les id es scientifiques modernes. Il tait le m decin de plusieurs soci t s mini res r gionales et maniait le bistouri sans h siter.
- Eh bien, dit Choake. Nous avons eu une visite ? Nous nous sentirons certainement mieux apr s avoir vu notre fr re.
Il prit le pouls de son malade entre ses doigts pais.
- Toussez
Joshua ob it contrec ur.
- Notre tat n a pas chang , constata le m decin. La temp rature est stationnaire. Avons-nous pris nos pilules ?
- Charles est deux fois plus gros que moi, pourquoi ne le soignez-vous pas ?
- C est vous qui tes malade, monsieur Poldark.
Soulevant le drap, il se mit palper la jambe enfl e de son malade.
- Notre jambe gauche a nettement diminu de volume, mais il y a encore trop d eau dans les deux jambes. Si seulement nous pouvions arriver la faire pomper par le c ur Voyons, vous ai-je fait une saign e la derni re fois ?
- Oui.
- Bon, c est inutile aujourd hui. Notre c ur a tendance s acc l rer. Contr lez votre bile, monsieur Poldark. Un caract re gal aide le corps s cr ter les sucs n cessaires.
- Dites-moi, savez-vous quelque chose des Chynoweth ? J ai pos la question mon

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