Pourquoi moi ?

Pourquoi Moi ?

Description

Lucas est le nouveau voisin d’Emma, à leur première rencontre, Emma bafouille, rougit, elle n’est pas insensible à son charme. Et pourtant il est tout ce qu’elle déteste, imbus de sa personne, narcissique, sûr de lui et pourtant il l’attire.

Lucas non plus n’est pas insensible au charme de cette jolie rousse, qu’il devine farouche et réservée. Il décide de tenter sa chance en l’invitant à boire un café, puis un second le lendemain. Ils passent des heures ensemble à rire et parler de leur vies respectives. Une complicité nait immédiatement entre eux, mais un jour, Lucas ne donne plus signe de vie. Pourquoi ? Qu’a-t-elle fait ou dit ? Et qui sont toutes ces femmes qui sortent de chez Lucas.

Emma se serait-elle trompée sur le compte de ce beau voisin ? Est-il vraiment ce qu’il paraît être ? Est-il un salaud comme tous les autres ?

Pourquoi le sort s’acharne sur Emma ?

Sujets

• Romance
• Fiction

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 23 octobre 2018
• Nombre de lectures: 8
• EAN13: 9782414288182
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Couverture
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Cet ouvrage a été composé par Edilivre
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Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-28819-9

© Edilivre, 2018
Chapitre 1
Emma
Je me réveille en sursaut, trempée de sueur de la tête aux pieds, le cœur qui bat à cent à l’heure et quelques larmes sur les joues. Il me faut quelques secondes pour me rappeler où je suis et réaliser que ce n’est qu’un mauvais rêve. Encore une fois, j’ai fait ce cauchemar, ce même cauchemar qui hante toutes mes nuits. Depuis cinq ans, je revis cette nuit qui a bouleversé ma vie et brisé mon cœur en mille morceaux, à jamais, j’en ai bien peur.
Je regarde mon téléphone juste à côté de moi et fais un bond quand je vois l’heure,
Et merde ! Je n’ai pas entendu ce satané réveil sonner ! Et Lola qui doit arriver dans une demi-heure… Il faut que je me dépêche !
Je saute hors du lit et file sous la douche pour me remettre les idées en place. L’eau chaude me fait un bien fou, mais ce matin, pas le temps de me prélasser sous la douche.
Quand je sors, je ne peux m’empêcher de voir mon reflet dans le miroir, ce reflet que je déteste tant, ce corps que je ne supporte plus et que je cache sous des vêtements amples, aux couleurs sombres de préférence, pour dissimuler ces formes si féminines qui sont, je dois l’avouer, assez généreuses. Toute femme bien dans sa tête et dans son corps serait fière d’avoir une poitrine et une taille comme les miennes.
Je me passe la brosse dans les cheveux. J’avoue que c’est la seule chose dont je suis restée fière : j’ai hérité de la chevelure ondulée et rousse de ma mère, elle m’arrive dans le milieu du dos. Je fais une natte vite fait, m’habille en quatrième vitesse avec ce qui me tombe sous la main, c’est-à-dire un pantalon noir et un pull gris large, et je ne me mets pas de maquillage, aucun de ces artifices qui pourraient attirer l’attention. Là, je me sens à peu près bien. Assez, en tout cas, pour passer inaperçue et être la plus transparente possible.
Un dernier coup d’œil dans le miroir. Là, je ne peux pas m’empêcher de voir ces yeux, ces yeux si bleus qui voyaient la vie de manière si positive, si joyeuse, si pleine de couleurs. Maintenant, ils la voient triste et sans avenir.
J’avance de jour en jour car je n’ai pas le choix. Je le fais pour lui , car lui n’a pas eu la chance de survivre et de connaître la vie. Je prends sur moi et j’essaie de reprendre mon existence en main, ça demandera du temps mais j’y arriverai, je le lui ai promis.
Et tout ça à cause de ce salopard qui a détruit ma vie…
La sonnette de la porte d’entrée me sort de mes idées noires. C’est sûrement Lola. Je me reprends et arbore mon plus beau sourire pour aller lui ouvrir.
Lola est tellement différente de moi, c’est même l’exact opposé. C’est grâce à elle que je suis encore de ce monde aujourd’hui, et je ne la remercierai jamais assez de m’avoir sauvé la vie, et de m’avoir « botté le cul » pour que je me réveille et que je reprenne ma vie en main.
Elle est belle, joyeuse, sexy… très sexy, et elle adore faire la fête. Elle assume son corps, ses formes. Il n’y a qu’à voir comment elle est habillée aujourd’hui : un petit slim noir en simili cuir avec chaussures à talon et un petit top rouge bien moulant, et par-dessus le marché un léger décolleté qui laisse entrevoir la naissance de sa poitrine.
Une coupe de cheveux courte et, pour finir, comme toutes les femmes, du maquillage. Parfois, je me demande vraiment ce qu’elle fait à traîner encore avec moi. Moi qui suis si… fade à côté d’elle.
Mais elle était là, avant tout ça. On se connaît depuis la maternelle et elle m’a côtoyée dans mes plus belles années, où j’étais comme elle, insouciante et heureuse de vivre.
– Salut toi ! Tu n’es pas encore prête ? me dit Lola sur le ton de la rigolade.
– Si, si, j’arrive ! Je mets ma veste, je prends mon sac et je suis prête, réponds-je tout en saisissant mes affaires. On peut prendre un café au coin de la rue avant d’aller à la boutique ? Je n’ai pas entendu le réveil, j’ai juste eu le temps de prendre ma douche mais pas de déjeuner, je meurs de faim !
– Ouais, pas de souci ! On a encore une demi-heure devant nous avant d’ouvrir la boutique.
Nous sommes sur le seuil. Quand je ferme à clé, Lola me fait remarquer :
– Tiens ! Tu vas avoir un nouveau voisin, il y a plein de cartons devant la porte et dans le couloir.
Je n’avais même pas fait attention, mais c’est vrai qu’il y a un sacré foutoir dans ce couloir, c’est à peine si on peut circuler.
– C’est quoi, tout ce bordel ! En tout cas, j’espère que ce soir ils auront tout rangé, je peux tout juste rentrer chez moi.
Tout en grognant, je me dirige vers l’escalier et, tête baissée, je range mes clés dans mon sac quand j’entends Lola s’écrier soudain :
– Attention !
Et là, mon visage heurte un carton qui tombe par terre. Plein de feuilles s’en échappent.
Je me baisse pour ramasser les papiers et bim ! Mon interlocuteur a dû faire la même chose sans que je m’en aperçoive, car nos têtes se cognent l’une contre l’autre.
– Aïe !
Je me redresse et là, qu’est-ce que je vois ? Un homme, un très bel homme.
Qu’est-ce que je raconte ? Un super beau gosse, oui ! Il doit avoir à peu près mon âge, dans les 25-30 ans, grand, brun, assez musclé et des yeux, mais des yeux à vous donner le tournis ! Et une bouche généreuse, pulpeuse, on a envie de l’embrasser, de la mordiller. Il se dégage de cet homme un je-ne-sais-quoi de magnétique, il est vraiment très sexy et il paraît sûr de lui aussi.
J’imagine qu’avec sa petite gueule d’ange, il doit avoir toutes les femmes qu’il veut à ses pieds.
On se regarde sans rien dire pendant quelques secondes.
Et là, comme une idiote, je rougis rien qu’en pensant à ce que j’ai éprouvé en le voyant. Mais qu’est-ce qu’il m’arrive ?
Tout en le fixant, je bafouille :
– Excusez-moi… Je… je suis désolée. Je vais ramasser.
Moi qui voulais passer inaperçue, c’est raté pour aujourd’hui !
– J’avais la tête ailleurs et…
– Je vois ça, me répond-il d’un air moqueur.
Je ne sais plus où me mettre. Heureusement, Lola vient à ma rescousse :
– Salut ! Moi c’est Lola, je suis l’amie de cette tête en l’air, rigole-t-elle en lui tendant la main.
Je ne trouve vraiment pas ça drôle. Tout en serrant la main à Lola, l’homme en question me regarde d’un air interrogateur.
Osant à peine le regarder, je lui réponds timidement :
– Oh pardon, moi c’est Emma. J’habite l’appartement juste ici, dis-je en lui désignant la porte.
Il me serre la main, mon regard se plante dans le sien et là je reçois comme une décharge électrique qui parcourt tout mon corps, jusque dans mon bas-ventre. Je retire ma main aussitôt. Voyant ma réaction, mon bel inconnu me regarde avec insistance, comme s’il avait perçu mon trouble.
– Emma et Lola ! Ce sont de bien jolis prénoms, pour de bien jolies jeunes femmes.
Lola glousse comme une adolescente. Quant à moi, je suis sûr qu’il a dit ça juste pour être poli, il n’y a qu’à voir comment il déshabille Lola du regard. Encore un beau parleur !
Le bel inconnu se tourne vers moi. Ses yeux sont verts… mais d’un vert ! Mmm… Il me dit :
– Ne vous inquiétez pas pour le carton, il n’y avait rien de fragile dedans. Par contre, nous, nous serons amenés à nous recroiser, je suis votre nouveau voisin, me dit-il en désignant la porte juste à côté de la mienne. J’emménage aujourd’hui, je suis désolé pour le désordre, mais je vous promets que ce soir vous pourrez rentrer chez vous sans souci, ajoute-t-il en haussant un sourcil, voulant me faire comprendre qu’il m’a bien entendue grogner à ce sujet avant qu’on ne se rentre dedans.
De plus en plus mal à l’aise, et de plus en plus rouge, je décide de prendre congé sans attendre.
– Bon, eh bien… euh…
– Oh pardon, je ne me suis pas présenté. Je m’appelle Lucas.
– Eh bien, Lucas, ravie d’avoir fait votre connaissance, mais nous devons partir au travail, nous sommes déjà en retard, dis-je en lui faisant bien comprendre que nous sommes pressées.
Je me dépêche de prendre mon amie par le bras et de l’emmener vers l’escalier.
– O.K., Lola et Emma, ravi de vous avoir rencontrées, et à très bientôt. Passez une bonne journée.
– Eh bien, au revoir Lucas, et à très bientôt j’espère ! dit Lola avec ce petit sourire que je connais si bien.
Sourire qui, soit dit en passant, laisse deviner ses intentions vis-à-vis de mon nouveau voisin, et qui, bizarrement, me gêne.
Pourquoi ? Je ne sais pas.
Chapitre 2
Lucas
Je reste quelques minutes comme un idiot avec mon carton dans les mains, en plein milieu du couloir.
Lola et Emma. Si je m’attendais à rencontrer deux jeunes femmes aussi jolies ce matin quand je me suis levé !
Lola est vraiment jolie et sexy, très sexy, peut-être même un peu vulgaire sur les bords, et elle a l’air assez entreprenante. Mais bon, je ne vois pas en quoi ça me dérange, vu que ça va faire deux mois que je ne sors qu’avec des filles dans son genre. Elles sont tellement faciles… Il n’y a qu’à voir Lola : elle me met son décolleté sous le nez pour être sûre que je voie bien sa poitrine généreuse. Et sa façon de me reluquer, ce n’était vraiment pas discret. Je suis sûr que si je lui avais proposé un rancard ce soir, elle m’aurait dit oui tout de suite. Après tout, c’est ce que je recherche, des filles faciles, juste pour une nuit, et qui ne veulent pas plus que moi d’une relation stable et durable.
Une nuit de sexe, et c’est tout.
Par contre, sa copine… Comment c’est, son prénom, déjà ? Ah oui, Emma. C’est vraiment joli, et ça lui va bien.
Son regard… Elle a les yeux d’un bleu si perçant que j’ai eu l’impression qu’elle pouvait lire en moi à livre ouvert. Et sa chevelure : des cheveux comme je n’en avais encore jamais vu, longs, roux, ondulés. Je suis sûr que si elle les déta