Prince & Princesse - Tome II

Rachel Ryder

Description

Rachel est en voyage à travers l'Europe avec son amie Charlize, et pendant son absence, beaucoup de nouvelles personnes arrivent dans sa chère ville natale. Alors qu'elle attend avec impatience de rentrer et de retrouver les siens, elle n'imagine pas les nombreux événements qui vont chambouler sa vie dans les mois à venir. Au milieu des joies et des peines qu'elle va rencontrer, Rachel s'apprête à mener de durs combats pour ses idéaux, pour son avenir, et pour sa vie.

Sujets

• Romance
• Fiction

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 01 février 2018
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782414174553
• Langue: Français

Extrait

Couverture
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Cet ouvrage a été composé par Edilivre
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intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-17453-9

© Edilivre, 2018
I Correspondance Partie 1
Cher Monsieur le Comte,
Voilà déjà un mois que je suis arrivée en Europe et que j’ai quitté les miens. Tout d’abord, j’espère que vous allez bien et que tout se passe bien pour vous, ainsi que pour mes proches. C’est ce qui me tient le plus à cœur. J’ose aussi espérer que vous ne m’avez pas oublié, ni vous, ni Trudy et Christina, car moi je ne vous ai pas oublié. Je pense bien à vous.
Mon voyage se passe bien, soyez-en rassuré. Je découvre tellement de nouveaux lieux, d’autres coutumes et nourritures, je n’ai pas le temps de m’ennuyer. Monsieur et Madame Martin nous ont bien accueillis et sont des guides hors paires ! De plus, ils sont d’une agréable compagnie et se soucient beaucoup de notre bien-être. Nous ne restons que quelques jours dans la même ville, et je ne sais jamais où nous irons ensuite, il m’ait donc impossible de vous donner une adresse pour que vous puissiez m’écrire. Cela m’aurait fait tellement plaisir de vous lire et d’avoir de vos nouvelles, mais je vais faire avec. Toutes les fois que je visite un nouvel endroit, je pense à vous et à ce que vous me diriez. Croyez bien que je vous connais désormais bien assez pour savoir avec une certaine exactitude ce que vous pourriez me raconter ! Quelquefois j’ai presque l’impression que vous êtes là.
Ne soyez pas inquiets au sujet de mon attitude, soyez sûr que je fais de mon mieux pour être la digne Protégée du Comte. J’ai la sensation de plaire aux gens ici, ils aiment ma façon de m’exprimer, mon tempérament et mon élégance, cela est très flatteur. En parlant d’élégance, je dois d’ailleurs vous dire que quand je rentrerai, je serai chargée de tout un tas de robes ! Oui, il se trouve que j’ai vu de si beaux vêtements qu’il me fut impossible de résister, mais je ne m’en veux pas, mes parents seront heureux que j’ai enrichi ma garde-robe, je les vois d’ici se dire que c’est une preuve que je deviens « femme ». Alors à la bonne heure !
Ensuite, la compagnie de Charlize est une véritable bénédiction pour moi, et je n’imagine pas ce voyage sans elle. C’est un pur plaisir de la retrouver d’une part, mais, d’autre part, elle a grandement embelli mon expédition ! Je sais que vous ne connaissez pas Charlize qui est d’ailleurs pour vous « Mademoiselle Willow », mais c’est une personne qui gagne à être connue ! Elle est si gentille, amusante, pleine de joie de vivre et elle sait toujours voir le bon côté des choses, j’ai beaucoup à apprendre d’elle ! Peut-être qu’à mon retour je serai une tout autre personne, beaucoup plus positive et souriante, souhaitons-le !
Maintenant, je me dois de terminer ma lettre Monsieur le Comte, car je serai certainement capable de ne jamais la finir, pourtant il le faut. Il est possible que dans un mois je sois à nouveau parmi vous, et je m’en réjouis ! Monsieur le Comte, prenez bien soin de vous et prenez soin aussi de mes tendres amies, Trudy et Christina. Je vous dis à bientôt.
Affectueusement,
Votre fidèle,
Rachel Ryder
* * *
Le soleil brillait sur la place du marché qui était en effervescence par ce beau jour de printemps, c’était le milieu du mois de mai. La Duchesse se tenait sur le côté du stand de Mademoiselle Belot, elle en profitait pour lui parlait quand elle avait moins de clients. Les deux femmes s’étaient rapprochées davantage en l’absence de Rachel. Juliette demandait d’ailleurs des nouvelles de la jeune protégée à la Duchesse, car celle-ci faisait partie des personnes à qui Rachel avait écrit, en plus du Comte, de ses parents et de Jo. Tout le monde continuait sa vie, le temps ne s’était pas arrêté, il défilait. Le Comte arriva au stand de Mademoiselle Belot avec le Marquis, et les hommes saluèrent les deux femmes, l’ambiance était joyeuse. Finalement, le Marquis alla dire bonjour à des connaissances tandis que le Comte et la Duchesse firent un petit tour ensemble.
– Dis-moi John, comment vas-tu ?
– Je vais bien, je te remercie, et toi ?
– Eh bien, moi aussi ! Mais Rachel me manque.
– Patience, elle va revenir, tôt ou tard.
– Tu te fiches de moi ?
– Pourquoi dis-tu cela Keyla ?
– Tu n’as pas de réaction quand je parle de ta protégée, et tu ne me parles plus d’elle, elle ne te manque plus ?
– Keyla… Je t’ai déjà dit que je me détachais un peu d’elle alors je ne vais pas passer mon temps à te parler d’elle. Et puis elle me manque moins oui, au début ce fut difficile, maintenant c’est mieux. Rachel est partie depuis un mois et demi, je fais ma vie aussi.
– Le retour du Marquis a beaucoup joué aussi, n’est-ce pas ? Tu passes beaucoup de temps avec lui.
– Oui, c’est sûr et alors ? Cela me fait du bien. Je pense à autre chose, je suis bien occupé, c’est très bien. Le voyage de Rachel se déroule à merveille et c’est le principal, non ? Tu sais, dans quinze jours ou au pire un mois, elle devrait être rentrée, alors ce n’est pas si terrible.
– Oui, oui bien sûr son voyage se passe bien et elle sera bientôt là et tant mieux, ce sont vraiment de bonnes choses ! Puis je suis contente pour toi que tu t’occupes ne t’en fais pas, mais… Ne l’oublie pas quand même. Je te rappelle qu’il te faudra t’occuper d’elle à son retour, quoi que tu fasses.
– Ne t’inquiète pas Keyla, je me souviens que c’est ma protégée. J’espère la marier avant la fin de l’année.
– Vraiment ?
– Oui, je ne vais pas la garder indéfiniment. Elle a une vie, et moi aussi.
– Oui… Je comprends.
La Duchesse et le Comte finirent leur conversation ainsi et allèrent retrouver le reste du Carré Royal, ils allaient avoir une réunion. Keyla était pour le moins surprise de la réaction du Comte envers sa protégée, si différente d’il y a quelques semaines, mais elle imaginait bien que celui-ci voulait d’une part se protéger d’une éventuelle souffrance et peine de cœur, mais d’autre part qu’il voulait être un Comte exemplaire, et donc ne pas nourrir des sentiments pour une femme qui ne lui était pas destinée. De ce fait, elle décida de laisser davantage faire le temps, et attendre le retour prochain de la jeune Ryder.
II Correspondance Partie 2
Cher Monsieur le Comte,
La première chose que j’aimerais vous dire, c’est que vous me manquez beaucoup. Vous, mes amies, les lieux où j’aimais aller, et même des gens que je croisais de temps en temps, ma vie d’avant tout simplement. N’imaginez pas que je suis ingrate de mon voyage exceptionnel, ou que je ne sais pas en profiter, car ce n’est pas le cas, loin de là. Je suis très reconnaissante de l’opportunité qui m’a été offerte, et je passe des moments grandioses ici, mais le manque de toutes les choses que je vous ai décrites plus haut (et je ne cite pas tout, pensons par exemple aux chocolats de Mademoiselle Belot !), ne sont pas toujours faciles à supporter. Les rêves de mes nuits sont occupés par ma vie d’autrefois, et il me tarde de la retrouver. Pourtant, je ne pensais pas devoir vous écrire une nouvelle lettre, croyant que je serai rentrée et que je vous parlerai de vive voix, mais me voilà ici depuis deux mois et demi maintenant, et personne ne me parle encore de retour… J’écoute la voix de ma bonne Charlize, qui me pousse sans cesse à profiter des instants présents, que le futur viendra bien assez vite !
Bien sûr, j’espère toujours et de tout mon cœur que vous allez bien, ainsi que votre maisonnée. Je vous en prie, invitez-moi à goûter quand je serai rentrée, même le manoir me manque ! Comme je vous disais, je profite toujours de mon voyage et mes yeux ne cessent de s’émerveiller. Je trouve très intéressante cette vie à voyager sans cesse, découvrir tant de nouvelles choses chaque jour, des lieux vraiment fantastiques, sans compter le nombre de merveilleuses personnes que j’ai rencontré, ainsi que de l’excellente nourriture dont je me suis régalée. Tout cela me fait tellement de bien, et je suis sûre que vous souriez en lisant cela, car oui, vous me l’aviez dit, mais nous n’en parlerons pas plus ! Il n’empêche que mon port d’attache me manque et qu’il y a un moment où il faut savoir poser ses valises ! Cela dit, dans quelque temps, il me plairait beaucoup de refaire ce voyage, et en votre compagnie cela serait encore mieux.
Charlize est toujours d’une merveilleuse compagnie, si vous saviez ce qu’elle me fait rire ! J’ai hâte de vous la présenter à mon retour ! Elle fait partie de mon cercle d’amies les plus proches, quand bien même si elle n’est pas riche, cela m’importe peu. Le temps passe beaucoup plus vite grâce à elle, et je n’imagine pas à quel point je serai malheureuse comme une pierre si elle n’était pas là ! D’ailleurs, je vous joins à ma lettre deux photographies. La première, c’est une photo de moi prise par un photographe professionnel, et la deuxième, c’est une photo de Charlize et moi en plein éclat de rire, comme vous le voyez, mais cette belle photographie témoigne de notre amitié.
Je dois désormais finir ma lettre, car je suis attendue mon cher ami par Monsieur et Madame Martin, ainsi que Charlize, ils veulent se balader. Je pense toujours bien à vous et il me tarde de vous revoir. Donnez mes salutations à vos domestiques, des affectueuses pensées notamment pour Trudy et Christina. Ne m’oubliez pas.
Tendrement, Votre toujours fidèle, Rachel Ryder.
P.-S. : Savez-vous que dans ce trépidant voyage, j’ai eu une demande en mariage ? Un certain Frédéric, oh combien fortuné ! Il semble que je lui ai beaucoup plu, car celui-ci nous suit désormais dans nos aventures, sans doute a-t-il peur de me perdre. Je lui ai signalé que ma vie entière dépendait de vous ! Alors si un jeune homme brun avec une moustache qui s’appelle Frédéric vient vous demander ma main ne soyez