Promets-moi

Julie Willame

Description

Ensemble, ils vont vivre l’enfer...

À vingt-trois ans, Claire Stalens mène une vie ordinaire auprès de sa famille et son amie fidèle, Zoé. Lorsque sa route croise celle de Samuel Liguisto, tout s’écroule. Quand elle refuse ses avances, celui-ci la harcèle de messages et de menaces. Paniquée, cette dernière décide de se rendre au commissariat où elle fait la connaissance d’Émilien, l’inspecteur chargé de l’enquête.

Quelques jours plus tard, Claire disparaît, enlevée et séquestrée par Liguisto. Émilien n’a alors plus qu’un seul objectif : la retrouver, saine et sauve. Cependant, il va, à son tour, se retrouver piégé...

Confrontés à la folie de leur ravisseur, ils vont devoir se lier l’un à l’autre.

Arriveront-ils à sortir de là vivants et ensemble ?

Sujets

• Littérature
• Amour
• Fiction
• Cyclone
• Suspense
• Romance
• Trahison
• Passion
• Époque contemporaine
• Suspenso
• Pasión (película de 1982)

Informations

• Publié par: Butterfly EDITIONS SAS
• Date de parution: 09 novembre 2020
• Nombre de lectures: 82
• EAN13: 9782376522812
• Langue: Français

Extrait

Julie Willame
Promets-moi



ISBN : 978-2-37652-281-2
Titre de l'édition originale : Promets-moi
Copyright © Butterfly Editions 2020

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Couverture © Butterfly Editions - AdobeStock
Tous droits réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-281-2
Dépôt Légal : octobre 2020
0611201645
Internet : butterfly-editions.com
[e-mail]

Promets-moi Prologue 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 Épilogue
Prologue


L’iPhone de Zoé indique 1h14 lorsqu’elle le sort de sa poche pour faire un selfie. Quand elle appuie pour prendre la photo, un garçon nous heurte, renversant un peu de sa bière sur moi. Je pousse un juron entre mes dents et essaie d’essuyer mon bras avec le dos de ma main. Le responsable de l’incident se tourne vers moi, un air suffisant sur le visage. Des traits poupon, des cheveux noirs bouclés, un polo de marque, sûr de lui et arrogant à souhait, il doit s’y reprendre à plusieurs reprises pour réussir à parler correctement. Il semble tellement imbibé d’alcool que je me demande comment il tient encore debout. Il me faut un moment pour comprendre qu’il essaie de me parler. La musique bat son plein, je n’entends rien, même en tendant l’oreille. Il se colle alors à moi sous le regard exaspéré de ma meilleure amie. Ne supportant pas les contacts physiques avec les étrangers, j’ai un mouvement de recul. Même s’il le perçoit, ça ne le dissuade pas de réitérer sa tentative. Cette fois, il parle directement dans mon oreille.


— Tu danses avec moi ?
Son haleine chargée d’alcool se mêle à l’odeur désagréable de marijuana. La soirée se déroule en plein air, sur une esplanade recouverte de sable pour l’occasion. Ce n’est pas l’espace qu’il manque. Pourtant, je me sens à l’étroit et mal à l’aise.
— Non, j’ai un copain, j’invente pour qu’il me lâche.
— Ce n’est pas grave, je ne suis pas jaloux.
Sa voix suave me fait frissonner. Il se colle davantage encore, son corps frotte le mien.
— Je t’ai dit non, je le repousse sèchement.
J’essaie d’adopter une voix ferme et de maîtriser mes tremblements. Attiré par l’agitation, un des garçons de son groupe d’amis se tourne vers nous. J’imagine parfaitement le tableau qui s’offre à lui. Zoé qui fusille du regard le gars qui l’accompagne, moi qui hésite entre l’envie de le gifler et le pot de colle qui continue de me regarder avec la bouche entrouverte, totalement abasourdi. Chloé et Élise reviennent avec les verres qu’elles ont récupérés au bar. Le blond qui s’est retourné vers nous se fâche lorsque le bouclé revient à la charge. Il l’attrape par le bras pour le tirer vers lui. Il y a trop de bruit pour que l’on puisse entendre ce qu’ils se disent, mais, à la mine contrariée de son ami, j’en déduis que ça ne doit pas lui plaire. Je profite de ce moment d’inattention de leur part pour indiquer le coin opposé de l’esplanade, l’endroit le plus éloigné d’eux.
— J’avais oublié à quel point tu avais du succès en soirée ! crie Chloé pour se faire entendre.
Au ton surexcité de sa voix, je sais qu’elle est finie pour le reste de notre sortie entre filles. Encore un verre, et je la perds, définitivement. Avec une expression amusée sur son joli visage aux traits fins, Zoé lui reprend le verre des mains.
— Et moi, j’avais oublié que tu ne tenais pas l’alcool !
Les spots lumineux de la soirée illuminent le visage enfantin de notre amie déformé par une moue contrariée. Élise la prend par le cou pour l’attirer contre elle, une grimace sur les lèvres quand elle se mange les cheveux blonds de Chloé.
— Thomas m’a envoyé un message, explique-t-elle en hurlant pour se faire entendre.
J’échange un regard de connivence avec Zoé. Encore une fois, le petit ami d’Élise gâche notre soirée en la harcelant de messages pour qu’elle rentre. Bien qu’Élise soit suspendue à son cou, Chloé ne comprend pas un mot de ce qu’elle raconte. Ses yeux bleus font des aller-retours entre Zoé et moi, sa bouche reste entrouverte avec cette expression ahurie qui lui est propre sur le visage. À quelques mètres de nous, le bouclé de tout à l’heure regarde dans notre direction. Un frisson me parcourt l’échine.
— On s’en va, Chloé, lui annonce Zoé.
Elle continue de nous observer, perplexe, et indique son oreille d’un geste de la main pour nous faire comprendre qu’elle n’entend rien. J’éclate de rire face à sa mine déconfite et déçue.
— Je m’amusais bien, gémit-elle quelques minutes plus tard lorsque nous réussissons à la faire asseoir dans la voiture.
— Tu dis ça chaque soirée, je lui rappelle.
— Et tu ne te souviens jamais de rien, ajoute Zoé. Dors un peu, Élise nous reconduit en premier.
Elle grommelle des paroles incompréhensibles avant de se pelotonner contre la portière, ignorant les supplications désespérées d’Élise qui espère toujours qu’elle va se débarrasser de ses chaussures pour ne pas salir la banquette arrière. L’alcool qui coule dans mes veines continue de faire son effet. Je me sens légère, un peu euphorique. Assise derrière le volant, notre chauffeuse s’apitoie sur son sort, se persuadant que Thomas lui en voudra pendant des semaines si les Converse couvertes de sable de Chloé laissent des traces sur le tissu.
— Tu me stresses à stresser, soupire Zoé sur le siège passager.
S’ensuit une crise de nerfs à laquelle j’assiste un sourire aux lèvres. Si l’ivresse ne m’habitait pas encore, j’insulterais intérieurement Thomas pour l’emprise toxique qu’il exerce sur une de mes meilleures amies. Au lieu de quoi, prise par un élan soudain de fatigue, j’imite la position de Chloé. Parce que je sais très bien que son copain ne me supporte pas, je replie mes jambes sous moi pour déposer mes pieds sur la banquette. Les yeux bruns de Zoé croisent les miens dans le rétroviseur. Elle se détourne pour cacher le fou-rire qui commence à lui secouer les épaules pendant que je m’installe plus confortablement pour somnoler le restant du trajet.
J’imagine que le sommeil me gagne plus vite que je ne le pensais, car lorsque mes yeux se rouvrent, Zoé dort à côté de moi, étendue de tout son long au travers de son lit. Étourdie par une migraine atroce, la gorge sèche et la bouche pâteuse, je pousse un gémissement avant d’enfouir mon visage dans l’oreiller rose glissé sous ma tête. Les paupières mi-closes, j’essaie de raviver mes souvenirs de cette nuit. Sauf qu’après être montée dans la voiture d’Élise, c’est le trou noir. Honteuse de me retrouver dans un tel état, je me rassure néanmoins de me réveiller à côté de Zoé. Au moins, je ne suis pas dans le lit d’un inconnu. Des miaulements excessifs à mon oreille me forcent à relever la tête. Nez à nez avec Mirabelle, la jeune chatte au pelage noir et blanc de Zoé, je la repousse gentiment.
— Laisse-moi dormir, je râle.
Je me tourne sur le côté pour me rendormir. Mais Mirabelle, étant aussi têtue que ma meilleure amie, persévère en s’immisçant entre nous. J’ignore si elle veut de la compagnie ou de la nourriture. Et cela m’importe peu. Tout ce qui m’intéresse, c’est de retrouver le sommeil pour faire taire la douleur aigüe qui vrille dans mon crâne. La boule de poils, couchée entre nous, vient se coller à moi, la tête blottie sur ma poitrine. Attendrie malgré moi, je dépose la paume de ma main sur la première partie de son corps que je parviens à atteindre pour la rassurer de ma présence. Après dix minutes de souffrance, durant lesquelles je me promets de ne plus jamais toucher de bière ou d’alcool de ma vie, j’hésite à réveiller Zo&