Quand dansent les âmes - 1 - D une vie à l autre
215 pages
Français

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Quand dansent les âmes - 1 - D'une vie à l'autre , livre ebook

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Description

Bit-lit - 367 pages


Anna a toujours fui sa famille, en total désaccord avec les valeurs que l’on veut lui imposer. Alors qu’elle s’apprête à plier bagage pour la énième fois, elle reçoit une lettre de sa grand-mère. Le contenu attise sa curiosité. Il est fait mention de la relève de son aïeule, rôle auquel la jeune femme semble destinée. En quoi consiste-t-il ? Elle n’en a pas la moindre idée.


Prête à donner un nouveau tournant à son existence, Anna se rend en Bretagne, en quête de réponses. Toutes ses certitudes sur le monde volent en éclats la nuit où, sur les remparts de Saint-Malo, elle assiste à un meurtre. Hallucination ou réalité ?


Aux côtés de Lan, l’homme pour lequel son cœur s’emballe déjà, Anna va être confrontée à une terrible vérité.



... Et sa vie ne sera plus jamais la même !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 septembre 2020
Nombre de lectures 2
EAN13 9782379612381
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Quand dansent les âmes – 1 – D’une vie à l’autre

1
D’une vie à l’autre

Lucie Goudin
Quand dansent les âmes – 1 – D’une vie à l’autre

1
D’une vie à l’autre

Lucie Goudin


Mentions légales
Éditions Élixyria
  http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-238-1
Illustration de couverture : Nicolas Jamonneau
À mon grand-père, Gabriel,
qui a entamé son dernier voyage en Bretagne.

« J’entends le loup, le renard et la belette,
J’entends le loup et le renard chanter. »
Tri Yann – La Jument de Michao
Très chère Anna,

Tu ne me connais pas. Pourtant, j’ai grand espoir.
Ma vie est en train de m’échapper. Chaque jour est un peu plus épuisant que le précédent. Je ne t’écris pas pour me plaindre ou pour que tu aies pitié d’une inconnue, car la vie est ainsi, c’est chacun son tour. J’accepte l’inéluctable.
J’ai réalisé de grandes choses dans ma vie, mais à l’aube de ma mort, il en reste une que j’aimerais entreprendre pour être pleinement satisfaite et, somme toute, partir en paix, l’esprit tranquille, loin de ce monde de folie et d’ignorance. Cette lettre, voilà quelque temps qu’elle me trotte dans la tête. Jusqu’à présent, je n’avais jamais eu le courage de l’écrire. Aujourd’hui, j’y remédie, car le temps m’est compté et aussi parce que j’ai la conviction que tu sauras prendre la relève.
Tu dois te demander où je veux en venir. Je conçois que cela peut être déstabilisant. Tu mènes ta vie de ton côté, tu évolues dans cette société prédatrice, et tout à coup, tu reçois une mystérieuse lettre d’une vieille femme qui prétend être ta grand-mère. Je sais que tes parents ne t’ont jamais parlé de moi, ou très peu, mais le lien du sang est présent. Notre famille est ainsi, divisée depuis la nuit des temps. Nous avons nos secrets. J’aurais aimé te les dire de vive voix, autour d’une tasse de thé ou de café, t’expliquer et répondre à toutes tes interrogations, parce qu’elles seront nombreuses. Hélas, à l’heure où j’écris ces lignes, je sais que nous n’aurons jamais l’occasion de nous rencontrer.
Ne m’en veux pas, n’ayant pas la possibilité de me déplacer, j’ai demandé à quelqu’un de te suivre. Ainsi, j’ai appris à te connaître. Je t’ai choisie, Anna. Tu seras parfaite pour me remplacer.
Je me rends compte que tout ceci est bien mystérieux. Peut-être croiras-tu à une farce idiote. Peut-être même décideras-tu d’abandonner cette lettre au fond d’un tiroir. À toi de choisir si tu y crois ou non : un destin fort différent des autres t’attend. Une formidable aventure peut s’offrir à toi.
N’aie pas peur.
Viens, et tu apprendras les secrets bien gardés de notre famille. Je ne peux pas les coucher par écrit, car il est bien plus simple de croire quand on voit.
Je te joins une carte et une clé. Si tu décides de te lancer sur mes traces, je te lègue mon chez-moi.
Et comme je sais à quel point la vie peut être compliquée, que tu es une femme active, il te suffira de te rendre au bar Bleiz & Breizh. Je connais bien le gérant. N’hésite pas à lui dire que tu viens de ma part, il te donnera un travail.

J’espère sincèrement que tu feras le bon choix.
Je t’embrasse.
Ta grand-mère, Adélaïde.
Partie 1
L’ignorance
Chapitre 1

Six mois s’étaient écoulés depuis qu’Anna avait reçu cette lettre qui, elle l’ignorait encore, allait changer sa vie. Elle avait mis du temps, plus que nécessaire, mais elle avait finalement pris la décision de bousculer son quotidien peu commun.
Anna détestait l’idée de poser ses valises quelque part. Depuis qu’elle était en âge de fuir ses parents, elle parcourait la France pour éviter tout contact avec eux, non pas parce qu’elle haïssait sa famille, mais parce qu’elle détestait ce qu’elle était devenue au fil des années.
En découvrir davantage sur ses origines l’avait donc tout d’abord effrayée.
Elle retenait toujours un rire amer lorsqu’elle se remémorait son déclic, cette seconde ridicule qui lui avait permis de prendre sa décision. C’était un mardi. Sa mère l’avait appelée à maintes reprises avant qu’Anna ne daigne enfin décrocher, redoutant la conversation.
— Nous fêtons l’anniversaire de Marc, samedi soir. Pourras-tu nous honorer de ta présence ?
— Euh…
Anna s’était penchée sur son calendrier et avait grimacé en constatant que le soleil s’était levé sur le cinq juin. Son beau-père était né le neuf et, bien évidemment, ils voulaient le fêter, marquer le coup avec des bouteilles de champagne et des cadeaux hors de prix que neuf Français sur dix ne pouvaient pas se payer.
— Tu ne peux pas faire l’effort de remonter jusqu’ici pour passer ce moment avec nous ? avait insisté sa mère. Cela fait tellement longtemps que nous ne nous sommes pas vus. La dernière fois, pour les fêtes de fin d’année, tu avais une grosse grippe.
Encore avant, les heures supplémentaires avaient été son prétexte. Anna s’en souvenait parfaitement. Or, à force, les mensonges lui manquaient, mais celui qu’elle servit cette fois-là était sorti naturellement, empli d’une détermination sans faille.
— Non, désolée, je déménage ce week-end. Je ne pourrai pas être là.
Voilà. Quelle ironie ! Sans le savoir, ses parents qu’elle fuyait comme la peste l’avaient encouragée à reprendre la lettre de sa grand-mère, rangée au fin fond de sa table de nuit, et à se lancer dans cette aventure aussi familiale que mystérieuse.
Finalement, renouer avec ses origines n’était peut-être pas une si mauvaise idée. Et si elle n’avait pas grandi dans la bonne maison ? Les secrets mentionnés par Adélaïde l’aideraient peut-être à se faire une place, à profiter de la vie comme tout le monde le faisait autour d’elle, à découvrir pourquoi elle se sentait si différente de ses parents. Anna n’y croyait pas vraiment, pas après sept ans de vie nomade, mais qu’avait-elle à perdre en se rendant en Bretagne ? Au pire, ce ne serait qu’une étape de plus dans son voyage.
En formulant cette envie d’accoster définitivement quelque part, Anna était loin de se douter qu’elle ne pouvait pas être plus près de la vérité.
Chapitre 2

Plus elle s’approchait, plus Anna sentait que c’était une très mauvaise idée d’être venue sur ces terres bretonnes qu’elle n’avait encore pas eu l’occasion de visiter. Et Dieu seul savait le nombre exact de régions et de départements que ses pas avaient foulés !
Ravie d’échapper à la réunion familiale, Anna avait quitté la ville de Bordeaux, cinq heures plus tôt, le sourire aux lèvres et plus motivée que jamais. Comme pour être en osmose avec la jeune femme, le soleil illuminait sa route depuis, l’obligeant à sortir ses lunettes de protection. Désormais, alors que son point d’arrivée ne devait plus être trop loin, elle était perdue. Des champs et des forêts s’étendaient à perte de vue. Cela faisait une demi-heure qu’elle tournait en rond. La chance n’étant définitivement pas de son côté, la batterie de son téléphone avait rendu l’âme.
Ce n’était pas la végétation qui l’effrayait ou le peu de gens qu’elle croisait, mais les rares propriétés qu’elle apercevait étaient en réalité de vastes parcs au milieu desquels s’élevaient d’immenses et superbes demeures. Or, c’était tout ce qu’elle cherchait à éviter depuis son adolescence.
Sa mère s’était remariée avec Marc, directeur de plusieurs concessions automobiles. Dire qu’il gagnait bien sa vie était en deçà de la vérité. L’argent lui coulait dans les mains, ce qui signifiait grosses voitures, grosses maisons, grosses envies. Leur demeure principale se situait dans le Val de Loire. Il s’agissait d’un magnifique château qui aurait pu abriter plusieurs familles. Elle détestait ça. Pourquoi en étant deux leur fallait-il vivre dans un labyrinthe de pièces et de couloirs ?
Ce qu’Anna voyait depuis trente minutes s’en rapprochait fortement. Elle espérait vraiment ne pas posséder les clés d’une de ces immenses maisons. Pourtant, elle dut se rendre à l’évidence. À vrai dire, ce fut la faim qui l’aida à se résigner. Elle en avait assez de conduire et voulait manger quelque chose.
La jeune femme jeta un coup d’œil à la carte posée sur le siège passager. Elle se situait dans le rond qu’Adélaïde lui avait indiqué. Pourquoi ne lui avait-elle donné aucune adresse précise ? Elle aurait ainsi pu utiliser le GPS incrusté dans son tableau de bord.
— La première maison que je vois, je m’arrête et je regarde le nom sur la boîte aux lettres.
C’est ce qu’elle fit.
Anna gara sa voiture sur le bas-côté, elle se dirigea d’un pas déterminé vers un petit muret dans lequel était encastré ce qu’elle cherchait. Elle se pencha. Son cœur manqua un battement lorsqu’elle reconnut l’identité qui y était inscrite. Elle en aurait pleuré si elle n’avait pas été aussi pressée de mettre fin à son périple.
Elle se dirigea vers l’entrée, composée d’une arche de pierres mangée par le lierre et d’un portail en fer. Pendant un instant, elle crut qu’il lui résisterait, elle aurait eu une bonne excuse pour faire demi-tour, mais, quand elle le poussa, il s’ouvrit dans un grincement sonore à réveiller les morts. Un frisson violent lui parcourut l’échine.
Anna remonta dans sa voiture, passa l’arche et s’engagea dans une longue allée de terre. De part et d’autre s’élevaient des arbres majestueux qui se tenaient là depuis des générations. Habituée au béton, aux immeubles sans âme, aux bruits, à l’agitation infernale des villes, Anna tomba sous le charme.
Son bonheur chavira lorsqu’elle vit enfin la bâtisse qui, désormais, lui appartenait. Anna n’en crut pas ses yeux. Elle enleva ses lunettes d’un mouvement brusque comme si cela pouvait changer quoi que ce soit à ce qu’elle avait devant elle.
Construite en forme de fer à cheval à l’aide de pierres grises, la demeure comptait deux étages en plus du rez-de-chaussée. Des ardoises avaient été choisies pour le toit. Celui-ci surplombait de nombreuses gargouilles qui regardaient dans toutes les directions possibles. Une fois de plus, Anna frissonna. La présence de ces créatures en pierre la dérangea

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