Quand dansent les âmes - 2 - S affranchir du mal
213 pages
Français

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Quand dansent les âmes - 2 - S'affranchir du mal , livre ebook

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Description

Bit-lit - 459 pages


Confrontée à Riley, l’un des loups de la Meute Noire, Sélène se voit forcée de contracter avec cette brute un marché qui l’excite autant qu’il la révulse. Afin d’honorer sa parole et rembourser ainsi sa dette, elle se rend au Club de Minuit, dans les entrailles du château de Trécesson.


Mais la jeune femme tombe dans une embuscade. Devenue captive des loups les plus sanguinaires de Bretagne, elle va devoir lutter contre son pire cauchemar, contre son pire ennemi : la bête qui sommeille en elle.


Au cœur des ténèbres, une lueur d’espoir apparaît pourtant en la personne de Riley. Saura-t-il faire face à ses anciens démons et aider Sélène ?



Leur destin est désormais entre ses mains.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 5
EAN13 9782379612404
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Quand dansent les âmes – 2 – S’affranchir du mal

2
S’affranchir du mal

Lucie Goudin
Quand dansent les âmes – 1 – D’une vie à l’autre

2
S’affranchir du mal

Lucie Goudin


Mentions légales
Éditions Élixyria
  http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-240-4
Illustration de couverture : Nicolas Jamonneau
Dans les prisons de Nantes Y avait un prisonnier. Personne ne vint le vouère Que la fille du geôlier »
Tri Yann – Les prisons de Nantes
Compte-rendu de mon entretien avec Sélène.
Le 4 août 2018

Voilà exactement cinq semaines que Sarah est morte. Depuis ce jour, ou du moins, depuis que je me consacre à relater les événements de la Meute des Croix, je vois Sélène changer de plus en plus. C’est si subtil que les moins attentifs ne remarquent rien, mais moi, j’ai été embauchée pour cela et je n’échouerai pas dans cette mission.
Aujourd’hui, je voulais lever le voile sur les mystères qui entourent sa nouvelle attitude. Mal m’en a pris, je ressors de cette entrevue avec davantage de questions.
Je m’inquiète, d’autant plus que je n’ai pas l’expérience de ma grand-mère. Dois-je prévenir Tristan ? N’est-ce pas en faire trop ? Peut-être que je m’inquiète pour rien. À l’inverse, ne suis-je pas censée déceler ces petits détails qui mèneront au chaos dans un futur plus ou moins proche ?
Sélène n’a pas un passé facile à conter ni à écouter. Une histoire comme la sienne, personne ne veut la vivre. J’ai vraiment peur que le loup en elle prenne le pas sur la femme.
Sarah et Sélène étaient de très bonnes amies, je comprends que sa mort l’attriste. Contre toute attente, ma relation avec Lan est une raison de plus à son déclin. Je devine ses désirs, elle souhaite elle aussi voir son âme danser avec celle de l’homme qui l’aimera jusqu’à sa fin. Elle dit souvent que les années passent et qu’elle a peur de finir comme certains, seule et en peine. Pourtant, ses pensées sont constamment tournées vers quelqu’un.
Je la cite : « Il y a bien un homme. Il m’obsède depuis la première fois que je l’ai vu. Malgré tout, notre relation ne pourrait rien amener de bon. »
Elle ne pense qu’à se rapprocher de lui, à chercher sans cesse sa présence. Je m’inquiète parce qu’elle repousse Serwan et refuse de me dire qui est ce mystérieux inconnu ni pourquoi l’alliance des deux serait dangereuse. Vient donc une nouvelle question : leurs âmes ont-elles dansé ? Pourquoi serait-elle si pensive, si mal dans sa peau dans le cas contraire ?
Que dois-je faire ? Elle se renferme sur elle-même, regarde souvent par la fenêtre. Cette histoire ne me dit rien qui vaille.
Je pense toutefois lui laisser encore un peu de temps. C’est une femme et, comme ce fut aussi le cas pour moi et pour d’autres, elle a ses moments de doute ainsi que des déceptions amoureuses qui font mal un temps. Parfois, il faut juste méditer afin de repartir sur une nouvelle route.
Si cet homme n’est pas sa moitié, elle l’oubliera rapidement et reprendra du poil de la bête.
Si ce n’est pas le cas, toutes mes précédentes questions reviendront au galop. Quels problèmes pourraient contrer l’amour entre deux personnes ?
Je vais la surveiller et j’aviserai en temps voulu.

Édit du 5 août 2018, suite à mon entretien avec Serwan :
Il n’en sait pas plus que moi. L’éloignement de Sélène l’inquiète également. Voilà deux semaines qu’ils n’ont pas passé une nuit ensemble. Ses premiers refus remontent à la Fête des remparts, je me demande s’il ne s’est pas produit quelque chose durant ce week-end.
Partie 1
La captivité
Chapitre 1

La Fête des remparts de Dinan fut créée en 1982. Pendant dix ans, chaque année les curieux purent se plonger dans les temps médiévaux avant qu’elle ne devienne un événement biennal de plus en plus attendu, au succès toujours plus fulgurant. Des artisans de toute l’Europe venaient pour vendre bijoux, vêtements, armures et épées forgées comme le voulait l’usage d’antan. Des visiteurs de tout le pays et d’au-delà faisaient le déplacement pour être dépaysés et passer un moment inoubliable.
Sélène faisait partie de ceux qui ne rateraient cette manifestation pour rien au monde. Elle avait pris part aux trois éditions précédentes et comptait ne pas s’arrêter en si bon chemin.
Son compte en banque, en revanche, pleurait à l’avance. La jeune femme n’osait jamais avouer à qui que ce soit la somme qu’elle dépensait durant ce week-end, cette année ne dérogerait pas à la règle. Elle ne résisterait pas à l’envie de s’offrir quelques cadeaux venus d’un temps révolu, mais qui émerveillait toujours petits et grands.
Dès que les dates des vingt et un et vingt-deux juillet 2018 étaient tombées, elle avait demandé à Tristan de lui octroyer des jours de congés afin qu’elle puisse profiter pleinement. L’Alpha avait su lui mettre les nerfs à rude épreuve. Il avait pris un malin plaisir à la voir le supplier, à gémir pour qu’il accepte, à écouter tout ce qu’elle était prête à faire pour jouir de ces deux jours de fête.
Au bout de trois cents ans de vie, il était difficile de trouver des situations comiques et il était vrai que Tristan avait développé un humour auquel lui seul adhérait. Les membres de la meute le trouvaient contraignant, mordant. En bref, l’Alpha aimait bien les pousser dans leurs retranchements, ce que Sélène avait subi, une fois de plus. Ses arguments épuisés, elle lui avait hurlé dessus. Elle avait même eu l’audace de le menacer. Tout ce qui était sorti de sa bouche à ce moment-là aurait donné des cauchemars à n’importe qui.
Tristan avait fini par mettre fin à son supplice et Sélène était sortie de son bureau avec un large sourire aux lèvres. Avec trois jours de congés, la jeune louve se régalerait lors des tournois et des joutes à lances réelles. Elle déambulerait dans les allées du marché médiéval constitué d’environ cent cinquante stands et errerait au niveau des remparts pour mémoriser chaque détail de chaque animation.
Le premier qui m’appelle, qui me dérange, je lui botte les fesses et je l’expulse sans sommation sur la lune.
L’événement tant attendu avait lieu deux semaines avant son rendez-vous avec Anna, leur scribe. Sa vie n’étant pas toute rose, elle savait déjà de quoi elle parlerait. La mort de Sarah pesait sur son cœur et sa conscience.
Elle ignorait que d’ici là son existence changerait du tout au tout.
Chapitre 2

— Tu m’expliques les règles ?
Anna se demandait pourquoi elle s’était laissée entraîner dans les gradins élevés sur la place Duc Jean IV. Sélène avait acheté les tickets quelques jours plus tôt afin d’assister au championnat de joute à lances réelles. Autant dire que ça promettait d’être violent.
— C’est très simple, commença Sélène qui jubilait.
— Je sais déjà que les deux participants se lancent au galop, laissant la lice entre eux.
— Oui, c’est plus sécurisant. Continue.
— Il faut essayer de faire tomber l’adversaire de son cheval.
— Pas tout à fait !
Sélène eut du mal à refouler le fou rire qui montait en elle face à l’ignorance de son amie. Elle parvint toutefois à se contrôler et enchaîna avec des explications :
— Le but est de briser ses lances sur l’armure des autres jouteurs. On se fie à la longueur des morceaux cassés. Ça te permet d’obtenir des points et, à la fin, celui qui en a le plus, remporte le tournoi.
— Tu disais qu’il n’était pas rare de voir des participants mourir ? déglutit Anna.
— Rassure-toi, nous ne sommes plus au 12e siècle. Avant, c’était pire. Les armures n’étaient pas aussi perfectionnées qu’aujourd’hui. Les participants de ce soir sortiront plus ou moins sonnés, c’est tout.
— Plus ou moins ? s’étrangla Anna.
— On ne sait jamais ce qui peut arriver, répliqua Sélène dans un haussement d’épaules. Monter un cheval peut comporter des risques, même quand tu ne joutes pas.
— C’est vrai, concéda la scribe. Tu fais de l’équitation ?
Anna continuait à en apprendre tous les jours sur ses compagnons de meute. Elle n’était pas une louve et, de toute façon, elle n’imaginait pas subir une telle transformation. Cela dit, puisqu’elle partageait la vie de Lan, elle faisait partie de cette famille atypique, bien plus que ne l’avaient été Adélaïde et ses prédécesseurs.
— J’aimerais bien, soupira Sélène, mais dès que les chevaux nous sentent approcher, ils décèlent le loup en nous. Ça les fait paniquer.
Anna fut surprise, elle n’avait jamais songé à pareil cas. Comme ce devait être frustrant d’aimer la faune, mais d’être considéré perpétuellement et complètement comme un prédateur.
— Et ce soir, n’auront-ils pas peur ?
— On verra bien. C’est pour ça que je nous ai placées tout en haut et le plus loin possible.
Anna hocha la tête, peu rassurée, et conclut :
— J’ai hâte que ça commence, il rafraîchit.
— Femmelette, rétorqua Sélène sur le ton de l’humour.
Anna balança son coude dans les côtes de son amie en riant.
— En fait, la joute c’est simple, dit-elle afin de combler le silence qui suivit.
— Va dire ça aux concurrents. Ils ne voient pas à plus de deux mètres avec leur heaume. Et puis, ils ont quand même quarante kilos d’armure sur le dos.
Anna regarda Sélène avec des yeux ronds.
— OK, je retire tout ce que j’ai dit. Ce sport est parfait pour les sadomasochistes.
— Les rois de France qui s’y sont essayés ne partageaient certainement pas ton point de vue.
Le championnat commença à vingt heures. Il n’y eut aucune minute de retard même s’il y avait encore des groupes de retardataires qui tentaient de trouver des places côte à côte dans les gradins. Des cracheurs de feu s’emparèrent de la scène de fortune et arrachèrent des cris d’admiration de la bouche des enfants présents. Puis, un homme, nommé Maréchal de Lice, rappela les règles de la joute. Anna ne l’écouta que d’une oreille distraite. Malgré l’inquiétude qui montait en elle, la jeune femme était émerveillée par ce qu’elle avait devant elle. Au pied des gradins, la lice s’étendait sur du sable jeté là pour l’occasion. Plus loin encore, en f

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