Quand les lilas refleuriront
183 pages
Français

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Quand les lilas refleuriront , livre ebook

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Description

Plus rien ne tourne rond dans la vie de Clara. Trentenaire, proche du burn-out et souvent délaissée par son compagnon pilote qui erre à l’autre bout du monde, elle devient l’ombre d’elle-même. Heureusement, elle peut compter sur son amie Tatiana pour affronter ensemble leurs déceptions amoureuses.


C’est lorsqu’elle rencontre Richard, un homme cinquantenaire, que son quotidien, qui ne se composait jusque-là que de frustrations, prendra une dimension plus heureuse. À moins qu’il ne dissimule lui aussi de sombres mystères ou que leur différence d’âge n’entraîne d’autres complications... qui ne l’emmènent sur les berges secrètes d’une vie tumultueuse, bouleversante et bouleversée par une tempête qui secouera le foyer des parents de Clara, jusqu’aux fondations.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 mai 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782381535982
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Quand les lilasrefleuriront

La SAS 2C4L — NOMBRE7,ainsi que tous les prestataires de production participant à laréalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pourresponsables de quelque manière que ce soit, du contenu engénéral, de la portée du contenu du texte, ni dela teneur de certains propos en particulier, contenus dans cetouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à lademande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeurtiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Nadine Costa
Quand les lilasrefleuriront
Pour moi Nadine Costa est àla petite Camargue et au pays de Lunel ce que Pagnol est à laProvence. Je suis toujours, lors de la lecture de ses romans sous lecharme de ses descriptions où notre belle région nousapparaît sous des images de carte postale. Tout y est, l’odeurdu thym dans la garrigue, le mistral qui berce des parcelles de vieentre Nîmes et Lunel, un soleil éclatant sous le cield’azur pour éclairer l’amour, et puis quelquefoisdes bourrasques de tramontane ou des éclairs déchirantspour illustrer les pénibles moments que sème la vie surle parcours des êtres en quête de l’âme sœur…Le bonheur n’étant pas toujours un long fleuvetranquille, il est tantôt à l’image de notreVidourle, ce torrent impétueux qui rejette les pierrescrachant ses flots comme des larmes incorrigibles, tantôt unhavre de paix où les amoureux viennent chercher la quiétudeau bord d’une eau courante, limpide et de douceurs dissimuléesentre les troncs d’arbres centenaires et les herbes folles.Clara, l’héroïne de cet ouvrage et son amie Tatianavont nous emmener sur les berges secrètes d’une vietumultueuse, bouleversante et bouleversée surtout lorsqueRichard va séduire Clara, l’histoire tellement bienenrubannée dans un havre de paix et de vrais sentiments, vavous donner un sacré coup de massue sur la tête quandvous découvrirez le passé de cet homme  !Tatiana tombera sous le charme du neveu de Richard. Les parents deClara auront leur avenir anéanti. De non-dits en secrets defamille, cette saga vous tiendra en haleine jusqu’à ladernière page et vous dévorerez ce livre avecl’impatience d’arriver au mot FIN. Notre romancière,une fois de plus nous surprendra, loin des destins tout tracés,des petites vies bien rangées, des convenances et de lamorale, à travers l’explosion des sens et des sentimentsque l’on croit toujours exemplaires dans les bonnes familles,QUAND LES LILAS REFLEURIRONT, auront-ils l’odeur de vérité  ?
Yvan-Didier BARBIAT
Sociétaire etLauréat 2021 des Poètes Français
Lauréat du concours 2020du Prix Europoésie-UNICEF
1
Sur son lit défait,Clara se vernissait les ongles des orteils, dans la moiteur de cettechaude soirée de juin. Elle venait de se remettre au régime,pas le même qu’elle suivait et abandonnait régulièrementdepuis deux ans. Une mesure aussi drastique que la suppression detoute graisse de son alimentation devrait produire des résultats.Elle avait rendez-vous avec sa meilleure amie Tatiana, toutes deuxavaient décidé d’aller à une fête devillage. Allongée sur le dos, battant l’air des piedsdans l’espoir de faire sécher plus rapidement sonvernis, elle se dit : « Je tuerais pour m’aimermoulée dans quoi que ce soit. Pas facile de mesurer un mètresoixante-cinq et de peser presque soixante-dix kilos. Tatiana, avecson mètre soixante-dix et ses cinquante-huit kilos me rendfolle de rage. Mais je l’aime beaucoup, alors… »Une fois ses ongles secs, elle sauta du lit et se planta devant lemiroir. En se détaillant de pied en cap, elle essuya un filetde sueur sur son front. Malgré la fenêtre ouverte, ilfaisait sacrément chaud. Elle s’habilla. Le volantfroncé de sa jupe reflétait la folie de la salsa quis’était emparée d’elle en prenant des courstoute l’année. Elle hésita :
« Je croisque je préfère la robe noire. Mais je suis toujours ennoir… et la rouge est sexy, mais elle fait plus garce,peut-être ai-je envie d’avoir l’air un peu garce…je sais, je sais… je suis un peu trop enveloppée, cequi n’empêche pas les hommes de lorgner ma poitrinegénéreuse… mais, je me sens toujours mal àl’aise, alors… »
Elle garda sa jupe etle top pas trop décolleté. Ses cheveux châtainclair, mi-longs, bouclés avec une raie au milieu et une frangequi retombait sur son front, ses grands yeux noirs maquillés,elle ne se trouva pas trop mal.
« Et puis,pour une fête de village, pas de quoi s’attifer comme uneprincesse  ! Cela nous changera des boîtes de nuitpour une fois  ! »
Son amitié avecTatiana datait depuis leur première année de fac. Elleavait été une super colocataire. Elles habitaient dansun petit appartement et si Clara était un peu réticenteau ménage, Tatiana lavait la vaisselle, et en ronchonnant unpeu, mais très peu, s’attelait plus qu’àson tour aux tâches ménagères. Elle vivaitauparavant seule avec sa mère, son père ayant étéfauché à vélo par une voiture, avant sanaissance. En plus, elle gardait des enfants dès qu’ellepouvait, pour se faire un peu d’argent de poche. Sesgrands-parents l’aidaient pour le loyer.
Pour Clara, c’étaitdifférent, ses parents s’entendaient bien et elle étaitleur fille unique. Ensuite, il y eut Sam, le petit ami de Clara quivint mettre le grain de sable dans les rouages bien huilés deleur cohabitation. Sam était l’homme de sa vie et elleimaginait sincèrement, avec la folie de la jeunesse, que quoique leur réserve l’avenir, ils en triompheraient. Ilétait ambitieux, et Clara voyait ça d’un bon œil.La vie était belle, elle était follement amoureuse.
Elle avait fait l’amourpour la première fois avec lui. La bouche de Sam s’étaitpromenée tout le long de son corps. Elle avait senti sonsouffle régulier, mais dans lequel de temps à autre, unsoupir plus rauque venait se mêler. Elle-même écoutaitsa propre respiration, les halètements qui la soulevaientlorsqu’une caresse inattendue des lèvres la surprenait.Après la bouche de Sam, ce fut sa poitrine qui doucement sepressa contre la sienne. Ses craintes s’étaientenvolées. Dans ses caresses, il avait un rythme naturel, lentet qui pourtant ne la laissait jamais au repos ; une chaleuren elle, encore une autre, des vagues qui se succédaient.Soudain, il fut en elle et la brûla, mais elle se laissaentraîner, l’accompagnant violemment. C’étaitdonc cela, se mit-elle à penser, c’était donccela. Et tout le temps qu’il fut en elle, elle se le répétajusqu’à ce que les mots deviennent absurdes, jusqu’àce que son corps et son esprit forment une boule de feu qui éclata,s’éparpilla en mille étincelles qui n’enfinissaient pas de retomber ; à peine se croyait-ellecalme que sur un mouvement de lui plus profond, cela éclataencore, la bouleversant plus que tout ce qu’elle avait imaginé,l’abandonnant aux cris, aux gémissements, à cebonheur incroyable qu’elle avait attendu si longtemps dedécouvrir.
Quelques semainesaprès, Tatiana dénicha un petit copain, Françoiset les repas pris à quatre le soir dans la petite cuisine, lesrendaient ivres de bonheur. Elles réussirent leurs examens etune fois sorties de la fac de droit de Montpellier, aprèsplusieurs entretiens d’embauche, Tatiana obtint un poste degreffière auprès d’une femme juge aux affairesfamiliales, madame Catherine Amont, une célibataire endurcie,très bien de sa personne, et Clara parvint à êtrela secrétaire particulière d’un notaire.
Clara leva les yeux auciel.
« Merde,je ne vais pas ressasser le passé. Ce n’est pas untableau très reluisant. Pauvre moi, et pauvre Tatiana. Nousn’avons pas fait de bons choix. »
Dire que Tatiana avait vu son compagnon séduire sa proprepsychiatre, alors qu’elle la consultait après unefausse-couche  ! Et Clara qui vivait l’humiliationd’être toujours seule, car son cher et tendre ne pensaitqu’à son métier et sautait d’un avion àl’autre. Il était pilote et elle, pratiquementcélibataire. Mais elles avaient su réagir et continuerà vivre. À trente-deux ans, aucune n’avaitd’enfant.
Sur la place duvillage, trois ou quatre générations étaientréunies pour l’évènement annuel. Un momentde communion rare, de ceux que l’on attend impatiemment toutel’année pour les habitants. En cette période, iln’y avait pas un week-end sans une fête de village dansles 20 ou 25 kilomètres à la ronde. T

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