Raven Blackhorn

Joanna Kheerly

Description

Raven Blackhorn n'est pas une fille comme les autres, son père est un lycanthrope, sa mère était humaine. Chasseuse de vampire, elle fait face à un monde difficile et à des dangers innommables. Lorsqu'un démon se lance à sa poursuite, Raven n'a plus le choix ! Elle est désormais forcée de choisir son camp...Mais tout ne se passe pas comme prévu. Lorsque des révélations viennent troubler le quotidien déjà mouvementé de Raven, la jeune femme ne sait plus vers qui se tourner. Le dicton ne dit-il pas que l'on n'est jamais mieux servi que par soi-même ?

Sujets

• Fantastique
• Romance fantastique
• Bit-Lit
• Univers ado
• Imaginaire
• Fiction ado
• Vampires
• Romance
• Fiction
• Paranormal
• Vampire
• Littérature

Informations

• Publié par: autoedition-joanna-kheerly
• Date de parution: 20 juillet 2021
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782958247911
• Langue: Français

Extrait

RAVEN BLACKHORN
Reine Des Ombres
 
 
 
 
Joanna Kheerly
Mentions Légales
Titre : Raven Blackhorn : Reine des Ombres
Auteur : Joanna Kheerly
Couverture : Dragonfly Design
Mise en page : Microsoft Word
Source image : Adobe Stock
Corrections : Scribens & Cie
 
 
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©2021, Joanna Kheerly.
 
 
À Propos
Joanna Kheerly est un nom de plume inspirée de mes propres noms et prénoms. Je suis passionnée de lecture et d’écriture depuis des années, et « Nos Étincelles » est mon premier roman. J’espère qu’il vous aura plu.
 
Chapitre 1
Raven
Depuis des siècles, les humains vivaient sans le savoir au milieu des créatures de la nuit, fantômes, vampires, lycanthropes, Ombres... Ils étaient partout, nombreux à se mouvoir parmi la foule humaine.
Et j’étais là moi aussi...
Je m’appelle Raven. Ma mère trouvait cela approprié lorsqu’elle m’a mise au monde avec une touffe de cheveux noirs, presque corbeaux.
Rien n’est aussi simple qu’il n’y paraît dans ce monde. La scène qui se déroulait cet après-midi pourrait sembler tout à fait normale, une jeune fille qui mange une glace dans un restaurant-bar à thème mixte. Mais ce n’était pas ce que j’étais en train de faire.
Il ne faut pas s’y méprendre, j’appréciais réellement cette glace à la pistache et au chocolat. Toutefois, ce qui m’intéressait réellement, c’était l’homme tout de noir vêtu qui venait chaque après-midi et qui repartais avec une fille différente tous les soirs. Cela faisait trois jours que je le surveillais, mais il était tellement imbu de lui-même qu'il ne s'en était pas rendu compte. Je terminais rapidement ma glace et je me dirigeais vers les toilettes afin de me rafraîchir une seconde.
Ces derniers temps, il m’arrivait des choses que je ne comprenais pas. Je n’osais pas en parler à mon père. Je l’aimais énormément, mais depuis quelques semaines, je le trouvais un peu étrange. En même temps, que pouvais-je dire ?
Il avait eu une vie particulière. À dix-neuf ans, sur le chemin de la mort, alors qu’il venait de se battre contre un vampire, mon père croisa la route d’un lycanthrope, aussi appelé loup-garou. Mon père était déjà un chasseur à cette époque, mais il ne chassait pas que les vampires.
Sa famille, les Blackhorn étaient réputés pour leurs crimes, c’étaient de grands tueurs à gage. Ce soir-là, alors que mon père était en train de mourir, un lycanthrope très puissant s’arrêta près de lui. Il eut pitié du chasseur et il enclencha sa transition.
Une fois guéris de ses blessures, mon père retrouva sa petite amie de dix-huit ans, Laëtitia. Elle tomba enceinte et mit au monde une Hybride, moitié humaine, moitié loup-garou.
Ma mère m’éleva dans le monde des humains. Comment aurait-elle pu faire autrement ?
Mon héritage était donc très particulier, il avait fait de moi quelqu’un de fort, d’agile, mais parfois, je me demande ce qu’aurait été ma vie si j’avais été normale et si ma mère n’était pas décédée.
Aujourd’hui, j'avais grandi et j’étais devenue une jeune femme de vingt ans à la peau laiteuse et au regard sauvage. Le bruit de la porte des toilettes qui s’ouvrit, me fit reprendre mes esprits.
Je mouillais mon visage une dernière fois et je sortis. De toute manière, je ne pourrais rien faire de plus pour le moment.
Je soupirais sur le chemin du retour, ma peau me démangeait, la pleine lune était proche, je le sentais jusque dans mes os. Le besoin fébrile de me transformer m’empêchant quelque peu de me concentrer.
Il y avait de cela quatre ans, lorsque ma mutation s’était déclenchée, mon père avait fini par me mettre au courant, sur ma nature, et sur le fait qu’il ne changeait pas.
Je découvrais son vieillissement ralenti et l’existence d’un monde rempli de créatures. Mon monde s’en retrouva bouleversé.
Les frissons qui parsemèrent mon corps étaient un autre signe de mon besoin de me transformer. En raison de ma nature à moitié humaine, ma transformation était particulière, mon devoir était donc de m’entraîner à la contrôler. Certaines fois, j’y parvenais convenablement, dans d’autres cas, ce n’était pas aussi simple.
Mes gènes d’Hybride tendaient à être imprévisibles. Je n’avais ni le même contrôle, ni les mêmes dons que ceux de mon espèce. D’ailleurs, nous ne savions toujours pas pourquoi je possédais certaines capacités.
Mon père avait depuis longtemps appris à maîtriser sa mutation ce qui lui permettait de se transformer lorsqu’il le souhaitait, je n’avais pas encore ce contrôle. Les contrats que j’honorais avec mon père me permettaient de m’exercer.
Le contrôle que je devais avoir sur moi-même était particulièrement difficile à maintenir lorsque nous étions en mission. C’était un entraînement qui en valait bien un autre.
J’étais lasse de mes réflexions lorsqu’enfin, j’arrivais chez moi. La petite bâtisse blanche était tout ce qu’il y avait de plus normale. Si ce n’est que la cave était remplie d’armes de toute sorte, dont beaucoup en argent.
Ce métal était fatal chez les vampires, c’est pourquoi je ne me baladais jamais sans mes poignards et mes couteaux de lancer. Les légendes parlaient du bois, dans une certaine mesure, cela fonctionnait, mais il ne servait à rien sur un vampire de plusieurs centaines d’années.
Ce qu’il fallait, c’était un pieu en argent dans le cœur. Les flèches et les dagues en argent fonctionnaient aussi. Ce qu’il y avait, c’était qu’il fallait que l’arme pénètre et reste dans le corps du vampire.
Je grimpais les marches du porche couvert et j’arrivais rapidement dans la cuisine.  
— Tu es prête pour ce soir ? demanda mon père en polissant ses pointes de flèches.
— Je le suis. Notre homme sera au bar-restaurant de la 3ème avenue. Il s’y rendra seul. J’ai laissé entendre au barman que je viendrais ce soir avec mon frère. Et quand je suis allée aux toilettes, notre vampire s’est occupé de lui pour qu’il lui signale mon arrivée.
Les vampires avaient le pouvoir d’hypnotiser leurs victimes. Quant à nous, les lycanthropes, nous absorbions les émotions humaines, c’était addictif comme sensation, comme se prendre une cuite. Les loups en avaient besoin pour survivre. Comme le sang pour les vampires.
Nos conditions se ressemblaient plus qu’il n’y paraissait…
La plupart des suceurs de sang et des loups-garous se rendaient dans les bars et les boîtes de nuit pour chercher leurs proies.
De par ma condition particulière, je n’avais pas besoin de me nourrir d’émotions humaines pour survivre. Et pourtant, je ne cumulais pas que les bons côtés de ma condition. J’étais aussi mortelle que n’importe qui. Même si les maladies ne m’atteignaient pas, un simple couteau dans le cœur pouvait me faire passer de vie à trépas.
— Tu crois que cette mission sera compliquée ?
— Nous verrons bien ce soir.
Je terminais de me préparer pour que nous puissions partir au plus vite. Mes cheveux noirs de jais, étaient savamment coiffés pour un look sauvage. Je me sentis sexy lorsque je cerclais mes yeux de noirs et maquillais ma bouche d’un rouge sang. En moins de vingt minutes, mon père nous conduisit au restaurant. Ce soir, le thème était boîte de nuit en folie. Je ricanais devant l’originalité.
Les vibrations de la musique m’envahirent rapidement. Avoir des sens surdéveloppés me désespérait lorsque j’étais dans ce genre d’endroit. En plus, les chansons étaient toujours les mêmes.
Selon mes informations, la cible devrait arriver dans une heure environ. Je m’installais au bar de façon à avoir une vue dégagée de l’entrée et commandais un wiskey sec.
J’avalais mon verre cul-sec. Je devais faire semblant d'être ivre, un verre me mettrait dans de bonnes conditions.
Le vampire passa la porte avec la souplesse et la furtivité typique des morts-vivants. À en juger par sa taille, ses cheveux noirs gominés et son look de trader, on aurait pu le prendre pour un type normal sortant du boulot et souhaitant se détendre après une dure journée. Mais je savais qu’il n’en était rien.
Ivan Nogaroff fit son apparition à mes côtés, il avait un air intéressé. J’avais tapé dans le mile avec ce look.
— Bonjour charmante demoiselle, vous êtes seule ici ?
— J’attends un ami en fait, je réplique en faisant tournoyer mon wiskey et en agissant comme une jeune femme légèrement pompette et gênée.
— Il est rare pour une femme de boire du wiskey sec.
Ces yeux m’analysaient, me fouillaient.
Je ne répondis rien. Il avait l’air d’être le genre de vampire qui ne supportait pas qu’on l’ignore. Si je ne lui prêtais pas attention, il serait vite en colère et ferait tout pour m’avoir. Pourtant, je devais doser arrogance et gêne, de façon à ce qu’il soit intrigué et ne puisse s’empêcher de repartir avec moi.
— Tu n’es pas très bavarde.
— Non, en effet, répliquais-je avec un hoquet.
Mon ton bravache le fit sourire alors même que mon comportement lui suggérait que j’étais une femme sans défense presque totalement saoule. Son aura était sombre, gourmande. Elle était presque trop étouffante pour moi.
Je n’avais jamais parlé de ce phénomène avec mon père. Je n’osais pas le faire. Surtout que depuis quelque temps, son aura changeait elle aussi, elle était dev