Récits romantiques
340 pages
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Récits romantiques , livre ebook

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Description

Dans son recueil de nouvelles, l'écrivain québécois François Lemire conte les aventures extrêmes de courageux personnages. Qu'il s'agisse de créatures extraterrestres, de chercheurs d'or, d'hommes d'affaires aux prises avec la mafia, ou encore d'une famille dans le besoin sauvée par un oncle richissime, tous font l'expérience d'une crise existentielle profonde. Tel un fil rouge parcourant l'ouvrage, cette recherche de l'épanouissement personnel concerne aussi bien un couple victime d'un accident d'avion, contraint de se dépasser physiquement et mentalement pour survivre, qu'un célibataire dont l'existence est bouleversée par sa rencontre fortuite avec une femme libre et indépendante. Au terme d'une série de péripéties parfaitement orchestrée, chaque drame trouve une fin heureuse, car l'auteur prend soin de ménager une chute mémorable qui éclaire et surprend tout à la fois.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 février 2017
Nombre de lectures 2
EAN13 9782414019977
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-01995-3

© Edilivre, 2017
Récits romantiques

Toutes ressemblances avec des événements, des dates ou des personnes ne sont que pures coïncidences. Par contre tous les lieux sont authentiques.
Tombée du ciel
Je revenais de Magog ou plus précisément de la maison au bord du Lac Memphrémagog où résident mes parents. Ces derniers, ex-éditeurs, demeurent à la campagne depuis qu’ils sont à la retraite et ont vendu leur maison d’édition spécialisée dans les manuels scolaires. J’avais emprunté la Route Régionale 112 plutôt que l’Autoroute 10 des Cantons de l’est. J’aimais conduire mon Subaru Outback sur un chemin sinueux même si la nuit était depuis longtemps tombée. Puis il se mit à pleuvoir. Il fit vraiment noir, la visibilité difficile à travers le crachin, je dus diminuer considérablement ma vitesse. L’heure avança. Il était minuit passé lorsque cela arriva.
Mon moteur étouffa, la lumière blafarde de mon tableau de bord s’éteignit, je roulai quelques mètres sans phare puis mon véhicule s’immobilisa au milieu de la chaussée. Je tentai en vain de repartir, le démarreur n’émit aucun gémissement. Je n’y comprenais rien. Pourtant ce véhicule utilitaire sport était presque neuf donc la batterie en parfait état, théoriquement. Je me suis toujours soucié de posséder une automobile en ordre en toutes circonstances et voilà qu’elle me lâchait en plein champ. Pas la moindre maison à l’horizon. Pas la plus petite lueur à travers les ténèbres.
Puis tout à coup, une étoile tomba du ciel et fondit sur moi. C’était une énorme sphère ronde d’un blanc bleuté qui ne faisait pas plus de bruit qu’un séchoir à cheveux. Des cordes d’eau continuaient à s’abattre sans relâche. J’étais aveuglé par la lumière éclatante que dégageait l’objet et qui irradiait mon automobile. La radio se remit à fonctionner, une musique lancinante d’une douceur enchanteresse envahit l’habitacle. Je fus immédiatement comme hypnotisé. J’ouvris la portière. J’étais irrésistiblement attiré hors de l’auto et je marchais vers le vaisseau de l’espace. Une rampe d’accès coula vers moi et m’invita à la gravir.
Je me sentais glissant sur cette plate-forme de métal ardoise. Je débouchai sur un corridor aux parois lisses comme une patinoire. Personne en vue. Mes jambes me portaient et me faisaient avancer sans que j’utilise ma volonté. Apparut enfin une vaste salle circulaire aux murs remplis de voyants lumineux, de cadrans colorés, d’ordinateurs bizarres, encadrant une large fenêtre sans teint. Y régnaient des crépitements d’appareils électroniques.
Sans trop savoir pourquoi je me suis assis dans l’un des sièges à haut dossier ; une coiffe métallisée descendit automatiquement sur ma tête. Du casque provenait une série de vibrations presque imperceptibles. Je ressentis une grande torpeur. Mes yeux picotaient de plus en plus, mes paupières devenaient pesantes. Je ne puis résister à fermer les yeux. Sommeil, sommeil, profond sommeil, à chaque minute je sombre dans un sommeil plus profond. Mes paupières sont soudées. Je ne puis ouvrir les yeux. Ma tête est lourde. Mes membres pèsent lourdement. Tout est noir pour moi maintenant. Je n’entends plus que cette musique. Je suis bien endormi, si bien endormi que je ne pourrai m’éveiller que lorsqu’on m’en donnera l’ordre. À chaque inspiration, je suis plus calme, plus paisible. À chaque expiration, je tombe dans un sommeil plus profond. À chaque respiration mon corps est de plus en plus lourd, relax, détendu.
Des images fusent, d’abord comme un diaporama puis de plus en plus vite pour devenir un film. Se succèdent des chiffres, des figures géométriques, des équations, des symboles. Tout cela accompagné de sensations étranges et agréables. J’ai l’impression de renaître d’une façon différente. Je flotte dans la stratosphère, puis je sens une certaine gravité. Je vois une planète auréolée de nuages orange. Je survole de plus en plus près cette terre fascinante. Je me pose sur une haute colline au pied de laquelle se dresse tout autour une cité blanche. Toutes les constructions sont façonnées sur le même modèle cylindrique haut de quatre à huit étages. Des habitants se déplacent sur des trottoirs roulants à grande vitesse sans créer de déséquilibre. Personne ne semble parler, ils gesticulent un peu, se regardent et vaquent à leurs occupations. Ils sont assurément télépathes. Les personnages sont tous vêtus d’une sorte de toile cirée collée à leurs corps qui ne laisse aucun doute sur leur sexe. Ce matériel gris possède des teintes pastel qui miroitent au rythme de leurs mouvements. Ces gens ont les mêmes caractéristiques que nous, les humains. Rien à voir avec des êtres hideux et verts des films de science-fiction du style la Guerre des mondes de H.G.Wells, Star Trek de Gene Roddenberry ou Star Wars de Georges Lucas. Ce qui impressionne le plus c’est cette perfection dans leurs proportions physiques. Les hommes ont tous la même taille et c’est la même chose pour les femmes. Une absence totale de signe de vieillissement. Tous semblent avoir le même âge. Ils ont tous les yeux émeraude, des cheveux argent, une peau blanche, translucide presque diaphane, mais sans veines apparentes. Ils sont tous d’une étrange beauté.
Descendu de la colline, après un court trajet sur un trottoir roulant, sans que ma présence n’engendre la moindre réaction des drôles de personnages, j’entre dans l’établissement principal de la cité. L’édifice est construit tout d’un bloc comme si les pièces avaient été creusées dans le marbre ou le granit. Je me promène sans souci de déranger. Je découvre comme une immense bibliothèque dont les livres sont en fait des disques triangulaires de laiton dépoli. Chaque créature manipule un appareil bizarre, une sorte de boule aux multiples facettes qu’il tourne et retourne inlassablement entre leurs mains. Ils enfoncent les disques dorés dans les interstices de la sphère qui prend aussitôt un éclat doré luminescent. Ils se mettent alors à fixer l’objet intensément. Je tente moi-même l’expérience et je regarde à mon tour ce kaléidoscope miniature. Je vois se précipiter les événements marquants de ma vie passée.
Tout apparaît comme un hologramme où la plus petite partie représente un angle différent de l’image globale. C’est étourdissant car en plus de voir ma vie se dérouler sous mes yeux je ressens avec tous mes sens l’empreinte de ces situations. Je vis mon propre baptême et sentis l’eau bénite sur mon front déclenchant force cris ; mon premier cours de natation et sentis le chlore et la fraîcheur de l’eau de la piscine me piquant le nez ; je goûtai avec délectation le glaçage de mon dixième gâteau d’anniversaire constellé d’autant de mini-bougies ; je frissonnai au contact du sein de Rebecca à mes seize ans ; je ressentis l’émotion en écoutant le Messie de Handel à la Basilique Notre-Dame de Montréal ; j’essuyai mes larmes chaudes et salées au décès de mes grands-parents au cimetière de Côtes-des-Neiges ; j’entendis les applaudissements lors de la remise de mon diplôme de fin d’études secondaires ; je ressentis une immense fierté lors de l’obtention de mon doctorat ; j’étais étourdi sous l’effet de l’alcool quand mon ami d’enfance se maria ; un grand plaisir m’envahit lorsque je signai mon premier contrat d’engagement comme enseignant à l’Université, etc.
À un certain moment, j’ouvris les yeux et devant moi, postés comme des statuts, deux mâles et une femelle me fixaient de leurs regards célestes. L’un des mâles s’approcha de moi, appuya sur une touche du fauteuil et le casque se souleva, me prit la main doucement et m’invita à me lever. Il me fit signe de les suivre dans une pièce contiguë où il n’y avait personne.
– Soyez le bienvenu François Leclerc, dans notre vaisseau, dit la première créature masculine. Excusez notre accent peu orthodoxe, mais nous n’avons eu que quelques minutes pour apprendre votre langue ! Comme vous pouvez vous en douter, nous avons échangés des renseignements sur nos différentes cultures. Votre civilisation nous est maintenant connue et la nôtre vous fut présentée à l’instant. Certes la manière fut quelque peu directe, mais le temps nous est compté. Nous ne pouvons bloquer votre route trop longtemps sans attirer l’attention de vos autorités, police, forces armées ou autres. Nous avions mission d’intercepter un natif de la planète Terre et de l’utiliser pour notre expérience. C’est chose faite, du moins en partie.
J’écoutais comme si la chose était un écho d’un rêve. Je me surprenais à ne pas être apeuré par cette situation insolite. Probablement qu’ils avaient influencé mes émotions en jugulant le fonctionnement de mon hypothalamus afin de rendre cette rencontre tolérable. Aucune surdose d’adrénaline dans le sang.
La deuxième créature masculine poursuivit.
– Un autre objectif de cette expédition hors de notre galaxie consiste à amener une cyphérienne sur votre planète afin d’y vivre avec vous le temps que nous jugerons nécessaire. Aussi avons-nous pensé vous présenter Cassiopée que voici.
La Cassiopée en question, la troisième créature féminine, pencha son corps en avant à la japonaise. Puis un silence s’installa entre nous. Je n’osais croire que tout fut dit si simplement alors que les conséquences de cette petite présentation étaient innommables.
– Puis-je en savoir davantage sur votre expérience avant de servir de cobaye ? Je crois que j’ai le droit de connaître tous les tenants et aboutissants de ce projet pour le moins étonnant.
– N’ayez crainte, reprit le premier cyphérien, vous ne courez aucun danger. Vous n’aurez qu’à vous faire accompagner de Cassiopée dans votre vie quotidienne. Ne changez en rien vos habit

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