Regarder sans toucher

Jay Northcote, L.L. Cam

Description

Regarder le cam show de Jude réveille en Shawn des désirs qu’il a toujours réprimés...

Shawn est paumé. Récemment diplômé, il est coincé avec un travail sans avenir qui paie à peine les factures. Sa petite amie l’a largué, ses amis sont passés à autre chose et il est toujours à Plymouth, sans but précis.

Jude est un étudiant qui vit dans la même colocation. Hors du placard et fier de l’être, il représente tout ce que Shawn fuit depuis sa puberté. Lorsque Shawn découvre que Jude travaille comme cam boy, il ne peut résister à l’envie de regarder un de ses shows. Cela donne à Shawn des envies qui lui font peur, mais sa fascination le pousse à affronter son attirance.

Souhaitant explorer son côté bicurieux, Shawn propose qu’ils fassent un show ensemble. Jude accepte, et les choses se compliquent – et deviennent vite torrides. Mais Jude n’a pas l’intention de s’engager avec quelqu’un qui vit si profondément dans le placard. Si Shawn veut obtenir ce qu’il veut, il doit trouver le courage d’arrêter de se cacher et d’être honnête à propos de qui il est.

Note de l'éditeur : Chaque tome de cette série peut être lu de façon indépendante.

Sujets

• Romance
• Toute la romance
• LGBTQ+
• Gay
• LGBT
• Fiction
• Littérature

Informations

• Publié par: Juno Publishing
• Nombre de lectures: 8
• EAN13: 9782384402243
• Langue: Français

Extrait

Publié par
JUNO PUBLISHING
2, rue Blanche alouette, 95550 Bessancourt
Tel : [phone]
Siret : 819 154 378 00015
Catégorie juridique 9220 Association déclarée
http://juno-publishing.com/
 
 
 
Regarder sans toucher
Copyright de l’édition française © 2022 Juno Publishing
Copyright de l’édition anglaise © 2017 Jay Northcote
Titre original : Watching and Wanting
© 2017 Jay Northcote
Traduit de l’anglais par L.L. Cam
Relecture et correction par Valérie Million, Miss Relect Addict
 
Conception graphique : © Francessca Webster pour Francessca’s PR & Design
Tout droit réservé. Aucune partie de ce livre, que ce soit sur l’ebook ou le papier, ne peut être reproduite ou transférée d’aucune façon que ce soit ni par aucun moyen, électronique ou physique sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans les endroits où la loi le permet. Cela inclut les photocopies, les enregistrements et tout système de stockage et de retrait d’information. Pour demander une autorisation, et pour toute autre demande d’information, merci de contacter Juno Publishing :
http://juno-publishing.com/
ISBN : 978-2-38440-224-3
Première édition française : septembre 2022
Première édition : janvier 2017
 
Édité en France métropolitaine
 
 
Table des matières
Avertissements
Remerciements
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Épilogue
À propos de l’Auteur
Résumé

 
 
 
 
Avertissements
 
 
 
 
 
Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur, ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.
 
Ce livre contient des scènes sexuellement explicites et homoérotiques, une relation MM et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat. Merci de stocker vos fichiers dans un endroit où ils ne seront pas accessibles à des mineurs.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Remerciements
 
 
Merci aux suspects habituels : ma correctrice Sue Adams, pour avoir amélioré mes propos ; mes alpha lecteurs Annabelle Jacobs et Lennan Adams pour m’avoir permis de continuer et de ne pas m’avoir laissé abandonner ; ma bêta lectrice Justyna et mes relecteurs : Con Riley, Eli Easton, Jen, Rita, Todd, RJ Scott et N.R. Walker. Et enfin, merci à tous mes lecteurs de me soutenir et de me rappeler au quotidien pourquoi j’écris.
 
Regarder
sans toucher
Colocataires #4
 
 
 

 
 
Jay Northcote
 

 
Chapitre 1
 
 
 
 
Shawn était allongé sur le dos et fixait le plafond d’un air malheureux. Des fissures étaient visibles là où la lumière grise du matin filtrait par un interstice dans les rideaux. Il soupira, encore inondé par la honte de la nuit précédente.
Beth bougea à côté de lui. Cet espace entre leurs corps était nouveau. D’habitude, ils dormaient l’un contre l’autre. Shawn n’était pas sûr de savoir lequel des deux s’éloignait de l’autre – peut-être était-ce un peu des deux.
La voix de Beth coupa le silence du petit matin :
— Es-tu réveillé ?
— Oui, répondit-il d’une voix rauque.
Il n’était pas d’humeur à discuter. Parler ne mènerait à rien de bon.
La nuit dernière avait été bizarre.
Leur relation était instable depuis un certain temps. Avant même que Beth ne parte pour son nouveau super travail à Londres – alors que Shawn était resté à Plymouth à remplir des rayons de supermarché – leur couple avait glissé dans un état semi-platonique gênant. Beth voulait plus que ce qu’il pouvait lui donner, mais il ne voulait pas la perdre. Que serait-il sans elle ? Il ne voulait pas dire ça de façon romantique, mais de façon tout à fait littérale.
Ses camarades d’université avaient tous déménagé après avoir obtenu leur diplôme, la plupart pour suivre une formation ou trouver un emploi qui les intéressait. Pourtant, malgré un bon diplôme en commerce, Shawn n’avait aucune idée de ce qu’il voulait faire. Oui, son travail chez Boots , la chaîne de pharmacie, payait les factures, mais ce n’était pas exactement son but dans la vie. Il fallait postuler à des annonces, se mettre en avant et chercher des opportunités. Mais il était figé dans l’inertie, incapable de trouver l’énergie pour essayer. Tout cela semblait si inutile.
Beth était son ancre dans une mer d’incertitude. Mais pour combien de temps encore ?
Elle roula sur le côté et posa une main sur la poitrine de Shawn. La tendre caresse le berça dans un faux sentiment de sécurité avant que ses mots ne le fassent disparaître.
— Il faut qu’on parle.
L’estomac de Shawn se noua. Nous y voilà. Tout le monde sait ce que ces quatre petits mots signifient.
— Qu’est-ce qu’il y a ? demanda-t-il en essayant de garder un ton léger.
— Ça ne marche pas.
Aïe. Droit au but.
— C’est vrai.
Il y avait peu d’intérêt à essayer de le nier. Elle avait raison. Ils étaient amis, ils s’appréciaient, mais l’étincelle sexuelle s’était éteinte rapidement et ils le savaient tous les deux. Au début, Shawn s’était trouvé heureux d’être dans une relation sérieuse. Après deux ans et demi à enchaîner les relations sans lendemain, ça avait été un soulagement de ralentir, d’arrêter le cycle épuisant d’essayer d’impressionner et de se concentrer sur la construction de quelque chose de significatif. Il avait eu de grands espoirs, mais il s’est vite rendu compte que sans le frisson de la chasse, il était difficile de maintenir son propre intérêt.
Les examens de fin d’année lui avaient donné l’excuse parfaite pour la voir moins, puis, à la fin du mois d’août, elle avait déménagé pour démarrer son nouveau travail. Ils s’étaient vus plusieurs week-ends depuis, se rendant visite à tour de rôle, mais ils n’avaient jamais réussi à raviver leur vie sexuelle. Même les bons soirs, ça restait superficiel.
— J’espérais que si nous essayions quelque chose de différent, que nous mettions un peu de piment, cela pourrait nous aider. Mais ça n’a pas marché, pas vrai ?
L’humiliation brûla le visage de Shawn.
— Je pense que c’était évident.
Lorsque Beth lui avait présenté les nouvelles menottes, il avait ressenti un frisson d’excitation inattendu, jusqu’à ce qu’il réalise qu’ elle voulait être celle qui était attachée.
Il avait essayé. Il avait vraiment essayé. Il avait fait ce qu’elle voulait, l’avait menottée au lit, l’avait taquinée, l’avait fait jouir – deux fois. Mais pendant tout ce temps, il avait voulu être à sa place, imaginant ce que ça lui ferait d’être dans ce rôle. Puis, quand elle avait fini par le supplier de la baiser, il n’avait pas été capable de rester dur. Il avait fait de son mieux, mais il avait eu du mal à cacher qu’il n’avait qu’une demi-érection. Il avait fini par abandonner, prétextant la fatigue et l’alcool, alors qu’il n’avait bu que quelques bières et qu’elle le savait.
Ensuite, ils étaient restés allongés dans un silence inconfortable jusqu’à ce qu’ils s’endorment tous les deux.
La main de Beth était toujours posée sur sa poitrine, sur le bruit sourd de son cœur.
— Peut-être que si nous vivions toujours dans la même ville, nous pourrions essayer d’arranger les choses, dit-elle. Mais étant donné la distance…
— Oui. Non. Je veux dire… tu as raison. On devrait probablement en rester là.
Dire ces mots à haute voix permit à Shawn de se sentir un peu mieux. Être d’accord avec elle lui donnait moins l’impression de se faire larguer.
— Je suis désolée.
Sa voix était petite et douce, comme Beth.
— Ce n’est pas grave.
C’était stupide de faire le deuil d’une relation qui était morte depuis des mois, mais Shawn se sentait quand même comme une merde, coupable de l’avoir laissée tomber, en colère contre lui-même pour ne pas avoir été capable de faire fonctionner cette relation. Mais sous ces émotions se cachait un flot de peur. Des envies et des désirs inavoués tourbillonnaient, menaçant de l’emporter dans un endroit où il ne voulait pas aller.
Il retira doucement sa main de sa poitrine et se redressa, se grattant le ventre.
— Quelle heure est-il ?
Il répondit à sa propre question en allumant son téléphone.
— Presque huit heures. À quelle heure rentres-tu à Londres ?
— Mon train part à onze heures quinze.
Shawn ne lui fit pas remarquer que c’était l’heure à laquelle elle partait habituellement. Il se demandait si elle était venue ici ce week-end en s’attendant à se séparer de lui.
— Tu as faim ? demanda-t-il à la place.
— Pas vraiment. Mais je prendrais bien un café.
— Il y a une surprise.
Shawn parvint à glousser malgré l’ambiance de la matinée. Pleine d’énergie nerveuse, Beth tournait à la caféine et au chocolat. Il sortit du lit et enfila un pantalon de survêtement et des chaussettes. Il avait fait frais la veille pour un début octobre et la maison n’était jamais très chaude parce qu’ils essayaient de maintenir le chauffage à un niveau bas pour économiser sur les factures.
— Certaines choses ne changent jamais, dit-elle légèrement.
— Tu le veux ici ou en bas ?
— Je descends dans une minute.
 
 
Quand il fut temps pour Beth de partir, Shawn insista pour l’accompagner à la gare.
— Je vais porter ton sac, dit-il.
— Tu n’as plus à faire ça désormais.
— Je veux le faire.
Ce n’était pas que Beth ne pouvait se gérer seule, mais il avait besoin de la voir partir définitivement. Il n’était pas prêt à la lâcher sur le pas de la porte, et il ne voulait pas que ses colocataires soient là pour le dernier au revoir.