Respire
201 pages
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Respire , livre ebook

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Description

Lincoln McCaw a tout perdu: sa maison, son travail, son partenaire, après avoir causé un accident mortel. Un an plus tard, il noie sa culpabilité et son désespoir dans le whisky. Il a besoin d'avancer, sa sœur et ses enfants comptent sur lui.


Sa rencontre avec un homme qui réanime une passion que Lincoln pensait ne jamais retrouver est un électrochoc. Dommage qu'une nuit soit tout ce qu'ils puissent espérer ensemble. Maintenant il doit réussir à se détourner de la seule personne qui le fasse se sentir en vie... avant que celui qui lui expédie des menaces de mort ne se décide à passer à l'étape supérieur.


Jay Miller étouffe sous une chappe de douleur et de misère jusqu'à ce qu'il décide de céder à ces fantasmes refoulés et passer la nuit avec un autre homme. En réalisant qu'il a fini dans les bras de l'homme qui a causé l'accident de sa femme, il tente de fuir. Mais comment renoncer à cette amitié dont il a besoin, une amitié et un amour qui pourraient le sauver ?


Mais Jay n'aura peut-être pas le temps de faire son choix si quelqu'un décide de tout détruire avant.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 mars 2018
Nombre de lectures 14
EAN13 9782375743645
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sloan Parker
Respire



Traduit de l'anglais par Mary LANGE


MxM Bookmark
Mentions légales
Le piratage prive l'auteur ainsi que les personnes ayant travaillé sur ce livre de leur droit.
Cet ouvrage a été publié sous le titre original :
Breathe
MxM Bookmark © 2018, Tous droits réservés
Traduction © Mary LANGE
Suivi éditorial © Margaux Villa
Correction © Emmanuelle Lefray
Illustration de couverture © MxM Créations
Toute représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit est strictement interdite. Cela constituerait une violation de l'article 425 et suivants du Code pénal.
ISBN : 9782375743645
Existe aussi en format papier

Chapitre 1

J’espère que tu as trouvé la paix en prison. Ça ne sera plus jamais le cas.
Lincoln McCaw relut une dernière fois la lettre et froissa le papier dans son poing. Le bus émit une secousse avant de s’arrêter. Inutile de vérifier. Il était bien arrivé chez lui. L’odeur du fumier des champs alentour et de l’acier brûlant de la seule usine de sa ville natale filtrèrent à travers la fenêtre fissurée du siège devant le sien. Bizarre qu’il ne puisse pas aussi ressentir la fraîcheur de l’air hivernal sifflant à travers cette fissure.
Peut-être que ça ne serait plus jamais le cas.
Il enfouit le papier froissé dans son sac, se leva et se dirigea vers l’avant du bus. La prison n’était pas très loin d’Edgefield, mais il ne voulait pas que Nancy l’attende dehors. Qui sait quel genre d’individus rôdait près d’un établissement pénitentiaire ?
Ça le fit rire. De quoi avait-il peur ? De types comme lui ?
Six mois dans la prison du comté 1 . Ses compagnons de cellule et les gardiens avaient sûrement pensé qu’il était le pire du lot. Il avait passé plus de temps là-bas que la plupart des mecs qui allaient et venaient. Certains passaient même moins de temps dans une prison d’État 2 .
Mais la taule était derrière lui à présent. C’était terminé. N’est-ce pas ?
Pas si on en croyait la dernière « lettre d’amour » qu’il venait de ranger dans son sac, en tout cas.
Il descendit du bus. Le chauffeur ferma la porte et démarra à peine les bottes de Lincoln avaient-elles touché le trottoir. Pas surprenant. La plupart des gens n’avaient aucune envie de s’attarder dans la ville aux trois feux de signalisation. Mais lui, oui. Il avait de nombreuses raisons d’être là. De nombreuses raisons de ne jamais la quitter.
Des vitres en Plexiglas entouraient le banc de l’arrêt de bus. Elles étaient fissurées de tous les côtés et couvertes d’une substance visqueuse impossible à faire disparaître, même en les badigeonnant de ce nettoyant industriel qu’ils utilisaient en taule. Personne n’aurait attendu à l’intérieur de l’abri, peu importe à quel point ils étaient impatients de choper u n bus pour quitter Edgefield.
Il essaya quand même. Des échardes recouvraient le bois fané du banc. Si quelqu’un s’asseyait là, il finirait par avoir le cul couvert de minuscules poignards. Pas l’idéal avant un voyage en bus. Edgefield était tellement insignifiante que les gens du MTA 3 se foutaient probablement complètement d’entretenir l’arrêt de bus d’une petite ville qui était le point le plus éloigné du trajet effectué par les transports communautaires.
Home sweet home.
— Lincoln !
Nancy traversa le parking derrière le banc, balançant ses bras en l’air, un immense sourire sur le visage. Elle hâta le pas. Il fit de même et l’enlaça lorsqu’ils se rejoignirent. La chaude étreinte lui rappela leur mère, lui rappela qu’une personne dans ce monde l’aimait. Elle le serra plus fort.
— Nance, je n’arrive pas à respirer.
— Oh, désolée.
Elle le libéra et recula d’un pas. Elle était vêtue de son uniforme de serveuse orange et marron, et de ces chaussures identiques à celles que les infirmières portaient, conçues pour le confort. Les siennes étaient usées, rien à voir avec leur blancheur première, et vivaient leurs derniers instants. Elles ne devaient plus être très confortables. Des mèches de cheveux sombres s’échappaient de sa queue de cheval, et un peu de maquillage avait coulé sous ses yeux. Épuisée. Sa petite sœur bossait comme une dingue.
Malgré tout, ses yeux brillaient. Son sourire aussi lui rappelait leur mère. Physiquement, Nancy avait tout hérité d’elle. Alors que lui ressemblait davantage à son père, avec sa couleur de peau et ses traits qui trahissaient leur héritage iroquois.
— Tu m’as manqué, dit-elle.
— Tu m’as manqué aussi.
— J’aurais aimé que tu me laisses te rendre visite. C’était si terrible ?
— Nan, ça allait.
Inutile de lui parler de la nourriture graisseuse qui avait le goût de liquide vaisselle, de la puanteur des détenus qui ne se lavaient pas et avec lesquels il partageait sa cellule, du manque d’intimité, des éternelles surfaces métalliques et des sols de béton, et des innombrables blagues à propos de sa courte carrière de pilote de course de la part de deux mecs qui l’avaient reconnu.
Il avait haï chaque seconde de son temps là-bas.
Et il méritait bien pire.
— Viens, je suis garée par là.
Elle tourna la tête vers la gauche et montra la voiture qu’elle conduisait. Le pick-up noir de Lincoln. Il détestait aussi foutrement ce truc. Comme si ça avait été la faute du véhicule.
Nancy s’était garée à côté du County Cooler, un stand de glace tenu par les Drake, un couple de personnes âgées qui en étaient propriétaires depuis que Lincoln était gosse. Tous les hivers, ils fermaient boutique pour aller rendre visite à leurs petits-enfants au Texas. Quand c’était fermé, ça ressemblait à l’endroit où on verrait Bo et Luke Duke 4 conduire General Lee pendant que Rosco P. Coltrane les poursuivrait. À l’époque, les adolescents du coin qui avaient besoin d’un endroit sec pour assouvir leurs orgies de bière se faufilaient à l’intérieur pendant les longs mois d’hiver alors que les Drake avaient quitté la ville.
Il manquait plusieurs lattes de bois à la fenêtre ouverte près de la poubelle. Lincoln sourit. La même fenêtre qu’il avait utilisée lorsqu’il avait couché pour la première fois avec Tommy Vanderline pendant leur deuxième année de lycée. C’était sympa de voir que certaines choses ne changeraient jamais.
— Tu veux conduire ? demanda Nancy.
Son sourire s’évanouit.
— Non.
Il ouvrit la portière côté passager, jeta son sac, et s’assit. Encore une fois : certaines choses ne changeraient jamais.
Nancy se laissa glisser sur le siège conducteur et l’avança jusqu’à ce que ses pieds touchent les pédales.
— Désolée. Je pensais que tu en aurais peut-être envie. Tu ne l’as pas testé depuis qu’il est sorti du garage.
Il posa son avant-bras sur l’accoudoir de la portière et regarda à travers la fenêtre.
— Je ne peux pas. Uniquement pour le boulot. Aller et retour.
Ils roulèrent en silence, l’obscurité entourant la cabine, le bruit du chauffage emplissant le vide des questions tues jusqu’à ce qu’il ne puisse plus supporter de ne pas savoir.
— Est-ce qu’il t’a encore frappée ?
Sans la luminosité du tableau de bord, il aurait manqué son petit hochement de tête. Elle se détourna de lui pour vérifier à travers le rétroviseur latéral à l’intersection.
— Tu n’as pas appelé les flics ?
— J’aurais dû, répondit-elle.
— Putain, oui, tu aurais dû.
Lincoln joua de ses deux doigts avec la fermeture centralisée. Verrouillée. Déverrouillée. Verrouillée. Déverrouillée. Il prit une profonde inspiration et abandonna le bouton. Elle n’avait pas besoin qu’il se comporte comme un crétin.
— Quand est-il revenu ?
— Le vendredi après que tu es parti.
— Combien de temps est-il resté ?
— Jusqu’à il y a deux semaines.
— Seigneur, Nance !
— J’avais besoin… Je n’avais pas les moyens de payer les factures d’hôpital sans lui ni les médicaments sans son assurance.
— Eh bien, maintenant tu peux. Dès que je trouverai un nouveau boulot.
Il prendrait soin d’elle comm

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