Sens dessus dessous
290 pages
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Sens dessus dessous , livre ebook

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Description

Jordan O’Neill n’est pas très fan des étiquettes, il en a déjà bien assez comme ça. Gay, geek, rat de bibliothèque, socialement inadapté, bavard nerveux, introverti, exclu. La dernière chose dont il a besoin, c’est d’une étiquette supplémentaire. Mais lorsqu’il réalise que le label asexuel pourrait expliquer beaucoup de choses, cela retourne sa vie sens dessus dessous.


Hennessy Lang a déménagé à Surry Hills après s’être séparé de son petit ami. Le fait qu’il soit asexuel a mis fin à beaucoup de ses relations, mais il est déterminé à rester fidèle à lui-même. Laissant derrière lui son groupe de soutien de North Shore, il crée le sien à Surry Hills, où il rencontre Jordan, son premier participant.


Un peu déconcerté et effrayé, mais tout à fait adorable, Hennessy est touché par ce type qui essaie de trouver sa place. Hennessy pourra-t-il convaincre Jordan que son monde n’est pas sens dessus dessous, mais qu’il est maintenant – pour la première fois de sa vie -dans le bon sens ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 mars 2022
Nombre de lectures 18
EAN13 9782384400737
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0041€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Publié par
JUNO PUBLISHING
2, rue Blanche alouette, 95550 Bessancourt
Tel : 01 39 60 70 94
Siret : 819 154 378 00015
Catégorie juridique 9220 Association déclarée
http://juno-publishing.com/
 
 
 
Sens dessus dessous
Copyright de l’édition française © 2022 Juno Publishing
Copyright de l’édition anglaise © 2019 N.R. Walker
Titre original : Upside down
© 2019 N.R. Walker
Traduit de l’anglais par VG
Relecture et correction par M. Girard, Agathe P.
 
Conception graphique : © LJ Designs
Tout droit réservé. Aucune partie de ce livre, que ce soit sur l’ebook ou le papier, ne peut être reproduite ou transférée d’aucune façon que ce soit ni par aucun moyen, électronique ou physique sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans les endroits où la loi le permet. Cela inclut les photocopies, les enregistrements et tout système de stockage et de retrait d’information. Pour demander une autorisation, et pour toute autre demande d’information, merci de contacter Juno Publishing :
http://juno-publishing.com/
ISBN : 978-2-38440-073-7
Première édition française : mars 2022
Première édition : mars 2019
 
Édité en France métropolitaine
 
 
Table des matières
Avertissements
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
À propos de l’Auteur
Résumé

 
 
 
 
Avertissements
 
 
 
 
 
Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur, ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.
 
Ce livre contient des scènes sexuellement explicites et homoérotiques, une relation MM et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat. Merci de stocker vos fichiers dans un endroit où ils ne seront pas accessibles à des mineurs.
 
 
Sens dessus dessous
 
 

 
 
N.R. Walker
 

 
Chapitre 1
 
JORDAN O’NEILL
 
 
L’a sexualité est définie par l’absence de quelque chose.
Je relus cette phrase, une fois de plus, puis je me la marmonnai à moi-même.
— L’asexualité est définie par l’absence de quelque chose. 
Je plissai les yeux en regardant l’écran.
— Oh, va te faire foutre, grommelai-je en levant les yeux pour rencontrer le regard horrifié d’une cliente.
Elle avait ces rides au-dessus de la lèvre supérieure, comme si elle avait passé une bonne partie de ses soixante et quelques années à avoir l’air renfrognée. Sa bouche ressemblait à un trou de balle de chat. Son rouge à lèvres corail se fondait dans les rides qui encerclaient sa bouche, et je devais me forcer à ne pas la fixer. Et à ne pas penser aux chats et à leur trou de balle plissé, couleur corail. Tellement dégoûtant.
— Oh, pas vous évidemment. Je ne m’adressais pas à vous. Il se trouve que j’aime les chats. Pas spécialement leur trou de balle, j’étais seulement en train de…
— Il s’occupe juste de ça pour moi. Bonjour, Mme Peterson, comment allez-vous aujourd’hui ? dit Merry en prenant une pile de livres du guichet pour les poser dans mes bras.
Elle me poussa pour me chasser du guichet et sourit à la femme qui avait désormais un regard noir. J’allais suggérer à Mme Peterson d’arrêter d’avoir l’air renfrogné, ou au moins d’acheter un rouge à lèvres digne de ce nom, mais je me ravisai. J’arrangeai la pile de livres dans mes bras, que Merry n’avait même pas encore classée par ordre alphabétique, et je disparus derrière les étagères. Ça me laissa le temps de me taper la tête sur l’étagère de livres du dessus et de mourir de honte et de frustration.
Travailler à la bibliothèque de Surry Hills avait ses avantages, c’est certain. Pouvoir fuir les clientes furieuses atteintes de troudeballite féline buccale en me cachant derrière les étagères figurait parmi mes avantages favoris. Les livres arrivaient juste après. Travailler avec Merry, en troisième place. Bon, d’accord, peut-être que travailler avec Merry était encore mieux que les livres… surtout, car elle comprenait ma maladresse, mon incapacité à avoir des interactions sociales normales, et elle me sauvait de toutes les situations comme elle venait de le faire avec Mme Peterson. En plus, elle me rappelait le hobbit qui lui valait son surnom : petite, drôle, loyale, mais heureusement, sans les immenses pieds poilus. Son vrai nom était Meredith, mais Merry lui allait parfaitement.
Mais plus sérieusement, j’adorais mon travail. Je l’adorais . C’était routinier, ordonné, tout était inventorié, numéroté, et rangé en fonction. C’était organisé, soigné, et habituellement tranquille. Sauf le mardi, lorsqu’ils organisaient les activités de bibliothèque pour les maternelles, et qu’il y avait des lectures ou parfois un spectacle de marionnettes. Ou le mercredi, lors des cours d’informatique pour les personnes âgées. Ils faisaient moins de bruit qu’une bande de trente enfants en maternelle qui courent entre les étagères. Mais quinze personnes âgées qui parlent fort, car aucune n’arrive à s’entendre, c’est plutôt bruyant. Le jeudi, en revanche, c’était habituellement tranquille. Le seul groupe qui se retrouvait là aujourd’hui était le club de mime du coin, donc ils ne faisaient aucun bruit. Excepté cette première fois, peu de temps après mon arrivée à la bibliothèque, où je passai devant eux alors qu’ils terminaient et des applaudissements se mirent à retentir soudainement, ce qui me fit presque lâcher ma pile de livres. Je fus tellement surpris que je livrai une interprétation digne d’un Oscar de Samuel L Jackson se faisant taser, en laissant échapper un tonitruant « Putain de merde ». Le plus grand sacrilège de cette performance fut qu’une édition de 1 952 avec jaquette de Des hommes sans femmes d’Hemingway tomba par terre. Elle était totalement indemne. Mon égo, en revanche, pas vraiment.
Le vendredi était habituellement animé. Des ateliers linguistiques d’anglais pendant la journée, puis le club de lecture le vendredi soir. Comme on était situé dans le centre branché de Surry Hills, c’était ici que tous les intellos et les geeks pouvaient se retrouver pour être mal à l’aise ensemble. Je passais assez régulièrement mes vendredi soir dans une pièce remplie de gens qui me ressemblaient, à éviter de croiser le regard de qui que ce soit et à mourir intérieurement dès que quelqu’un tentait d’échanger des banalités avec moi.
C’est ça, le truc, avec moi.
Je suis un bibliothécaire introverti de vingt-six ans, intello, fan de littérature, de science-fiction, aux cheveux brun-roux. Oh, et je suis gay. Je suis aussi expert en Percy Shelley, Lord Byron, et Wordsworth… et tous les poètes français révolutionnaires de manière générale. Je dois porter un vêtement qui est parfaitement assorti à mes chaussures, et j’ai tendance à dire « putain de merde » trop souvent. Oh, et il y a de très grandes chances pour que je sois asexuel.
Les jurés débattent encore du sujet. En fait, c’était faux ; les jurés ont pris leur décision, mais je n’acceptais pas leur verdict. Je n’avais pas besoin d’une étiquette de plus. J’en avais déjà suffisamment. J’étais assez complexé et bizarre, et j’avais assez de cases à cocher, dans lesquelles m’enfermer.
Je n’en voulais pas d’autres.
Mais je ne parvenais pas à savoir si cette étiquette supplémentaire était ce qui provoquait mon pic d’anxiété, ou si c’était le fait de ne pas être certain d’avoir cette étiquette. Peut-être que j’avais besoin de cette étiquette. Peut-être que tout le monde pourrait me foutre la paix et me laisser vivre dans ma bulle d’anxiété et de non-sexualité. Peut-être que la personne qui a écrit cet article sur internet, qui disait que l’asexualité était définie par le manque de quelque chose, pourrait aussi aller se faire mettre.
C’est là que j’en étais quand Merry me trouva, le front pressé contre L’Art subtil de s’en foutre dans la section Quelle Ironie, à marmonner.
— Ça va, Jordan ? demanda-t-elle.
— Définir l’asexualité par l’absence de quelque chose, c’est sous-entendre qu’il manque quelque chose, et donc que c’est inachevé, insuffisant, dis-je en la regardant. Je ne suis rien de tout ça, et je n’apprécie pas le sous-entendu…
Elle leva la main pour m’interrompre. Doucement, mais fermement, comme si elle savait comment me gérer.
— L’article développe ensuite, en disant qu’il est compliqué de définir quelque chose par l’absence d’attirance sexuelle, et donc d’identifier quelque chose qui, par définition, est un manque de quelque chose.
Je soupirai, agacé.
— Je n’ai pas lu aussi loin.
— J’avais saisi.
— Mme Peterson va bien ?
Merry sourit.
— Bien sûr, tout va bien.
— Je suis désolé, et heureusement pour moi, tu es intervenue et tu m’as sauvé. Une fois de plus. Donc, merci.
— Pas de problème. Je t’ai laissé une énorme pile de livres rendus à ranger, pour que tu puisses me remercier.
Je jetai un œil à ma montre. Il était presque cinq heures…
— Il y a largement le temps, dit-elle avec un sourire complice. Je ne te laisserais jamais rater ton bus. Ça te tuerait, si tu ne pouvais pas voir tu sais qui.
— Je regrette le jour où je t’en ai parlé, marmonnai-je.
Elle sourit et je lui tirai la langue, mais me dépêchai de ranger les rendus pour être à l’arrêt de bus devant la bibliothèque à 17 h 06. Je ne pouvais pas être en retard.
J’avais terminé à dix-sept heures pile, j’attrapai ma sacoche et enroulai mon écharpe autour de mon cou. Il ne faisait pas encore froid, mais le bleu de mon écharpe était ass

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