Sensual & tattooed

Ludivine Hart

Description

Embrasser un inconnu ? Mauvaise idée...

Lors d’une soirée arrosée, les amies d’Avalanna la défient de réaliser un pari fou. Malgré ses réticences, cette dernière se jette à l’eau et embrasse ce sombre brun tatoué à la sensualité débordante qui ne cesse de la regarder.

Alors qu’elle ne pensait jamais le revoir, leurs routes se recroisent. Quelle n’est pas sa surprise lorsqu’elle découvre qu’il s’agit de Drew, le batteur du célèbre chanteur de rap Carson Parker.

L’attraction entre eux a beau être immédiate, deux obstacles se dressent devant eux : le lourd passé d’Ava et la petite amie de Drew...

Sujets

• Romance
• Toute la romance
• Romance contemporaine
• Pasión (película de 1982)
• Suspenso
• Contemporary
• Époque contemporaine
• Passion
• Suspense
• Désir
• Fiction
• Musique
• Littérature

Informations

• Publié par: Butterfly EDITIONS SAS
• Date de parution: 08 juillet 2022
• Nombre de lectures: 30
• EAN13: 9782376527442
• Langue: Français

Extrait

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Ludivine Hart

Sensual & Tattooed

ISBN : 978-2-37652-744-2

Titre de l'édition originale : Sensual & Tattooed

Copyright © Butterfly Editions 2022

Couverture © Butterfly Editions - Depositphotos

Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.

Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.

ISBN : 978-2-37652-744-2

Dépôt Légal : Juillet 2022

25072022-1100-VF

Internet : www.butterfly-editions.com

[e-mail]

À Avalanna, un petit ange parti trop tôt.

Ava

Prologue

— C’est nul, on a loupé le concert qui était organisé ce soir, se plaint Tiffany, ma meilleure amie quand on entre dans le bar plein. Mes sourcils se froncent lorsque la musique forte et les lumières me parviennent. Afin de me faire entendre, je me penche vers elle et lui demande : — Tu sais qui jouait ? — Non, j’ai juste entendu dire qu’il y avait eu un concert quand on attendait dans la file. — Bon, au moins, on peut toujours boire et danser, dis-je en haussant les épaules. — Ce n’est pas faux. Tiff regarde autour de nous dans l’espoir de trouver nos camarades de promo. Un fois qu’elle les a repérés, elle saisit mon bras et me tire à travers la foule jusqu’aux canapés contre les murs du bar. Alisha dans sa robe à paillettes nous remarque en premier. Elle rejette ses longs cheveux bruns en arrière, se lève pour nous prendre dans ses bras et crie : — Salut, comment se passent vos stages ? Vous me manquez tellement ! Nous sommes tous en licence de communication. Seules nos options sont différentes. Je suis passionnée par la photographie, j’ai donc pris cette option en première année de fac. Jamais je n’aurais pensé que je détesterais le stage, que j’attends avec impatience depuis deux ans. C’est une catastrophe. Je maugrée dans ma barbe en repensant à ma première semaine et m’assois à côté de Will. Il passe tout de suite son bras autour de mes épaules et embrasse ma joue. Il ne cache même plus lecrushqu’il a pour moi depuis le début de la fac, soit deux ans et demi, mais je n’arrive pas à ressentir la même chose. Et pourtant, il est mignon, même plus que ça. Il fait très joueur de football, grand, musclé, blond aux yeux verts, il pourrait correspondre au parfait gendre idéal. Il est aussi très généreux, adorable et gentil, pourtant il me manque quelque chose. Je ne ressens rien quand je le regarde, juste de l’amitié. Je me demande si c’est moi qui ai un problème ou si c’est juste à cause de ce que j’ai vécu. J’ai comme l’impression d’être anesthésiée de tout sentiment. — C’est si horrible que ça ? me demande Will en posant une main sur ma cuisse. Je me recule et hoche la tête. — Tu peux encore changer, tu sais, continue-t-il. Je hausse les épaules. — Ouais, je sais, mais peut-être que ça va s’arranger. Allez, on n’est pas là pour parler de ça, n’est-ce pas ? Parce que si c’est le cas, je serais beaucoup mieux dans ma chambre étudiante à décompresser de cette semaine en regardant un film. — Aucunement, répond Tiff en secouant vivement la tête. Je vais nous chercher à boire !

Une heure et plusieurs boissons plus tard, les filles sont particulièrement éméchées. Je ne dirais pas que je suis sobre, par contre, je suis loin d’être bourrée. Quant à Will, c’est lui qui conduit, alors il n’a pris qu’une bière et nous surveille du coin de l’œil. — Avaaa, dit Alisha d’un ton traînant. — Oui ? Un petit sourire étire mes lèvres par-dessus mon verre de sangria, je sais déjà en entendant le ton de sa voix que l’on va s’amuser. — J’ai un pari pour toi ! — Oh… dis-je en baissant la tête sur le côté, intéressée. Dis-moi tout.

C’est notre délire depuis la première année de fac. Quand on se retrouve ensemble, on se lance des paris dès que l’on peut, que ça soit des légers comme des beaucoup plus chauds. — Va embrasser le mec là-bas ! Je suis le mouvement de son doigt et mon regard tombe sur un groupe de potes assis sur des canapés similaires aux nôtres. Ils sont cinq : un blond qui a la tête baissée sur son téléphone et les bras entièrement tatoués, un aux cheveux noirs avec des tatouages qui lui remontent sur ses épaules, mises en avant par son débardeur. Un roux dont ses cheveux longs sont rassemblés en un chignon, autant tatoué que les deux premiers. Il parle avec une fille qui est sur ses genoux. Et deux mecs noirs, beaucoup moins tatoués, qui discutent entre eux. C’est seulement quand je reporte mon regard sur celui qui a les cheveux noirs que je remarque qu’il m’observe déjà. Je sens mes joues chauffer et m’adresse à Alisha sans le quitter des yeux : — Lequel ? — Celui qui te mate déjà, enfin. — Tu n’es pas obligée. Je sursaute en sentant la main de Will sur mon bras. Je ne l’ai pas venu venir et je suis loin d’être tactile. Qu’est-ce qu’il a à autant me toucher aujourd’hui ? J’enlève sa main et lui souris. — C’est bon, c’est juste un pari. Je sais qu’il n’a aucune envie que je joue le jeu, cependant, je ne ressens absolument rien pour lui, je ne lui dois rien. Le seul truc qui m’angoisse, c’est qu’Alisha sait que j’ai certaines difficultés avec la gent masculine. Elle ne m’avait jamais proposé de pari incluant un homme jusqu’à maintenant, et je ne sais pas comment le prendre. Je le regarde à nouveau et rencontre une fois de plus ses yeux. Il ne sourit pas, ses lèvres sont pincées, je ne ressens aucune amabilité venant de lui. Ce sont les avantages d’être photographe, on reconnaît les émotions des gens qui nous entourent sans faire quoi que ce soit. — Ava ? m’interpelle Tiff. Je vois dans sa posture qu’elle s’inquiète pour moi. Je lui souris pour lui faire comprendre que tout va bien, je remplis un shot, l’emmène à ma bouche et l’avale d’une traite pour me donner du courage. — Je vais le faire. Je me lève, redescends ma robe sur mes cuisses et sous les acclamations des filles, je me dirige vers le groupe. Étant toujours dans leur discussion, ils ne me voient pas arriver, sauf ma cible qui, au fur et à mesure que j’approche, s’étend sur le canapé et ouvre ses cuisses pour se mettre à l’aise. Un léger rictus étire ses lèvres quand je me plante face à lui. Je découvre enfin ses tatouages sur ses épaules : des serpents qui ont l’air si animé avec ses muscles qui ondulent. — Salut ? me dit-il d’une voix rauque. — Sache que c’est pour un pari, dis-je simplement avant de poser mes mains sur ses épaules et de m’abaisser pour plaquer mes lèvres sur les siennes. Je ressens comme une décharge électrique dans mon corps quand nos bouches entrent en contact. N’ayant pas embrassé de mec depuis longtemps, je mets ça sur le compte de l’abstinence. Je suis aussi consciente que, dans cette position, le décolleté de ma robe doit être hyper plongeant, mais c’est grisant d’être en position de domination. Bon, je ne suis pas sûre que je le domine totalement quand l’une de ses mains se pose sur l’arrière de ma cuisse, et que l’autre attrape ma nuque pour approfondir le baiser. Sa langue se faufile entre mes lèvres. Avant de perdre la raison et n’aimant pas particulièrement la chaleur que je ressens dans ma poitrine, je me redresse. Ses lèvres sont gonflées, je présume que les miennes sont dans le même état. Il me fixe intensément en s’humidifiant les lèvres. Je sens me rougir alors je me détourne et rencontre les regards curieux de ses amis. Ils sont ahuris et je dirais aussi amusés. C’est finalement le blond qui prend la parole. Son visage me semble familier, mais je suis bien incapable de me rappeler où j’ai pu le voir. — Euh, salut, Mademoiselle ?

— C’était un pari, répété-je une nouvelle fois plus fort pour que ses amis entendent. Enchantée de vous avoir rencontrés. Je m’éloigne, cependant, une main s’enroule autour de mon poignet. Je me retourne, découvre le mec que j’ai embrassé à pleine bouche. — Je peux avoir ton numéro ? — Non. — Ton prénom alors ? Un sourire mutin étire mes lèvres, je suis fière de l’effet que je viens de lui faire. — Non plus. — Alors, dis-moi au moins que t’es majeure. — Ne t’inquiète pas, j’ai vingt-et-un ans depuis le début d’année. Tu ne risques pas la prison parce que je t’ai sauté dessus. Je pose ensuite ma main sur la sienne pour me défaire de sa prise, heureuse qu’il ne force pas. — Drew Jensen, gronde le roux. Dois-je te rappeler quelque chose peut-être ? Alors, comme ça, ce beau gosse aux cheveux noirs s’appelle Drew Jensen. J’acquiesce d’un signe de la tête plus pour moi que pour quiconque et retourne à ma table, sous les regards éberlués de mes amis et les acclamations d’Alisha qui me serre dans ses bras comme si je venais de lui offrir le plus cadeau. Tiff m’observe sans rien dire, mais je remarque le petit sourire qu’elle tente de retenir. Quant à moi, j’ai la confirmation que je peux encore ressentir des choses.

Ava

Chapitre 1

La sonnerie de mon alarme me réveille en sursaut. J e me redresse et tombe nez à nez avec Tiffany, assise sur mon lit, déjà prête pour la journée ! — Pourquoi tu ne changes pas de stage, Ava ? me demande-t-elle en tirant une moue désolée, sans doute en voyant mes longs cernes sous les yeux. Je soupire et retire la couette pour me redresser. — Parce que c’est le seul studio qui a accepté ma c andidature. Maintenant, je pense savoir pourquoi… — Ce mec est une ordure ! s’exclame-t-elle en levant les mains au ciel. Que tu n’aies pas voulu changer au bout d’une semaine, je comprends. Mais ç a fait trois semaines que ça dure. Je suis persuadée que si tu l’expliquais à notre référent et au doyen de l’université, ils comprendraient et feraient en sorte de te trouver quelque chose d’autre. Je regarde ma coloc. Elle paraît si sûre d’elle que je pourrais la croire. Cependant, je ne veux pas attirer l’attention des autres élèves sur moi ou même rater mon année si je ne trouve pas autre chose. Alors, je refuse d’un signe de la tête, faisant soupirer mon amie. Vaincue, elle se lève, saisit son sac, ses clés de voiture et se dirige vers la porte de notre chambre. La main sur la poignée, elle se retourne en me lançant un regard peiné. — Comme tu veux, néanmoins je t’en prie, arrête de te laisser faire par cet abruti qui ne mérite qu’un coup de pied au cul. Où est la fille qui a embrassé un inconnu, il y a deux semaines ? Malgré moi, un petit rire m’échappe en repensant à la scène du bar. — Elle avait de l’alcool dans le sang. C’est connu, ça donne confiance en soi. Je pensais qu’elle rigolerait, pourtant Tiff garde son sérieux, alors j’abdique et hoche la tête pour la rassurer. — Bien, approuve-t-elle. À ce soir ! — À ce soir, répété-je en l’observant quitter notre chambre. Si mon stage est pourri niveau ambiance, celui de Tiff l’est par rapport aux horaires. Au moins, elle apprend des choses et tout se passe bien pour elle. Moi, j’ai plutôt l’impression que mon tuteur est un tyran et qu’au lieu de m’apprendre la photog raphie – ou tout du moins, le métier de photographe –, il s’est mis en tête de me rendre la vie horrible. Ça ne fait que trois semaines que le stage a commencé et je n’ai déjà qu’une envie : être début décembre pour qu’il se termine, et début janvier po ur retourner en cours, loin de cette tête de con. Mon tuteur est le propriétaire du studio photo le plus connu de Los Angeles et un photographe de grande renommée dans le monde de la musique : Eric Sorla. Il photographie tous les plus grands artistes de notre génération, tout univers confondu . Il a un style qui se démarque des autres. Ses photos sont de la poésie pour moi, dans des tons so mbres avec des touches de couleurs, similaires à ma technique. Avant de commencer le stage, je m’impatientais, je n’ai pensé qu’à ça pendant toutes les vacances d’été et tout le mois de septembre. Il avait été adorable pendant l’entretien qu’il m’a fait passer en juillet. C’était avant que je découvre l’envers du décor. Sa principale mission : me rabaisser au lieu d’enrichir mes connaissances. En trois semaines, je n’ai encore jamais touché à u n appareil photo ou même aux équipements autour. Enfin, mon appareil photo me suit partout, même s’il reste généralement dans mon sac pendant la journée, car mon tuteur ne veut pas me laisser un peu de place. Je suis vouée à être son assistante. D’accord, je sais que les stages ne sont jamais réputés pour faire des expériences de dingue ou pour travailler comme un vrai salarié. Les stagiaires sont souvent relégués au statut de petit bleu qu i vient d’arriver, et dont ses meilleures amies sont la cafetière et la photocopieuse. Et je n’échappe absolument pas à la règle. Au lieu d’être stagiaire photographe, ou même assistante photographe, je suis tout simplement assistante. Et encore, je crois qu’il y a des assistantes et assistants qui ont des métiers bien plus passionnants que de servir le café, sortir les poubelles, se faire crier dessus et rester assis dans un coin de la pièce à attendre que la journée passe.