Si le duc le veut
232 pages
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Si le duc le veut , livre ebook

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Description

L’ART DE SÉDUIRE…
Miranda nourrit un seul rêve: épouser Robert Carlisle. Elle n’en peut plus d’attendre. Aussi, durant le bal masqué des Carlisle, se glisse-t-elle dans sa chambre, déterminée à le séduire. Elle se retrouve très vite entre des bras puissants et le souffle coupé par le plus ardent des baisers. Mais quand les masques tombent, elle constate avec effarement que ces bras sont ceux de Sebastian, le duc de Trent — le redoutable frère aîné de Robert.
D’abord décontenancé par la présence de Miranda dans sa chambre, Sebastian conclu un marché avec la jeune femme dans l’espoir d’éviter le scandale: il l’aidera à conquérir Robert si de son côté elle l’aide à se trouver une épouse. Mais ce qui n’était à l’origine qu’une simple entente à l’amiable prend vite un tour beaucoup plus compliqué. Plus cet ancien séducteur invétéré tente de rapprocher Miranda de son frère Robert, plus il en vient à désirer qu’elle lui appartienne.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 février 2020
Nombre de lectures 412
EAN13 9782898038259
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

— Qu’y a-t-il chez mon frère qui vous plaît autant ?
Avant que Miranda ne puisse lui répondre, le bout de la langue de Sebastian suivit l’ourlet de son oreille, dessina une boucle et plongea à l’intérieur. La délicieuse sensation la fit frissonner.
Elle savait qu’elle aurait dû s’en aller (c’était Sebastian, pour l’amour du ciel !), mais elle ne pouvait se résigner à quitter l’enclos de ses bras vigoureux.
— Robert est viril, souffla-t-elle.
— La plupart des hommes le sont, répondit-il en semant des baisers brûlants sur le côté de son cou.
— Il est séduisant, articula-t-elle péniblement, en espérant qu’il n’entende pas le tremblement de sa voix.
— Hum.
La main qu’il avait posée sur la hanche de Miranda remonta lentement sur le côté de son corps en effleurant au passage ses côtes.
— Nous sommes frères. Nous nous ressemblons.
— C’est un homme fascinant… téméraire.
La voix de Miranda n’était plus qu’un filet étranglé.
— Il est excitant.
— Une foule d’hommes sont excitants, riposta-t-il contre son cou avec un sourire sensuel en sentant la réaction que ses doigts experts déclenchaient en elle. Je suis excitant.
— Vous ? protesta-elle avec un rire rauque. Sebastian, vous êtes l’homme le plus réservé, le plus mesuré que je…
D’un geste souple, il la fit pivoter entre ses bras, la plaqua contre le mur, fondit sur sa bouche et la réduisit au silence d’un baiser.

Copyright © 2017 Anna Harrington
Titre original anglais : If The Duke Demands
Copyright © 2019 Éditions AdA Inc. pour la traduction française
Cette publication est publiée avec l’accord de Forever, une division de Hachette Book Group, Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Traduction : Janine Renaud
Révision linguistique : Isabelle Veillette
Conception de la couverture : Félix Bellerose
Photo de la couverture : © Getty images
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier : 978-2-89803-823-5
ISBN PDF numérique : 978-2-89803-824-2
ISBN ePub : 978-2-89803-825-9
Première impression : 2019
Dépôt légal : 2019
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
Téléphone : 450 929-0296
Télécopieur : 450 929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com

Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Pour Sarah Younger, qui m’a convaincue d’écrire sur les frères Carlisle, et pour Kayla Haley, qui aime encore plus Milton que moi.
Un très grand merci à la meilleure éditrice au monde, Michele Bidelspach, pour sa patience et pour ses commentaires éclairés, à Jessie Pierce, pour avoir supporté mes demandes étranges et mes déboires techniques, et au professeur Robin Jarvis, pour m’avoir épaulée dans mes recherches sur les aventuriers du XIX e siècle et leurs histoires.
PROLOGUE
Mayfair, Londres Mai 1820
S ebastian Carliste monta lestement les marches de Park Place à l’instant même où les premières lueurs rosées de l’aube éclairaient le ciel.
Merde, il était plus tard qu’il l’aurait voulu. Beaucoup plus tard. Mais comme ses parents n’aimaient pas les femmes dont il appréciait la compagnie, il perdait un temps considérable à brouiller les pistes. L’année précédente, quand il avait été pris en flagrant délit avec Lady Bancroft, la discussion qu’il avait eue avec son père lui avait donné de quoi réfléchir le reste de sa vie. Bon sang, il n’avait toujours pas oublié la honte qu’il avait ressentie ce soir-là. Il se demandait encore ce qui avait été le pire : avoir été provoqué en duel par Lord Bancroft ou avoir lu la déception sur le visage de son père.
Il avait donc promis de faire passer la réputation et l’héritage de la famille avant toute chose. Y compris son propre plaisir.
Mais il était un Carlisle, que diable ! Son père s’attendait-il vraiment à ce qu’il renonce à ses habitudes quelque peu discutables ? Certes, il se contenait et se montrait nettement plus prudent, ce qui voulait dire qu’il se tenait loin des femmes mariées de la haute société. Mais il avait la réputation d’être une canaille, réputation qu’il se devait de soigner, et enfin, qu’y avait-il de si admirable à vivre comme un moine ? Il se sentait merveilleusement bien en entrant dans la maison, avec sur sa peau le parfum de lavande de l’actrice avec qui il avait passé la nuit, et ne doutait pas d’avoir pris la bonne décision la veille au soir. Ce que son père et sa mère ne savaient pas ne pouvait pas leur faire de mal. Et il affectionnait le théâtre.
Apparemment, se dit-il avec un sourire en se rappelant l’avidité de la femme, le théâtre avait aussi de l’affection pour lui.
Tout en prenant grand soin de ne pas réveiller la maisonnée encore endormie, il entra d’un pas vif dans le grand hall d’entrée. Il se figea aussitôt.
Quinton, son frère le plus jeune, était assis sur le plancher au pied de l’escalier, les coudes sur les genoux et la tête dans les mains.
Une terrible prémonition glaça le dos de Sebastian. Son frère n’aurait pas dû se trouver là. Robert et lui auraient dû être encore en train de semer la pagaille sur James Street jusqu’au petit matin.
— Quinn ? l’interpella-t-il doucement, redoutant soudain de rompre le silence de la maison.
Quinton releva la tête et lui jeta un regard vide, comme s’il ne le reconnaissait pas. Il était livide, avait les yeux rougis et tremblait de tous ses membres.
— Père est mort, murmura-t-il d’une voix rauque.
Non. Le corps glacé, Sebastian regarda son frère et tenta d’assimiler les mots qui tournaient follement dans sa tête. Non, il avait dû mal comprendre. C’était impossible ! Son père ne pouvait pas être…
— Mort, souffla-t-il d’une voix éteinte.
Quinn appuya la tête contre la rampe, ferma les yeux, et l’angoisse déforma ses traits.
Mon Dieu…
— Mère !
Fou d’inquiétude, il monta l’escalier sans sentir le marbre sous ses pieds, sans entendre autre chose que le bruit assourdissant du sang qui battait à son oreille et le martèlement sauvage de son cœur, si violent que chaque battement lui transperçait la poitrine et lui coupait le souffle.
Sur le deuxième palier, il s’arrêta et scruta du regard le couloir vers les chambres de la famille. Le monde s’écroula sous lui.
Sa sœur, Josephine, affalée dans le couloir devant la porte de la chambre de leurs parents, sanglotait à fendre l’âme dans les bras de son mari, si fort qu’elle semblait sur le point de voler en éclats. Appuyé contre le mur, Robert fixait ses mains d’un regard vide. Sur ses doigts, sur ses vêtements, du rouge, du rouge vif. Du sang. Le sang de père. Aveuglé par la douleur qui le poignarda, Sebastian s’agrippa à la rampe pour ne pas tomber.
Il respira profondément pour se ressaisir, passa vivement devant eux et entra dans la chambre. Fort… il devait être fort pour eux. Il était l’aîné, l’héritier. Il lui revenait de protéger sa famille. C’était ce que son père aurait voulu. Mais lui, il avait envie de hurler.
À l’intérieur de la chambre faiblement éclairée, Richard Carlisle était allongé sur le lit. Le cœur de Sebastian cessa de battre. Son père ne pouvait pas être mort. Pas avec les paupières aussi lisses, le visage aussi paisible. Il dormait, sans plus, sauf qu’il reposait tout habillé, bottes comprises, sur le couvre-lit. Une serviette maculée de sang se trouvait sous sa tête. Terriblement immobile… Sebastian posa les yeux sur sa poitrine, attendant qu’elle se soulève et s’abaisse, retenant son propre souffle dans l’espoir d’avoir la preuve que tous les autres s’étaient trompés, que son père n’était pas… Mais son père ne respirait plus et Sebastian, incapable de retenir plus longuement son souffle, laissa échapper un soupir qui ressemblait à un sanglot étranglé.
Mère… Seigneur Dieu, mère . Assise sur le bord du lit, elle tenait très fort la main de son mari entre les siennes. Si pâle, si faible, si frêle, le visage vide d’expression ; seuls ses yeux luisants comme des miroirs dans la lumière tamisée de la lampe trahissaient qu’elle vivait encore.
Sebastian, consumé par une douleur innommable, s’agenouilla près d’elle et posa la main sur son genou.
— Mère ? murmura-t-il, voyant qu’elle ne le regardait pas.
— Oui ? répondit-elle sans détourner les yeux de son père, son regard vide fixé sur son visage.
— Mère, répéta-t-il en retirant doucement l’une de ses mains de celle de son père pour la prendre dans la sienne.
De ses doigts affreusement froids comme de la glace, elle s’agrippa aux siens comme s’ils avaient été la seule amarre la reliant à ce monde.
Elle baissa les yeux vers lui, et la souffrance qu’il y vit le déchira.
— Sebastian, souffla-t-elle en sortant de sa torpeur, il y a eu un accident…
Les yeux voilés de larmes brûlantes, il hocha la tête, la gorge trop serrée pour parler.
— Où étais-tu ? demanda-t-elle en posant une main tremblante sur la joue de son fils. Nous n’arrivions pas à te trouver.
La culpabilité l’envahit en même temps qu’un mépris de lui-même si cuisant qu’il lui décapa l’âme.
— Je suis navré, dit-il d’une voix étranglée.
— Il a demandé à te voir, murmura-t-elle.
Tout le poids du monde tomba sur lui, lui coupa le souffle, le réduisit en miettes. Un poids insupportable. Chaque parcelle de son corps et de son âme accablée par une culpabilité qu’il craignait ne pouvoir jamais se pardonner, honteux, il posa le visage sur le genou de sa mère.
— Je suis navré… Je suis tellement navré…
CHAPITRE 1
Islingham, Lincolnshire Janvier 1822
M iranda Hodgkins jeta un coup d’œil prudent depuis l’autre côté de la porte du petit salon. Le couloir était désert. Dieu merci . Avec une grande respiration déterminée, elle s’élança vers l’e

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