So love
304 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
304 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Dix-sept millions de célibataires en France ! On n’a jamais été aussi nombreux à être seuls. Ou tout du moins pas accompagnés à plein temps.
- Si t’en es, bienvenue au club ! Je t’embarque dans mes aventures, qui sont aussi un peu les tiennes. De Paris à Los Angeles en passant par Poltava, je te propose du voyage. Un aller sur ton passé ou un retour vers ton futur. Avec en prime un road trip, plus ludique que lubrique, sur la Route 66. A mi-chemin entre Le Journal de Bridgestone et Cinquante nuances de Grease ! - Sinon, ne fais pas trop le malin, ça arrive à des gens très bien. Alors viens te préparer à ce qui t’attend demain...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 mars 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334091466
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-09144-2

© Edilivre, 2016
Dédicace


A Nina,
« Rappelle-toi !
Que je ne suis rien sans toi… (Dave)
Je suis né à Nogent-sur-Marne, près de Vincennes où, gamin, j’allais souvent voir les animaux. Pendant les vacances nous partions à La Palmyre. J’ai donc commencé très tôt à navier entre deux zoos…
Première partie 17 millions de « céliba » et moi, etoi, émois…
1 Attention chatte dangereuse
La chatte de ma voisine s’appelle « Reviens ». Drôle de nom pour un animal censé tenir compagnie. Mais il se trouve que la petite féline préfère la fausser. Et Virginie, sa maîtresse, qui fut aussi la mienne un soir d’égarement, passe son temps à lui courir après en lui criant « Reviens ! ».
– Votre chatte s’appelle « Reviens »… Est-elle si difficile à apprivoiser ? lui avais-je demandé, alors qu’elle venait tout juste d’emménager en dessous de chez moi. Ce qui avait alors beaucoup amusé Virginie au point de rebaptiser Minouchka, et de se rapprocher sensiblement de moi. Pour une nuit tout du moins.
Mais aujourd’hui, elle a choisi de passer la soirée avec un autre animal de compagnie. A peine moins poilu, mais surtout beaucoup moins sauvage. Jo, je crois. Et comme elle n’a pas envie d’avoir sa chatte entre les pattes, elle me la colle dans les bras.
– Il y a longtemps que tu n’en as pas caressée une toute une nuit… me dit-elle, bien placée pour le savoir, le sourire aux lèvres.
Beau joueur, j’accepte de m’occuper de sa petite boule de poils, malgré mon allergie. Oui je suis allergique, et pas seulement à sa chatte, à toutes les autres. Ce qui m’est particulièrement pénible, car j’adore les animaux. J’ai donc dû y renoncer après avoir manqué de mourir étouffé, suite à des crises d’asthme carabinées. Adieu chiennes, chattes, cochonnes… Pour tromper ma solitude, je me suis d’abord rabattu sur un perroquet. Mais à défaut de parler, mon oiseau émettait juste un petit rire sadique. Je l’avais d’ailleurs surnommé « Ara qui rit ». Puis, j’ai eu ma tortue, Jeanine, Nine-jea en verlan. Et enfin, mon poisson rouge, « Sauvez Willy 2 ». Bref, j’étais seul… Et depuis trop longtemps.
Depuis « qu’elle » m’avait quitté brutalement, après m’avoir redonné goût à la vie. « Elle » m’avait submergé de bonheur, puis s’était retirée comme une vague, me laissant à marée basse. Ce tsunami émotionnel m’avait dévasté, ruiné, anéanti. Après plusieurs longs mois de souffrance, je n’en étais toujours pas remis. Avec « elle », j’avais des idéaux, sans « elle », des idées basses. Noires même, très noires… Dans ces moments-là, je pensais souvent à Patrick Dewaere, dont j’avais lu la biographie. Il semblait avoir tout pour lui et pourtant il avait mis fin à ses jours. Dewaere, bonjour les dégâts. J’en étais là, bien las même, et j’en avais parlé à Catherine, ma psy, que j’appelais affectueusement Cathy. Je me saignais les veines pour me payer ses séances, qui m’évitaient de le faire réellement.
– Y penser est une chose, passer à l’acte en est une autre, m’avait-elle dit.
– Oui et ce n’est pas parce que l’on a une vie duraille qu’il faut se jeter sous un train, lui avais-je répondu pour la faire sourire.
Mais Cathy n’était pas dupe, elle me connaissait par cœur, et ma détresse l’avait visiblement touchée. Ce jour-là, pour la première fois, j’avais vu des larmes perler dans son regard grave que ses lunettes sombres tentaient vainement de dissimuler.
– Laurent, vous savez que vous pouvez m’appeler à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, m’avait-elle rappelé avec insistance en me raccompagnant à la porte, après m’avoir bien « bougé ».
– Oui je sais Cathy… Merci. Lui avais-je dit en lui faisant la bise, mes yeux humides dans les siens embués.
Ce sont à ces échanges très forts que je repense, lorsque Virginie vient me solliciter pour garder sa chatte fugueuse. Encore un soir, un samedi soir qui plus est, à passer en tête-à-tête avec moi-même, à m’abrutir devant la télé, qui finira par m’éteindre, puis par me réveiller quelques heures plus tard. Mais là, il y a une toute petite variante, puisque l’occasion m’est donnée de tromper vaguement ma solitude avec « Reviens ». Sur le moment, je ne sais pas si je dois m’en réjouir un peu ou m’en désespérer encore plus. Mais, quelques minutes plus tard, en voyant ce chat sauvage jouer avec mes chaussettes noires, j’ai déjà souri… Hélas, pas pour très longtemps, car le blues reprend vite le dessus… Tu sais ce que c’est, il vient de là, il vient d’ici. J’ai beau essayer d’endiguer ces vagues à l’âme, elles finissent toujours par me prendre la tête, et me sortir par les yeux… Mais ce soir-là, c’est autant l’allergie que la tristesse qui les rend humides. Il y a longtemps que je n’ai pas fait une crise aussi forte. Plus je me frotte les yeux, plus ils me démangent. Puis je passe rapidement à la phase deux : éternuements à répétition, nez qui coule. J’aurais dû prendre un Zyrtec préventif, mais je ne l’ai pas fait. La petite chatte, apeurée, effectue des bonds de cabri à chacun de mes éternuements, avant de revenir vers moi à pas feutrés. Je lui tends ma main gauche qu’elle lèche avec sa langue râpeuse et de la droite, je la caresse doucement pour la rassurer. Autant dire que j’inhale l’allergène à petites doses mortelles. J’attends la phase trois pour prendre ma Ventoline. Ou pas…
A peine le temps de me poser cette question existentielle, que la phase trois se manifeste déjà. Les bronches commencent à me chatouiller, à me faire toussoter… Cette gêne s’intensifie, j’ai de plus en plus de mal à respirer. Chacune de mes inspirations s’accompagne d’un sifflement symptomatique. Comme un signal d’alarme pour me rappeler qu’il est grand temps d’utiliser la Ventoline. Mais je m’y refuse encore, par bravade et désespoir. Se suicider à la chatte… L’idée a fait son chemin. C’est insolite et probablement inédit, non ? Mais déconcertant de connerie, j’en conviens aussi. Toujours est-il que j’ai de plus en plus de mal à puiser l’air nécessaire à ma survie. Chaque respiration, entrecoupée d’une toux sèche et douloureuse, me demande un effort considérable. Debout face à la fenêtre grande ouverte, j’en suis réduit à chercher mon prochain souffle, peut-être le dernier, en n’étant pas sûr d’y arriver. « Reviens » en a profité, comme à son habitude, pour s’échapper en bon chat de gouttière. Mais j’en ai d’autres à fouetter. Oppressé, exténué, j’étouffe littéralement, à mon corps défendant.
Voulais-je vraiment en finir ? Avec cette vie-là bien sûr, mais n’y en a-t-il pas une autre possible ? Certainement… Où, quand, comment ? Je suis fatigué, je n’y crois plus. Allongé sur le carrelage glacé de la cuisine, je sens mon corps repousser ses limites. En spectateur de moins en moins lucide, je l’observe résister, malgré moi, à mon esprit torturé. Plus pour très longtemps, car je pars désormais en apnée. Mes inspirations s’espacent de plus en plus et mes bronches rétractées ne laissent plus passer qu’un filet d’air tout juste vital. Par réflexe et instinct de survie, je continue à retarder l’échéance, englué dans mes contradictions. Ma poitrine me brûle, je suffoque. Je n’en peux plus. Je n’ai plus le courage ou plutôt la lâcheté d’aller au bout. Mon corps me dit stop. Mon cerveau aussi. Je ne tiens plus beaucoup à ma médiocre vie, mais je n’ai pas le droit de bousiller celle de Nina, ma fille, et de tous ceux qui m’aiment en les laissant ainsi. J’ai bien sûr déjà eu ce sempiternel débat intérieur des centaines de fois lors de mes interminables nuits d’insomnie que je passe à lutter contre mes vieux démons. Mais je n’ai jamais été aussi près du point de non retour.
La Ventoline, vite ! Toujours étendu sur le sol, je parviens difficilement à ouvrir le tiroir dans lequel je pense l’avoir rangée. Mais celui-ci est à l’image de ma vie, désespérément vide. Non seulement je ne sais pas où elle peut bien être, mais je ne suis même pas sûr d’en avoir encore… Je flirte depuis déjà de très longues minutes avec la grande faucheuse, quand « Reviens » revient, d’elle-même, ce qui n’arrive jamais. Elle me grimpe dessus en me plantant ses griffes dans le torse pour ne pas perdre l’équilibre, puis me regarde de ses grands yeux écarquillés et incrédules, avant de me laper le visage. Ce témoignage d’affection inattendu me touche autant qu’il aggrave mon cas. Sentant probablement la vie me quitter, la petite chatte se met à courir jusqu’à la porte en miaulant à tue-tête. L’isolation quasi inexistante de la vieille bâtisse, séparée en trois appartements, laissant habituellement passer des miaulements plus agréables, l’alarme s’avère très efficace. J’entends déjà bouger chez ma voisine du dessous qui, vu l’heure avancée, ne doit plus en porter. Ma porte n’étant pas fermée à clef, elle entre naturellement.
– Tout va b…, commence-t-elle sans finir sa question. Voyant sa chatte se ruer vers l’intérieur, toujours en mode sirène, au lieu de se sauver, elle comprend que c’est sérieux et lui file le train sans crier dessus pour une fois. Si je n’avais pas été au bord de l’asphyxie, j’aurais sans doute apprécié l’arrivée sportive de Virginie dans le plus simple appareil. C’est seulement la deuxième fois que je la vois nue, et je suis encore plus content qu’à la première. Même si, la tête à l’envers, sous cet angle, et étant données les circonstances, il n’est pas question de sexe. D’autant que celui de son amant, gonflé au Viagra je l’apprendrai plus tard, vient à son tour de faire une entrée remarquée dans ma cuisine, suivi trente bons centimètres plus loin d’un Jo en forme olympique, effectivement très poilu, et plus très irrigué du cerveau lui non plus. J’aurais pu faire un complexe de bi

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents