Spencer Cohen

N.R. Walker, Samsha

Description

Spencer Cohen est le type qui obtient des réponses aux questions relatives aux relations. Jouant le rôle du nouvel amoureux, son travail consiste à faire comprendre à l’ex de son client l’une des deux choses suivantes : soit il ne veut pas rompre, soit il le veut vraiment. Dans les deux cas, son client obtient des réponses.

L’ex peut soit s’excuser et supplier, soit opérer un demi-tour et partir. Mais finalement, le client de Spencer gagne. S’il voulait récupérer son ex et qu’il a réussi, génial. Si le type s’en va, même si c’est dur pour le client, au moins il sait que c’est fini. Quelle que soit l’issue, le travail de Spencer est fait.

L’ex d’Andrew Landon l’a quitté sans même une explication. Mais sa soeur ne supporte pas de le voir malheureux, alors, au grand dam d’Andrew, elle engage Spencer comme nouveau petit ami de son frère pour faire revenir son ex.
Pour Spencer, ce n’est jamais personnel. C’est juste une transaction commerciale. Pas d’émotions, pas d’attaches, pas de complications.

Oui, c’est ça.

Même un aveugle pourrait voir comment ça va finir.

Sujets

• Romance
• Toute la romance
• LGBTQ+
• Gay
• Fiction
• Littérature

Informations

• Publié par: Juno Publishing
• Nombre de lectures: 16
• EAN13: 9782384401598
• Langue: Français

Extrait

Publié par
JUNO PUBLISHING
2, rue Blanche alouette, 95550 Bessancourt
Tel : [phone]
Siret : 819 154 378 00015
Catégorie juridique 9220 Association déclarée
http://juno-publishing.com/
 
 
 
Spencer Cohen #1
Copyright de l’édition française © 2022 Juno Publishing
Copyright de l’édition anglaise © 2016 N.R. Walker
Titre original : Spencer Cohen
© 2016 N.R. Walker
Traduit de l’anglais par Samsha
Relecture et correction par Anthony Meugnier Miss Relect Addict
 
Conception graphique : © LJ Designs
Tout droit réservé. Aucune partie de ce livre, que ce soit sur l’ebook ou le papier, ne peut être reproduite ou transférée d’aucune façon que ce soit ni par aucun moyen, électronique ou physique sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans les endroits où la loi le permet. Cela inclut les photocopies, les enregistrements et tout système de stockage et de retrait d’information. Pour demander une autorisation, et pour toute autre demande d’information, merci de contacter Juno Publishing :
http://juno-publishing.com/
ISBN : 978-2-38440-159-8
Première édition française : juin 2022
Première édition : février 2016
 
Édité en France métropolitaine
 
 
Table des matières
Avertissements
Dédicace
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
À propos de l’Auteur
Résumé

 
 
 
 
Avertissements
 
 
 
 
 
Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur, ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.
 
Ce livre contient des scènes sexuellement explicites et homoérotiques, une relation MM et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat. Merci de stocker vos fichiers dans un endroit où ils ne seront pas accessibles à des mineurs.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Dédicace
 
 
Cette série est dédiée à tous les Spencer : pour ceux qui ont tout perdu, mais qui ont encore de l’espoir ; pour ceux qui ont trop peur d’aimer à nouveau, mais qui en ont quand même envie ; pour ceux qui ont traversé l’enfer, mais qui sont encore assez forts pour sourire ; et pour ceux qui portent leurs cicatrices encrées dans leur peau.
 

#1
 

 
N.R. Walker
 

 
Chapitre 1
 
 
 
 
Je sortis du salon de tatouage du boulevard d’Abbot Kinney et souris au ciel bleu de L.A. Mon dernier client m’avait bien payé, donc je venais de donner l’équivalent de deux mois de loyer à mon propriétaire pour le petit appartement au-dessus du studio, ma maison depuis que j’étais arrivé d’Australie deux ans auparavant.
J’aimais cet endroit. Los Angeles. J’y avais trouvé ma place. Le seul endroit où je pouvais être moi, où je devais être. Il y avait toujours de l’animation, toujours quelque chose à y faire. Des millions d’étrangers, et pourtant je connaissais mes voisins, et certains m’appelaient même par mon prénom.
— Hé, Spencer !
Lola me faisait signe de la main, assise à une table au fond du café. Elle était magnifique, comme d’habitude. Son habituelle robe des années cinquante et ses cheveux roses mettaient en valeur la fleur de cerisier tatouée sur son avant-bras. C’était ma meilleure amie et elle avait trouvé mon prochain client potentiel.
Je lui embrassai la joue.
— Hé, beauté.
Elle me gratifia d’un sourire éblouissant grâce à son gloss rose clair, et je m’assis à la table. Après avoir commandé nos boissons habituelles, et en attendant qu’elles arrivent, je lançai la conversation.
— Donc, parle-moi de cet homme.
— Alors, commença-t-elle, j’ai rencontré sa sœur au travail le week-end dernier.
— Au mariage ? demandai-je. Comment ça s’est passé ?
Lola avait son propre salon de maquillage, et les mariages étaient une de ses spécialités.
Nos boissons arrivèrent. Elle sirota son café tandis que je laissais mon thé infuser un peu plus longtemps.
— Oh, ça s’est bien passé, répondit-elle en posant sa tasse sur la table. Mais bref, la sœur était demoiselle d’honneur, donc on a parlé un peu. Apparemment, son frère vient juste de rompre avec son fiancé, et elle a mentionné qu’il essayait de le reconquérir.
Je souris.
— Donc je lui ai dit que je connaissais quelqu’un qui pourrait justement l’aider avec ça, continua-t-elle avec un regard pesant vers moi.
— Il est gay ?
Elle venait de dire qu’ il essayait de le récupérer, mais je voulais être sûr.
— Aucun doute.
Je soupirai, un peu soulagé. Travailler avec des clients hétéros ne me dérangeait pas, mais je préférais quand même quand ils étaient de mon bord. Surtout quand il fallait faire preuve d’affection en public. Je préférais caresser une mâchoire carrée et rugueuse plutôt qu’une douce et parfumée.
— Tu sais quoi d’autre sur lui ?
— Juste que sa sœur a dit qu’il était dévasté et qu’il ne voudrait probablement jamais faire ça, mais qu’ils seraient quand même là à trois heures.
Je jetai un coup d’œil à ma montre. Trois heures pile. Lola tapota ma main, posée sur la table.
— Oh, ils sont juste là.
Je levai les yeux, observant qui rentrait dans le café. Elle était la première, avec des cheveux blonds coupés en un carré long, une peau pâle et un grand sourire. C’était une très belle femme. L’homme derrière elle avait des cheveux courts et blonds, et la peau tout aussi pâle. Il était mignon aussi, mais plus commun. Et surtout, il avait l’air de vouloir être n’importe où plus qu’ici.
Lola et moi nous levâmes, et elle leur fit un signe de main.
— Sarah, je suis contente de te revoir !
— Moi aussi ! répondit-elle.
Elle posa ensuite les yeux sur moi et son sourire s’élargit.
— Je suis Sarah, et lui, c’est mon frère, Andrew Landon.
Elle se tourna vers lui, et logiquement Lola et moi fîmes de même, et lui, il me regarda.
J’avais l’habitude.
Je n’étais pas vraiment une caricature du mec commun. Je portais une chemise blanche dont j’avais remonté les manches jusqu’à mes coudes, ce qui voulait dire qu’il pouvait voir mes bras. Mes bras couverts de tatouages. Avec ça, j’avais un pantacourt brun et des bretelles, mes cheveux étaient rasés sur les côtés et presque longs sur le dessus, et une petite barbe de trois jours. Lola appelait mon look « hipster lumbersexuel », et après une rapide recherche Google, je devais bien avouer qu’elle n’avait pas tort. Même si j’essayais de garder ma barbe courte, elle était toujours là.
— Hmm, je crois que nous faisons erreur, murmura Andrew, opérant déjà un demi-tour pour partir.
Mais Sarah fut plus rapide et lui attrapa le bras.
— Tu as dit que tu allais au moins les écouter.
Il s’arrêta et prit une profonde respiration, et même s’il était clair qu’il ne voulait pas rester une minute de plus, il abdiqua.
Je lui souris.
— Assieds-toi. Tu bois quoi ? Un café ?
Sarah s’assit avec un sourire désolé, et attendit que son frère fasse de même. Il s’assit avec un soupir à peine dissimulé, et força son visage à prendre un air avenant.
— Donc, je suis le nul qui a besoin d’aide pour récupérer son fiancé.
Je l’observai un instant.
— Non, tu as un ex nul qui a besoin d’aide pour comprendre ce qu’il rate.
Il eut l’air surpris par mes mots. Il pencha la tête, ouvrit la bouche pour répondre, avant de rapidement la refermer. Sarah prit la parole à sa place.
— On va vous laisser une minute, d’accord ?
Elle lança un regard menaçant à son frère, dans lequel on lisait clairement « soit sympa ou sinon », avant de hocher la tête et de montrer du menton le comptoir à Lola.
Quand je fus enfin seul avec Andrew, je me laissai tomber contre ma chaise, souriant et ne pipant mot. Je voulais voir combien de temps il mettrait à parler. Il croisa les bras, puis les décroisa, et enfin il secoua la tête. Même pas quinze secondes après, il soupira.
— Écoute, je ne sais pas comment ce genre de truc marche.
— C’est facile. Tu me dis tout ce qu’il y a à savoir sur ton ex. Où il bosse, où il traîne, où il fait ses courses… Et boom, magie, on est là où il peut nous voir, à paraître très proche.
— Et ?
— Et tu découvres s’il veut te récupérer ou pas.
Andrew tourna les yeux vers la fenêtre donnant sur la rue, et fronça les sourcils, croisant à nouveau les bras. Il resta silencieux pendant neuf secondes avant d’ajouter :
— Il ne me croira jamais capable d’être avec un homme comme toi.
— Comme moi ?
— Oui, tu es… cool et… branché, genre. Et je ne le suis pas.
— Je peux être n’importe qui, tant que c’est ce que tu veux, rétorquai-je.
— Est-ce que ton job, c’est vraiment de faire semblant de sortir avec des hommes ?
— Oui.
— Et ton accent, tu es Australien ?
— Oui.
— Comment est-ce que tu as même trouvé ce job ? demanda-t-il. Je veux dire, c’est pas vraiment le travail le plus recommandé, j’imagine.
Je fis un signe de tête en direction de Lola.
— J’étais arrivé à L.A. depuis une semaine grand max quand j’ai rencontré Lola. Elle venait de casser avec son mec, donc je lui ai proposé de prendre un café. Il nous a vus, et a cru qu’on sortait ensemble. Il s’est transformé en canard absolu, et boom, mon travail était fini. Elle a plaisanté en disant que si ça marchait aussi bien, je devrais me faire payer.
Il fronça à nouveau les sourcils.
— Avec elle ? Tu travailles avec des femmes ?
Je lui souris en retour.
— Je travaille pour n’importe qui, tant que ça paye. Mais oui, j’ai commencé en tant que copain « hétéro ». Mais ensuite, le mariage pour tous est arrivé, et en tant que gay, il m’a semblé naturel de sauter le pas.
— Tu es vraiment gay ? Ou bien cela fa