Sur la route de Silver Plume

Tamara Allen, Petit Yurei

Description

Emlyn Strickland, agent des services secrets, est peut-être nouveau sur le terrain, mais son talent pour identifier les faux billets de banque, aiguisé pendant dix ans au Trésor, n’est plus à prouver. Lorsque le faussaire August McKee profite illégalement de l’effondrement du marché de l’argent, son ancien confrère Darrow Gardiner partage cette information avec l’agent Strickland afin qu’ils puissent traquer l’ami qui a laissé Darrow pourrir en prison.

Sa liberté promise en retour, Darrow est après quelque chose d’autre. Il veut récupérer son meilleur travail, des planches parfaites de 50 dollars, toujours entre les mains de McKee. Et avec un peu de ruse, il aura la seule chose qu’un McKee vengeur pourrait considérer comme un échange équitable : l’agent des services secrets dont le témoignage les a fait couler tous les deux.

Cet objectif semble à la portée de Darrow après avoir sauvé Emlyn d’un assassin, gagnant ainsi sa confiance. Mais lors du voyage à travers le pays à la recherche de McKee, une autre tentative de meurtre laisse l’agent et le hors-la-loi bloqués à des kilomètres de Denver, sans personne sur qui compter à part l’autre. Confrontés à des agents renégats, à des mineurs en colère ainsi qu’à la menace grandissante d’un McKee riche et puissant, Darrow et Emlyn découvrent que se trouver dans des camps opposés de la loi ne les met pas à l’abri des dangers de l’amitié – ou d’une attirance plus intense qui pourrait forcer Darrow à choisir entre la réalité et la contrefaçon comme il ne l’a jamais fait auparavant.

Sujets

• Romance
• Romance historique
• Toute la romance
• Littérature
• Fiction
• LGBT
• Gay
• Fiction historique
• LGBTQ+

Informations

• Publié par: Juno Publishing
• Nombre de lectures: 3
• EAN13: 9782384402250
• Langue: Français

Extrait

Publié par
JUNO PUBLISHING
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Tel : [phone]
Siret : 819 154 378 00015
Catégorie juridique 9220 Association déclarée
http://juno-publishing.com/
 
 
 
Sur la toute de Silver Plume
Copyright de l’édition française © 2022 Juno Publishing
Copyright de l’édition anglaise © 2015 Tamara Allen
Titre original : The Road to Silver Plume
© 2015 Tamara Allen
Traduit de l’anglais par PetitYurei
Relecture et correction par Déborah Bourguignon, Valérie Million
 
Conception graphique : © Eunkyung
Tout droit réservé. Aucune partie de ce livre, que ce soit sur l’ebook ou le papier, ne peut être reproduite ou transférée d’aucune façon que ce soit ni par aucun moyen, électronique ou physique sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans les endroits où la loi le permet. Cela inclut les photocopies, les enregistrements et tout système de stockage et de retrait d’information. Pour demander une autorisation, et pour toute autre demande d’information, merci de contacter Juno Publishing :
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ISBN : 978-2-38440-225-0
Première édition française : septembre 2022
Première édition : décembre 2015
 
Édité en France métropolitaine
 
 
Table des matières
Avertissements
Remerciements
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
À propos de l’Auteur
Résumé

 
 
 
 
Avertissements
 
 
 
 
 
Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur, ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.
 
Ce livre contient des scènes sexuellement explicites et homoérotiques, une relation MM et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat. Merci de stocker vos fichiers dans un endroit où ils ne seront pas accessibles à des mineurs.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Remerciements
 
 
Je tiens à remercier les rédactrices Naomi Hughes et Jennifer Quinlan pour leur perspicacité et leurs conseils indispensables.
 
Sur la route de Silver Plume
 
 

 
 
Tamara Allen
 

 
Chapitre 1
 
 
 
 
Le soleil était sacrément trop brillant. L’après-midi, du reste, était trop froid et venteux. Grand Central n’était pas encore hors de vue que les vibrations de la planche de bois sur laquelle il se trouvait lui déboîtaient déjà les os et le Sergent Fulton roulait sur toutes les bosses et tous les trous de la route. Délibérément.
Pourtant, ce jour de septembre avait, jusque-là, plus à offrir que l’hébergement de Mount Pleasant auquel Darrow avait dit adieu, quelques heures plus tôt. Et ce fut une sacrée célébration d’adieu qu’il reçut de ses camarades de cellule, devenus soudain sentimentaux. Sa tête cognait encore et son estomac balançait au gré du chariot. Il ne savait pas s’il fallait blâmer son dernier verre de whisky ou son premier.
La lumière matinale qui jouait sur les herbes vertes et les éclats qui couraient sur l’Hudson ne l’avaient que partiellement distrait de ses malheurs lors du voyage en train longeant le fleuve. À présent, de retour dans sa patrie à moitié oubliée, il leva sa tête endolorie pour regarder à travers les barreaux. Manhattan n’avait pas tant changé depuis 87. Les bâtiments s’élevaient plus haut que dans son souvenir. La circulation était plus dense et rapide ; mais peut-être n’était-ce qu’une impression, puisque la seule circulation qu’il avait vue pendant six ans était celle des chariots de police dont les arrivées étaient aussi régulières qu’un métronome, et d’occasionnels fiacres fermés dissimulant des visiteurs mal à l’aise. Cependant, la clameur incessante de la ville, elle, n’avait pas changé. Il était chez lui et il était libre.
Enfin, presque.
Fulton dégagea le chariot de la ligne tortueuse de voitures à cheval qui dévalaient Park Row 1 et s’engagea sur la large portion de trottoir en face du bureau de poste. Les trois étages de vieux granite supportant un toit bulbeux en ardoises foncées ressemblaient en tout point à un fonctionnaire prétentieux portant un chapeau melon sur son crâne chauve ; ou, plus exactement, aux deux hommes sur le trottoir qui semblaient attendre l’arrivée de Darrow. Alors que Fulton ouvrait les portes du chariot, le plus âgé des deux – un chef de division, probablement – regarda à l’intérieur.
— Darrow Gardiner ?
— C’est lui, dit Fulton d’un air mécontent, avant de détacher la chaîne qui tenait les bracelets. Sors de là, salopard !
Darrow adressa un sourire au visage renfrogné et à la barbe grisonnante du sergent. Fulton ne le ferait pas sortir de ses gonds. Un plus gros poisson attendait d’être embroché et frit ; un certain agent des services secrets, suffisant et sûr de lui, du nom d’Emlyn Strickland, qui était entré dans la salle d’audience, six ans plus tôt, pour jurer qu’une seule personne au monde avait pu graver les plaques de vingt dollars presque parfaites placées à la vue de tous sur la table d’exposition.
Grâce à cette affaire, Strickland avait gagné des éloges obséquieux de la part de tous les fonctionnaires de la ville et des louanges de tous les journalistes. Condamné à passer douze ans à Sing Sing 2 , Darrow avait décidé, ce jour-là, de faire regretter son témoignage à Strickland ; mais pas avec son poing ni avec une arme – non, il ne retournerait pas en prison, pas avec cette opportunité d’être libre.
Sa liberté était si proche que même les bracelets à ses poignets ne pouvaient atténuer son impatience. Les deux agents, ayant apparemment pris les commandes, lui firent une inspection superficielle avant d’entrer dans le bâtiment, laissant à Fulton la charge de s’assurer qu’il les suivait. Heureux d’être débarrassé des fers aux jambes, Darrow garda le rythme le long du couloir de marbre, passant devant plusieurs cavités pleines de boîtes verrouillables, jusqu’aux ascenseurs. Quelques personnes lui jetèrent un regard. Quand elles le faisaient, elles détournaient aussitôt les yeux, semblant surprises à la vue d’un homme aux poignets menottés.
La porte de l’ascenseur s’ouvrit au dernier étage sur un labyrinthe de bureaux austères. Des cellules, aussi, songea Darrow ; quoique, pas aussi obscures et étroites que celle qu’il avait appelée sa maison. Une inscription, sur la porte, disait : « Division des Services Secrets. » En dessous, pour faire bonne mesure, quelqu’un avait pensé à rajouter : « Entrée Interdite. » Du fait des informations en sa possession, cela ne lui était pas destiné. Il suivit les agents dans un bureau chauffé au feu de bois et animé par l’activité des employés. Des rangées d’avis de recherches grimaçaient sur les murs et des coffres-forts volumineux – sans doute remplis de pièces à conviction saisies – se tenaient, indifférents, juste en dessous.
Une porte, tout au fond, menait à une pièce intérieure. Un bureau solitaire occupait l’espace et le nom sur la plaque, Charles Bishop, appartenait, il le savait, au personnage dégingandé perdu dans ses pensées devant la fenêtre donnant sur Broadway, un dossier oublié sous le bras. Fulton lança un brusque bonjour et l’homme se tourna, ses traits secs et saillants figés dans ce que Darrow imaginait être un air narquois perpétuel – sauf peut-être quand on testait ses limites sympathiques. Darrow le suspectait d’être, alors, aussi capable qu’un gardien de prison de remettre quiconque à sa place. Et Darrow en avait suffisamment fait les frais.
— Asseyez-vous, M. Gardiner.
Bishop s’installa à son bureau et son assistant s’assit comme il put au cabinet bas, derrière lui.
— Voici Franklin Lahey, mon secrétaire particulier.
Lahey l’examina, la tête penchée comme un corbeau curieux.
— Avant que vous ne nous donniez vos informations, M. Gardiner, je dois admettre être curieux de savoir comment vous vous les êtes procurées.
Fulton, dans son dos, se dressa avec plus d’insistance, comme pour l’encourager à commettre un impair. Darrow l’ignora.
— Où est Strickland ?
Fulton grommela, manifestement pas impressionné par son ton léger. Bishop sourit simplement.
— M. Strickland est allé chercher quelques preuves que nous gardons depuis votre procès, au cas où nous voudrions en revoir certaines.
Il se pencha en avant, les bras sur le bureau, les doigts entrelacés.
— Je suis aussi curieux que M. Lahey, je vous l’avoue. Vous dites avoir la preuve qu’une contrefaçon non détectée est en circulation. Une preuve que vous êtes prêt à partager avec nous.
— Sous quelques conditions.
Le sourire de Bishop ne faiblit pas.
— Évidemment, vous serez dédommagé pour votre peine.
Darrow lui sourit en retour.
— Vous parlez bien sûr de l’acquittement de toutes mes obligations envers l’État ?
— Attention à ce que tu dis, grogna Fulton.
— Oui, M. Gardiner, comme nous l’avons convenu. Votre peine sera commuée et vous recevrez la somme d’usage pour un nouveau départ. Mais d’abord, nous devons savoir quelle information spécifique vous possédez que les services secrets n’ont pas.
Darrow s’assit et croisa les bras du mieux qu’il put, considérant les fers à ses poignets.
— Je ne doute pas que vous ayez l’œil pour les faux, mais celui-ci va nécessiter l’expertise de Strickland.
— Vous avez un de ces billets ?
— Une pièce.
Bishop haussa les sourcils.
— Effectivement. Je suppose que nous pourrions profiter de la présence de M. Strickland