Sur les berges du lac Brûlé, tome 1 : Le vieil ours
159 pages
Français

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Sur les berges du lac Brûlé, tome 1 : Le vieil ours , livre ebook

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Description

Sur les bords du lac Brûlé, non loin de Sainte-Agathe-des-Monts, la vie sur la ferme est rude. Ernest Potvin contrôle le quotidien avec une main de fer; gare à ceux qui veulent s’écarter de la voie tracée par l’impitoyable chef de clan! Ce dictateur fait terriblement souffrir sa femme -- porteuse du poids d’un terrible secret et d’une déception tragique -- et ses enfants. Certains d’entre eux ont quitté la maison familiale avec soulagement, les autres ne peuvent que rêver à une vie meilleure.
Dans un Québec qui passe de la ruralité à l’urbanité sur fond de Révolution tranquille, les tentations de fuite ne manquent pas pour les descendants de ce vieil ours qui préfèrent choisir leur destinée plutôt que la subir…
Premier tome d’une saga familiale campée dans les Laurentides entre 1959 et 1989, Le vieil ours est un roman poignant où espoirs brisés et secrets de famille sont le lot de personnages tantôt attachants, tantôt détestables… mais tous inoubliables!

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 mars 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782897580742
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sur les berges du lac Br l
TOME 1
Le vieil ours
Sur les berges du lac Br l
TOME 1
Le vieil ours
Guy Saint-Jean diteur
3440, boul. Industriel
Laval (Qu bec) Canada H7L 4R9
450 663-1777
info@saint-jeanediteur.com
www.saint-jeanediteur.com

Catalogage avant publication de Biblioth que et Archives nationales du Qu bec et Biblioth que et Archives Canada
Major-McGraw, Colette
Sur les berges du lac Br l
Publi ant rieurement sous le titre: Le vieil ours. Laval, Qu bec: Clermont diteur, 2014.
L ouvrage complet comprendra 3 volumes.
Sommaire: t. 1. Le vieil ours.
ISBN 978-2-89758-073-5 (vol. 1)
I. Major-McGraw, Colette. Vieil ours. II. Titre.
PS8626.A421S97 2016 C843 .6 C2015-942685-5
PS9626.A421S97 2016

Nous reconnaissons l aide financi re du gouvernement du Canada par l entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) ainsi que celle de la SODEC pour nos activit s d dition. Nous remercions le Conseil des arts du Canada de l aide accord e notre programme de publication.

Gouvernement du Qu bec - Programme de cr dit d imp t pour l dition de livres - Gestion SODEC
Guy Saint-Jean diteur inc., 2016
dition: Isabelle Longpr
R vision: Lydia Dufresne
Correction d preuves: V ronique Desjardins
Conception graphique: Christiane S guin
Photographie de la page couverture: Balazs Kovacs Images/Shutterstock.com
D p t l gal - Biblioth que et Archives nationales du Qu bec, Biblioth que et Archives Canada, 2016
ISBN: 978-2-89758-073-5
ISBN EPUB: 978-2-89758-074-2
ISBN PDF: 978-2-89758-075-9
Tous droits de traduction et d adaptation r serv s. Toute reproduction d un extrait de ce livre, par quelque proc d que ce soit, est strictement interdite sans l autorisation crite de l diteur. Toute reproduction ou exploitation d un extrait du fichier EPUB ou PDF de ce livre autre qu un t l chargement l gal constitue une infraction au droit d auteur et est passible de poursuites p nales ou civiles pouvant entra ner des p nalit s ou le paiement de dommages et int r ts.
Imprim et reli au Canada
1 re impression, mars 2016

Guy Saint-Jean diteur est membre de l Association nationale des diteurs de livres (ANEL).
TOI, ALAIN MOREL
Parce que tu m as cout e attentivement
Parce que tu as cru en ma r ussite
Mais plus encore,
Parce que tu m as permis d tre ton amie!
LA FAMILLE POTVIN
PROLOGUE
Sur le chemin Ladouceur au lac Br l , quelques milles de la ville de Sainte-Agathe-des-Monts dans les Hautes-Laurentides, la vie s coule paisiblement au gr du temps et des saisons.
Les habitants y sont en majorit des cultivateurs qui l vent quelques b tes pour nourrir leur maisonn e, troquent le surplus d aliments avec les voisins ou en marchandent avec les touristes. Ils se suffisent eux-m mes et n ach tent que le strict n cessaire aux quelques magasins du village.
D un niveau de vie assez modeste, ils n en sont pas moins heureux. Chaque jour repr sente un cadeau du ciel et, pour la plupart, avoir une famille en sant symbolise la richesse. On se contente de peu et l on se r serve le dimanche pour remercier le Cr ateur de ses bienfaits et m me des preuves rencontr es.
Le bonheur est une raison de vivre presque partout, sauf chez celui qui grogne sa hargne du matin jusqu au soir.
Table des mati res
CHAPITRE 1 - Le bois de corde
CHAPITRE 2 - L accouchement
CHAPITRE 3 - Les grands-parents
CHAPITRE 4 - Monsieur Thompson
CHAPITRE 5 - Un nouveau-n capricieux
CHAPITRE 6 - Le terrain de la veuve
CHAPITRE 7 - Le d ner du jour de l An
CHAPITRE 8 - La vie s coule lentement
CHAPITRE 9 - Un d part inattendu
CHAPITRE 10 - De la visite des tats
CHAPITRE 11 - La campagne apr s la ville
CHAPITRE 12 - La folle du logis
CHAPITRE 13 - Souvenirs en fum e
CHAPITRE 14 - Un hiver serein
CHAPITRE 15 - Un No l triste
CHAPITRE 16 - Une dentelle de verglas
CHAPITRE 17 - Amour gai, amour triste
CHAPITRE 18 - La deuxi me femme
CHAPITRE 19 - Chacun sa route
CHAPITRE 20 - Contrat de mariage
CHAPITRE 21 - Le mal imaginaire
CHAPITRE 22 - La m moire d faillante
CHAPITRE 23 - D ner de famille
CHAPITRE 24 - F te des M res
CHAPITRE 25 - Au voleur!
CHAPITRE 26 - Feuilles d automne
Sur les berges du lac Br l - TOME 2
REMERCIEMENTS
CHAPITRE 1
Le bois de corde
(Mai 1959)
Ernest se faisait attendre pour le repas du soir et sa femme commen ait vraiment s inqui ter. C est que, depuis toujours, son mari tait ponctuel comme le chant du coq et il n acceptait aucun retard d autrui, pas m me de la part de monsieur le cur , les rares fois o il franchissait la porte du confessionnal. Jamais il n avait d rog en ce qui a trait l heure o il se pr sentait la maison pour se restaurer, ce qui avait pr s ance sur toutes choses. On aurait pu croire que son estomac tait r gl comme une horloge et Pauline, en pouse soumise, se faisait un devoir de dresser son couvert bien avant qu il ne foule le sol de la cuisine. C tait sa fa on elle de pr venir un tant soit peu les critiques acerbes de cet homme disciplin , mais surtout tr s impatient.
Il avait consacr sa journ e charroyer du bois vers la cabane sucre, au volant de son vieux tracteur Cockshutt rouge, dont il tait fier et derri re lequel il tra nait une antique remorque caboss e et d lav e par l usure du temps. Il pr parait ainsi une large r serve pour le prochain printemps et c est toujours cette p riode de l ann e qu il effectuait cette t che, tout comme son p re l avait fait bien avant lui. Il avait t mis contribution tr s t t dans la vie et pour ce qui tait de ses fils, n eussent t l obligation d aller l cole et sa femme qui les couvait mieux qu une poule, ils auraient t ses c t s pour accomplir l ouvrage ce jour-l . Malgr tout, ils devraient participer en soir e, d s que le repas serait termin . Albert et Yvon n auraient pas le choix et ils devraient se joindre lui pour corder la montagne de billes de bois qu il avait entass es devant la b tisse au cours des derni res heures.
La corv e serait ex cut e selon les exigences d Ernest, car il ne tol rait pas que l on conteste ses m thodes de travail. Il n tait pas rare qu il rabroue la moindre initiative de changement, m me si cela aurait pu simplifier ou am liorer une t che ou une autre. Il lui fallait toujours avoir le mot final en tout et pour tout.
Une panne de tracteur avait cependant prolong son dernier circuit et lui et ses fils devraient besogner beaucoup plus tard que pr vu afin que tout soit termin d s ce soir. Travailleur acharn , Ernest imposait ses enfants la m me cadence.
En le voyant se pointer dans la cour arri re, Pauline se h ta de d poser son assiette au bout de la table, la place du paternel que personne n oserait s attribuer sous peine de repr sailles. Une grande catalogne tait galement install e de l entr e jusqu sa chaise, afin qu il n ait pas besoin de se d chausser avant de s asseoir.
- T arrives donc ben tard, dit Pauline sur un ton calme, sachant que c tait s rement contre son gr qu il tait en retard.
- Le batinse de tracteur m a l ch comme j arrivais la cabane, r pondit-il de sa voix autoritaire que personne n aurait song d fier. C est une maudite hose qui a p t ; je l avais pourtant r par e le mois pass . Je pense que cette fois icitte, y faudra que je change le morceau pour un neuf; on finira jamais prendre le dessus dans nos affaires, continua-t-il sur un ton vraiment d pit .
C est qu il tait plut t radin et restaurait tout avec des pi ces usag es qu il ramassait un peu partout. Il ne mettait du neuf qu en tout dernier recours, et ce, toujours contrec ur. On disait de lui au village qu il coupait une cenne en quatre. Ald ge, le ma tre de poste et la comm re du coin, en rajoutait, sp cifiant avec une l g re mimique que s il avait une si grande famille, c est qu il rapi ait ses vieilles capotes.
- Y sont o Albert pis Yvon? Leur as-tu fait penser qu on cordait le bois soir?
- Y sont en haut en train de finir leurs devoirs. Tu sais que a va tre ben vite la p riode des examens; si on veut qu ils aient de l avenir un p tit brin, y faut leur donner la chance de s duquer un peu. Il y a ben assez de nous autres qui avons pas pu aller l cole assez longtemps.
- Est-ce que je te fais honte, la femme? demanda Ernest de but en blanc. J ai rien qu une cinqui me ann e, pis je pense que je te fais assez ben vivre.
- Maudit que t es susceptible, on peut pas rien dire qu aussit t tu te sens vis . Je veux juste que nos enfants r ussissent leurs classes; qu ils aient un gagne-pain moins dur que le tien. Tu ne trouves pas que tu travailles fort faire cinquante-six m tiers? J aimerais que nos gar ons gagnent leur vie moins difficilement que t as eu le faire. Ils n auront peut- tre pas la sant que tu as eue pour passer travers tout a. Regarde juste notre petit Pierre qui est si feluette malgr ses six ans. Si au moins il avait une bonne ducation, plus tard, il pourrait travailler dans un bureau.
Ernest ne r pliqua pas; c est croire qu il ne l avait m me pas cout e. D s le tout premier jour, Pauline avait appris se taire la plupart du temps en sachant qu il ne prenait de toute mani re jamais en consid ration son opinion. Quand il tait question du bien- tre des enfants, elle tentait cependant de s imposer, mais elle n avait pas souvent gain de cause.
Ernest d vora son repas gloutonnement et quitta la table sans aucun commentaire et, bien entendu, sans un seul mot de remerciement. Il tenait pour acquis que c tait le devoir de sa femme de lui servir la nourriture qu il gagnait la sueur de son front. Il sortit de la maison en m

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