Sur les berges du lac Brûlé, tome 3 : L'héritage

Colette Major-Mcgraw

Description

Les descendants d’Ernest Potvin, le vieil ours, sont déterminés à trouver le bonheur malgré les soucis, les embûches et les drames. Heureusement, le lien qui les unit depuis le décès de leur mère est un baume pour leurs cœurs, malgré l’éloignement de certains. Le mariage de Pierre offrira l’occasion parfaite de réunir tout le clan, même si la présence de Myriam risque de causer quelques émois…
Le patriarche, dont la santé se fait vacillante, est contraint de planifier son héritage qui, comme le veut la tradition, reviendrait à Simon et ses éventuels enfants. Or, celui-ci ne semble pas pressé de fonder une famille; pire encore, ses fréquentations en font jaser plus d’un au village…
Fortement envieux du bonheur des autres et confronté à un isolement qui lui pèse, Ernest réalise que sa solitude est sans doute le résultat de tant d’intransigeance… Le vieil homme détestable réalisera-t-il trop tard ses nombreuses erreurs?
La conclusion inattendue et bouleversante d’une saga tout simplement incomparable!
Colette Major-McGraw est née à Sainte-Agathe-des-Monts et a travaillé pendant près de quinze ans à la Sûreté du Québec. Elle a ensuite exploité un commerce automobile avec son conjoint avant de se diriger vers la retraite. Trop tôt, semble-t-il, puisqu’elle s’est ensuite affairée à ouvrir « Le premier café Internet des Maritimes » en 1996. Ce roman est le troisième et dernier tome d’une trilogie inoubliable. Une auteure à suivre!

Sujets

• Romans de genre
• Nouvelles de genre
• Fiction
• Historical

Informations

• Publié par: Guy Saint-Jean Editeur
• Date de parution: 16 novembre 2016
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782897582395
• Langue: Français

Extrait

Sur les berges du lac Br l
TOME 3
L h ritage
COLETTE MAJOR-McGRAW
Sur les berges du lac Br l
TOME 3
L h ritage
Guy Saint-Jean diteur 3440, boul. Industriel Laval (Qu bec) Canada H7L 4R9 450 663-1777 [e-mail] www.saint-jeanediteur.com

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Gouvernement du Qu bec - Programme de cr dit d imp t pour l dition de livres - Gestion SODEC
Guy Saint-Jean diteur inc., 2016
dition: Isabelle Longpr R vision: Isabelle Pauz Correction d preuves: Johanne Hamel Conception graphique de la page couverture: Christiane S guin Montage: Folio Garetti + Olivier Lasser Photographie de la page couverture: Andrey tiyk/Shutterstock.com
D p t l gal - Biblioth que et Archives nationales du Qu bec, Biblioth que et Archives Canada, 2016 ISBN: 978-2-89758-238-8 ISBN EPUB: 978-2-89758-239-5 ISBN PDF: 978-2-89758-240-1
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Imprim et reli au Canada 1 re impression, novembre 2016


Guy Saint-Jean diteur est membre de l Association nationale des diteurs de livres (ANEL).
TOI, WILLIE McGRAW
Tu as toujours cru en moi et tu m as encourag e d s le premier jour faire ce m tier d auteure, tout en sachant que ta vie ne serait plus jamais la m me. Il faut une grande part d amour pour laisser l autre vivre une passion comme l criture!
Je t aime
LA FAMILLE POTVIN
TABLE DES MATI RES
PROLOGUE
CHAPITRE 1 Une noce qui d range
CHAPITRE 2 Disparu
CHAPITRE 3 Quand les femmes jasent
CHAPITRE 4 Ouverture d esprit
CHAPITRE 5 M nage et visiteurs
CHAPITRE 6 Dans la maison Potvin
CHAPITRE 7 Le c ur l envers
CHAPITRE 8 Un nid pour la famille
CHAPITRE 9 Le survenant
CHAPITRE 10 Perdu et vuln rable
CHAPITRE 11 Un No l f erique
CHAPITRE 12 Le policier bavard
CHAPITRE 13 Simon doit savoir
CHAPITRE 14 Un p re pas comme les autres
CHAPITRE 15 Un cadeau bien sp cial
CHAPITRE 16 Retour la maison
CHAPITRE 17 Solde payer
CHAPITRE 18 Les grands changements
CHAPITRE 19 La p che est bonne
CHAPITRE 20 R solutions du Nouvel An
CHAPITRE 21 Malheureux malentendu
CHAPITRE 22 Une maison bien lui
CHAPITRE 23 De la visite rare
CHAPITRE 24 Des rencontres inattendues
CHAPITRE 25 Inqui tudes
CHAPITRE 26 On r gle les comptes
CHAPITRE 27 Maladie et solitude
CHAPITRE 28 De la tristesse et des regrets
CHAPITRE 29 L h ritage
REMERCIEMENTS
PROLOGUE
Au cours des ann es, le malaise s intensifia sur le chemin Ladouceur, au lac Br l . Le d part ou l loignement de plusieurs membres de la famille Potvin, de la maison familiale, en tait assur ment l origine.
Les uns en ressentaient une peine profonde, d autres taient moins branl s, alors que certains continuaient d accro tre la distance pour se pr server d tre nouveau bless s par Ernest Potvin. travers le travail et la vie de tous les jours, ils pouvaient peut- tre occulter de sombres souvenirs, mais il tait utopique de penser qu ils parviendraient les effacer totalement de leur m moire.
C est ainsi que, parfois, au cours d une nuit d insomnie, les r miniscences du pass refaisaient surface et venaient hanter une qui tude acquise avec beaucoup d acharnement. Tels des gnomes, ces tristes pens es s immis aient finement pour soutirer la paix de l esprit aux membres du clan Potvin.
Il tait galement possible que ce soit en songe qu ils soient troubl s par ceux ou celles qu ils avaient aim s ou d test s.
La s r nit tait le bien le plus pr cieux et le plus difficile acqu rir, mais encore plus maintenir dans ce monde en perp tuelle agitation.
CHAPITRE 1
Une noce qui d range
(Printemps- t 1977)
Dans les Laurentides, l hiver rigoureux avait fait en sorte que les grands bouleaux avaient pli l chine. Les c dres taient maintenant r solument d peign s et m me l ancienne cabane sucre avait "perdu la t te , la neige ayant cras sa toiture us e par le passage des ans.
La terre d Ernest Potvin avait pris un vrai coup de vieux. On sentait qu elle avait t n glig e depuis trop longtemps, soit depuis le d c s de Pauline, sa premi re femme. la suite de la mort tragique de celle-ci, la nature environnante s tait endeuill e, ne pouvant accepter de voir partir cette beaut qui venait r guli rement sillonner ses sentiers. Les fleurs sauvages, les arbres, les insectes et les oiseaux avaient t les t moins privil gi s de son seul et unique amour. Ils avaient tous d lib r ment tourn le dos, le jour de la rencontre fortuite entre Pauline et Georges. Ils s effor aient ainsi de pr server l intimit du couple se retrouvant pour la toute derni re fois.
Ad line, la deuxi me pouse d Ernest, tait une femme pleine de gentillesse, mais elle ne poss dait pas le charisme de celle dont elle avait d chausser les grands souliers. Elle prenait bien soin de la maison, elle s activait la pr paration des repas, mais, en aucun cas, elle ne pouvait demander ou proposer quelque chose. Un tout petit potager l aurait combl e, mais elle ne l avait voqu qu une seule fois pour se faire rabrouer sans piti , comme si elle n avait aucun droit de d sirer quoi que ce f t dans cette vie. Elle tait en quelque sorte musel e par cet tre primitif qu elle avait pous .
Par ailleurs, la nature tant ce qu elle est, d s qu on arrivait aux abords des terres de la famille Thompson, on avait la nette impression de p n trer dans un monde habit par le bonheur. Les bourgeons semblaient impatients d clater, bien qu il f t trop t t encore dans la saison, tandis que les oiseaux chantaient des airs plus doux qu ailleurs.
Sur le m me chemin, deux familles vivaient sur des terrains totalement disparates, l image des gens qui les occupaient.
Et dire que Luc Potvin, le gar on du vieil ours, partageait maintenant la vie de la belle Catherine, la fille de monsieur Thompson! Ils formaient un joli petit couple qui, l aube des ann es 80, avait librement fait le choix de cohabiter sans pour autant tre mari . Si cela s av rait inconvenant pour certains et alimentait les comm rages, d autres les enviaient de leur audace et se r jouissaient de la beaut de la chose.
* * *
Comme tous les autres jours de la semaine, Ernest tait assis sur sa vieille chaise rouge en similicuir, d chir e et r par e avec un long ruban adh sif gris, dans ce local qu il appelait commun ment son office. Ce n tait en fait qu une pi ce v tuste tablie dans un ancien garage, o s amoncelaient des outils et des accessoires vari s et d fra chis qu il ramassait depuis des ann es en bordure des routes. Une odeur d huile us e et de moisissures saisissait les narines d s qu on p n trait dans le b timent, mais le vieil homme ne s en apercevait m me plus, habitu vivre dans cet environnement contamin .
Il tait encore de mauvais poil en songeant la visite qu il avait faite au cur de la paroisse de Boisbriand 1 le mois dernier. Il se revoyait au moment o il avait p n tr dans le presbyt re avec, la main, le faire-part de mariage de Pierre qui avait t adress son fils Simon. Ad line lui avait remis l enveloppe bien malgr elle, sachant pertinemment qu il ne la donnerait jamais Simon, mais qu il l utiliserait plut t pour cr er de la bisbille.
- Je voudrais parler monsieur le cur , avait-il dit la dame qui s occupait de la r ception, avec son ton autoritaire.
- Oui, monsieur, c est quel sujet?
- Si je demande voir le pr tre, c est pas de vos affaires. Les histoires d glise, c est suppos tre confidentiel!
- Tr s bien, avait calmement r pondu la r ceptionniste, habitu e ce que les gens n acceptent pas de se d voiler facilement. Fort heureusement, tout le monde n tait pas aussi bougon.
Elle avait ajout poliment:
- Je vais m informer si monsieur l abb peut vous recevoir.
- Dites-y que j suis parti de Sainte-Agathe expr s pour venir le voir. C est tr s important!
- Asseyez-vous, mon bon monsieur, l avait-elle invit , en appuyant exag r ment sur le qualificatif attribu simplement pour faire preuve de courtoisie.
- J esp re que a sera pas trop long! avait ajout le vieil ours, habitu d avoir le dernier mot.
- Je vous reviens, avait d clar la dame relativement g e, qui ne semblait pas impressionn e par l impertinence de son visiteur. Elle se disait que les chiens qui grognent ne mordent que rarement!
Ernest s tait assis, bien malgr lui, sur l une des chaises dispos es l entr e. Il avait de plus en plus de difficult rester longtemps debout ces derni res ann es. Comparativement d autres hommes de son ge, il montrait un vieillissement pr matur .
Plus les minutes passaient et plus il s impatientait. Pourquoi le cur le faisait-il attendre ainsi? C tait s rement cette pimb che de r ceptionniste qui laissait le temps s couler inutilement.
Finalement, il vit appara tre la dame, suivie du pr tre, qu il trouva anormalement jeune pour occuper un tel poste.
- Bonjour, monsieur, qu est-ce que je peux faire pour vous?
- Ben, est-ce qu il faut que je vous parle de a ici, devant cette femme-l ? avait demand Ernest, d un ton avoisinant l arrogance.
- Est-ce que vous souhaitez vous confesser ou bien il s agit d une affaire paroissiale? avait demand l homme d glise, d un air moqueur, sachant qu Ernest avait pr c demment rabrou son employ e.
- Non, c est pas une confession, sinon je serais all l glise, avait r pondu le vieil homme, frustr de s