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Description


L'amour véritable peut-il combattre tous les démons ?



Rien ne prédisposait Alex et Lena à se rencontrer. Encore moins à vivre une histoire d'amour aussi intense.


Depuis que le jeune homme a percé le secret de Lena, il doit prendre des décisions importantes. Des décisions qui auront un impact réel sur la suite de leur relation.


S'il veut la sauver, il n'a pas le choix : il doit trahir sa confiance.



Leur amour survivra-t-il à la terrible vérité ?




***




"Je suis tombé amoureux. Je suis tombé. Trop vite. Trop fort. Et aujourd'hui, je douille. Étalé au sol, sans réussir à me relever. À boire pour oublier. À oublier pour continuer d'avancer."

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 mai 2019
Nombre de lectures 17
EAN13 9782376521204
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Louise Lucas
Te Retrouver, tome 2



ISBN : 978-2-37652-120-4
Titre de l'édition originale : TE RETROUVER, tome 2
Copyright © Butterfly Editions 2019

Couverture © Krystell Droniou - Adobe Stock
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-120-4
Dépôt Légal : Mai 2019
220519 - 1750
Internet : www.butterfly-editions.com
contact@butterfly-editions.com

Pour mon papa...
Prologue



Elle m'avait dit qu'elle ne voulait pas que je l'accompagne et, en un sens, j'ai respecté sa demande.
Pourtant, je suis quand même venu.
Évidemment que je l'ai fait.
Peut-être que je n'en avais pas le droit, que j'aurais dû m'abstenir, si ce n'est pour moi, du moins pour elle. Sûrement que dans le fond, ça ne sert à rien que je sois là. Mais sincèrement, même complètement paumé, je ne sais pas où je pourrais bien être en ce moment, hormis ici.
Je n'ai pas d'heure précise. Juste un jour, un lieu, une terrible sensation de vide dans le creux de l'estomac et un trop-plein d'émotions dans le cœur. Il me semble que j'attends depuis une éternité. Mon ventre crie famine, mon crâne menace d'exploser et la fatigue commence sérieusement à empiéter sur l'euphorie qui m'a habité une bonne partie de la nuit. Mais qu'est-ce que je fous là, franchement ? Aucune des options que j'ai envisagées depuis hier ne répond convenablement à cette question. Pourtant, je n'en manque pas. À quatre heures, j'avais trouvé suffisamment de courage pour me décider à intervenir, quitte à supplier ses parents de renoncer à leur décision. À cinq, je laissais tomber l'idée et prévoyais seulement de tenter de parler une dernière fois à Lena avant qu'elle ne franchisse les portes de l'établissement devant lequel je me trouve. À six, l'idée qu'elle n'en sorte pas pendant presque huit semaines m'a tellement rendu dingue que j'envisageais sérieusement de l'embarquer avec moi par n'importe quel moyen et nous faire disparaître de la circulation jusqu'à ce que les membres de sa famille retrouvent un minimum leur esprit. Je m'épargne le débriefing des solutions trouvées entre sept et dix heures, encore plus déprimantes que les premières.

Un énième coup d’œil à mon portable me fait grimacer. Bientôt onze heures et toujours personne.
Quelque part, j'espère encore qu'ils ne viendront pas.

La poursuite du temps finit pourtant par faire voler en éclats mes faibles espérances. Mon cœur rate un ou deux battements lorsque j'aperçois finalement leur voiture arriver sur le parking. Inconsciemment, je me tasse sur mon siège pour ne pas être vu. Il me faut bien une minute pour me rappeler que je suis trop loin pour que ce soit le cas, quand bien même il leur prendrait l'envie de regarder dans ma direction. J'en perds une autre à me reprendre tout en les observant s'extraire, tour à tour, du véhicule. Diane est la première à en sortir. Le visage fermé, elle referme derrière elle d'un geste sec et se dirige avec raideur vers le coffre pour en extraire la seule valise qu'il contient. Pendant ce temps, je vois la silhouette d'Henri se retourner vers celle qui occupe la banquette arrière. Il a l'air de lui dire quelque chose avant de descendre à son tour. À ce stade, j'y prête à peine attention, la mienne étant désormais focalisée sur la seule personne qui tarde à se montrer.
Je me redresse brusquement à la seconde où sa portière commence à s'ouvrir. Attentif au moindre détail, je n'arrive pas à déterminer si c'est la distance qui me donne l'impression que l'action se passe au ralenti ou si Lena prend réellement tout son temps pour sortir. Ses jambes sont la première chose que j'aperçois d'elle. Comme cet autre jour, dans cet autre endroit. Et comme la toute première fois, je laisse mon regard remonter lentement le long de ce corps que j'ai appris à connaître et dont je ne peux plus me passer. Sa taille que j'aime caresser. Son cou que j'adore embrasser. Son visage d'une beauté dont je ne me lasserai sûrement jamais…
J'ai l'impression que mon regard pourrait briser le pare-brise qui nous sépare, tellement il me semble avide. C'est à peine si j'ose cligner des yeux de peur de la voir disparaître trop tôt. Pourtant, elle est bien là, à quelques dizaines de mètres de moi, si belle que l'envie de m'approcher me torture. J'en veux plus. Tellement plus. Je m'étonne que, même à cette distance, elle ne puisse pas le sentir, cette envie d'elle qui me consume, cet amour que je lui porte.
À mon grand désarroi, j'ai à peine le temps de l'admirer qu'elle dissimule ses yeux et une partie de ses cheveux sous son habituelle casquette bleue. Mon cœur se serre davantage en la voyant faire. Pour beaucoup, il s'agirait d'un simple vêtement. Pour Lena, c'est tout un symbole. Une manière de se dissimuler au regard des gens, une protection infime, mais nécessaire, lorsqu'elle a peur d'affronter le monde extérieur, lorsqu'elle souffre ou qu'elle se sent vulnérable. Ça me fait mal de constater qu'elle ait eu besoin de la mettre aujourd'hui.
Mais, si seulement, il n'y avait que ça... J'ai mal de la voir si triste et désemparée. De regarder ses parents se tenir la main alors qu'elle triture les siennes avec nervosité. De me prendre si violemment en pleine face le fait qu'ils soient deux alors qu'elle se retrouve seule. De l'observer les suivre en direction de l'établissement dans une démarche vaincue et incertaine. De me dire que je devrais être à ses côtés au lieu de me planquer comme un lâche derrière mon volant.
Quand elle atteint le bas du perron, ma tête semble prête à exploser. Chacune des options de la nuit me revient en mémoire, recommençant à fracasser mon cerveau de « Et si » étourdissants. Malheureusement, toutes impliquent que je sorte de ma voiture pour agir et c'est là que ça bloque. Parce qu'après ce qu'elle m'a dit hier et en dépit de toutes mes bonnes intentions de cette nuit, je ne suis vraiment pas sûr d'en avoir le droit. Je ne sais toujours pas quelle solution choisir. J'ignore quoi faire, si seulement il faut que je fasse quelque chose.
Ses parents l'attendent près de la porte, mais elle retarde le moment où elle devra les rejoindre. Elle marque une courte pause au bas des quelques marches qui les séparent. Mes doigts se crispent sur le volant lorsqu'elle se retourne dans ma direction. Elle ne me remarque pas. Son regard parcourt furtivement le parking avant de s'attarder sur l'allée qui permet aux voitures d'arriver. Mon rythme cardiaque s'accélère lorsque la plus douce, mais improbable, des possibilités m'effleure l'esprit. Est-ce qu'elle…

Sa mère semble la rappeler à l'ordre, lui faisant détourner le regard et interrompant par la même occasion le cours de ma réflexion. Lena recommence à avancer tandis que l'incertitude me tue. Si j'étais certain de la signification de ce que je viens de voir, si j'étais absolument sûr qu'elle espérait me voir arriver… Peut-être que j'agirais.
Là, tout de suite, je me damnerais pour avoir une illumination, un éclair de génie qui me déciderait. Mais rien ne vient. Et je m'en veux d'être aussi con, d'avoir passé presque sept heures dans cette voiture pour me dégonfler maintenant, de rester planté là, à assister à la scène comme un pauvre spectateur alors que j'en suis à l'origine. Je m'en veux de ne pas avoir été capable de la retenir hier, de ne pas en être capable maintenant, d'avoir perdu cette conviction que je faisais ce qu'il fallait en alertant sa famille. C'est elle qui m'a donné la force d'agir, mais qui m'en empêche aujourd'hui.
Lena finit de rejoindre ses parents, et, ensemble, ils pénètrent à l'intérieur de l'établissement. Je me retiens de hurler de frustration. Je suis d'une passivité à pleurer, bloqué par le souvenir des événements de ces derniers jours, terrifié par la perspective de continuer à en subir les conséquences. Peut-on déjà souffrir de l'absence d'une personne alors qu'elle n'est pas encore réellement partie ? Ça m'effraie tellement ! Tout cet amour qui m'a conduit à prendre cette décision, ces regrets qui me font me demander si j'ai mal agi. Toutes ces inquiétudes et ces incertitudes sur ce qui restera de nous à la fin de tout ça. La possibilité même qu'il n'existe peut-être déjà plus de « nous ». Et toutes ces semaines durant lesquelles il va me falloir réapprendre à vivre sans elle. Comment supporter ne serait-ce que l'idée, franchement ? J'ai peur du manque. Du vide. De toutes ces putains d'émotions négatives qui me submergent.
Eh merde, je voudrais tellement avoir le cran d'ouvrir ma portière et de me bouger. Mais, non. Je la regarde disparaître en tentant d'ignorer la bile qui m'obstrue la gorge, et l'idée que, finalement, je me leurrais en pensant être doué pour la retrouver.
Cinq mois que je la connais et qu'elle ne fait que m'échapper. Cinq mois, que je la perds sans cesse. Combien de temps cela va-t-il durer ? Combien de fois allons-nous devoir laisser la situation se reproduire avant qu'elle arrête de me fuir ?

Je me dis que si elle savait qu'elle vient d'emporter une partie de moi avec elle, elle n'aurait peut-être pas accepté de me quitter de cette manière.
Je me dis que si je savais à ce moment-là qu'il allait se passer près de sept mois avant qu'elle soit de nouveau devant moi, je descendrais de cette foutue voiture pour la rattraper et l'empêcher de le faire.
Mais ça, je ne le sais pas encore.
Alors, je n'en fais rien.
Chapitre 1


Lena
Août 2015. 

— C'est bon, on a terminé, tu peux te rhabiller.
Je me dépêche de me relever de la table d'auscultation et de récupérer mes vêtements aban

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