Tendres baisers du Nil
27 pages
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Tendres baisers du Nil , livre ebook

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Description

Nouvelle Bonus offerte


Dans la continuité de "Quand s'emballent les coeurs" de Mayday MC

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 avril 2020
Nombre de lectures 2
EAN13 9782375211885
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Mayday MC
Tendres baisers du Nil
Nouvelle bonus
Quand s’emballent les cœurs
Mix Editions

N°ISBN Numérique : 978-2-37521-188-5
Collection Mixed ISSN : 2552-0849
© Mix Editions 2020, tous droits réservés.
© Images : MMCProd Graph
Suivi éditorial et correction : Jennifer Verbeurgt
Dépôt légal : Mai 2020
Date de parution : Mai 2020
Mix Editions :
200 Route de Bordeaux, 40190 Villeneuve de Marsan
Site Internet : www.mix-editions.fr


Chapitre 1
— Tu n’imagines pas à quel point j’ai hâte de te voir entrer dans cet avion.
— J’ignore si je dois m’en réjouir ou m’inquiéter, maugréa Ismaïl.
Intérieurement, Sam jubilait. Son adorable compagnon perdait peu à peu des couleurs, stressé à quelques minutes de l’embarquement. Il n’avait pas idée de ce qui se tramait dans son dos. Autour d’eux, le brouhaha de l’aéroport n’aidait pas à demeurer calme et serein. Des passagers en retard filaient comme des flèches dans les allées. Un gamin pleurait sur les banquettes, un autre paraissait subitement pris de nausées. À chaque fois qu’il partait en vacances à l’étranger, c’était la même chose : des marmots braillants qui s’étranglaient dans leurs sanglots. Ou peut-être s’étaient-ils tous donné le mot aujourd’hui pour le rendre fou. Dans le terminal, pas de fumoir, alors les accros à la nicotine tapaient du pied et se mordaient les lèvres. Au milieu de tout cela, Ismaïl, bras croisés sur la poitrine, le dos contre le mur, fixait ses chaussures. De temps à autre, il relevait le nez et embrassait l’espace du regard, sourcils froncés.
— On dirait que t’as peur de croiser ta mère.
— Ça ne me ferait pas rire du tout. Si elle apprend qu’on a mis les pieds en Égypte sans passer à la maison, elle va me le reprocher jusqu’à la fin de mes jours.
Plus les minutes s’écoulaient, plus il devenait difficile pour Sam de demeurer sérieux et silencieux. D’une part, il redoutait la réaction d’Ismaïl lorsqu’ils quitteraient l’aéroport du Caire. De l’autre, il s’efforçait de ne pas dévoiler sa propre anxiété pour ne pas lui mettre la puce à l’oreille. Il s’imaginait déjà perdu au milieu de la famille d’Ismaïl, entre sa sœur, ses frères et son père qui le reluqueraient comme s’il s’agissait du fils de Satan. Heureusement, Hasina devrait compenser.
Aurait-il l’air stupide avec ses cheveux blonds et ses yeux bleus ? Au pire, peut-être passerait-il seulement pour un touriste un peu bourgeois. Un coup à ce qu’on lui propose une balade en dromadaire à chaque coin de rue.
C’est la voix d’une hôtesse au micro qui le sortit de ses idées loufoques. La première étape, enfin.
— L’embarquement commence. Bouge !
— C’est la première classe, releva Ismaïl sans décoller de son mur.
— Mon petit chat, tu croyais vraiment que tu allais te farcir des heures de vol entre le gosse qui chiale et un type qui ronfle ? Allez, ramène ton délicieux derrière, j’ai sommeil. On n’a pas idée de prendre l’avion aussi tôt.
Sans lui laisser le temps de digérer la nouvelle, Sam secoua leurs billets, tendit le sien à Ismaïl qui le retourna à plusieurs reprises comme s’il s’agissait d’un faux, et il leur fallut moins d’un quart d’heure pour s’affaler sur leurs sièges tout confort. Les doux yeux de biche de son Pharaon préféré, écarquillés de stupeur, lui arrachèrent un sourire. Au moins une chose dont il pourrait se vanter pendant des années.
— Si t’appuies là, t’as des massages. Et ça, c’est la carte si t’as la dalle. Ça va aller ?
— Il te manque une case, souffla Ismaïl. T’as claqué combien pour un aller-retour ?
— T’inquiète.
Rien que l’expression du jeune homme qui faisait battre son cœur chaque jour suffisait à son bonheur. Tous les deux auraient pu aussi bien admirer le paysage depuis un hublot de la classe économique, mais Sam s’était trouvé un hobby qu’il jugeait passionnant : impressionner son cher et tendre. Bien que le premier vol ne durerait pas, il avait sélectionné le même confort avant et après leur correspondance. De quoi profiter d’un petit déjeuner du tonnerre puis d’une sieste bien méritée.
Son imagination débordante se voyait mise à rude épreuve par sa nouvelle passion. Les cadeaux, il maîtrisait ; les surprises, pas encore tout à fait. Ce billet ne constituait que la première étape de son stratagème. À la place de l’hôtel qu’il était censé avoir réservé pour leur séjour, devaient s’enchaîner trois jours chez Hasina, une petite croisière sur le Nil et un retour dans la famille avant de regagner la France heureux et bronzés. Pour le bronzage, Sam n’avait pas trop de doute. Pour le bonheur…
— Tu as déjà loupé une correspondance ? lui souffla discrètement Ismaïl, comme s’il redoutait que l’hôtesse l’entende.
— Non. T’inquiète, on prendra un hôtel à Paris s’il le faut. On part en vacances, ça va être cool, détends-toi.
Sa décontraction paraissait atténuer l’anxiété de son compagnon. La sienne en revanche ne tarissait pas, et ce fut encore pire sitôt qu’il eut mis les pieds dans le second appareil, à la même place. Quelques heures, c’était le temps qu’il lui restait avant que cette semaine ne se transforme en thérapie familiale improvisée. À force d’y penser sans arrêt, Sam commençait à douter. Non seulement il aurait dû tâter le terrain avant de monter tout ce bazar avec Hasina, mais en plus c’était un coup à mettre son joli chaton en rogne pendant des semaines.
— Dis, tu es sûr que ça va ? demanda Ismaïl, sourcils froncés.
— Oui, oui. Pourquoi ?
— Tu te tortilles comme une anguille depuis ce matin.
— J’ai peur que Pan-Pan soit stressé chez Andrei.
C’était le premier mensonge qui lui avait traversé l’esprit. Pas le plus lumineux, mais à huit heures du matin, il ne fallait pas trop lui en demander. Dubitatif, Ismaïl le jaugeait, comme s’il tentait de sonder son esprit pour savoir si le placement de leur lapin en colonie de vacances chez un blondinet végétarien méritait une telle anxiété.
— Tu te fiches de moi ?
— Bien sûr que non. C’est fragile, ces bêtes-là.
Sam se pencha pour l’embrasser, signifiant par son geste que le débat était clos.
— Profites-en, parce que là-bas ce n’est pas la France.
— Tu vas marmonner comme ça pendant une...

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