The Ugliness of Beauty

Jessica Hailey

Description

Luxure. Beauté. Superficialité.

Trois mots qui régissent la vie d'America. Trois mots qu'elle déteste. Trois mots qui l'effraient.

Fille unique du Directeur de l'agence de mannequinat la plus réputée de New York, son père, Tom Walder, est déterminé à ce qu'elle reprenne les rênes de l'empire qu'il a forgé. Cela, dès la fin de ses études. Suite à une énième dispute à ce sujet, America doit se rendre à l'évidence : adieu, sa passion pour l'art ; bonjour, le diplôme de management. Bien décidée à noyer sa colère dans l'alcool - et pourquoi pas dans les bras d'un parfait inconnu -, elle rejoint le Stout, un bar huppé du centre-ville. Elle y croise l'homme idéal, Elijah : regard électrique, sourire à tomber, un brin sarcastique... Quoi demander de mieux pour une histoire sans lendemain ?

Seulement, Elijah sait à qui il a affaire. Pour rien au monde, il ne raterait cette occasion en or de démarrer sa carrière.

Luxure. Beauté. Superficialité.

Trois mots qui sont siens. Trois mots qu'il s'est approprié. Trois mots qu'il s'est promis d'ériger au sommet de ses ambitions.

Pour y parvenir, tous les coups sont permis.

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Son index reprend sa course le long de mon ventre, et cette caresse exacerbe le moindre de mes sens. Le monde me paraît plus vif, plus chaud, alors qu’une nuée de frissons s’empare de mon corps. Pourtant, Elijah n’est pas censé me faire autant d’effet. J’ai déjà vu des mannequins professionnels à l’œuvre. Je connais leur magie, leur don d’ensorceler. Ils charment, envoûtent, séduisent. Ce dernier n’est pas différent : il se sert de sa beauté pour conquérir. Il s’agit de son métier. Seulement, le feu qui immole le tréfonds de mon ventre n’a rien d’une illusion.

Sujets

• Policier & Thriller
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• Amérique du Nord
• Amérique
• New York
• Littérature

Informations

• Publié par: Butterfly EDITIONS SAS
• Date de parution: 04 février 2021
• Nombre de lectures: 24
• EAN13: 9782376522973
• Langue: Français

Extrait

Jessica Hailey
The Ugliness of Beauty



ISBN : 978-2-37652-297-3
Titre de l'édition originale : The Ugliness of Beauty
Copyright © Butterfly Editions 2021

Couverture © Kat' Flake - Shutterstock
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-297-3
Dépôt Légal : février 2021
15022021-1415-VF
Internet : www.butterfly-editions.com
[e-mail]

À toutes les Lunes que les nuages empêchent de briller ; 
un jour, la tempête s’éloignera, et vous aveuglerez les étoiles de minuit.
  Préface




Ce roman est sans aucun doute l’un des plus personnels qui m’ait été donné d’écrire. Il touche divers sujets sensibles qui demeurent près de mon cœur, et pour ces raisons, chers lecteurs et chères lectrices, je tenais à vous avertir : « The Ugliness of Beauty » traite de l’envers du décor du mannequinat. Vous verrez ce qui se passe lorsque les lumières du podium s’éteignent, la douleur derrière les sourires des modèles, les embûches de ce domaine concurrentiel. Il s’agit d’un bassin de requins, d’une fosse aux lions. Au risque de spoiler, notez que le récit touche donc des sujets difficiles, tels que l’anorexie et les violences sexuelles. Bien évidemment, ces thèmes sont traités avec douceur, mais avec justesse, également. Ainsi, si vous avez été victime de violence(s) sexuelle(s), ou êtes touché(e) par un trouble du comportement alimentaire, prenez garde en tournant les pages. N’hésitez pas à déposer le livre si un chapitre vous semble trop lourd, ou vous rappelle des souvenirs douloureux – il est important de prendre soin de votre santé mentale avant toute autre chose.
Sinon, bienvenu(e) dans cet univers de beauté, luxure, et superficialité.
N’oubliez pas : pour y entrer, tous les coups sont permis… 
Playlist




Huslter – Zayde Wolf
Stunnin’ – Curtis Waters, Harm Franklin
Paradise – Eric Nam
Love shot – EXO
Filter – BTS
Fake Love – BTS
La vie en rose - IZ*ONE
Wolves – Kaaze, Sam Tiennesz, Silverberg
Dangerous – Royal Deluxe
Play With Fire – Sam Tiennesz, Yacht Money
Boyfriend – Selena Gomez
Do It For Me – Rosenfeld
Power – Isak Danielson
Losing You - UNSECRET, Sam Tiennesz
- 1 -



America

Luxure. 
Beauté. 
Superficialité.
La salle en transpire. De tous les côtés, elle brille d’hypocrisie et flamboie de tromperie. Les invités se sourient, mais il s’agit d’une ruse habilement perfectionnée. Chaque rire, chaque regard en coin, chaque mouvement semble réfléchi et calculé : personne ne croirait que leur façade d'élégance dissimule toute la laideur de leur beauté. Certains sirotent une coupe de Champagne en riant aux blagues de leurs ennemis jurés ; d’autres complimentent ceux qu’ils insultent dès qu’ils ont le dos tourné. Impossible de savoir qui s’apprécie réellement dans cet amalgame de cruauté.  
Même si l’immoralité de l’assemblée alourdit l’air, leurs âmes putréfiées ne les empêchent pas de resplendir. Au contraire ; mannequins et designers , photographes et créateurs, tous scintillent comme les étoiles dans la noirceur.
Et, ce soir, je représente leur Lune .
Chaque fois que je me retrouve piégée dans cette fosse aux lions, je réalise à quel point je ne suis pas à ma place. Ici, la moindre erreur peut être fatale : un mot de travers, une seconde de sincérité, une phrase déplacée, et cela signe l’exclusion à vie de l’élite incontestée. Certains seraient prêts à vendre leur âme au Diable pour accéder au cercle de mon père, le dirigeant de l’agence de mannequinat la plus réputée des États-Unis. Cela m’a toujours pourri l’existence, mais lorsque j’ai atteint l’âge d’être charmée par les mannequins souhaitant intégrer Walder Agency , les choses ont pris une tournure beaucoup plus sombre. Discerner le vrai du faux n’est pas un talent que l’on doit apprendre à seize ans, et pourtant… 
Un cœur brisé. 
Un seul. 
Voilà tout ce qu’il a fallu pour que je comprenne que les gens me traîneraient en Enfer si cela leur permettait d’atteindre le sommet.
Kadja, l’une des mannequins de l’agence de mon père, m'adresse un signe de la main. Sa robe pêche, signée Dolve Cavina , met en valeur sa peau noire et ses iris d’un bleu frappant ; un contraste que j’ai tenté de peindre à maintes reprises sans parvenir à lui rendre hommage. Avec sa chevelure sombre et frisée qu’elle arbore fièrement, cette fille me rappelle Nyx, la déesse de la nuit : d’une beauté et d’une gentillesse inégalées. L’une des seules personnes au cœur de cette réception qui ne suinte pas de malhonnêteté. 
Elle se trouve piégée dans une conversation avec Tristan, le favori du moment. Ses cheveux blonds paraissent aussi indomptables que d'habitude. Pas que cela me surprenne : il s’agit de sa marque de commerce. Un air de mauvais garçon qui rend les nanas complètement dingues. Avec ses yeux bleus et son corps d’athlète, il ressemble à un surfeur australien.  
Ses épais sourcils se relèvent lorsque Kadja esquisse une moue dégoûtée. Un rire m’échappe ; j'imagine qu'il vient encore de déblatérer une blague pourrie. Elle saisit cet instant pour l'esquiver et me rejoint au pas de course. Du moins, à quelque chose qui y ressemble : difficile de courir avec des talons aiguilles de sept centimètres.
— America ! Bon sang, où étais-tu passée ?
Je pointe mon visage, ou plutôt l'épaisse couche de fond de teint qui l’empêche de respirer. Voilà où j’étais passée ces trois dernières heures : captive d’une séance de grimage intensive. Entre les mains de mes stylistes qui m’ont transformée en véritable reine de beauté, j’ai l’impression d’être une œuvre d’art, emballée dans une robe Valentina , dont le velours rouge me chatouille la peau et épouse parfaitement chacune de mes formes. 
Un sourire naît à la commissure de ses lèvres.
— Tu es magnifique même sans ça, chuchote-t-elle dans un petit rire complice. En tout cas, ton père s’est vraiment surpassé, cette année.
Je jette un coup d’œil à la salle de bal de notre manoir. Effectivement, il n’a pas lésiné sur les décorations ; le moindre détail est parfait. Une panoplie de banderoles or et argent s’enroulent autour des poutres en céramique alors que des ballons noirs recouvrent l’immense plafond cathédrale comme d’épais nuages orageux, prêts à déverser une pléiade de confettis. Une musique classique s’élève des nombreux haut-parleurs situés aux quatre coins de la pièce, provenant d’un orchestre qui joue sur une petite scène. Il a transformé une partie de notre foyer en une somptueuse salle de réception, tout cela en l’honneur de mon dix-huitième anniversaire…
Je frotte mes paumes moites sur le devant de ma robe. Ce soir est le grand soir. Après des années d’espérance, je lui demanderai enfin de me laisser courir après ce rêve qu’il qualifie de « passe-temps non essentiel ». Rien que d’y penser, mon ventre se noue d’anticipation. Et s’il refusait ? S’il décidait d’ignorer mon souhait le plus cher ? Honnêtement, je n’ai aucune idée de ce que je ferais. Pour la première fois de mon existence, je ne possède aucun plan B.
Et j’ai toujours, toujours un plan B.  
— Alors, qu’est-ce Tristan t’a balancé pour te faire fuir ? soufflé-je, un rictus narquois aux lèvres. Tu paraissais en totale extase, Kad.
Elle bouscule mon épaule de la sienne, le nez plissé.
— Si tu savais… Tes oreilles encore chastes ne pourraient supporter les conneries qu’il déblatère à longueur d