Tobias Winthrop
195 pages
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Tobias Winthrop , livre ebook

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Description


Chicago : La Ville des Vents, sous laquelle se dissimule un sombre danger.


Pendant des décennies, il s’est battu pour être humain.


Il y a longtemps que Tobias n’a pas déployé ses ailes. Le prince dragon exilé a travaillé dur pour s’intégrer au monde des humains. Il a mis son don de guérison et sa passion pour la médecine à leur service en devenant cardiologue pédiatrique. Mais lorsque la magie s’avère être le seul moyen de sauver un enfant auquel il s’est attaché, il est tenté de renouer avec son passé et de faire appel au dragon qui sommeille en lui.


Elle réveille le monstre qui est en lui.


En tant qu’hybride vampire-humaine, Sabrina a l’habitude d’être différente du reste de sa communauté. Mais comme les vampires, elle doit se nourrir. Le soir où elle choisit Tobias comme repas, tout bascule. Les apparences sont trompeuses. Choisir Tobias comme repas n’était peut-être pas une bonne idée, surtout que les apparences sont trompeuses et qu’il n’est pas ce qu’il prétend.


Rien de mieux qu’un monstre pour comprendre un autre monstre.


Un baiser pousse Tobias dans le monde souterrain des vampires de Chicago, où de multiples dangers les guettent, lui et Sabrina. Pour survivre, ils devront faire des choix difficiles. Seront-ils alliés ou ennemis ?



Un prince dragon. Une héritière vampire. Un baiser dont les conséquences pourraient être cataclysmiques.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 octobre 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782378122652
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chapitre 1
L ’hiver était rude à Chicago. Il déchaînait ses vents glacés et son froid polaire, paralysant tout sur son passage. Une attaque en règle de mère Nature, qui s’acharnait sur la ville pendant quatre mois comme une bête glaciale implacable. Pour le docteur Tobias Winthrop, dont la température corporelle avoisinait les 45 degrés, le froid était mordant, mais sans danger. Les dragons ne pouvaient ni mourir de froid, ni attraper de maladies humaines. Il n’avait d’ailleurs pas toussé depuis plus de trois cents ans.
Il n’avait pas non plus réfléchi à sa nature de dragon depuis des décennies.
Tout avait changé lorsque son frère l’avait soudainement appelé quelques semaines auparavant. Gabriel avait eu besoin de son aide pour combattre une malédiction vaudou qui menaçait sa vie. Tobias avait fait tout ce qu’il pouvait pour son frère et sa compagne, Raven, mais depuis, il n’avait plus eu de leurs nouvelles.
Il redoutait de s’impliquer un peu trop dans les affaires de son frère. Leur mère, la reine, les avait avertis, ses frères, sa sœur et lui, de se tenir à distance les uns des autres. De plus, Gabriel entretenait une liaison interdite avec Raven, une sorcière. Tobias avait sacrifié ses principes pour sauver la vie de son frère. En plus d’accepter tacitement leur relation, il avait enfreint la règle de sa mère de rester à l’écart de sa famille. Cette situation les avait amenés à retourner à Paragon. Toutes ces années, il avait travaillé sans relâche pour mettre son passé de dragon derrière lui et devenir le guérisseur qu’il était censé être. En aidant Gabriel, il avait arraché une croûte sur une plaie qu’il croyait guérie. Après cela, il s’était juré de se fondre dans la masse et de vivre comme un être humain normal.
Sauf pour cette fois.
Tobias manipula l’amulette qui se trouvait dans sa poche. Donner un coup de main à son frère n’avait pas été totalement désintéressé. Il avait demandé une chose en échange, une amulette de guérison qui avait appartenue au guide indigène qui les avait menés, lui, ses frères et sa sœur, à travers les régions sauvages d’une Amérique qui n’en était qu’à ses balbutiements. Avec un peu de chance, l’amulette sauverait la vie d’un enfant.
Malgré ses décennies de pratique de la médecine avec une précision surhumaine, un cas demeurait sa Némésis. Il se tint hésitant devant la chambre 5830, jetant un coup d’œil de chaque côté pour vérifier que le hall était vide, puis se glissa dans la chambre de sa patiente.
L’enfant, Katelyn, dormait recroquevillée sur le flanc. Les tubes et les machines branchées sur son petit corps étaient semblables aux appendices d’un monstre mécanique. Ses cheveux blond pâle s’étalaient sur l’oreiller, ses cils battaient doucement au-dessus de ses joues d’albâtre. Il fronça les sourcils en voyant sa lèvre inférieure, d’un bleu crépusculaire.
Katelyn souffrait d’une maladie complexe. Un méchant virus, non identifié, avait infecté son cœur et aspirait sa vie avec lenteur et cruauté. Sa meilleure chance de survie résidait dans une transplantation cardiaque, mais ce n’était pas sans risque. Personne ne comprenait le virus, par conséquent, personne ne pouvait affirmer qu’il n’irait pas attaquer le nouveau cœur. Une infection systémique active était contre-indiquée pour une transplantation cardiaque. Tant que le virus circulait dans son sang, elle ne pourrait pas obtenir le cœur dont elle avait besoin.
Sans son aide, Katelyn mourrait.
Des enfants malades décédaient tous les jours. Tobias aurait dû affronter l’inévitable mort humaine et la traiter comme tous les médecins, avec élégance et acceptation. Au lieu de cela, il avait vendu son âme pour un miracle. En silence, il retira de sa poche l’antique amulette de guérison, et la plaça autour du cou de la petite fille.
Par la Montagne, il était pitoyable.
Ses yeux s’ouvrirent et elle inspira profondément par le nez. Le tube d’oxygène se redressa entre ses joues, et l’humidité condensa dans le masque au gré de ses efforts.
— Bonjour, Docteur Toby, dit-elle de sa voix enfantine.
Ses immenses yeux bleus le fixèrent. Dans une confiance totale. Une innocence parfaite. Elle ne se demandait pas ce qu’il faisait, même si au cours de ces derniers mois, lui et les infirmières avaient multiplié les injections et pratiqué toutes sortes d’opérations douloureuses sur son corps. Elle ne montrait aucun signe de crainte. La fillette courageuse ne pensait qu’à lui dire bonjour. Aucune larme. Aucune plainte.
— Chut, dit-il. Je ne voulais pas te réveiller. Il faudrait que tu portes ce collier pendant quelques heures. Il est spécial. Je reviendrai le récupérer plus tard.
— Pourquoi ?
Elle baissa les yeux sur le disque blanc nacré contre sa peau.
— C’est un secret.
— Où est-ce que vous l’avez eu ?
— À ton avis ?
— On dirait un coquillage. Je crois qu’il provient d’une sirène, dit-elle dans un souffle.
Qui était-il, pour réfuter le rêve d’une petite fille malade ?
— C’est notre secret, répondit-il en mettant un doigt sur ses lèvres. Je reviendrai le récupérer plus tard. Le roi des sirènes me l’a prêté pour cette nuit seulement.
— Waouh.
Les yeux écarquillés, elle essaya de sourire.
— Vraiment ? ajouta-t-elle.
— Ferme les yeux, Katelyn, lui intima-t-il.
Elle lui obéit, et le soulagement l’envahit.
— Brave petite. Maintenant, rêve d’un royaume plein de sirènes. Je reviendrai te voir plus tard.
Il ajusta les couvertures autour d’elle.
Quelques heures avec l’amulette devraient suffire à la guérir, bien qu’il n’ait pas souvenir qu’elle ait déjà été utilisée pour une infection de ce genre. De mémoire, Maiara, la guérisseuse indigène qui avait créé l’amulette, s’en était surtout servie pour soigner des blessures, et non des maladies. Cela n’avait pas d’importance. De toute façon, il n’avait pas le choix, il devait essayer. Sa propre magie n’était pas adaptée à cette situation. Les dragons avaient le pouvoir de guérison, mais pour ce faire, ils devaient lier la personne à eux. Et lier quelqu’un de si jeune serait impardonnable. Non. C’était son dernier espoir. Quitte à briser toute éthique.
Tobias n’enfreignait pas les règles en temps normal. Il n’était pas fier de flirter avec la rébellion. Pas du tout.
Il quitta la pièce, en proie à des émotions contradictoires, et percuta un tourbillon roux et vert hôpital en provenance du couloir. Du café jaillit. Une boîte s’envola et s’écrasa sur le sol. Il s’accroupit pour la récupérer.
— Désolé, s’excusa-t-il. Je ne vous avais pas vue.
Il rendit la boîte à l’infirmière qui se tenait devant lui. Sabrina Bishop. Il n’avait pas travaillé avec elle aussi souvent qu’il l’aurait souhaité, mais les fois où il l’avait fait, l’expérience avait été mémorable.
Sabrina lui évoquait une tarte aux cerises. Fraîche, douce et chaude. Elle était du genre à toujours demander à un patient comment il se sentait, à tenir la main d’un parent pendant l’opération d’un proche, et à passer beaucoup trop de temps à parler avec l’aumônier de l’hôpital. Ses cheveux d’un roux aussi vif que les feuilles d’érable et son teint laiteux renforçaient cette image. Il fronça les sourcils en apercevant la tache de café qui s’étalait sur sa blouse.
— Laissez-moi vous trouver quelque chose pour nettoyer ça.
— Ne vous inquiétez pas. C’est bon, répondit-elle.
Elle contourna l’angle du poste des infirmières et s’installa derrière le bureau. Elle prit une poignée de mouchoirs, posa sur le comptoir la boîte rouge qu’il avait ramassée, et tamponna la tâche.
— Des biscuits pour animaux ? s’enquit Tobias en regardant la boîte.
Un léger sourire étira ses lèvres.
— C’est pour vous, ou pour un patient ? ajouta-t-il.
Elle lui sourit.
— Pour moi. Pourquoi ?
— C’est juste que je n’ai plus vu personne de plus de cinq ans manger des biscuits pour animaux depuis… Jamais, en fait.
S’enfonçant dans la chaise, elle redressa le menton et le regarda.
— Si vous voulez tout savoir, c’est une sorte d’exercice thérapeutique.
Il renifla.
— En quoi est-ce que manger des biscuits pour animaux peut être thérapeutique ?
— Vous connaissez le dicton « comment mange-t-on un éléphant ? Une bouchée à la fois ? »
— Bien sûr.
— Eh bien, comment mange-t-on des biscuits pour animaux ? Un éléphant à la fois.
Elle ouvrit la boîte et fourra un biscuit dans sa bouche.
— Ça me donne l’impression d’avoir accompli quelque chose.
Il étrécit les yeux et il secoua la tête.
—  Il n’y a aucune logique là-dedans.
— La logique ne vaut rien, Docteur. Vous devriez l’oublier et penser magique.
Leurs yeux se croisèrent. Sa façon d’utiliser le mot « magique » le déstabilisa. Elle avait frappé trop près de sa blessure encore à vif. Était-elle capable de voir qui il était vraiment sous le masque ? Un dragon, et non un être humain… Se doutait-elle qu’il venait de glisser une amulette de guérison autour du cou d’une petite fille mourante ?
Il s’écarta du comptoir.
— Je vais continuer ma ronde.
— Un cas difficile, hein ?
Elle montra la chambre de Katelyn d’un signe du menton.
— On travaille dans un hôpital pédiatrique, Sabrina.
Il pencha la tête sur le côté et enfonça ses mains dans les poches de sa blouse.
— Tous les cas sont difficiles. Les enfants ne devraient pas se retrouver dans un hôpital.
Elle mit un autre biscuit dans sa bouche et le regarda avec des yeux verts et perçants qui semblaient plonger au fond de lui. Était-elle en train de le jauger ? Son regard était étrange, illisible. Il n’avait pas besoin de ça en ce moment. Si une femme comme elle tirait sur la bonne ficelle, il se déferait comme un vieux pull usé.
— Bon, eh bien, je devrais, euh…
Il s’écarta.
— Docteur, est-ce que je peux vous parler un moment en privé ?
Du pouce, Sabrina désigna un endroit derrière elle.
Il lui lança un regard confus.
— Mais nous

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