Tolérance

Serge Philippe

Description

Dans une ville lumière tombée dans la pénombre d’un régime totalitaire, chacun s’efforce de tirer son épingle d’un jeu dont les règles ont été peu à peu faussées.

Le pays entier est soumis à des règles dont chacun perçoit qu’elles peuvent, du jour au lendemain, faire basculer des milliers de vies de la normalité dans l’absurdité. Pourtant, malgré la pression sociale et les risques, chacun extirpe ce qu’il peut de bonheur de ce quotidien fliqué à l’extrême.

Thomas aurait tout pour mener une vie heureuse et sans souci. Encore aurait-il fallu n’avoir pas été catégorisé « H » à l’adolescence. Dès ce jour, brimades et interdits ont envahi jusqu’au plus intime de son existence. Pourtant, il parvient à mener une existence presque banale, presque heureuse, presque normale.

Cependant, un jour tout bascule.

Un contrôle, une rencontre et bientôt une révolution vont pousser Thomas à prendre son destin en main.

Sujets

• Romans sentimentaux
• Romans de genre
• Romans d'amour
• Nouvelles de genre
• Romans d'amour
• Fantasy (canción de Mariah Carey)
• Romance
• Fantasy urbaine
• Gay
• Fantasy
• Fiction

Informations

• Publié par: Juno Publishing
• Nombre de lectures: 9
• EAN13: 9782382280751
• Langue: Français

Extrait

Publié par
JUNO PUBLISHING
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Tel : [phone]
Siret : 819 154 378 00015
Catégorie juridique 9220 Association déclarée
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Tolérance
Copyright de l’édition © 2021 Juno Publishing
© 2021 Serge Philippe
Relecture et correction par Sandrine Joubert, Ma Plume Correctrice
 
Conception graphique : © Eunkyung
Tout droit réservé. Aucune partie de ce livre, que ce soit sur l’ebook ou le papier, ne peut être reproduite ou transférée d’aucune façon que ce soit ni par aucun moyen, électronique ou physique sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans les endroits où la loi le permet. Cela inclut les photocopies, les enregistrements et tout système de stockage et de retrait d’information. Pour demander une autorisation, et pour toute autre demande d’information, merci de contacter Juno Publishing :
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ISBN : 978-2-38228-075-1
Première édition : mai 2021
 
Édité en France métropolitaine
 
 
Table des matières
Avertissements
Dédicace
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Épilogue
À propos de l’Auteur
Résumé

 
 
 
 
Avertissements
 
 
 
 
 
Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur, ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.
 
Ce livre contient des scènes sexuellement explicites et homoérotiques, une relation MM et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat. Merci de stocker vos fichiers dans un endroit où ils ne seront pas accessibles à des mineurs.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Dédicace
 
 
À toi qui m’encourages toujours à écrire.
Mes plus vifs remerciements à cette auteure qui en dédicace résuma notre échange sur l’écriture par « c’est contagieux ! ».
 
 
Tolérance
 
 
 

 
 
Serge Philippe
 

 
Chapitre 1
 
Quotidien
 
 
Paris, 2096
Au petit matin, sa peau me fait encore vibrer de plaisir.
Immobile, je me repais de sa chaleur, de son odeur, de sa présence.
Son souffle s ’ apaise.
Nous nous enlaçons. Nous nous embrassons. Nous nous caressons.
De nouveau.
Sans un mot.
L ’ Amour n ’ en a nul besoin.
L ’ injonction aussi opiniâtre qu’acariâtre du réveil m ’ agresse. Troisième fois.
À présent, je n ’ ai plus le loisir de choisir de rester sous les draps en sa tendre compagnie.
C ’ est à regret que je l ’ abandonne, une profonde fatigue étreignant alors tout mon être.
La fatigue d ’ avoir fait l ’ amour n’étant que la dernière et la plus agréable des causes.
Je suis las de cette vie contrainte.
Je suis las de la soi-disant morale de cette société arriérée.
Je suis las de vivre. Parfois. Aussi.
Heureusement, il est là. Pour moi, avec moi.
De ses yeux azur, il m ’ observe tandis que j ’ entre dans la petite salle de bain de mon appartement du dernier étage d ’ un immeuble moderne de proche banlieue.
Pour bon nombre de banlieusards, je suis un privilégié, contrairement à ceux qui ont plus de cent kilomètres à faire chaque jour pour rejoindre le quartier des affaires de Paris.
Paris décrépite, boursouflée, étonnante, merveilleuse, visitée, détestée.
À cette heure, cependant, l ’ idée de n ’ avoir que quinze minutes de Tup 1 pour rejoindre la défense ne m ’ est d ’ aucune espèce de réconfort.
Si seulement je pouvais rester ici.
Sous la pluie légère et brûlante de la douche, ma peau se détend.
Mon âme aussi.
À onze heures se tiendra une réunion avec un client d ’ importance.
Une grosse affaire à conclure avec une société russe.
Treize milliards et demi de francs libres.
Ce n ’ est pas le plus gros contrat qu’il m ’ a été donné de gérer, mais je ne peux nier que la pression se fait écrasante depuis quelques semaines. Fort heureusement, c ’ est à mon directeur que revient la charge de prendre la décision de signer les documents et d ’ endosser toutes les responsabilités.
Dans cette histoire, je ne suis qu’un secrétaire de luxe.
Le terme est amusant surtout en songeant à mes deux doctorats, en droit des affaires et en commerce international. Dans ma situation, être parmi les plus diplômés de mon entreprise est un atout majeur.
Et encore, je me dois de tempérer cet accès d ’ autosatisfaction. À la fin de mes études, deux doctorats sanctionnaient un niveau vraiment élevé. Mais depuis deux ou trois ans, les triplés deviennent de plus en plus fréquents. Les doubles ne sont plus guère que la norme. Parfois, je m ’ en inquiète, notamment pour mon avenir professionnel. À bien y regarder toutefois, les thèmes récents sont le plus souvent médiocres, voire affligeants de banalité et la recherche en est le plus souvent totalement absente. Bien que cette expression me révulse, je dois reconnaître que « de mon temps » la moitié des sujets de ces soi-disant thèses n ’ auraient pas été retenus par un directeur de recherche digne de ce nom.
Le niveau a baissé, les doctorats sont désormais bradés. Mais voilà, c ’ est la marche normale de l ’ histoire. Voici deux siècles, un baccalauréat était suffisant pour diriger une entreprise, être officier dans l ’ armée ou professeur. À présent, ce n ’ est plus guère qu’une attestation délivrée à la fin du lycée, pour peu que l ’ on ait eu la moyenne durant au moins une des trois années précédant l ’ examen ou bien que les professeurs aient décidé de l ’ ...