Two hearts
184 pages
Français

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Description

Romance Young Adult - 350 pages


Réédition du roman Forever



Je m’appelle Adrielle.


À dix-sept ans, persécutée par mes camarades de lycée, brisée par une situation familiale compliquée, je ne crois plus en l’humanité et préfère fuir la présence des autres.


La solitude est ma seule amie... Mais ma rencontre avec Léandre va tout changer et me faire renaître.


Malheureusement, rien ne se passe jamais comme on le souhaiterait...



Une romance young adult à dévorer au rythme de ces deux cœurs.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 20
EAN13 9782379612664
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Two hearts

FRÉDÉRIQUE ARNOULD
FRÉDÉRIQUE ARNOULD


Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-266-4
Photographie de couverture : LightField Studios
Prologue


Des lumières bleues dansent devant mes yeux, le chant criard des sirènes, mêlé à des voix, agresse mes tympans. Tout est flou, je ne distingue rien, mis à part cette lueur colorée qui tourne, qui tourne… Des silhouettes se dessinent, s’effacent. Quelqu’un me presse le ventre. Il me fait mal. J’ouvre la bouche pour hurler. Aucun son ne franchit mes lèvres. Que m’arrive-t-il ?
Dans un effort surhumain, j’essaie de déplacer ma main pour prendre celle de Léandre. Où est-il ? Je sais que ce n’est pas lui qui se trouve près de moi. Mon cœur l’appelle, le supplie de me retrouver. Il saigne face à son silence. Sa mélodie s’envole, s’interrompt.
Un mauvais pressentiment me tiraille les entrailles. Toute cette agitation autour de moi n’est pas normale. Des larmes glissent sur mes joues en feu. Je souffre horriblement. Une douleur atroce me transperce le corps, me paralyse. J’ai besoin de Léandre pour l’atténuer, pour retrouver un peu de sérénité. Son absence accroît ce supplice.
Il s’est passé quelque chose…
Chapitre 1


Mes yeux sont rivés aux chiffres rouges qui s’affichent sur mon réveil, il est sept heures. J’ai la nausée, une douleur dans la poitrine, une sensation d’oppression. Mon rythme cardiaque augmente, vite, trop vite. Je n’ai aucune envie de me rendre au lycée, ce lieu de tous mes cauchemars. Je ne supporte plus leurs regards, leurs sourires mauvais.
— Adrielle, tu vas être en retard, crie ma mère.
Les paupières closes, je repousse mes larmes, serre mes draps avec angoisse. Mes nuits agitées marquent de plus en plus mes yeux. Je les sens gonflés, ils me piquent, sont lourds. Ce qui me fait tenir ? Les vacances qui approchent. Dans trois jours, ce calvaire prendra fin.
Mes pas me guident vers la salle de bains contre mon gré. Je voudrais tellement rester dans cette chambre !
Je rejoins ensuite la cuisine, mon père me fixe d’un air absent. Je lui souris, il tourne la tête, comme s’il ne me voyait pas… plus.
— Bonjour, vous allez bien ?
Une formule de politesse inutile, j’obtiens rarement une réponse. Mes parents, trop occupés à se battre, ne m’entendent pas.
— Arrête, Félice. J’en ai assez, ronchonne mon père.
Il est de mauvaise humeur. Ma mère assise à ses côtés lui donne une cuillère de yaourt qu’il refuse d’avaler.
— Éric, il faut que tu manges.
— Je n’ai pas faim.
— Tu m’as déjà dit ça hier soir.
Le combat qu’ils se livrent me déchire. C’est chaque jour la même lutte, chaque jour les mêmes paroles.
— Laisse-moi mourir, Félice. J’en ai assez d’être cloué dans ce fauteuil. J’en ai assez que l’on doive me laver, me nourrir.
La cuillère que tient ma mère tombe au sol. Son visage dépité reflète sa souffrance, accentue la mienne. Elle me tend une tartine, je la prends, croque à peine dedans. Dès qu’elle sort de la cuisine pour raccompagner mon père dans le salon, je la jette à la poubelle, puis file vers le lieu de torture qu’est mon lycée. Pourquoi est-ce que je m’y rends chaque jour ? Il serait si facile de courir me réfugier au parc. Mon avenir dépend de mes résultats, je n’ai pas le choix, je dois subir pour devenir une grande architecte.

La sonnerie retentit. Je me faufile à travers les couloirs, le plus discrètement possible. J’atteins le gymnase sans encombre. J’ai sport. C’est une matière que j’aime beaucoup, mais qui m’est pourtant devenue désagréable par la présence de mes camarades. Je me cache dans un coin des vestiaires pour me changer, enlève mon tee-shirt, les rires, les remarques commencent.
— Regardez-moi ça, s’écrie Méline, une fille de ma classe. Elle n’a que la peau sur les os, il n’y a rien à manger là-dessus, même un chien n’en voudrait pas.
— Dépêche-toi de t’habiller, la rouquine, ça pue, crache une autre.
— Tes parents auraient dû t’abattre à la naissance, continue Méline.
Leurs mots se glissent en moi, me blessent, me tuent à petit feu. Je reste silencieuse, fais comme si je n’entendais rien. L’indifférence, voilà la réponse que j’ai trouvée à ceux qui me harcèlent chaque jour depuis quatre ans. Cette solution n’est pas viable, me pousse un peu plus vers des retranchements obscurs. J’aimerais briser ce mur de violence, de mépris, je n’en ai pas les moyens. En parler à mes parents ? Non, ils ont bien assez de préoccupations. Les professeurs ? J’ai essayé de le faire par deux fois, on m’a rétorqué de ne pas les provoquer, de m’intégrer. Le proviseur ? Il s’est efforcé de les calmer. Depuis, c’est pire encore. Je suis obligée de composer avec cette tyrannie. Je suis à bout.
Une larme tente de percer la carapace que je revêts, elle va y parvenir. Je me hâte de m’habiller, fonce vers les toilettes. Je refuse que ces harpies soient témoins de ma faiblesse, elles seraient bien trop heureuses. J’attrape du papier, me mouche, repousse la vague de tristesse qui m’emporte. Je ne dois pas craquer. Je retiens aussi fort que possible la nausée que je sens monter.
— Courage, Adrielle, me dis-je pour moi-même. Courage…
Je rejoins le gymnase à contrecœur. Un ballon dans les mains du professeur m’indique le sport auquel nous allons nous adonner, le basket. La composition des équipes commence. Je suis la dernière choisie, par dépit.
— Monsieur, râle Paul. Suis-je obligé de faire jouer Adrielle ? Elle serait mieux comme remplaçante.
— Adrielle est une bonne dribleuse. C’est un atout.
Le garçon peste, il se tourne vers ses camarades pour exposer sa stratégie. Je m’avance timidement, reste à l’écart. Ils ont formé un rond, m’en excluant. Les élèves se positionnent sur le terrain, je les suis, me place sur un côté. Le jeu débute, j’essaie de me mêler à l’équipe qui m’ignore.
Hors de question de baisser les bras. Je veux leur montrer que la rouquine puante peut être utile. Je cours, parviens à subtiliser le ballon à une fille. Furieuse, elle me pourchasse, me pousse. Je tombe, les mains en avant pour retenir ma chute. Elle en profite pour m’écraser les doigts, j’étouffe ma douleur. Le professeur siffle la faute.
— Sophie, tu pourrais faire attention !
— Je ne l’ai pas vue, monsieur.
Il m’aide à me relever, relance le jeu pendant que l’on s’écarte. Il regarde ma blessure, grimace. Mes doigts sont rouges, ils me font mal quand je les plie.
— Va à l’infirmerie mettre de la glace.
J’acquiesce, y cours. Au moins, là-bas, je serai en sécurité, loin des insultes, de leurs gestes déplacés. Monsieur Durand me laisse m’y rendre seule, il sait que c’est préférable ainsi. Il est l’un des enseignants à qui j’ai parlé. Je regagne les vestiaires, me change. Fini le sport pour moi.
L’infirmière ne me pose aucune question, elle me donne une poche de gel froid, retourne à ses occupations. Les blessures sont courantes dans cette matière.
La sonnerie annonce la fin du cours, je rejoins le suivant : mathématique et me plonge dans les calculs. Un bout de papier tombe sur ma table, je le repousse, le froisse sans même l’ouvrir. Je sais pertinemment ce qu’il y a dessus, une insulte, des mots désagréables.
À l’heure du repas, je quitte le lycée, file me réfugier au parc. Je sors un sandwich, le picore, je n’ai pas faim, cette torture quotidienne me coupe l’appétit.
L’après-midi, les mêmes scènes se jouent : ricanements, boulettes de papier, encre sur mes vêtements. C’est tellement difficile à supporter, je n’en peux plus ! La solitude me pèse, la confiance m’a désertée depuis longtemps. J’ai peur, ne me reconnais plus. Je suis devenue une ombre, mais dois endurer pour mes parents. Je n’ai pas le choix.

***

J-2, je me lève avec cette boule au ventre, me traîne jusqu’à la cuisine, revis la même scène que la veille. Mon père râle, il tourne la tête, refuse de manger ce que ma mère lui donne.
— Félice n’insiste pas. Je n’ai pas faim. Quand est-ce que vous allez comprendre que cette vie n’est pas pour moi ?
— Elle n’est faite pour personne, rétorque un peu trop sèchement ma mère. Il faut apprendre à vivre avec, il n’y a pas d’autre solution.
— Si, il y en a une !
— Éric…
Elle se retranche sur elle-même pour garder son calme, se retient, cache sa colère, sa tristesse. Envenimer les choses ne servirait à rien. Elle revient vers mon père, enfourne sa cuillère dès qu’il ouvre la bouche. Contrarié, il avale le yaourt.
Ces scènes me démoralisent. Les mots de mon père me bouleversent. Je quitte notre cage à poules pour échapper à tout ça, même si ce qui m’attend au lycée n’est guère mieux.
Chapitre 2


La sonnerie retentit, me tire de ma rêverie. Je jette un coup d’œil vers la fenêtre, range mes affaires d’un geste las. Je me lève, prends mon sac et sors de cette salle de cours avec un sourire intérieur. C’est les vacances, la fin de mon calvaire. Plus de deux mois sans revenir entre ces murs au vert délavé, sans revoir les têtes affreuses de mes camarades, sans fixer les plafonds jaunis par le temps.
Quel bonheur d’être libérée de ces contraintes, d’être loin de ces ados méchants, sans aucune pitié pour la première de la classe, la fille timide, décalée que je suis, sur laquelle la vie s’acharne.
Je bénéficie enfin d’un répit, finies les insultes, les moqueries qui font rire les autres. En cette fin d’année scolaire, les chaînes de ma dépression se brisent. Je peux respirer, vivre sans me soucier de ce qu’il m’attend.
— Tout ira mieux pendant les semaines à venir.
Je répète ces quelques mots à mi-voix comme pour me convaincre que ce sera le cas. Je prends la décision de laisser éclore la fleur fragile que je suis. J’en ai assez de broyer du noir, il est temps de sortir les épines, de vivre, de laisser s’ouvrir les pétales que je cache. Si seulement cette résolution pouvait être durable !
Je jette un dernier regard au professeur, il me sourit.
— Bonnes vacances, Adrielle.
— Merci, monsieur Blanchard.
Les couloirs débo

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