Ubi Bene Ibi Patriae
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Ubi Bene Ibi Patriae , livre ebook

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Description

Au soir de sa naissance, une étoile filante amenait avec elle celle qui lui fit voir le jour.


Il vécut par la gloire acquise et dans la pleine lumière éblouissante autour de son père.


Mais l’ombre étatique, dans ce Ier siècle de notre ère à Rome, devait prendre sur Romulus toute sa place.


Rome ne voulait plus de lui, pourtant héritier du grand soldat que fut longtemps son père au service de ses dirigeants.


Sans doute jaloux de sa richesse, quelques sénateurs avaient, par une proscription votée à son encontre, chassé Romulus et ainsi montré que « n’était pas Patricien qui veut. »


Il traversa toutes les Gaules pour enfin trouver sa terre sur le territoire des Ménapiens, aujourd’hui Les Hauts- de-France.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 juillet 2023
Nombre de lectures 0
EAN13 9782385910754
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
 
 
 
 
 
 
 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Titre
Jean-Luc TERRY
Ubi bene ibi patriae (Là où je suis bien, là est ma patrie)
 
Lettre aux lecteurs
Chers lecteurs, à vous qui me feraient l’insigne honneur de me lire, sachez que de la première feuille blanche à la conclusion de ce livre, il m’aura fallu une année pleine de rencontres, faisant de nombreux voyages dans cette formidable région que sont les Hauts-de-France et particulièrement Cassel, Thérouanne, Bavinchove, Oxelaëre, afin de m’imprégner de cette terre où surgit, pour qui veut bien s’y arrêter, sa force.
Comme il a été émouvant pour moi, retrouvant les noms d’hommes et de femmes, de rendre hommage à leurs âmes, les ressuscitant, leur donnant à nouveau un rôle qui n’était pas le leur dans ce passé si lointain.
Toucher ces vieilles pierres était pour moi comme remonter le temps, regardant autour de moi, de vastes étendues de terre, où des gens par milliers avaient vécu et touché ces mêmes pierres. J’étais entouré de fantômes et ce vent puissant en était leur souffle.
Oh oui, jamais une écriture ne m’aura apporté autant d’émoi, jamais autant d’émotion ne m’aura procuré un tel plaisir.
Peut-être ne fut-ce que la passion qui, à la découverte du passé, me donna la patience nécessaire d’attendre le résultat d’un document.
Ce qui est absolument sûr, c’est que la passion du passé m’a fait découvrir et aimer cette région bien actuelle et les gens bien présents.
Jean-Luc TERRY
INTROVOCATUS (Introduction)
Pour toute histoire naissante, souvent, d’autres meurent.
Ainsi, la République romaine est née de la mort de sa monarchie qui commença par sa fondation légendaire par Romulus, jusqu’au renversement de son dernier roi Tarquin, mettant un terme à la dynastie Tarquinia.
La monarchie abolie, une grande idée s’imposa à l’esprit de l’homme. D’abord pour l’intérêt général géré par un gouvernement au service de l’État.
La Res Publica est créée, un établissement est construit, sacralisé. Toutes les paroles, tous les écrits sortant de ce Sénat auront force de loi.
Les lois étant faites par des hommes pour le peuple ( Demos ), il eut fallu que l’un d’entre eux un jour se lève pour le défendre des élites en toute souveraineté ( Kratos ). Le mot « démocratie » venait d’être inventé.
Alors, est-ce qu’une Res Publica est toujours démocratique ? Rien n’est moins sûr…
À son tour, la République romaine se meurt, faite de dissensions profondes au cœur même d’un Sénat éclaté en une multitude de parties constituées de partisans au parti pris tellement féroce qu’il en devenait même un pandémonium.
D’une guerre civile à une autre, la République romaine, après avoir conquis jusqu’aux confins de la Terre, et à son tour victime de sa propre expansion, se meurt.
Les frontières devinrent si larges que l’État se transforma en empire. À sa tête, son premier empereur, Octave César Auguste, n’eut de cesse de le développer ; l’embellissement et la sécurité de Rome en dépendaient. À la mort de ce dernier, la légitimité à l’exercice du pouvoir tel que le permettait l’Empire romain revenait en héritage à son fils Tibère de façon presque monarchique.
Sauf que, les époques ayant changé, même un empereur devait se soumettre à un résultat sorti des urnes. Et Tibère, dans un grand esprit démocratique, laissa les lois étatiques votées par les sénateurs s’établir.
Reste à savoir si au plus haut de l’État les décisions prises le seraient pour l’intérêt général, ou tout simplement au bénéfice de quelques-uns. Comme cette loi : la proscription. Elle permettait au Sénat, afin de récupérer des fonds ou des biens, de bannir dans le meilleur des cas, de riches propriétaires.
Rome pouvait être prometteuse, reconnaissante, mais elle pouvait aussi se montrer d’une cruauté implacable.
Voici ce qui arrivait lorsque votre nom apparaissait sur une de ces listes.
Voici l’histoire de Romulus Tarentinus, héritier direct de Valerius Tiberius Tarentinus.
Décidément, aucune autre ville dans l’histoire n’aura créé autant de légendes, connu une telle force, et fait couler tellement de sang, et cela avant même qu’elle ne fût bâtie.
PRIMODIA ROMAE (À l’aube de Rome)
Rhéa Sylvia, fille du roi Numitor, plongée malgré elle au sein d’une querelle fraternelle pour un motif vieux comme le monde – le pouvoir – se vit arraché de ses bras le fruit de son ventre.
Elle avait pourtant lutté de toutes ses forces, arrachant de ses mains la peau des visages des soldats venus lui prendre ses enfants, des jumeaux. Les hurlements d’effroi mêlés aux sanglots réclamant la pitié n’eurent aucun écho à l’esprit des soldats jetant violemment Rhéa Sylvia à terre, une épée sur le ventre, prête à l’ouvrir en deux.
Son sang n’arrivait plus à irriguer son cerveau. Tout autour d’elle devint sombre, elle perdait connaissance.
Amulius, par cet acte, chassa son frère, le roi Numitor, du trône. Ne voulant, même dans un futur lointain, avoir à partager la puissance, il ordonna le meurtre de ses deux petits-neveux.
Se fiant aux forces de la nature, il les fit placer dans un berceau au gré des éléments liquides que les Dieux voudront bien déclencher.
Pour Rhéa Sylvia, son sort avait été décidé depuis longtemps car, appartenant au temple des Vestales, nul ne comprit, après avoir prêté serment de chasteté, qu’elle fût tombée enceinte par la volonté des Dieux.
Avaient-ils tant de choses à se faire pardonner ou bien des scrupules d’avoir laissé condamner une jeune femme par leurs œuvres, qu’ils décidèrent de ne point donner à ce cours d’eau où étaient posés les enfants le débit escompté par Amulius.
Les enfants s’échouèrent sur la rive du Tibre. Ils eurent certes attiré à eux une multitude de bêtes sauvages rôdant dans cette région quasi désertique, et pourquoi pas une louve décidée à se repaître de nombreux moutons élevés sur ces prairies verdoyantes et grasses ?
… Ce soir-là, la nuit était très sombre, la lune même se reflétant sur le cours d’eau avait du mal à rendre les ombres moins inquiétantes. Des sons surgissaient de nulle part pour mieux précéder un silence tout aussi pesant.
Faustulus était inquiet, nerveux. Quelle était la raison de son angoisse ?
À un souffle de lui, il pouvait sentir la respiration de son épouse, apaisée, certainement dans un monde meilleur.
Ne pouvant la rejoindre, il se leva.
Ce ne fut qu’en s’approchant de son troupeau qu’il comprit pourquoi ses sens avaient été mis à rude épreuve.
...

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