Un battement d elles
155 pages
Français

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Un battement d'elles , livre ebook

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Description

Après cinq ans loin de Bullhead city, Keo réalise que pour surmonter le drame qui a bouleversé les Dragons, il doit se venger. Mais il était loin de s’imaginer que ses frères ne l’accueilleraient pas à bras ouverts et plus que tout, il n’envisageait pas qu’Hailey serait toujours là et qu’elle ne serait pas seule.


En effet, la jeune femme n’est jamais rentrée à Cleveland et le club est devenu sa famille et celle de cette petite fille aux traits amérindiens.


Keo parviendra-t-il à assouvir sa vengeance tout en se faisant une place auprès de sa fille et d’Hailey ?


Son aveuglement ne risque-t-il pas de mettre les deux femmes de sa vie en danger ?


Entre représailles, reconstruction et amour, le choix pourrait être difficile à faire.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9782492923197
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Un battement d’elles
 
 
 
 
Caroline G
 


«   Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayant cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. Tous droits réservés. Les peines privatives de liberté, en matière de contrefaçon dans le droit pénal français, ont été récemment alourdies : depuis 2004, la contrefaçon est punie de trois ans d’emprisonnement et de 300   000 € d’amende.   »
©2021 Caroline G
©First Flight éditions
Dépôt légal : Janvier 2022
Image : 123 RF
Illustration : Lanagraph
ISBN :978-2-492923-19-7
 
Table des matières
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Remerciements

 
Chapitre 1
Kéo
 
Assis confortablement sur ma Harley, mon sac bien accroché dans mon dos, je viens d’engloutir des centaines de kilomètres pour revenir dans la ville que j’ai fuie cinq ans plus tôt. Si quelques semaines auparavant, on m’avait dit ça, je ne l’aurais jamais cru, mais il y a trois jours, ma tête en a décidé autrement. Après plusieurs heures de route, je vois enfin le panneau de Bullhead City se dessiner devant moi. Une boule dans l’estomac, le cœur en vrac, je ralentis et fixe mon regard sur ce dernier. Tout autant défraîchi que le jour où je suis parti. Il est toujours là, debout, mais de traviole. Exactement comme moi.
Tandis que je secoue la tête et que je souffle un grand coup pour me donner plus de contenance, ou plutôt du courage, j’accélère de nouveau et roule jusqu’à l’hôtel de ma mère. Si tant est qu’il le soit toujours. Après tout, j’ignore ce qu’elle a pu vivre durant tout ce temps.
Le moteur arrêté, je descends de ma bécane, enlève mon casque et le pose sur ma selle. Avant, quand tout allait bien dans ma vie, j’adorais venir ici. Joshua et moi aimions beaucoup nous retrouver à la piscine et profiter de ce rafraîchissement.
Raide comme un bâton, je me tiens devant la porte d’entrée, mais n’ose pas bouger. Ça ne fait que quelques secondes que je suis ici et je suis déjà assailli par les souvenirs de mon pote, de mon frère et bordel, ça me fait beaucoup trop mal. Cinq ans   ! Cinq putains d’années et je ressens toujours la même douleur. Comme si tout s’était déroulé hier, comme si ma fuite n’avait servi à rien.
D’un geste rapide, je me passe la main sur le visage, ramène mes cheveux en arrière et avance d’un mètre, puis d’un autre, jusqu’à arriver dans le hall de l’hôtel. Finalement, comme le panneau de la ville, ici non plus rien n’a changé. Le comptoir de l’accueil n’a pas bougé et même la décoration est identique à mon souvenir. L’odeur familière m’emplit instantanément les narines, je ferme les yeux pour inspirer et je gorge mes poumons de cet air que j’aimais tant.
Alors que des clients passent à côté de moi et que l’un d’eux me bouscule de son épaule sans le faire exprès, j’ouvre les yeux en grand et rejoins l’hôtesse d’un pas décidé.
— Bonjour, est-ce que Kiona est toujours la gérante de l’établissement   ? demandé-je sans perdre de temps.
La jolie blonde relève le nez et me regarde en souriant.
— En effet.
— OK, je suppose que je la trouverai dans son bureau dans ce cas, lâché-je avant de partir sur la gauche, en direction de l’escalier qui mène au premier étage.
Surprise, elle se lève d’un bond et essaie de me retenir.
— Attendez   ! L’accès n’est pas autorisé pour les clients.
— Je suis son fils, lancé-je sans même prendre le temps de me retourner.
Je suis ici chez moi après tout, je n’ai pas à me justifier. D’un pas rapide, je monte les marches deux par deux et me dirige dans le couloir jusqu’à la porte du fond derrière laquelle ma mère passait le plus clair de son temps et apparemment, ça aussi, ça n’a pas changé.
Arrivé devant, je tends la main pour frapper, mais suspends mon geste. Et si elle n’était pas ravie de me voir   ? Et si j’avais commis une grosse erreur en partant si longtemps sans donner signe de vie   ? Et si elle m’en voulait trop, au point de ne jamais me pardonner   ? Mal à l’aise, je me fige. Ma respiration coupée, je sens mon cœur taper contre ma cage thoracique. Si depuis cinq ans je vis comme je l’entends, je me doute que ma mère ne va pas se priver pour me dire sa façon de penser. Et si je n’avais pas d’excuses assez valables pour elle   ? Mais comme un coup du destin, la porte finit par s’ouvrir toute seule et au moment où ma mère, qui s’apprêtait à sortir, me reconnaît, elle s’immobilise. Ses yeux aussi noirs et bridés que les miens, me fixent quelques instants avant que la stupeur naisse sur son visage.
— Kéo   ?
Sa petite voix brisée me fracasse le cœur contre la poitrine. À cet instant, je comprends à quel point j’ai été con. À quel point je lui ai fait du mal et je m’en veux.
— Bonjour, maman.
Dès que mes paroles franchissent la barrière de mes lèvres, elle secoue sa tête, plisse les paupières et s’approche de moi. Confiant, je m’attends à ce qu’elle se blottisse contre mon torse, mais au moment où je tends les bras pour l’attirer à moi, elle m’assène une gifle monumentale. Depuis que je suis né, ma mère ne m’a jamais frappé, alors la voir faire ce geste à mon encontre me cloue sur place. Ma paume sur ma joue qui me lance, je ne dis pas un mot. Décontenancée, elle retourne dans la pièce, j’en profite pour en faire de même et ferme la porte derrière moi.
— Maman, s’il te plaît.
Elle me tourne le dos et je devine qu’elle se triture des doigts, mais à l’instant où je la supplie, elle me fait face et me fixe, incrédule.
— Mais où étais-tu passé   ? s’exclame-t-elle, complètement atterrée.
— Je me suis paumé, dis-je pour seule réponse.
Car au fond, c’est la vérité. Je suis parti pour quitter une ville qui me faisait beaucoup trop penser à Joshua et finalement, je me suis perdu en route.
— Je t’ai appelé   ! Plein de fois   ! Tes amis aussi. Tu n’as jamais répondu   ! ajoute-t-elle en essuyant une larme qui coule sur sa joue.
La voir dans cet état par ma faute me fait mal, mais je suis prêt à en assumer les conséquences et si elle doit me gifler tous les jours, je l’endurerai.
— C’était trop dur. Il fallait que je parte, et couper les ponts avec tout le monde était la seule solution.
Je sais que mon explication ne lui plaît pas, qu’elle n’est pas d’accord avec mon choix, je peux le lire à l’instant dans sa façon de m’analyser, mais je n’y peux rien. Le mal est fait.
Tandis que je reste silencieux, je m’avance d’un pas mesuré et observe la pièce. Tous ses cadres n’ont pas bougé de place, mais sur son bureau, alors qu’il n’y avait qu’une seule photo de moi, je peux à présent en compter au moins quatre.
— Tu n’aurais jamais dû t’enfuir, Kéo. Ce n’était pas la solution, souffle-t-elle en attrapant un mouchoir dans sa poche pour essuyer ses joues humides.
— C’est la seule qui s’est offerte à moi à ce moment-là, répliqué-je d’un haussement d’épaules.
Doucement, je pose mon sac par terre et m’assieds sur le coin de son bureau, à quelques centimètres d’elle. Nos bras se touchent, mais aucun de nous ne fait un geste.
— Tu vas t’en mordre les doigts, marmonne-t-elle au moment où elle frotte énergiquement son visage de ses mains.
Alors que je ne saisis pas la raison pour laquelle elle me dit ça, je la détaille. Petite et brune, ses cheveux raides comme des baguettes lui arrivent au niveau des hanches. Elle les a toujours eus très longs et cela lui donne encore plus l’air d’une Indienne. Dans notre famille, il n’y a que mon père qui n’avait pas d’origine amérindienne, mais finalement, j’ai pris tout l’héritage de ma mère puisque je lui ressemble comme deux gouttes d’eau. Fine, elle est habillée d’une belle robe à fleurs qu’elle aime porter depuis toujours. Ces cinq années n’ont rien changé à sa beauté et de toute façon, elle est et restera la plus belle de toutes.
Tandis que ses dernières paroles se rappellent à moi, je me redresse, lui fais face et pose mes mains sur ses épaules.
— Je ferai mon max pour me rattraper, promis.
— Tu ne comprends pas.
Surpris par ses mots, je la regarde lever les yeux au ciel en soufflant d’un air triste, mais ma mère m’ayant manqué beaucoup plus que ce que je voulais bien admettre, je fais fi de ce qu’elle vient de dire et la prends dans mes bras avant de déposer un baiser sur le haut de son crâne. Sans se faire prier, elle passe ses bras dans mon dos et me serre davantage contre elle.
— Si tu savais comme tu m’as manqué, avoue-t-elle son visage collé contre mon torse.
Heureux de la tenir contre moi et de constater qu’elle m’en veut déjà un peu moins, je souris contre son cuir chevelu et inspire un grand coup.
— Toi aussi, approuvé-je.
Après quelques minutes sans bouger ni parler, ma mère se racle la gorge et me repousse doucement pour plonger ses yeux dans les miens.
— Dis-moi ce qui t’a poussé à rentrer   ?
Mal à l’aise, je danse d’un pied sur l’autre. Si ma mère aimait Joshua comme son propre fils, je sais également qu’elle ne cautionnait pas les trafics dans lesquels nous traînions tous les deux et lui avouer la raison de mon retour, c’est aussi lui dire que je vais de nouveau mettre un pied dans tout ça et je m’y refuse. Je viens à peine de la retrouver et lire une seconde déception dans son regard ne me dit rien qui vaille, alors je me tais et me remémore cette journée où t

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