Un dimanche à Saint-Claude

Dimitri Saratov

Description

Une ville, une gare, un jour, une heure... Tous les jours, dans la petite gare intimiste de NOUSDEUX, les trains roulent, s’arrêtent à quai, pour y déposer, dans les brumes du matin, les lambeaux colorés du soir, les lumières automnales du jour ou les silences de la nuit, liasses de courriers, baluchons de mots, guirlandes premières de souvenirs, sans lassitude aucune, avec toujours cet entrain juvénile.

Oui, de longues épîtres succèdent à des couplets plus courts, mais le refrain d’une rencontre espérée, s’entonne toujours au petit matin de leurs nuits éloignées. Alexandra et Brice, au milieu de leurs géographies séparées par cette contrée, le Calvados, n’ont de cesse de faire chanter et danser leurs plumes, avant le premier rendez-vous galant !

Au bout de tous ces jours d’écriture, joyeuse ou mélancolique, pourront-ils se voir finalement ce dimanche, dans le Jura, à Saint-Claude ? Vont-ils pouvoir, après cette moisson de mots d’automne, conjuguer tous les verbes de leur rencontre, au passé, au présent et sous les oriflammes de demain, non loin de la grange de leurs tout jeunes premiers souvenirs ?

Sujets

• Romance
• Fiction
• Contemporary
• Contemporary history
• Jura
• Poésie
• Distance
• Époque contemporaine
• Contemporain
• Romans de genre
• Nouvelles de genre
• Romans d'amour
• Romans sentimentaux
• Romans d'amour

Informations

• Publié par: Nombre7 Editions
• Date de parution: 26 janvier 2021
• Nombre de lectures: 1
• EAN13: 9782381534183
• Langue: Français

Extrait

Undimanche à Saint-Claude
La SAS 2C4L — NOMBRE7,ainsi que tous les prestataires de production participant à laréalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pourresponsables de quelque manière que ce soit, du contenu engénéral, de la portée du contenu du texte, ni dela teneur de certains propos en particulier, contenus dans cetouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à lademande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeurtiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Dimitri SARATOV

Undimanche à Saint-Claude
Roman épistolaire
D umême auteur
déjàparus
La Passagère ,Éditions Bellier : Poésie2008
Sous La Dentelle Noire ,Éditions Elzévir : Poésie 2009
Sans Titre ,Éditions Elzévir : Poésie2009
Cargo ,Éditions Elzévir : Poésie2011
Nostalgies ,Éditions Elzévir : Poésie2012
Le Chant du Geai ,Éditions LGO * TomeI  : Roman2016
Entre Ciel et Terre ,Noumène-Editions : Poésie2017
Le Chant du Geai ,Éditions LGO * Tome II : Roman2018
Gard ,Éditions Césura (collection privée) Poésie2018
Aveyron ,Éditions Césura (collection privée) Poésie2019
Puy-de-Dôme ,Éditions Césura (collection privée) Poésie2019
Lozère ,Éditions MaBoZa – Collection Lathonlu Nouvelles2020
Kivalina ,Nombre7 Éditions Roman épistolaire2020
À Notre vertu cardinale –mère de toutes les qualités – l’honnêteté !
DS
Je puis bien, dans la vie et dans lapeinture, me passer du Bon Dieu. Mais je ne puis pas, moi, souffrant,me passer de quelque chose qui est plus grand que moi, qui est mavie : la puissance de créer.
Vincent VAN GOGH
(1853-1890)
Avant-Propos
Un dimanche à Saint-Claude, roman épistolaire, conte l’histoire assez brèved’Alexandra et de Brice, entre le lundi 5 octobre 2020 et ledimanche 1er novembre 2020 * 10 h 06, Jour de tous lessaints. Entre la Toussaint, le jour des Défunts et le samedi07 novembre 2020, s’en suivent encore quelques rareséchanges... En tous points, ce roman s’inspirelibrement, mais assez fidèlement de leur réelle etvraie correspondance tout au long de cette période.
En cet automne 2020, Alexandra et Brice, secroisent, au moyen d’un site de rencontres, dénommé En Tête-à-Tête ( ETT ). Alexandra, modéliste enBourgogne, dans la société Rien que pour vos yeux ,à Dijon, âgée de 48 ans, croise un soird’octobre, sur l’écran du destin, la routevirtuelle d’ ETT ,Brice, directeur, plus âgé, 62 ans, encore en activitéet vivant en Savoie, à Chambéry.
Dans une vélocité, dense et assezsurprenante, nos deux personnages vont beaucoup s’écrireau cours de ces trois semaines. Trois semaines durant, notre coupleépistolier va connaître un vrai état de grâce,entre les prémices sur le site et le courrier d’Alexandraen date du 21 octobre, par le train de 19 h 12, oùun bien curieux détail va faire de l’ombre à lalumière de leur conte, non en refermant leurs pages de celivre d’automne, mais en y mettant un bien étrangemarque-page sur le seuil de l’épilogue...
C’est à la faveur d’unprofil sans cliché, sans médaillon que Brice, trèscurieux par nature, entreprenant, va croiser, via sa plume, au toutdébut du mois d’octobre, cette dame de Dijon, sa cadettede quatorze années. Attiré donc par ce qu’il endécouvre, par ce qu’il lit de cette femme, ce dernierlui adresse le texte de La femmeinvisible , que voici dans sonintégralité :
« Bonsoir femme invisible,merci de vos attentions chère Madame. Hélas !Nuit obscure, corps sans tête, contour blanc, visage absent etsans regard, je ne vois rien, mais où êtes-vous donc ?Même pas une esquisse de cœur ou d’âme,encore moins l’ombre de votre sourire ou d’une expressiongrave !!! Ô silhouette en errance, portrait effacé,gommé, masqué, anonymé, évaporédans les limbes du monde ! Où allez-vous de ce pas peuassuré, sans identité intérieure, fantômede ce jour ?
Cordialement, et avec poésie, sansomettre un brin d’humour greffé au rameau d’unedouce ironie : n’ai pu résister à la vervelyrique, enthousiaste de ma plume, toujours en éveil, telleune sentinelle... dans la guérite de mon âme !Pardon pour la longueur du billet ! Cordialement, Arkadi (dupseudonyme sur ETT) » .
Face à ce texte, à bien deségards, assez drôle, la réponse d’Alexandrane se fait point attendre. Aussitôt, la visiteuse d’unsoir, sans visage, envoie à l’auteur de Lafemme invisible, via le site, sescoordonnées de messagerie personnelle. Grâce à cetexte, nos deux membres d’ETT, entrent en échange grâceà leur boîte de courrier. Sans Lafemme invisible, point de billetsdoux, légers ou graves, longs ou courts, point deconnaissance, ni de jeunes et fragiles souvenirs entre Alexandra etBrice.
Leur relation épistolaire débuterégulièrement par un mot du 5 octobre 2020 à19 h 47 et s’achève le vendredi 23 octobre2020 à 17 h. Entre ces deux trains épistolaires dusoir et de fin de journée, leurs plumes s’ouvrent ets’en donnent à cœur joie !... Curieusement,au-delà de ce 23 octobre, la correspondance, un peuessoufflée, alitée, va se prolonger un peu, comme pourranimer une espérance comateuse, comme pour extraire d’unesoudaine apathie, leurs plumes endolories. Le chant de tous leursmots, tombé dans un buisson épineux, leur poésienaissante d’hier, flagellée par l’esprit du monde.
Chambéry, lundi 5 octobre 2020 – 19 h 47
Petit mot du soir...
Beau soir à vous, doux moments en soirée, Avec mesdélicatesses et mes galanteries, Arkadi

Merci, c’est très gentil de ta part. Désolémais je préfère le tutoiement ! Merci infinimentpour ces mots. Excellente soirée à toi aussi, moi pourle moment, je me régale à table.
Dijon, lundi 5 octobre 2020 – 19 h 50
Alexandra Saint-Xandre

Bonsoir,
En musique, ce mot de la nuit. Si vous avez quelques images pouvantvous présenter, les heures à venir connaîtrontpeut-être alors d’autres parfums. Il me faut toujoursécrire ce qui traverse mon âme... De ce côté-là,ma plume me contente à souhait et me comble ! Ellearrive à m’étonner même !Modéliste ? Artiste ! Avec mes courtoisies de lanuit, Arkadi

Bonjour,
Comme suite à celui d’hier, coloré de noir etd’ocre fumé allusif (en songeant àl’habit de lumière, l’hiver, des jambesféminines), vous écris ce mot comme ça,mais peut-être ne souhaitez-vous point continuer l’échange.Et ce n’est pas grave ! Liberté chérie ànos pieds, n’est-ce pas ? Avec mes plus cordialessalutations, Arkadi
Bonjour cher, comment tu vas ?
Victor ou Paul ou encore Arkadi ? Ça fait un peuRusse ! Lequel préfères-tu ? Moi c’estAlex et ça me va. Merci pour tes magnifiques messages !J’étais hier tellement occupée au boulot que jen’ai pas pu te répondre. C’est très aimableet gentil de ta part. Je t’ai joint quelques-unes de mes photoset j’espère aussi avoir les tiennes pour t’apprécier.Je vais quand même me présenter ne serait-ce quebrièvement puisque comme on le dit ce n’est jamaisfacile. Alors je suis en effet modéliste, je travaille pour lasociété Rien que pour vos yeux àDijon. J’ai 48 ans et je suis séparée depuis 6ans. La solitude étant devenue mon compagnon favori hormisVoyou (mon chien !), il m’arrive parfois d’enavoir marre et de décider d’essayer quand même dechanger les choses avec ce temps qui passe extrêmement vite.D’où ma raison sur le site.
Je suis d’origine française je viens de la Somme,d’Amiens et j’y reviens encore assez régulièrement.Ne dit-on pas, est-ce qu’il ne vaut mieux pas sentir l’odeurdes blés plutôt que de rêver aux pierres et auxtourments. Est-ce qu’il ne vaut pas mieux revivre chaqueinstant lorsqu’on perd une flamme qui ne brillera plus. Lecourage de ne pas abandonner, nous fera marcher sur un beau chemin,qui mène vers de beaux lendemains. Alors, j’ail’authentique espoir ! Je te souhaite donc uneexcellente matinée pleine de bonheur.
Bisous
Alexandra Saint-Xandre

Bonjour Alexandra,
Quelle surprise de vous lire ce matin, l’arrivée dutrain de 8 h 26 ! Je ne m’attendais point àvous voir sur le quai de la gare, chargée de tous vos motsnouveaux. Croyais que c’était fini, vivant très,très vite, et n’ayant pas eu de vos nouvelles. Mercibeaucoup donc à vous, très chère. À votreassez longue missive, je vous réponds avec un peu de retard,depuis mon bureau où j’ai accès à mamessagerie personnelle. Vous en demande pardon. Votre profil sansphotographie a été supprimé sur le site et, parlà, le début de notre conversation.
Cette disparition m’a un pe