Un joli chemin - 2e partie
316 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Un joli chemin - 2e partie , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
316 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Benoît, sauvé du gouffre par l'amitié de Sophie, a découvert avec elle un nouvel amour, patient, généreux, et retrouvé le chemin de la réussite universitaire. Le jeune homme, libéré de ses angoisses passées, a retrouvé ses amis, en particulier Arnaud et surtout Papayo, le prêtre qu'il avait injurié. Avec Sophie, il renoue avec l'envie de la musique. Ils vont relever ensemble un nouveau défi. Mais Murielle rode toujours dans les parages prête à tout pour se venger. Réussira-t-elle ? Et Benoît fera-t-il la paix avec Adeline, son amie qu'il avait humiliée ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 31 mars 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414062379
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0097€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-06235-5

© Edilivre, 2015
Murielle (2)
Sophie était venue faire quelques courses à Besançon avec sa mère. En fait, elle l’avait quittée après avoir parcouru avec elle quelques magasins de la grande rue, pour aller de son côté acheter des livres en librairie. Elle lisait beaucoup. Et depuis le début des vacances, elle avait déjà dévoré pas mal de romans de toutes sortes. Elle entra dans une librairie, « l’Intranquille » située dans la rue des Granges, dans un immeuble ancien qui avait abrité jadis des salles de cinéma Elle chemina dans les cinq étages de ce magasin bien organisé et riche de tous les styles de littérature et d’ouvrages. Elle regardait donc dans les nouveautés ce qui pourrait l’intéresser. Quelques bons romans bien écrits, un bon policier peut-être, un roman d’aventures… Elle n’avait pas d’idées préconçues, ni d’auteurs réellement préférés, mais elle était ouverte à tout ce qui pouvait se présenter à elle et qui pouvait avoir un intérêt. Elle était là à regarder les couvertures et lire les présentations, les « pitchs », comme on dit aujourd’hui, sur les retours de jaquette, lorsqu’elle sentit une présence à ses côtés. Elle leva les yeux et vit près d’elle, Murielle qui faisait sans doute semblant de s’intéresser à la littérature. Il lui était impossible de fuir, l’autre l’avait sans doute vue.
Salut, fit la fille en la regardant avec un sourire un peu narquois.
– Bonjour, répondit Sophie, polie mais en continuant sa lecture.
– Je pourrais te parler ? demanda Murielle presque gentiment.
Elle était fidèle à elle-même, maquillée à outrance, vêtue d’une mini-jupe extra courte et très collante, ses longs cheveux blonds retombant en cascade sur ses épaules nues, la poitrine libre, à peine couverte par une sorte de foulard noué entre les seins et qui laissait voir son ventre en dessous de la ceinture. Elle n’échappait pas à sa réputation sulfureuse.
Sophie fut un peu étonnée. Que Murielle veuille avoir une conversation avec elle la troublait quand même un peu. D’abord, elle ne lui avait jamais parlé auparavant. La blonde pseudo-étudiante affichait un profond mépris doublé d’une parfaite indifférence pour ceux qu’elle considérait comme de vilains « intellos ». Sophie ne pouvait non plus ignorer, ni oublier, que Benoît avait passé 18 mois avec elle et qu’il avait eu avec elle des rapports sans commune mesure avec ceux qu’il avait avec elle-même. Pour Sophie, c’était du passé. Elle n’en était pas jalouse, sachant, pour en avoir longuement parlé avec le jeune homme que leur relation, pour passionnée qu’elle fut, n’était pas vraiment une relation amoureuse, du moins au sens où l’un et l’autre l’entendaient aujourd’hui. Elle ne redoutait pas la confrontation, mais elle ne la souhaitait pas vraiment. Qu’avait-elle à lui dire ?
– Excuse-moi, poursuivit l’autre sans se démonter devant l’apparente indifférence de Sophie, je voudrais te parler de Benoît.
– Benoît ? Qu’est-ce que tu lui veux ?
– Je voudrais lui parler et…
– Je ne pense pas qu’il ait tellement envie de te voir !
Sophie avait réagi très vite comme si elle ne voulait pas lui donner le temps d’exprimer la suite de son désir.
– Ça, c’est toi qui le dis !
– Parce que j’en suis sûre !
– Tu es bien présomptueuse… Ce n’est pas une gamine comme toi qui vas le retenir bien longtemps !
– Oh, mais je ne le retiens pas, tu sais ! Benoît est libre comme l’air et s’il est avec moi c’est parce qu’il m’aime, tout simplement !
– Tout simplement ! Pfff… Tu te prends pour qui ? Pour la star de la fac de Droit parce que tu as eu une mention “Très Bien” ? Tu es vraiment la dernière des connes !
– Bon ! Si c’est pour m’insulter que tu t’es arrêtée, tu peux passer ton chemin. Salut, j’ai à faire !
Sophie tourna les talons et se dirigea vers la caisse avec deux livres qu’elle paya et sortit.
Murielle l’attendait devant la porte du magasin.
– Attends ! Je te préviens que j’ai l’intention de récupérer Benoît… Sophie éclata de rire mais continua de marcher.
– Ça te fait rire ?
– Oui, ça me fait rire parce que tu es vraiment ridicule ! Tu veux récupérer Benoît ? Vas-y ! Ne te gêne pas ! Tu fais ce que tu veux si n’as pas peur de te brûler les doigts. Mais qu’est-ce que tu crois ? Que tu es à ce point irrésistible que Benoît va revenir comme ça… sur un claquement de doigts de ta part ? Tu l’as mené par le bout du nez, comme un petit chien, pendant dix-huit mois, tu l’as humilié,
trompé sans vergogne, et tu voudrais le reprendre ! Pour quoi faire ? Pour pouvoir exercer ton pouvoir malsain sur lui ? Pour le couper de nouveau de sa famille, de ses amis ? Pour jouer les affranchies avec lui et mener la grande vie à ses frais ? Mais tout ça c’est du passé. Il a grandi et il a mûri. Il n’a plus envie de jouer les gigolos ! Il est maintenant capable de vivre sans toi et de prendre ses décisions tout seul. Tu peux essayer de le récupérer comme tu dis, comme s’il était un objet perdu… Tu n’as pas besoin de mon autorisation et Benoît est libre de ses mouvements, il fait ce qu’il veut. Je crois qu’il a les idées bien claires maintenant, il a compris quelle fille tu étais et tu ne pourras plus entrer dans sa vie…
Les yeux bleus de Sophie jetaient des éclairs et s’étaient assombris comme un ciel d’orage. Elle ne se sentait pas menacée dans son amour pour Benoît, elle avait confiance en lui, elle se sentait forte dans ses propres sentiments pour lui. Mais elle n’acceptait pas que Murielle se prenne pour la propriétaire de celui qu’elle aimait.
– Tu crois que tu vas y rester, toi ?
– Je ne sais pas si j’y resterai, mais j’ai plus de chance d’y rester que toi d’y entrer à nouveau ! J’aime Benoît et il m’aime, mais ça, tu ne sais sans doute pas ce que ça veut dire… !
– Petite garce ! Tu mérites une bonne raclée pour t’apprendre à vivre. Ce n’est pas une pisseuse comme toi qui va se mettre en travers de mon chemin. Je veux Benoît et je l’aurai ! Et tu n’y pourras rien !
– Tu ne m’impressionnes pas du tout, Murielle ! répondit Sophie très calme. Ce n’est pas la peine de me menacer. Tu peux faire ce que tu veux, mais c’est toi qui risques de prendre la raclée parce que Benoît n’acceptera pas que tu t’en prennes à moi !
– Qu’est-ce que tu as de plus que moi ? Qu’est-ce que tu lui as fait pour me le prendre ?
– Te le prendre ? Tu as un fameux culot ! C’en est même indécent et cynique… Dois-je te rappeler que c’est toi qui l’as jeté comme une vieille chaussette et que c’est moi qui l’ai ramassé dans la rue dans un état lamentable et qui l’ai aidé à s’en sortir ! Il y avait déjà trois mois que tu roucoulais avec d’autres quand je l’ai trouvé en loque, désespéré parce qu’il se sentait abandonné par tous ses copains que tu avais humiliés et écœurés. Il a failli crever à cause de toi. Maintenant, il est guéri, il a retrouvé ses copains, il a repris les activités qu’il aimait et il a tiré un trait sur son passé avec toi, tu n’es plus qu’un détail dans sa vie !
– Tu dois être une bonne baiseuse pour le tenir comme ça !
Sophie planta de nouveau ses yeux bleus dans le regard glacé et menaçant de son adversaire.
– Tu n’as vraiment rien compris ! affirma Sophie, cachant sa colère sous une froide détermination, Benoît est libre, nous ne sommes pas mariés, nous ne vivons pas ensemble…
– Alors vous ne couchez même pas ensemble ? demanda Murielle d’un ton ironique.
– Ça ne te regarde pas ! répliqua Sophie.
– Je vois ça. Tu n’es qu’une petite pimbêche ! Tu crois que tu vas le retenir uniquement par tes beaux yeux et tes belles paroles ? Tu te fais des illusions ! Tu ne le connais pas encore, Benoît aime trop le sexe pour se contenter de cela…
– C’est sans doute parce que tu ne pouvais rien lui apporter d’autre ! Je crois le connaître mieux que toi, je sais ce qu’il attend de moi et nous sommes en accord ! Ceci dit, ce n’est pas la peine de prolonger ce genre de conversation sans intérêt !
– Ah oui, mon vocabulaire choque les oreilles chastes de mademoiselle Guillet. J’en conclus que mademoiselle est sans doute encore pucelle ! Mais, Benoît peut t’arranger cela, il ne demandera pas mieux, tel que je le connais ! Au lit, il est assez performant ! Mais prends une bonne pilule parce qu’il n’aime pas les mômes !
– Qu’est-ce que tu veux dire ?
– Tu ne sais pas ? Il ne t’a pas dit qu’il m’avait obligée à avorter… quand je suis tombée enceinte de lui ?
Sophie hésita un instant sous l’effet de la surprise. Non, ça Benoît ne lui avait pas dit… Devait-elle la croire d’ailleurs ? Murielle était capable de tout pour arriver à ses fins.
– Je ne vois pas comment il aurait pu t’obliger à avorter, répondit-elle enfin. Si tu voulais garder l’enfant, c’était d’abord ta décision. Tu ne prenais sans doute pas la bonne pilule ! Ou bien tu as fait exprès, tu en es capable…
– Oui, c’est ça, rigole !
– C’est toi que ça concerne, c’est ton corps. Et je n’ai pas à te juger si tu as avorté !
– Il m’a obligé, je te dis !
– Alors c’est qu’il savait que tu n’étais pas enceinte de lui ! Tu ne couchais pas qu’avec lui !
– Petite garce ! Tu me prends pour une salope. Tu m’as déjà insultée au café, devant mes copains ! Tu recommences ?
– Tout à fait ! Et tu sais que ce que je dis est vrai ! Donc ce n’est pas une insulte… Bon ! Murielle, une dernière fois, tu me lâches. Je n’ai rien à te dire si tu le prends sur ce ton… Je ne vois pas d’ailleurs pourquoi tu m’as abordée. Tu croyais peut-être que j’allais te céder le passage, comme ça ? Il en faut plus que ça pour me faire peur et je n’ai pas du tout envie de te laisser la voie libre. J’ai bien l’intention de me battre s’il le faut. Mais tu fais ce que tu veux. Tu peux essayer de reprendre

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents