Un p tit coin de parapluie, pour un coin de paradis
266 pages
Français

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Un p'tit coin de parapluie, pour un coin de paradis , livre ebook

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Description

Une femme, deux hommes… Equation instable. Et les liens qui se corrodent. Et les sentiments qui se taisent et s’étouffent. Et les émois qui ne s’avouent pas. Et les remuements du cœur, de plus en plus troubles et ombreux. Une femme, deux hommes… Asymétrie aux tonalités tragiques. Et les orages qui couvent au cœur de l’été. Une femme, deux hommes… Un pas de trois qui n’ira qu’en s’exaspérant. Des relations qui iront en se tendant. D’autant plus lorsque les deux prétendants en présence s’avèrent être des frères aux relations symbiotiques qui voient débouler dans leur quotidien une jeune femme à peine sortie de l’adolescence. Orchestré telle une valse où Cristal virevolte entre Théo et Romain, le roman d’Agnès Culat s’oriente irrésistiblement vers le drame et culmine même dans un huis clos estival où les intentions et les gestes amoureux tenteront de se concrétiser. Se développent dans une écriture retenue, laissant deviner la culpabilité qui pointe derrière les regards et les désirs à peine compris, explorant des âmes qui s’échinent à résister à l’inconcevable et à l’interdit, ce récit, où l’explosion menace, réinvente, de manière électrifiante, le schéma du triangle amoureux.

Informations

Publié par
Nombre de lectures 18
EAN13 9782748348910
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Un p’tit coin de parapluie, pour un coin de paradis…
Du même auteur :
L’Eté de la Saint-Martin Prix Féminin ALFA, 2003 Editions Bénévent Le Manège de la Saint-Martin Editions de la Catherinette, 2005
Agnès Culat Un p’tit coin de parapluie, pour un coin de paradis…Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55 IDDN.FR.010.0113915.000.R.P.2009.030.40000 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2009
« Le hasard, c’est Dieu qui se promène incognito » Albert Einstein
Elle marchait au hasard des rues, ignorant les passants, ne regardant ni les boutiques de vêtements qu’elle adorait, ni les vitrines où toutes sortes d’accessoires de mode, plus clinquants les uns que les autres, attiraient le regard. Elle ne voyait rien, ne voulait rien voir, ignorant volon-tairement le nom des rues. Elle préférait errer sans but, comme si, chacun des quartiers lui était inconnu. Dans quelques jours, elle quittera cette ville, pour une semaine, deux peut-être ou même plus, elle ira dans une maison, à la campagne, elle y retrouvera ses cousins et cousines, avec qui elle a tant joué enfant ; c’était, lui sem-ble-t-il, il y a bien longtemps. Ses parents n’avaient pas envie qu’elle soit seule jusqu’à la fin de l’été ; pour eux, le mieux était qu’elle aille chez la soeur de sa mère, pour elle, c’était un cauchemar ! Elle ne voulait pas partir. Elle était bien ici, elle avait ses amies. Ses amies ! Lesquelles ? On était fin juillet, la plupart étaient parties en vacances, seules ou avec leurs parents. Cette constatation l’affligea ; sous le coup de l’émotion, elle s’arrêta brusquement au beau milieu du trottoir ; une femme élégamment vêtue et qui marchait derrière elle, la heurta violemment, elle ne s’attendait pas à un arrêt aussi brutal et la fille qui était devant elle, allait d’un si bon pas ! Projetée en avant Cris faillit tomber, d’un mouvement du buste elle parvint à conserver son équilibre, agacée autant que surprise, elle se retourna et invectiva l’imprudente qui venait de la bousculer : — Vous ne pouvez pas faire attention ! Les trottoirs ne sont pas assez larges ?
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La femme voulut répliquer, elle ne trouva pas de mots. Les yeux noirs qui la fixaient, la bouche sur laquelle un étrange rictus se dessinait, la forcèrent à ne rien dire. Elle bredouilla quelques mots d’excuse et continua son chemin. Cris la suivit un instant des yeux ; elle se tenait très droite, sûre d’elle, consciente que son apparence ne plai-sait pas à tout le monde ; c’était le but recherché. Elle resta plantée quelques instants au milieu du passage, les prome-neurs la regardaient un court instant, tous l’évitaient consciencieusement. Lassée par tout ce va et vient, elle se remit en route ; un sourire de contentement se dessina sur ses lèvres, lors-qu’elle évoqua l’effarement de la passante un instant plutôt. Elle n’avait pas envie de plaire, à qui que ce soit, pas même à ses parents ; elle les aimait bien, mais trop sou-vent ils ne la comprenaient pas et puis, ils étaient journellement absents, pris tous deux par leur travail. Ils s’occupaient plus des autres que de leur propre fille. Qu’avaient-ils dit, lorsque l’année précédente, elle s’était présentée devant eux avec ce nouveau look ? Pas grand-chose, si ce n’était qu’elle exagérait un peu au niveau du maquillage. C’était à peine s’ils la voyaient ! Énervée, elle secoua la tête, ses cheveux volèrent en tout sens, quelques mèches cachèrent un instant une partie de son visage, elle les ignora. Elle continua à déambuler par les rues, mais ses pas, instinctivement, l’éloignèrent du centre ville et de son animation. Elle fit une nouvelle pose, les passants se raréfiaient. Elle chercha dans les multiples poches de sa veste en toile kaki un paquet de cigarettes ; après bien des efforts, elle finit par le trouver ainsi que son briquet. Fumer était nou-veau aussi pour elle. Pourquoi avait-t-elle commencé, elle
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