Une coquille vide
156 pages
Français

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Une coquille vide , livre ebook

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Description

Nkashama, le héros, tentera ici une dépravation des mœurs au nom d’une prétendue modernité : sa femme Bimansha s'était mariée à lui après avoir eu une fille dans des conditions inattendues. À la mort de Bimansha, Nkashama proposera à la fille de celle-ci des rapports incestueux. Fille de caractère, elle déclinera alors l'offre et s'attirera ainsi de l'antipathie allant jusqu'à la faire partir de la maison. Nkashama se mariera ensuite à une nouvelle femme; et c'est avec la jeune sœur de cette dernière que Nkashama se fourvoiera. Scandale ! Plus tard, Mooshamesu, la fille chassée du toit de Nkashama renouera les liens familiaux comme pour donner une leçon de pardon à tous lecteurs...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 21 mai 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332724335
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-72431-1

© Edilivre, 2014
Dédicace
A Rosette Bruno Ntita
Je consacre ce roman, un miroir du mode de vie en Afrique, à une amie d’origine Franco-italique, au lieu de le dédier aux africains, j’en ai une profonde motivation : elle a choisi un africain comme compagnon fidèle, permanant, définitif…
En plus, Rosette est plus ou moins à l’école des coutumes africaines qu’elle compare quotidiennement aux siennes pour comprendre certaines attitudes chez son mari.
Si ces raisons ne suffisent pas, je dédie alors ce récit aux Africains issus de Rosette : Anger Ntita et Mulanga Flor Ntita.
Remerciements
Avec tous nos remerciements
– A Jean Baptiste Mutombo Ciswaka
– Au patriarche Barthélemy Kalonji
– A Louis Mulumba Nsanza
– A papa Valentin Diiba Kemena Muzembe
Préface
L’écrivain Fernand Mpyana Kamona est bien connu grâce à ses publications qui nous interpellent. Il est bien initié et rodé à l’Ecole des classiques de la littérature française à affiner, et de manière esquisse, le goût et la sensibilité. C’est ainsi qu’il exprime ses idées de manière à nous les mettre sous les yeux grâce aux détails bien choisis et bien circonstanciés.
Les détails descriptifs que contient son roman, nous font voir et nous font comprendre les événements et les personnages comme si nous nous trouvions devant l’écran de la télévision.
N’est-ce pas là la force d’un écrivain qui manipule les mots comme le peintre les couleurs ? Qu’il s’agisse de NKASHAMA, personnage principal qui incarne « la coquille vide », de Bimansha, véritable matrone éprise de pudeur, de soumission envers son mari et de générosité, de Mooshamêsu, fille de caractère, chaste et équilibrée, de Dilengamusangilayi, homme de situations difficiles, conseiller aguerri, homme droit et rassembleur, de Nsewu, femme impulsive, égoïste, agressive et rancunière, c’est la pénétration de l’artiste dans l’homme.
Notre auteur a une sensibilité vive qu’il partage avec nous, dans ce roman moralisateur et riche en enseignements coulés en proverbes, adages et dictons.
« Une coquille vide » est un roman plein d’intrigues, de ruses et d’aventures de tout genre et qui se déroule sur le terrain kasaïen en République Démocratique du Congo.
En le lisant nous découvrons que l’auteur stigmatise le mauvais comportement du personnage principal NKASHAMA qui croit transformer les bonnes vertus des Ancêtres au profit de la modernité et devient « coquille vide »
Ce roman passe en revue la destruction systématique de nos coutumes africaines par la corruption et dépravation des mœurs, le refoulement des non-originaires et la confiscation de leurs biens, la destruction de la compagnie du chemin de fer et des locomotives, le phénomène « Bayudas » sur les trains etc…
L’auteur, enfin observateur de la nature et de la société, étale dans ce roman, un monde pervers, des coûts-bas, de misère et de souffrance sans nom qu’a connu et connait notre Afrique dans laquelle « la haine supplante l’amour, l’individualisme, la solidarité, le vice la vertu, l’injustice la justice, la dictature la démocratie, l’oisiveté le travail, l’union libre le mariage, la guerre la paix, la méditation la fête,… le vol devient un déplacement, la porte se confond à la fenêtre, la douche joue le rôle d’installations hygiéniques, le pouvoir coutumier n’est plus rotatif, une femme mariée envie une prostituée et inversement. »
(Fernand MPYANA KAMONA, Coquille vide p.36)
Professeur Dr Abbé Laurent Kapand a Mbal.
Directeur Général de l’I.S.P./Mwena Ditu
Prologue
La journée était calme. Un vent frais marquait le début de la saison sèche : il soufflait sur toute la ville de Hard-seat. Celle-ci était érigée entre 2O°, 40-25°,15 de longitude Est et 42-9°,12 de longitude sud, à plus ou moins 1000m d’altitude, sur un plateau usé par des érosions. Cette position la disposait à être balayée par des vents de ce genre. Par conséquent, un climat tropical humide, une chaleur élevée toute l’année, et une végétation caractérisée par une savane boisée et herbeuse accompagnée de petites forêts-galeries complétaient sa carte postale. Elle renfermait des richesses qui pouvaient faire d’elle une ville opulente, mais elle était plutôt pauvre, et ses habitants étaient misérables. Pénible contraste !
Le vent était tantôt doux, et tantôt entrecoupé par un tourbillon, qui soulevait quelquefois les pagnes des femmes distraites. Il entraînait une poussière incommode, desséchait la peau et rendait l’air un peu irrespirable.
Bîmansha décida de se rendre au marché sous le coup de onze heures, en vue de faire ses emplettes. Elle se mit en route et, à un certain niveau, aperçut une femme d’une apparence qui piqua sa curiosité.
Celle-ci portait une blouse déboutonnée qui laissait voir ses deux seins ratatinés, d’une grandeur inégale. L’un de ses pagnes était déchiré et cachait à peine ses cuisses. Sur sa figure, une plaie saignait. Elle suspendait un sac à mains plein de pierres à son épaule. Ces pierres étaient son moyen de défense contre de nombreux enfants qui, voyant un fou passer, qu’il fût pacifique ou agressif, se mettaient à lui lancer des pierres et à le poursuivre. On pouvait donc vite deviner que la plaie qui saignait sur son visage était causée par une attaque des gamins !
En plus, l’accoutrement si bizarre de cette femme d’environ quarante ans avait fortement intrigué Bimansha qui a pu comprendre qu’elle devait être une folle, parce qu’elle se rendit compte, en lui parlant, que ses paroles étaient incohérentes quand il lui arrivait de parler. En marchant, elle jetait un coup d’œil à gauche et à droite, à la manière d’une personne qui cherchait à voir de quel côté surgirait son ennemi.
Elle parut se sentir sécurisée par la présence de Bimansha, quand celle-ci la croisa. Elle se mit à son niveau, s’arrêta et débuta un monologue :
– Euh… attends. Est-ce que je suis vraiment folle ? demanda-t-elle. Et même si je l’étais, qu’ai-je fait pour mériter une maladie qui m’expose à autant de tracasseries ? Tout le monde me prend en grippe. Les adultes autant que les enfants, me torturent. Et je sais les identifier, ces méchants. En me traitant de folle, ils pensent que je ne les reconnaîtrai pas quand le moment de chasser les étrangers de notre ville sera venu ! Ils ignorent ce qui a été décidé à la réunion des originaires de cette ville un jour. Là, mes frères ont dit : « Nous devons épurer nos villes de ces gens auxquels nous avions tendu la main pour nous prêter main forte dans les travaux préliminaires du championnat mondial de Zango moderne. Hardis, ils se sont mis à s’emparer injustement de notre pain et ne veulent plus s’en aller, alors que les travaux sont finis. »
Bimansha saisit l’importance des paroles que venait de prononcer cette femme étrange. Elle s’intéressa à elle et, très aimablement, lui adressa la parole :
– Pardon bonne femme, qu’as-tu à te plaindre comme ça ?
– Je parle contre tous ces gens qui ne me laissent pas tranquille. Ils me lancent des cailloux tout le temps, et m’empêchent d’avoir un seul moment de repos !
– Pourquoi font-ils cela ? interrogea Bimansha.
– Ils me traitent de folle.
– L’es-tu ?
– Je ne crois pas.
– Et tu dis qu’ils seront châtiés ?
– Oui, répondit énergiquement la folle. Ils le seront.
– Qui les châtiera ?
– Mes frères.
– Qui sont-ils ?
– Les natifs de cette ville. Ceux qui me font souffrir viennent de loin. Ils sont venus chercher un bien-être ici chez-nous. En plus du bien-être acquis, ils troublent notre paix sociale : après des élections controversées de novembre 2009 dans leur pays d’origine, certains d’entre eux ont organisé des manifestations publiques très violentes pour exprimer leur profond mécontentement face aux résultats. Ils ont paralysé la vie économique et sociale de notre ville. Et comme si cela ne suffisait pas, ils ont scandé des slogans hostiles, portant atteinte à la personnalité de nos autorités qu’ils accusent faussement d’avoir contribué à la fraude éhontée constatée à la publication des résultats du scrutin dans leur pays. Cependant, au lieu de s’en prendre à leurs concitoyens, réputés malfrats et architectes du malheur de leur nation et commanditaires des différents carnages dénoncés dans leur pays, ils font trop de bruit en dehors de celui-ci. Autant alors leur donner une occasion certaine de rentrer chez eux. Ils vont bientôt être conduits à la barre avant que les meneurs ne soient boutés dehors. Mes frères vont les chasser pour que je sois calme.
La folle éclata de rire, et ses yeux marquèrent une certaine malice. Bimansha, qui n’était pas elle-même autochtone, fut presque choquée : elle comprit qu’elle ne devait vraiment pas prendre à la légère ses déclarations, parce qu’il se pourrait que la folie ait simplement libéré son subconscient et permît qu’elle pût lâcher des secrets qu’elle avait gardés quand elle était dans son bon sens !
– Pourquoi as-tu ri ? demanda-t-elle à la folle.
– Parce que j’imagine comment sera la scène quand le moment sera venu ! répondit-elle gaîment.
– Tu m’as dit qu’on te faisait souffrir, pourtant je vois que tu as des moments de bonheur !
– C’est quand je peux penser que mes souffre-douleurs d’aujourd’hui mourront un jour comme des rats étouffés dans une galerie souterraine. C’est déjà arrivé une fois, quand un pays voisin les a chassés parce qu’ils se livraient à l’exploitation illicite du diamant dans un de ses villages et créaient une instabilité sociale et économique préjudiciables à sa paix.
Pas une blague, se dit Bimansha dans son cœur. Elle oublia qu’elle allait au marché, et voulut apprendre davantage de cette femme dont les moqueurs semblaient être plus in

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