Une famille pour noël
106 pages
Français

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Une famille pour noël , livre ebook

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Description

Sally déteste Noël. Les guirlandes, les sapins, le gros bonhomme rouge, tout ça fait remonter de mauvais souvenirs.


Elle est bien décidée, cette année encore, à rester loin de toute cette agitation. Mais c’était sans compter l’arrivée de James, le patron de son meilleur ami. Leur première rencontre va confirmer à Sally que les hommes sont tous pareils : grossiers, irrespectueux, menteurs, en bref tout ce qu’elle évite depuis C.


James, lui, aime cette période festive. Pour rien au monde il ne renoncerait à fredonner des chants de Noël ni à décorer sa maison du sol au plafond. Mais lors d’un repas chez ses parents, il va se retrouver face à son pire cauchemar : son ancienne petite-amie. Celle qui lui a brisé le cœur en mille morceaux avant de le piétiner. Quand sa mère l’invite à passer les fêtes en famille, James sent le piège se refermer sur lui. Alors qu’il ne sait plus comment se débarrasser de son ex, Mary, sa meilleure amie, lui invente une nouvelle histoire d’amour avec la seule femme qu’il ne supporte pas : Sally.


Entre chat et chien, fêtes et vacances à la montagne, ce duo de choc n’est pas près d’enterrer la hache de guerre.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 24
EAN13 9782492923159
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Une famille pour Noël
 
 

Madie.L
 
 
 


«   Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayant cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. Tous droits réservés. Les peines privatives de liberté, en matière de contrefaçon dans le droit pénal français, ont été récemment alourdies : depuis 2004, la contrefaçon est punie de trois ans d’emprisonnement et de 300   000 € d’amende.   »
 
©2021 Madie.L
©First Flight éditions
Dépôt légal : Janvier 2022
Image : 123 rf
Illustration : Anais Mony
ISBN :978-2-492923-15-9
 
Table des matières
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre   4
Chapitre   5
Chapitre 6
Chapitre   7
Chapitre   8
Chapitre 9
Chapitre   10
Chapitre   11
Chapitre   12
Chapitre 13
Chapitre   14
Chapitre   15
Chapitre   16
Chapitre   17
Chapitre 18
Chapitre   19
Chapitre 20
Chapitre   21
Chapitre   22
Chapitre   23
Chapitre   24
Chapitre   25
Chapitre 26
Chapitre   27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre   32
Chapitre   33
Chapitre 34
Chapitre   35
Chapitre   36
Chapitre   37
Remerciement

 
Chapitre 1
 
Sally
 
Lundi, 7 h 30, j’ai mal aux yeux, au crâne et dans toutes les parties de mon corps atteintes par ce qu’on appelle régulièrement : une gueule de bois. Je tourne la tête, une petite lumière m’éblouit, pile dans l’œil. Et cette maudite alarme qui m’explose les oreilles, j’ai encore oublié de la déprogrammer. Au revoir, réveil   ! J’abats mon bras dessus comme si ma vie en dépendait. Elle en dépend peut-être d’ailleurs. La nausée n’est pas loin elle aussi, juste en dessous de mes poumons, alors j’inspire doucement. Je crois que je vais attendre quelques minutes avant d’essayer de bouger ce tas de chair beaucoup trop lourd pour moi. Comme souvent, une question m’obsède, pourquoi j’ai bu cette dernière bière   ? Luke m’avait pourtant dit d’arrêter. Oh   ! Toi, Dieu de mon foie et de ma sagesse, la prochaine fois, prends-moi le verre au lieu de me regarder le vider en rigolant comme une hyène excitée.
Après quelques minutes de réflexion inutile, je me lève doucement, de toute manière mon estomac me réclame de la bienveillance. Margueritte va m’enguirlander si je repeins les toilettes, alors pas de mouvement brusque, un peu de contenance, ma chère.
Je sors de ma chambre, j’essaie de voir si celle de ma colocataire est ouverte, histoire de l’éviter. Je marche sur la pointe des pieds tel un chat en chasse, mais trop tard, le parquet grince et Ma’ me remarque.
— On n’assume pas sa gueule de bois, jeune fille   ? me lance Margueritte, aussi fière qu’un coq.
— Ma’, j’ai mal à la tête et puis ce n’est pas de ma faute   ! Luke m’a faussé compagnie pour une belle poule d’à peine vingt ans et sans lui, je suis perdue.
— Je ne veux rien savoir, à soixante-quinze ans tu ne m’auras pas avec tes excuses stupides. Tu es une piètre buveuse. Il y a encore quelques années je t’aurais montré ce que c’était qu’une belle beuverie, cingle-t-elle ravie de son attaque.
Elle aime me rappeler que je ne tiens absolument pas l’alcool et que par conséquent je ne devrais pas essayer de jouer les grandes. Mais à vingt-six ans, j’espère toujours tenir un peu plus que ça avec quatre bières dans le gosier.
Enfin, après de si jolies paroles, me voilà à table devant un grand verre d’eau et une petite pilule magique. Je sais au moins qu’après ça, en tout cas dans quelques minutes, ce ne sera plus qu’un mauvais souvenir. Ma’ me prépare un petit déjeuner en me regardant comater devant l’innocent breuvage.
— Il ne va pas se boire tout seul, tu sais, m’envoie-t-elle avec un léger sourire.
Ignore-la, Sally, ignore-la   ! J’avale d’une traite mon traitement miracle et file dans ma chambre récupérer mon téléphone, je veux savoir si Luke a conclu.
Évidemment, complètement dans les vapes hier, je n’ai pas mis l’appareil en charge. Je le branche rapidement et en profite pour me rallonger le temps que celui-ci se rallume. La pièce est petite, mais fonctionnelle, plutôt jolie. Il y a des portraits de Luke et moi sur les murs. Celui de ma famille est posé près de moi, sur une commode marron foncé. Sur la photo, ma mère est enceinte, elle est ravissante dans sa robe jaune. On devine un gros ventre, ses cheveux sont tirés en une queue de cheval haute, aucune mèche ne dépasse. Elle est plus petite que mon père d’au moins vingt centimètres, je tiens mon 1,65 m d’elle.
Mon père est bel homme, sa tignasse est châtain clair, il a d’immenses yeux verts qui observent l’objectif intensément. Il porte un magnifique costume bleu marine taillé sur mesure. On était dans notre jardin, c’était un endroit assez minuscule, mais rempli de jouets d’extérieur. Pour la photo, j’étais installée sur la balançoire, elle était rouge. Mes parents se tenaient derrière moi et mes grands-parents accroupis à mes côtés. On souriait tous de bonheur. Moi parce que j’étais entourée des gens que j’aime, eux, car ils allaient bientôt accueillir un petit garçon. C’est l’un de mes plus beaux souvenirs.
Je suis ravie de ne pas travailler ce matin, je n’imagine pas me traîner entre les étagères et les clients avec cette affreuse mine. Halloween étant passé je n’aurais eu aucune excuse pour ces traits noirs apparus sous mes yeux. Je sens mon téléphone vibrer, réjoui d’avoir été rechargé. Je me frotte les mains en souriant, que les choses sérieuses commencent. Je pense déjà à Luke ne faisant qu’une bouchée de cette grande rousse au charme désinvolte. Il est comme ça, croqueur de femmes, mais pas de cœurs.
Ding, ding, ding, ding. Mon téléphone se défoule et crache toutes les notifications en attente depuis hier soir. Luke, Luke, mon opérateur, Ma’, Luke, Luke. J’ouvre en premier celui de ma colocataire.
 
Ne vomis pas dans les toilettes, jeune fille, je suis trop vieille pour te tenir les cheveux.
 
Moi : Merci, tu es toujours de bon conseil. Et je n’ai pas vomi   !
 
Vient le tour des quatre messages de Luke.
 
Petite rousse en vue, j’attaque   !
 
T’es carrément saoule, je te l’écris si tu ne t’en souviens plus demain   !
 
Je ne rentre pas à la maison ce soir.
 
Luke ne ramène pas les filles chez lui, ce sont elles qui l’invitent chez elles. Une technique de fuite plus simple, mais un matin décevant pour ces dames, quel bougre   !
 
J’espère que t’es encore en vie, je n’aimerais pas que la police me demande où j’ai caché ton corps, il est trop gros pour que je le porte de toute façon. Je t’aime, ma Sally, et ne déglingue pas les toilettes de mamie, elle va être fâchée toute rouge   !!!!
 
Ah celui-là   ! Tout en finesse. Bien sûr, je ne dis pas que je suis svelte, mais quand même je ne suis pas grosse   ! Un peu de rondeurs par-ci par-là c’est tout.
Voilà ce que j’aime chez mon meilleur ami, il n’hésite pas à me taquiner à la moindre occasion, mais il fait toujours attention à moi. Je lui réponds qu’il peut aller se faire foutre et que je suis bien rentrée, mais pas grâce à lui. Je suis d’ailleurs très contente que le bar ne soit pas si loin. En tout cas, assez proche pour que j’arrive à regagner mon chemin comme une grande, même si ledit chemin est de travers.
Je lui rappelle notre rendez-vous culinaire chez Ma’ et lui demande de me ramener du cola. Lui non plus ne travaille pas le lundi matin alors notre rituel consiste en un bon repas à la maison avant d’attaquer chacun notre journée de boulot. Moi je m’occupe de ma librairie et de mes clients, lui de prendre les rendez-vous du garage pour lequel il bosse. Il dit qu’il aime ça, qu’il dispose ainsi de plus de femmes à attraper dans son filet. Je suis heureuse qu’il ait pu trouver ce job, car s’il ne m’avait pas suivie, jamais je n’aurais acheté cette librairie, même si c’était mon souhait le plus cher. Depuis que je suis gamine, je passe mon temps à lire. Jour et nuit. Mais par-dessus tout, j’aspirais avoir mon propre commerce. Un endroit qui me ressemblerait, plutôt petit et sombre. Des murs de brique rouge et des piliers, une cheminée entourée d’étagères de noyer sauvage. Des fauteuils noirs dans lesquels les clients pourraient s’asseoir et lire. J’aime voir les gens choisir un livre, prendre le temps d’observer la couverture comme s’ils arrivaient à lui parler, le caresser parfois. Et mon rêve est devenu réalité.
C’était il y a un an, à la recherche de renouveau après une rupture cuisante avec le plus grand connard de l’humanité, je suis tombée sur cette petite annonce :
 
«   Un p’tit coin   », voilà mon repère, le plus beau qui puisse exister. Je suis vieille, elle est vieille, mais elle pourra toujours héberger une âme solitaire et passionnée. Ma librairie sera là si vous avez besoin d’un p’tit coin de paradis à vous. Je vous attends en lisant au coin du feu   ».
 
J’ai lu, relu, et encore relu cette offre du destin et ni une ni deux, j’ai appelé Luke.
— On déménage, mon p’tit   ! Prends tes affaires, trouve un travail, moi j’achète   !
Sans poser de questions, il m’a suivie à plus de sept heures de route de chez nous.
Quand j’ai rencontré Ma’, je me suis demandé qui était cette vieille dame pleine de joie, de rides et de franc-parler, je n’avais jamais vu ça. Une vieille dame, mes fesses. Elle était encore plus excitée que moi à jacasser, raconter et fouiller sa librairie. Elle m’a tendu les clés en me disant : «   allez ma grande, bienvenue chez toi   » et j’ai pleuré. Pathétique vous dites   ? C’est vrai, mais c’était tellement beau, comme dans mes rêves de gamine amochée. Une vieille boutique certes, mais si chaleureuse et avec une putain de che

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