Une maison hantée pour Noël
109 pages
Français

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Une maison hantée pour Noël , livre ebook

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Description

Plus jamais Kasey ne tentera d’organiser des vacances surprises dans la famille de Joona, l’homme de sa vie !


Entre un trajet interminable, la perte de leur bagage et un taxi qui n'arrive jamais, ce début de voyage n’a rien du merveilleux séjour en Laponie qu’il s’était imaginé. Et même une fois arrivé, il doit non seulement faire face à la famille excentrique de son homme mais également a bien pire ....



Une chose est certaine, ce Noël ne sera pas celui qu’il espérait !

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 7
EAN13 9782390064473
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Camille Jedel
 
Une maison hantée pour Noël
Romance d’hiver
 
 
 
Reines-Beaux
 
Pour la présente édition © Reines-Beaux 2019
Reines-Beaux est un label des éditions Bookmark
dirigé par Terry Milien
 
Copyright © Camille Jedel 2019
 
Maquette : Scarlette Victoire
Illustration de couverture : MxM Créations
Suivi éditorial : Blandine Pouchoulin
Corrections : Laurence Colin
 
Ceci est une œuvre de fiction. Les personnages, lieux et évènements décrits dans ce récit proviennent de l’imagination de l’auteur ou sont utilisés fictivement. Toute ressemblance avec des personnes, des lieux ou des évènements existants ou ayant existé est entièrement fortuite.
 
Tous droits réservés. Cette œuvre ne peut être reproduite, de quelque manière que ce soit, partiellement ou dans sa totalité, sans l’accord écrit de la maison d’édition, à l’exception d’extraits et citations dans le cadre d’articles de critique.
 
Avertissement sur le contenu : cette œuvre dépeint des scènes d’intimité entre deux hommes et un langage adulte. Elle vise donc un public averti et ne convient pas aux mineurs. La maison d’édition décline toute responsabilité pour le cas où vos fichiers seraient lus par un public trop jeune.
 
ISBN numérique : 9782390064473
www.reines-beaux.com
 
Chapitre 1
 
 
— Je hais Noël.
Je tirai une taffe de travers, toussai, expulsai ma cigarette à plus d’un mètre dans la neige et pour parfaire le tableau, manquai de m’étrangler avec ma salive. Attentionné, Joona me tapota le dos jusqu’à ce que j’arrête de m’étouffer comme si j’avais bu la tasse.
— Quoi ? grognai-étranglai-toussai-je en essuyant un filet de bave sur mon menton.
— Tout ça, c’est du commerce, continua Joona en donnant un petit coup à l’énorme sac de cadeaux à ses pieds. Les gens qui apprécient Noël sont cinglés.
— J’adore Noël ! m’exclamai-je outré.
Je lui serrai la main et y enfonçai mes ongles peints en rouge et vert pour l’occasion.
J’espérai sincèrement que, malgré nos gants, ça lui fasse mal !
— Je n’ai jamais dit que tu étais sain d’esprit, Kasey.
Il grogna quand je lui écrasai malencontreusement le pied. C’était toujours malencontreusement quand il me contrariait.
— Oups ! Pardon, chéri, susurrai-je en le fusillant du regard.
Joona prenait de sérieux risques. Ce n’était pas le moment de me chercher. J’étais fatigué, dépité, frigorifié et tout un tas d’adjectifs négatifs. Les dernières vingt-quatre heures éveillées étaient venues à bout de mon positivisme, et l’attente dans le froid d’un foutu bus qui n’arrivait pas avait transformé mon corps en un bloc de glace. Mes testicules s’étaient rétractés en deux noix minuscules et toutes sensations dans mes pieds avaient disparu. J’étais quasiment sûr qu’un ou deux de mes orteils, voire la totalité, avaient commencé à se nécroser.
Le jour où j’avais décroché le téléphone et répondu à la mère de Joona, j’aurais mieux fait de me brûler la main ! Avec un ton enjoué et un fort accent slave, elle nous avait invités à passer les fêtes de fin d’année chez eux, en Laponie.
Sur le coup, sa proposition m’avait semblé une super idée ! Qui ne voudrait pas réveillonner avec les cerfs, les balades en traîneau, la neige et la maison du père Noël ? Les brochures touristiques avaient défilé devant mes yeux avec un filtre étoilé et j’avais acquiescé avec enthousiasme. Ça allait être le meilleur Noël de notre vie ! Un réveillon dans un cadre idyllique qui serait parfaitement parfait pour lui offrir mon cadeau, un présent très spécial, demandant une réponse positive.
Bon sang, la Laponie ! Je n’avais pas hésité et, avant même que sa mère ait fini son invitation, j’avais dit «  oui  ». J’aurais dû me méfier ! Joona avait toujours affirmé qu’il avait fui son pays pour échapper à une rupture particulièrement douloureuse. Maintenant, j’étais sûr que les températures proches des moins cent et cette foutue nuit quasiment permanente avaient plus joué dans la balance qu’un cœur brisé. Ce n’était pas pour moi et son soi-disant amour qu’il était resté après ses études, mais pour le soleil présent trois cent soixante jours par an au-dessus de notre immeuble.
— La prochaine fois, je me caserai avec un mec natif d’un pays chaud… grognai-je en enfouissant mon visage dans le col de mon manteau.
— Il n’y aura pas de prochaine fois, me répondit Joona en me souriant tendrement.
Je soupirai et tapai dans mes mains, espérant aider mon sang à circuler. Si le froid me prenait aux tripes, Joona avait à peine l’air d’en souffrir. Sans le bout de son nez rouge et son souffle blanc, j’aurais juré qu’il n’avait aucun impact sur lui.
— Je ne suivrai plus jamais les recommandations des sites sur les fringues à acheter pour affronter le Grand Nord.
— Si tu m’avais demandé, je t’aurais conseillé, Kasey.
— Chéri, si je t’avais demandé, ce n’aurait plus été une surprise.
Une surprise qui avait mal tourné. Pourtant, l’idée m’avait paru géniale.
À cause de nos finances, depuis les presque trois ans qu’on était ensemble, Joona n’avait pas pu rentrer chez lui, se contentant de longs appels téléphoniques. Je savais que sa famille lui manquait et j’avais décidé de la lui offrir pour ce Noël. En dehors du petit coffret au chaud dans la poche de ma doudoune, il n’y avait pas de meilleur cadeau-surprise que celui-là.
J’avais assez économisé pour nos deux billets, m’étais assuré qu’il bloque ses congés et lui avais fait croire qu’on allait chez mes parents pour brouiller les pistes. Un plan magistral pour un Christmas inoubliable ! Une fois à l’aéroport, je lui avais révélé ce que, jusque-là, je pensais être une bonne nouvelle.
Au lieu d’un cri de joie, le visage de Joona s’était défait et pendant quelques secondes, j’avais cru qu’il allait me planter là et s’enfuir. Au final, il avait acquiescé faiblement de la tête, regardé le panneau d’affichage comme s’il annonçait l’heure de sa pendaison et marché jusqu’à la porte d’embarquement avec le même enthousiasme que le jour où je l’avais traîné au concert de Lady Gaga.
Malgré mon insistance, il avait refusé de me dire ce qui le dérangeait. Il s’était contenté de me serrer la main pendant tout le voyage, me fixant comme si j’allais disparaître dès qu’il clignerait des yeux.
Mais les choses ne s’étaient pas arrêtées à une surprise ratée. Elles avaient continué à empirer. La compagnie avait perdu mon bagage, le taxi que j’avais commandé ne s’était jamais montré et après dix heures de vol, on avait dû enchaîner sur trois heures de train. Et maintenant, on était là, seuls, le soir, entourés de neige, dans une ville paumée au nom imprononçable, à attendre un bus qui n’arrivait pas. Plus jamais je ne répondrais à l’indicatif de la Finlande. Et plus jamais je n’essayerais d’organiser une surprise. Les surprises, c’était surfait et pourri !
Durant l’heure écoulée, aucune voiture n’était passée et j’avais épuisé mon stock de chauffe-doigts. Au-dessus de nos têtes, un lampadaire grésillant éclairait d’une lumière jaune pisse notre abribus. Mes pieds étaient des glaçons. Je ne sentais plus mes mains et, bordel de merde, il recommençait à neiger.
— J’ai froid et on va mourir ensevelis sous trois mètres de neige ! Demain, les autorités retrouveront nos cadavres gelés, si, bien évidemment, ils n’ont pas été mangés par des coyotes avant.
— Il n’y a pas de coyotes par ici, réfuta Joona très calmement.
Je me tournai vers lui, une insulte sur le bout de la langue, mais Joona ne me laissa pas le temps de lui répondre par une phrase pleine de poésie tranchante. Il retira son écharpe et l’enroula autour de mon cou par-dessus la mienne, me coupant la chique.
— C’est une offrande en gage de paix, m’expliqua-t-il.
Un sourire sexy sur les lèvres, il resserra le nœud sous mon menton.
Ce sale traître savait que j’avais beaucoup de mal à rester fâché quand il prenait soin de moi. Avec les compliments, la prévenance était mon point faible… J’aimais beaucoup trop ça et ça me perdait.
Pour bien insister sur ma défaite, il réajusta mon bonnet sur mes oreilles.
— Ton écharpe ne va pas du tout avec ma tenue, bougonnai-je pour faire bonne mesure sans pour autant faire mine de la lui rendre.
Elle était beaucoup

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