Une sorcière aux commandes
152 pages
Français

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Une sorcière aux commandes , livre ebook

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Description


Envie de vacances ? Découvrez Beechwood Harbor, une station balnéaire pas comme les autres.



Je suis une sorcière et j’ai un problème. Bon, d'accord, pas « un » problème. « Des » problèmes. Des tas de problèmes.


À la suite d'un léger malentendu avec les forces de l'ordre magiques, on m’a expulsée de Seattle Haven, la communauté secrète des êtres surnaturels et mise en probation dans une petite ville balnéaire. Au prochain écart, je serai bannie pour toujours du monde magique.
Injuste, non ?


Je suis bien d’accord, c’est galère. Surtout que vivre parmi les humains, c’est pas mon truc. Alors quand on me demande de choisir entre purger ma peine en prison ou vivre dans une maison hantée, devinez ce que je choisis ? La maison hantée, bien sûr !


Et à ma grande surprise, ce n’est pas si mal : j’ai trouvé un job dans le café du coin et j’ai même réussi à me faire des amis. Incroyable, non ? Mais mon patron est retrouvé mort dans une ruelle et une de mes amies est accusée à tort. Bon, pas d’autre option : il faut que je m’en mêle, quitte à risquer de révéler ma vraie nature et de froisser la communauté des êtres surnaturels.


Comme si ce n’était pas suffisant, je dois aussi gérer une logeuse fantôme capricieuse et mes colocs : une vampire un tantinet irascible et un loup garou beaucoup trop sexy.
Finalement, j’aurais peut-être mieux fait de choisir la prison...



Une sorcière aux commandes est le premier tome de la série Holly Boldt, un cozy mystery paranormal drôle et haletant que les fans d'Amanda M. Lee, Kristen Painter et Angie Fox apprécieront.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 juin 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9782378125653
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chapitre 1
Et dans le reste de l’actualité, le refuge de Seattle fait état d’une pénurie de belladone à la suite d’une série de cambriolages. La boutique d’apothicaire Jewelbox Apothecary, principal fournisseur de la région, a signalé un autre vol durant le week-end. Afin de réapprovisionner tout le monde rapidement, la propriétaire, Agnes Barth, offre le double du prix standard à quiconque aurait de la belladone à vendre.
— On pourrait se faire un max, déclarai-je en me détournant de la télévision pour m’adresser à mon chat roux tigré, Boots, perché sur la table de nuit à ma droite.
Je soupirai.
— Dommage qu’on soit bannis, hein ?
Boots bâilla.
— Oui, je sais. Les chats se fichent des problèmes des sorcières.
Je sortis les jambes du lit, me levai, et étirai les bras au-dessus de ma tête pendant que la présentatrice du journal télévisé du soir de la chaîne Witch Wire passait aux potins sur les célébrités. Elle était en train de s’extasier sur Petra, la dernière pop star à la mode, qui se trouvait être aussi une sorcière. Le pays tout entier était sous le charme, même si je soupçonnais que ça tenait plus à ses… attraits améliorés par la magie qu’à ses prouesses vocales. Quoi qu’il en soit, elle faisait sensation à la fois dans le monde humain et surnaturel.
Moi, je n’en avais rien à faire.
J’agitai la main en direction de la commode qui se trouvait en face de mon lit à baldaquin et la TV se tut. Les portes en bois coulissèrent pour camoufler l’appareil. À en croire l’horloge coincée entre le derrière poilu de Boots et la lampe de chevet, il était presque minuit ; il faudrait que je me lève pour aller bosser dans moins de cinq heures. Je gratouillai la tête de mon chat, qui ouvrit ses yeux ambrés étincelants.
— Qu’est-ce que t’en dis, Boots ? C’est l’heure de…
Je m’interrompis en plein milieu de ma phrase et tendis l’oreille. Il y avait un bruit anormal dehors, sous la fenêtre de ma chambre qui surplombait une roseraie bien entretenue.
Un grattement, suivi de deux coups nets.
— Nom d’une potion, qu’est-ce que…
Des vents violents, des branches qui craquaient, et même des orages n’étaient pas rares au manoir Beechwood. La maison se dressait depuis cent vingt ans au bord d’une falaise qui donnait sur l’océan Pacifique, et du fait de sa localisation, subissait des dommages chaque année à cause des tempêtes et autres caprices de la nature. En temps normal, un temps capricieux ne me faisait pas peur. En tant que sorcière élémentaire, j’étais en phase avec la nature, et les conditions météorologiques extrêmes ne faisaient que renforcer ma magie. En fait, certaines recettes de mes potions préférées m’étaient venues en plein pendant un bon coup de vent. Je ne me plaignais d’une tempête que si la pluie menaçait d’abîmer mes chaussures à talons en daim adorées.
Le temps n’était pas particulièrement venteux quand j’étais sortie faire une petite promenade en ville en fin de journée, mais la météo changeait vite sur la côte. En revanche, ces bruits sourds… ça, c’était nouveau.
Un son étouffé s’éleva près de moi. Boots venait de sauter par terre en remuant la queue. En tant que familier, il aimait se voir comme un chat de garde, et avait de toute évidence entendu le vacarme sous la fenêtre.
— Boots ! sifflai-je tout bas.
Pour toute réponse, je vis son arrière-train roux passer la porte pour aller explorer le couloir.
Boum !
Je sursautai quand un autre bruit sourd résonna de l’autre côté de la vitre.
Qui traînerait dans mes plantations à cette heure de la nuit ? Qui, ou pire… quoi ?
Je serrai les poings l’un contre l’autre et sortis de la pièce, suivant l’exemple de Boots. Le manoir Beechwood était d’abord devenu un bed and breakfast, puis une planque sécurisée pour les surnaturels qui n’avaient nulle part où aller.
Comme moi.
Actuellement, je partageais la maison avec une vampire impertinente nommée Lacey Vaughn, un métamorphe du nom de Adam St James, et un nouveau venu, Gary, dont je n’avais pas encore défini la nature. J’avais une assez bonne idée de l’identité du coupable de ce raffut nocturne : Adam St James.
Il portait très mal son nom et n’avait rien d’un saint. Il était charmeur, intelligent, et tellement beau que c’en était presque ridicule. Le problème, c’était qu’il en était bien conscient.
Perdue dans mes pensées, je faillis marcher sur Boots dans le corridor chichement éclairé. Il grogna quand je lui shootai dedans, mais il se faufila ensuite entre mes chevilles, tout en frottant sa tête contre mes mollets. Je fis apparaître une petite boule de lumière pour nous guider sur le reste du chemin.
— Pardon, Bootsie.
Il leva la tête vers moi et cligna des yeux une seule fois, avant de fixer son regard sur mes jambes. Je grondai quand je me rendis compte que j’étais sur le point de sortir avec mon pyjama rose fluo aux motifs ananas.
Adam allait s’en donner à cœur joie quand il verrait ça.
— Allez, viens, marmonnai-je.
Le félin de presque dix kilos continuait à faire des cercles autour de mes jambes.
Je le poussai du bout de mon chausson et me dirigeai tout droit vers la porte d’entrée du manoir. Si Adam était là dehors en train de faire du grabuge, je devais l’arrêter avant qu’un voisin n’ait des soupçons. La dernière chose dont j’avais besoin, c’était que les flics se pointent, fouinent partout, et se mettent à poser des tas de questions.
L’air frais de la nuit mordit la peau exposée de mes bras, qui se couvrirent de chair de poule dès que je pénétrai sous le porche. Je tirai doucement la poignée et la porte se referma derrière moi sans un bruit. Boots toujours sur mes talons, je fis discrètement le tour de la maison jusqu’à la fenêtre qui donnait sur ma chambre, et m’arrêtai à quelques mètres de la source du tapage.
Plissant les yeux, je me rendis compte que j’avais eu tort. Ce n’était pas Adam qui reniflait les rosiers.
Je me figeai et me hâtai d’éteindre l’orbe magique dans ma main.
La lune était presque pleine et éclairait assez pour que je voie l’homme habillé tout en noir qui s’éloignait de ma fenêtre pour se diriger vers l’arrière de la maison. Il tenait une lampe de poche à la main, et illuminait les fondations.
Mes doigts me picotèrent et une pulsation chaude de magie se déploya dans la paume de ma main. J’étais prête à lancer un sort de stupéfaction au besoin.
— Arrêtez-vous ! m’écriai-je. Je suis armée !
Boots miaula fort pour appuyer ma menace.
Je levai les yeux au ciel. Parfait. Très impressionnant. J’avais un chat en surpoids comme renforts.
L’homme se tourna et leva les mains en l’air, le rayon de sa lampe torche dressé vers le haut.
— Hé ! Attendez ! Regardez ! protesta-t-il, d’une voix légèrement paniquée. Je n’ai pas d’arme !
— Qui êtes-vous ? demandai-je en croisant les bras, ma magie toujours prête au cas où.
Il m’examina de la tête aux pieds, puis il afficha un air renfrogné.
— Je croyais que vous étiez armée ?
— Et alors ? Qui êtes-vous, et que faites-vous là à traîner autour de chez moi ? répliquai-je.
L’homme nous observa avec un rictus, Boots et moi.
— C’est juste que j’accorde beaucoup d’importance à l’honnêteté.
Je lâchai un ricanement amusé. Il sortait d’où celui-là ?
— Dit le tordu qui s’introduit en cachette dans mon jardin en plein milieu de la nuit.
Il me surprit en gloussant d’amusement.
— Je vous l’accorde. Vous marquez un point, reconnut-il, les mains toujours en l’air. Je vais baisser les bras, maintenant. Vous me jurez de ne pas lâcher votre fauve sur moi ?
Je baissai les yeux sur Boots.
— Qu’est-ce que t’en dis ?
La bête féroce miaula et se roula dans la terre.
— Satisfait ? repris-je à l’intention de l’intrus. Je suis presque sûre qu’il ne va pas vous attaquer.
Ça dut lui suffire, parce qu’il mit les mains dans les poches et se rapprocha de quelques pas. La pulsation de magie dans ma main se réchauffa davantage ; j’aurais pu le figer sur place d’un simple claquement de doigts.
Pas encore, Holly .
Lorsqu’il ne fut plus qu’à quelques dizaines de centimètres de moi, je levai mon autre main.
— Vous êtes bien assez près, le prévins-je. Maintenant, dites-moi qui vous êtes ou j’appelle la police pour leur signaler qu’un voyeur pervers sévit dans le quartier.
Il se gratta le menton, et une lueur sarcastique brilla dans ses yeux.
— Parce qu’il y a des voyeurs qui ne sont pas pervers ?
Je ne trouvais pas ça drôle du tout.
— Qui. Êtes. Vous ? répétai-je, les dents serrées.
Ça avait été une longue journée, et la fatigue commençait à se faire sentir. Je voulais juste rentrer au chaud et me glisser dans mon lit douillet.
— Du calme, ma jolie. Je m’appelle Nick Rivers. Tenez.
Il chercha dans sa poche et en sortit une carte qu’il me tendit.
Nicholas G. Rivers
Détective privé
— Vous êtes détective ?
Je retournai la carte et passai les doigts sur les initiales gravées dans un prisme. Mon cœur cognait dans ma poitrine, mais je fis de mon mieux pour contenir ma panique.
— Et vous enquêtez sur quoi ?
L’agence n’avait pas envoyé quelqu’un pour me surveiller. Si ? Est-ce que Nick était un surnaturel ? Il n’en avait pas l’air ; on aurait plutôt dit un comptable. Même si pour être honnête, j’avais entendu que les comptables avaient des pouvoirs magiques, quelque part.
Nick fit claquer sa langue.
— Ah, ah, ah... C’est mon tour de poser une question. Vous vous appelez comment ?
Je haussai un sourcil. Est-ce que c’était une question piège ? Pourquoi il rôdait sous ma fenêtre en pleine nuit s’il n’enquêtait pas sur moi ? Est-ce qu’il en avait après un autre occupant du manoir ? Le fait était que ce dernier hébergeait un assortiment de personnages intéressants.
Pour ne pas dire plus.
— Je m’appelle Holly Boldt, indiquai-je, me contentant du strict minimum tant que je ne connaîtrais pas ses intentions.

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