Valentine et l oiseau
197 pages
Français

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Valentine et l'oiseau , livre ebook

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Description


Note pour plus tard : ne pas tomber enceinte du frère de sa meilleure amie !




Valentine, la trentaine, est une journaliste qui vit dans la métropole lilloise. Elle y mène une vie simple sans nourrir d’autres projets que d’écrire ses articles, d’éviter sa famille et de passer des soirées entre copines. L’amour est une affaire qui lui est étrangère !


Mais après une nuit passée avec Simon, le petit frère de sa meilleure amie, et l’annonce de sa grossesse, elle devra brutalement changer ses priorités et apprendre à faire face aux surprises de la vie !


Ces deux là n’ont rien à faire ensemble : Simon est déjà en couple et Valentine ne croit pas à l’amour. Pourtant, ils vont devoir cheminer ensemble sous l’œil attentif d’un étrange duo : Madame Irma et son oiseau...



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 décembre 2021
Nombre de lectures 2
EAN13 9782381537856
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

ISBN : 9782381537856
 
L’œuvre présente sur le fichier que vous venez d’acquérir est protégée par le droit d’auteur. Toute copie ou utilisation autre que personnelle constituera une contrefaçon et sera susceptible d’entraîner des poursuites civiles et pénales.
 
 
 
Valentine et l’oiseau
 
 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
 
Benjamine Achiba
Valentine et l’oiseau



 
À mes enfants et à leur sensibilité
 
 
5 février 1986, Lille
Dans une chambre fraîchement décorée de bleu, une vieille dame s’approche d’un berceau. Elle y contemple un beau bébé endormi. Elle lui sourit avec contentement. L’enfant soupire dans son sommeil. La porte s’ouvre doucement et une petite fille de 5 ans environ sautille jusqu’au berceau. La petite et la vieille dame se sourient. Ravie, la petite fille effleure les doigts du nourrisson qui s’y agrippe fermement. La vieille dame les regarde tous les deux et murmure quelques mots dans un langage inconnu de la petite fille.
Derrière la porte, des bruits de voix se rapprochent.

—  Tu vas voir, il est absolument adorable ! se félicite la mère du bébé.
—  Je suis vraiment heureuse pour toi ! s’exclame son amie, venue voir l’enfant.
Elles entrent dans la chambre.

—  Valentine, que fais-tu dans la chambre toute seule ? Laisse ce petit ange, il est fragile, lui intime sa mère.
—  Moi aussi je voulais un petit frère maman ! Pourquoi c’est que Déborah qui a le droit d’en avoir un ? Et puis j’étais pas toute seule, j’étais avec la vieille dame ! répond Valentine, boudeuse.
—  Qu’est-ce que tu racontes ma petite ? Il n’y a personne dans cette chambre voyons ! Il n’a même pas encore de nounou ! Allez, va prendre ton goûter avec Déborah et ensuite nous partons !
La petite fille cherche un instant la vieille dame. Un mouvement près de la fenêtre ouverte attire son attention. Un petit passereau fait le curieux sur le bord de la fenêtre, comme s’il voulait se pencher sur le berceau. La vieille dame a disparu. Valentine fronce les sourcils et secoue sa frange. Puis elle se rappelle que sa mère a mentionné son goûter. Alors elle sort précipitamment de la chambre non sans avoir eu du mal à détacher sa main des petits doigts de l’enfant.
Si la petite Valentine était restée un peu plus longtemps, elle aurait entendu que le petit chardonneret à tête rouge et au bec rose pâle, s’était mis à chanter.
 
 
1er septembre 1993, rentrée des classes des 5e B, collège lillois
Une fille à nattes et à l’air timide s’approche d’une autre jeune fille qui semble avoir envie de se cacher sous sa longue frange.

—  Salut, tu es la nouvelle c’est ça ? Je sais que tu t’appelles Valentine, ma mère dit qu’on s’est déjà vues quand on était petites.
—  Salut, oui il paraît. Mais Val ça suffit !
—  Moi c’est Déborah, mais ma mère dit que Déb ça ne suffit pas ! marmonne-t-elle.
—  Promis je t’appellerai Déb ! J’suis pas ta mère !
Déborah reprend :

—  Tu peux passer à la maison après l’école si tu veux. Il y a aura mon morveux de petit frère, mais faudra pas faire attention. Il est comme ça de naissance.
—  Tu as un petit frère ? T’as de la chance, moi j’ai une grande sœur et soi-disant elle fait tout mieux que moi !
—  On échange si tu veux ! Je te laisse volontiers Simon-le-chouchou ! Mais je te préviens, faut aimer la bave !
—  Moi je n’aime pas les garçons de toute façon ! Ils ne servent à rien d’autre qu’à rien !
Le rire partagé qui s’élève dans la cour du collège scelle le début d’une longue amitié retrouvée.
 
Jeudi 14 mars 2019
Il est 22h environ quand Simon entre chez ses parents ce soir-là. Il a fait un petit crochet pour aller les saluer. Il sait que ses parents ont l’habitude de se coucher tard. Bien qu’il se rappelle les avoir prévenus de sa visite, la maison est vide. Sans doute encore partis faire la fête chez des amis. Il sourit à cette idée. Il n’y a que ses parents, encore amoureux, pour sortir un jeudi soir comme s’ils allaient à la soirée étudiante de leurs vingt ans. Lui-même est allé boire un verre avec des amis après avoir laissé son kiosque à son associé. Un verre qui s’est fini avec un flirt. Il en est encore tout retourné en cherchant ses clés. Il n’habite plus dans la maison familiale depuis quelques années déjà, mais sa mère a insisté pour qu’il garde les clés. Il a soudain envie d’un café pour se ressaisir. Dans ce pub, il vient de LA rencontrer. La fille des magazines. La fille que tous ses amis lui envieraient. Cette fille magnifique aux jambes sublimes, aux yeux perçants, et à la taille de rêve. Pénélope. Il s’est montré très maladroit, intimidé devant cette fille si belle. Elle l’a dragué outrageusement. Peu habitué à ce genre de plan, il en était devenu encore plus maladroit, lui le petit Simon du kiosque à pizza. « À son compte » croit-il bon de préciser à chaque fois qu’on lui demande ce qu’il fait. Mais il n’a pas osé l’ajouter devant Pénélope. Cela aurait frisé le ridicule. Il n’a pas menti. À 27 ans, il a bien eu quelques petites histoires, mais avec peu d’amour, ni grande passion. Avec Pénélope, il s’est dit que cela pouvait être différent. Ils ont trinqué ensemble et il a bu deux verres. Peut-être même trois. Enfin suffisamment pour oser lui proposer de la raccompagner. Arrivé au bas de son immeuble, il s’est complètement dégonflé. Il n’aurait pas su dire si c’était par manque d’envie ou par manque de courage. Il s’est contenté d’un regard qui en dit long, un regard qu’il espérait vouloir dire « jamais-le-premier-soir parce que je suis un garçon respectueux, mais la prochaine fois attends-toi à un feu d’artifice ». Pénélope n’avait rien caché de sa déception, mais elle n’a pas insisté. Il lui a souhaité une bonne nuit, lui a promis de la rappeler et il a tourné les talons, pressé de fuir tant de beauté. Trop peu habitué à se sentir désiré, et peu enclin à admirer une femme, sauf une, depuis toujours.
Il s’apprête à ressortir de la maison quand Yvan son associé lui téléphone en le charriant sur sa conquête délaissée. Yvan aurait parié qu’il ne monterait pas. Simon essaie d’expliquer l’inexplicable quand quelqu’un sonne à la porte. Il ouvre machinalement pensant trouver ses parents trop saouls pour trouver leur clé. Mais c’est Valentine qui se tient devant lui, l’air un peu étonné de le trouver lui. Valentine, la « Val » de sa sœur, sa Valentine à lui. Elle lui demande où est sa mère. Il hausse les épaules en signe d’ignorance. Elle entre dans la maison. Il répète que ses parents sont sortis. Mais il constate avec effroi qu’elle enlève son manteau. Yvan continue ses moqueries, mais Simon n’entend plus rien. Il la regarde enlever son interminable écharpe, un tour, deux tours, trois tours. Il a la tête qui tourne. Il s’appuie contre le mur. Elle est beaucoup trop près de lui. Il constate que ce couloir est bien trop étroit pour deux personnes. Elle enlève nerveusement ses bottes mouillées. Il sait exactement où elle va les poser. Il l’a vue faire tant de fois. Elle agit comme si elle était chez elle. Ce détail le trouble. Il se maudit de sa gêne grandissante et s’oblige à considérer Valentine comme la trentenaire qu’elle est, meilleure amie de sa sœur Déborah qu’il croise depuis des années, mais sans jamais vraiment lui parler. Il peut entendre ses mâchoires se serrer. Valentine est de toutes les fêtes, de tous les événements, elle aide même à la préparation des repas d’anniversaires et de réveillons comme une fille de la maison. Il ne pose aucune question, il est le petit frère. Le petit Simon, un peu gauche dont elle et sa sœur se moquaient facilement et se moquent toujours d’ailleurs.
Pourtant, ce soir, elle est assise dans son canapé en attendant il ne sait quoi. Il s’accroche à la voix d’Yvan, et à son ton grivois pour rester décontracté. Par gestes, il fait comprendre à Valentine qu’il n’a aucune idée sur l’horaire de retour de ses parents. Elle paraît s’en moquer. Elle affiche un petit air blasé de fin de soirée. Il prolonge sa conversation téléphonique dans l’espoir de la voir s’en aller rapidement. C’est la première fois qu’ils se retrouvent seuls tous les deux et il se sent incapable d’articuler un mot. Doit-il lui faire la bise ? Mais lui fait-il d’habitude ? Non bien sûr que non, elle est déjà assise en plus, ce serait ridicule. Quand ils étaient petits, elle lui lançait un « salut petit Sim » à la volée avant de disparaître dans la cuisine ou dans la chambre de Déborah. Il n’avait pourtant que 5 ans d’écart. Un monde pour une fille ! Et sa passion pour les jeux vidéo renforçait cette différence !
Yvan finit par raccrocher, à court de moqueries et surtout fatigué des onomatopées de son interlocuteur. Simon ne s’en rend pas compte. Il regarde Valentine avec le téléphone silencieux collé à l’oreille. Elle lève les yeux vers lui et lui sourit gentiment. Il pose enfin le téléphone.

—  Tu lui as raccroché au nez ? l’interroge-t-elle
—  Euh non, enfin oui, il… bref ce n’était pas vraiment un pote.
—  C’était qui ?
—  Yvon.
—  Celui qui travaille avec toi au kiosque ? J’ai toujours cru qu’il s’appelait Yvan. Je pensais que vous étiez amis.
Oui il s’appelle Yvan évidemment et oui ils sont très amis, mais Simon reste muet. Un maximum d’activité cardiaque corrélé à un minimum d’activité cérébrale.
Pour se donner une contenance, il s’assoit très loin d’elle et très brutalement. Elle paraît ne pas s’en rendre compte. Il a l’impression de suffoquer par cette intimité inattendue. Quelques minutes insoutenables passent. Il se ressaisit

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