Wifi gratuit, tu as bouleversé ma vie
262 pages
Français

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Description

Une histoire d’amour passionnel. Des personnages attachants. Un dépaysement total.
Un roman international — Paris, Dallas, Montréal, La Haye, la Cour pénale internationale, Las Vegas, Virginie occidentale, Bernes sur Oise, Islande.
L’invention d’Internet, l’évolution de la technologie. L’industrie mondiale des télécommunications, une communauté d’électrosensibles. Une femme qui fera s’entrechoquer les fondements d’une société où règne la dépendance à la technologie. Un humour parfois décapant qui vulgarise les inepties d’un monde hyperconnecté.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2021
Nombre de lectures 10
EAN13 9782898310652
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1498€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Ce roman est une œuvre de pure fiction. Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé est purement fortuite.


Prologue — Dallas 1990, de l’ARPANET à l’internet
Richard Foster Wallace a été embauché dans l’armée américaine à dix-huit ans, à titre de simple soldat (private). Au fil des années, il s’est instruit en suivant les formations offertes par celle-ci. Sa capacité à assimiler rapidement le côté technique des choses l’a orienté comme spécialiste en intelligence. Son long parcours l’a mené à travailler pour la DARPA (le bras scientifique de l’armée) sur le projet ARPANET. L’ARPANET a officiellement été déclassé en 1990 lors de la privatisation de l’internet. Les connaissances ont été vendues à l’entreprise privée pour faire de ce réseau un succès commercial. À l’âge de trente-neuf ans, Richard Wallace doit alors prendre sa retraite de l’armée. À titre de consultant, il participe maintenant au développement de l’internet à la suite de la démocratisation de ce mode de communication. Expert en réseau, il récupère les protocoles de communication de la DARPA pour fonder une société de régulation.
L’heure est à la création d’entreprises de distribution de services internet par les grandes entreprises de communication, principalement les entreprises de téléphonie. Richard Wallace investit donc massivement dans ce type d’entreprise. La concurrence est féroce ; pendant que l’industrie se bat pour offrir des services internet à la population, il perd ses investissements dans sa propre entreprise de service internet qu’il ne peut maintenir à flot, étouffé par les grandes entreprises de télécommunication existantes.
Heureusement pour lui, le vaste secteur de gestion des protocoles de communication, des standards de télécommunication et de fabrication pour le matériel informatique et des réseaux s’avère une véritable mine d’or, plus lucrative qu’une entreprise de distribution de service internet. Il centralise les standards dans une nouvelle entreprise : le CIC, pour Consortium international de Communication .
* * *
Le gouvernement américain organise une soirée commémorative pour remercier Richard Wallace de son apport au succès de l’ARPANET et de sa vente profitable pour la création de l’internet. Accompagné de son épouse et majestueusement habillé, il marche dans un long couloir du prestigieux Hilton de Dallas pour se rendre à la salle de gala à la rencontre de hauts dignitaires de l’armée. L’atmosphère est à la fête, l’alcool coule à flots : champagne, vin, scotch. James Burger, un dignitaire du bureau du président des États-Unis, fait un discours pour remercier Richard Wallace et son équipe, qu’il a dirigée dans ce projet.
Après le discours, il se rend à la salle de bain. Soudainement, deux personnes masquées sortent de l’embrasure d’une porte et l’attaquent. Projeté sur le plancher de céramique, il est maintenu solidement sur le ventre, le visage au sol. Son bras droit est immobilisé et reçoit une injection. Il se fait ensuite tabasser et fouiller par ses deux agresseurs qui prennent la fuite. Il réalisera après coup qu’il s’est fait voler son portefeuille, ses clés et sa montre. Une tache de sang sur sa chemise confirme la lésion causée par l’aiguille. Un gant droit en cuir noir gît sur le lieu du crime. Éméché par l’alcool, sidéré par la violence et la rapidité de l’attaque, Richard Wallace peine à revenir à la salle de réception. Il boit du scotch en racontant son histoire aux agents de sécurité de l’hôtel et aux policiers.
— Voulez-vous aller à l’hôpital, monsieur Wallace ? demande l’agent de police.
— Non, je me sens très bien.
— Cette piqûre qu’on vous a faite au bras, il faudrait peut-être la faire voir par un médecin pour savoir ce qu’il en est ? Une injection, un prélèvement ? En ce qui nous concerne, nous allons vérifier les caméras de sécurité pour tenter d’identifier les assaillants.
— Richard, une prise de sang pourrait nous rassurer quant à la possibilité d’une injection d’un produit quelconque, dit son épouse, inquiète.
— D’accord, faisons venir une infirmière pour la prise de sang et, M. l’agent, est-ce possible d’obtenir une copie de la bande vidéo des caméras de sécurité ?
— Ce n’est pas dans les normes de fournir aux victimes ce genre de preuve.
— Je comprends, tout restera confidentiel. Je vais demander à mon avocat de communiquer avec le bureau d’enquête pour en obtenir une copie.
L’agent de police lui tend une carte.
— M. Wallace, si vous pensez à quoi que ce soit qui puisse nous aider à faire avancer les recherches, appelez-nous au numéro indiqué ici. À priori, il semble que le mobile de l’attaque soit un pur et simple vol. Assurez-vous de changer vos serrures. Un agent surveille présentement votre domicile parce que les criminels ont vos clés. Votre voiture a disparu, mais elle sera probablement retrouvée rapidement puisque c’est une Rolls-Royce rouge plutôt facile à repérer. Notre équipe prendra les empreintes à l’intérieur de celle-ci pour trouver des indices.
— Merci, messieurs, j’aurai les idées plus claires demain.
La fête se termine prématurément avec des poignées de main et des promesses de rester en contact. Le prélèvement sanguin effectué, Wallace appelle son avocat en droit privé, Birou Nesser, pour qu’il puisse suivre l’affaire.
* * *
Le lendemain, deux agents du FBI, contactés par le bureau de James Burger, se rendent au domicile de Richard Wallace pour lui faire un suivi. Ils l’informent que l’agression est sous la juridiction du FBI puisqu’elle a eu lieu lors d’une rencontre politique de haut niveau.
— Monsieur Wallace, le crime dont vous avez fait l’objet nous semble plus grave qu’un simple vol. L’analyse sanguine nous indique que vous vous êtes fait injecter une dose de Penthotal.
— QUOI ? Est-ce que c’est dangereux ?
— Le Penthotal en soi n’est pas dangereux. Il est normalement utilisé avant une anesthésie générale pour une opération. Mais c’est aussi un sérum de vérité utilisé par la CIA. La caméra a identifié l’un des deux hommes masqués comme un criminel notoire. Le fait qu’ils vous aient injecté ce sérum de vérité porte à croire qu’ils ont tenté de vous soutirer de l’information. L’assaillant a enlevé son gant pour être plus précis. Vous souvenez-vous si vous avez été questionné ?
— Je n’en ai aucun souvenir, ça s’est passé si vite.
— Votre voiture a été retrouvée et le fragment d’empreinte digitale relevé correspond au profil d’un criminel dangereux recherché par le FBI depuis une dizaine d’années. Nous avons comparé sa photo avec les hommes sur les caméras de surveillance et nous avons obtenu un match à quatre-vingt-dix-neuf pour cent. Monsieur Wallace, cette situation porte à croire qu’il pourrait y avoir un risque de récidive. Nous ne connaissons pas le motif de l’agression, mais nous pouvons vous suggérer fortement de vous embaucher des gardes du corps jusqu’à ce que la situation soit tirée au clair. Si vous le désirez, nous pouvons vous référer à une agence privée qui offre ce genre de services.
— J’ai été pris par surprise. Je suis amplement capable de me défendre avec mon entraînement de combat corps à corps appris dans l’armée. Un homme averti en vaut deux. Je serai plus méfiant à l’avenir.
* * *
Quelques jours plus tard, Richard Wallace sort de sa voiture dans le stationnement souterrain de son lieu de travail. Alors qu’il marche vers l’ascenseur, des coups de feu retentissent. Les balles viennent s’écraser sur le béton. Wallace se jette sur le sol, rampe jusqu’à l’intérieur de l’ascenseur, écrase sa main sur les boutons d’étages pour fermer la porte. Les coups de feu continuent de se faire entendre. Voyant que la porte ne se ferme pas, il cherche avidement le bouton de commande. La porte commence à bouger une fraction de seconde avant qu’il appuie, mais elle ouvre à nouveau ; dans l’énervement, il a malencontreusement pesé sur le mauvais bouton. Il se lève, se cache tout en collant son dos contre le mur du panneau des commandes. La porte se referme, alors il empoigne le téléphone de la cabine pour demander de l’aide.
Quand le tout est relaté dans la presse, l’agent du FBI l’appelle pour réitérer son conseil d’embaucher des gardes du corps.
— Monsieur Wallace, être un personnage public a un prix. Vous mettez votre vie en jeu. Avoir des gardes du corps est la chose la plus avisée que vous puissiez faire. L’argent n’est pas un problème pour vous. Vous vous habituerez rapidement à avoir des gens qui vous suivent en permanence. Ils sont très discrets. À un moment donné, vous ne vous rendrez plus compte qu’ils vous protègent.
— Bon, vous avez raison. Ça devient trop menaçant, je vais les essayer, le temps que vous mettiez la main sur les agresseurs. Donnez-moi les coordonnées de l’agence, mon avocat va communiquer avec eux.
Birou Nasser rencontre les deux gardes du corps : Slick Jack et Fat Ben. Surpassant les exigences du FBI, ils sont donc embauchés par Richard Wallace sous les recommandations de Birou Nasser.


Chapitre 1 — Le regard tantrique
Montréal — 18 juin 1993
Au retour du travail, Antoine fait un arrêt au marché de fruits et légumes du Plateau. Il prend une barquette de pois gourmands pour accompagner les côtelettes d’agneau qu’il prévoit cuisiner pour souper. Il est content de voir que la seule caisse ouverte est libre. Il n’a pas beaucoup de temps pour les préparatifs de son voyage imprévu à Paris. La caissière d’une cinquantaine d’années fait un chaleureux « Salut Mignonne » à une jeune fille qui entre d’un pas assuré entre les caisses et qui va revêtir son tablier de travail dans l’arrière-boutique.
— Bonjour Nancy !
— Bonjour Antoine ! Tu ne fais pas une grosse commande cette semaine.
— Je pars en voyage demain !
— As-tu décidé de courir après ton Indienne ?
— Non ! rit Antoine. Tu veux dire essayer de la retrouver en Inde ? Ça serait comm

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