Zapinette et son tonton homo chez les Belges
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Zapinette et son tonton homo chez les Belges , livre ebook

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Description

Albert Russo

Zapinette et son tonton homo chez les Belges

Roman drôle de 187 000 caractères, 32 000 mots

Revoilà Zapinette propulsée, cette fois, en Belgique, avec son loufoque de tonton. Au début elle est furieuse et en veut à ce dernier, car si elle se retrouve dans le plat pays, c’est parce que son oncle a trop tardé à leur réserver une chambre au Club de los Schtroumpfos, sur la Costa Brava. Mais les aventures qu’elle y vivra seront plus rocambolesques et fantasques que jamais. D’abord, le tonton, qui s’est découvert des racines flamandes, est à la recherche d’un héritage que lui aurait légué son arrière-grand-père, Popol. La quête de ce ‘trésor’ mènera nos deux touristes-pas-comme-les-autres de Bruxelles en Flandre, puis en Ardenne, ce qui donnera au lecteur l’occasion de parcourir un petit pays au grand cœur et aux insolubles problèmes linguistiques. En compagnie de la cousine Germaine, ils vont aller de surprise en surprise. Un après-midi, tonton Albéric disparaîtra dans une galerie d’africaniste, et Zapinette, affolée, fera tout pour retrouver son oncle. Elle ira jusqu’à se mettre en rapport avec le fantôme de leur ancêtre et fera appel à un sorcier congolais. Elle devra même consulter un masque afin de pouvoir obtenir la libération de son oncle.

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Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 janvier 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9791029401145
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0015€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

4e de couverture
 
Revoilà Zapinette propulsée, cette fois, en Belgique, avec son loufoque de tonton. Au début elle est furieuse et en veut à ce dernier, car si elle se retrouve dans le plat pays, c’est parce que son oncle a trop tardé à leur réserver une chambre au Club de los Schtroumpfos, sur la Costa Brava. Mais les aventures qu’elle y vivra seront plus rocambolesques et fantasques que jamais. D’abord, le tonton, qui s’est découvert des racines flamandes, est à la recherche d’un héritage que lui aurait légué son arrière-grand-père, Popol. La quête de ce ‘trésor’ mènera nos deux touristes-pas-comme-les-autres de Bruxelles en Flandre, puis en Ardenne, ce qui donnera au lecteur l’occasion de parcourir un petit pays au grand cœur et aux insolubles problèmes linguistiques. En compagnie de la cousine Germaine, ils vont aller de surprise en surprise. Un après-midi, tonton Albéric disparaîtra dans une galerie d’africaniste, et Zapinette, affolée, fera tout pour retrouver son oncle. Elle ira jusqu’à se mettre en rapport avec le fantôme de leur ancêtre et fera appel à un sorcier congolais. Elle devra même consulter un masque afin de pouvoir obtenir la libération de son oncle.
 
 
 
 
 
Zapinette et son tonton homo
chez les Belges
 
 
 
Albert Russo
 
 
 
Chapitre 1 : Vacances détournées
Chapitre 2 : Un, deux, trois, c’est parti
Chapitre 3 : La famille de Médor et les autres
Chapitre 4 : Tintin et les femmes à poil
Chapitre 5 : Zut, zoute et tic tac touc
Chapitre 6 : Une rencontre décisive
Chapitre 7 : Nous quittons le plat pays (pas la Belgique)
Chapitre 8 : Chez notre cousine, en Ardenne
Chapitre 9 : Vite, le trésor
Chapitre 10 : Toc toc toc, esprit es-tu là ?
Chapitre 11 : La mort dans l’âme
Chapitre 12 : Le mors aux dents
Chapitre 13 : L’aventure commence
Chapitre 14 : Claques, amour et jalousie
Chapitre 15 : Des étoiles sous la Terre
Chapitre 16 : Un goût prononcé des tropiques
Chapitre 17 : Froid, froid, chaud, mais bouche ton nez !
Chapitre 17 : Tonton s’est volatilisé
Chapitre 18 : Onk Tiodor fait son mea culpa
Chapitre 19 : Face au fétiche
Panorama succinct et zapinesque de la Belgique
 
 
 
 
Chapitre 1 : Vacances détournées
 
 
Tonton Albéric m’en a sorti une nouvelle : maman et lui sont pour un quart flamands, côté arrière-grand-père paternel. Et moi qui croyais qu’ils étaient Italiens pur capucino – oh que j’aime ça, surtout avec un soupçon de cannelle et de la crème fouettée ! N’empêche qu’il faut pas me la faire : je me suis toujours sentie à cent pour cent française, avec peut-être un peu de parmesan sur les spaghettis pour donner du goût, ce n’est tout de même pas moi qui ai émigré dans ce pays.
Le vrai nom de mon oncle n’est donc pas Alberico Binetti, mais Alberijk van den Bins, et comme ni les bonnes sœurs de sa petite école à Monza – c'est en Lombardie, pas en Flandre, et encore moins chez les Zoulous, vous voulez tout de même pas que je vous fasse un cours de géographie, non ! –, ni ses camarades de maternelle ne pouvaient s'habituer à ces sonorités beuglantes, ses parents avaient décidé d'italianiser leur nom. Déjà que ses collègues de la poste parlent de lui en mentionnant la binette à Coco, imaginez donc comment ils l’appelleraient : Kiki Vent du Bignou.
 
Quelle poisse, nous allons devoir passer mes trois semaines de vacances de plage à visiter la Belgique, la soi-disant patrie de Tintin ! Normalement, tonton Albéric avait promis de m'emmener à Majorque, mais il s'est pris trop tard et il ne restait plus une seule chambre au Club de los Schtroumfos. Faut dire que lorsqu'il est venu me l'annoncer, la queue entre les jambes – c'est une expression humiliante, mais il la mérite – et les oreilles, teinte d'écrevisse ébouillantée, j'avais envie de lui arracher le peu de tifs qui lui restent sur le crâne. Espèce de gnouf à lunettes, va, professeur Tournebique aux chaussettes trouées ! À partir de maintenant je l'appellerai Tintin Bins, ça lui apprendra, il n'avait qu'à pas aller fouiller dans ses archives gynécologiques. Ma mère, elle, n'en a rien à cirer de ses origines, du moment que je fous le camp. Elle ne peut pas se débarrasser de Pierrot, car il est encotre trop petit, et surtout, elle ne veut pas le confier à Firmin, son ex, qu'elle a fichu à la porte, il y a bientôt un an, pour cause d'adultère échangiste, car Firmin, depuis qu'il est redevenu célibataire, se prend pour le Mur des Lamentations et ça pourrait déboussoler Pierrot, qui, d'ailleurs, a toujours l'arme à l'œil lorsqu'il revient de chez son père. Pôv frérot, je ne voudrais pas être à sa place. Heureusement que mon paternel, Jacques Villiers, lui, s'est défilé, depuis les belettes, chez les ouistitis d'Amazonie, sans laisser d'adresse. Qui sait, je pourrais peut-être le retrouver sur Internet, en interrogeant un moteur de recherches, puisque l'émission Perdu de vue à la télé n'a rien donné d'autre que cette demi-sœur et sa mère, surgies d'un mauvais rêve – heureusement qu'elles sont allées s'installer près des kangourous, en Nouvelle-Calédonie, car moi, je ne tenais vraiment pas à leur faire la causette. On verra ça à la rentrée. Pour l'instant, je n'ai pas encore digéré l'idée de ce voyage chez les Belges.
 
 
 
Chapitre 2 : Un, deux, trois, c’est parti
 
 
Nous avons pris le Thalys – c'est le TGV flamand (il est tout pourpre, celui-là, avec un museau aplati de dinosaure, mais tellement confortable qu'on pourrait y dormir comme un loir et… rater sa destination). Mais j'étais trop excitée pour faire la sieste et je n'ai même pas eu le temps de voir passer les vaches, qui devaient croire, elles, que nous étions une étoile filante, ou bien le fantôme de leurs maris taureaux, que nous entrions en gare de Bruxelles-Midi. Je n'en revenais pas qu'on puisse rejoindre une capitale étrangère en moins d'une heure et demie, c'est même plus rapide que des trains de banlieue !
Dès que nous sommes sortis de la gare, mes narines se sont gonflées comme les naseaux d'une jument prête à batifoler dans sa prairie, tellement ça sentait bon le chocolat chaud. Tonton m'a expliqué que c'était à cause de l'usine Côte d'Or qui se trouvait près de la gare. Nous avons alors traversé la rue et il m'a emmenée à la boutique de la marque. Là, il m'a dit : "tu peux choisir trois sortes, mais ce sera à déguster par-ci-mo-nieusement et avec dé-lec-tation, je te préviens."
Devant un tel étalage de friandises, j'ai attrapé le tournis. La dame qui nous servait m'a fait quelques suggestions, en zozotant, mais son aspect et ses manières me déconcentraient. Ses cheveux jaune-platine étaient tout permanentés, comme à l'ancien temps, et elle portait une robe à pois avec des froufrous au col ainsi qu'aux manches. En plus, comme elle avait des joues toutes roses et des mains potelées avec des ongles vernis au shocking pink, elle ressemblait à une énorme guimauve, pareille à celles que l'on voit dans les vitrines des grands magasins à Noël, ce qui me rendait boulimique rétroactivement. Tonton commençait à tourner sur ses talons, alors je me suis sermonnée mentalement, en utilisant des mots zoétriques de mon invention, et ça marche à tous les coups : "Zapipi, Zapishnok, clic et clac, c'est dans l'sac". Les psychiatres appellent ça de l'autoflagellation, mais je les emmerde moi, ainsi que leur vieux Freud barbe-à-poux, d'ailleurs personne ne m'entend, sauf mon sous-conscient. Et, alors, comme une boussole devenue hystérique, mon doigt s'est pointé sur le bocal des pralines fourrées au massepain – ça n’a rien à voir avec les vulgaires bonbons au sucre de chez nous –, puis sur l'étalage des tablettes de chocolat blanc et enfin sur celui des délicieux Nougatti. Sans me demander mon avis, Madame la Guimauve a fait trois petits emballages cadeaux. Ça lui a pris tellement de temps et elle en a fait un tel chichi qu'on aurait cru qu'il s'agissait de bijoux de chez Van Clips et Trapèze – encore des Flamands, ceux-là, parce que c’est à Anvers qu’on taille les diamants pour les gros doigts de bouledogue des riches matrones qui paradent dans Voici et dans Cosmo . Entretemps j'avais la langue qui dégoulinait au point où j'ai bavé sur mon bras droit, tout cela, en catimini, heureusement, car j'ai horreur de faire du plat en public. Lorsque nous avons quitté la boutique, j'ai poussé un ouf de soulagement et tonton m'a sorti du sac une barre de Nougatti, oh quel chou !
Ben Bruxelles, ça commençait pas trop mal, malgré une petite pluie fine qui vous mettait de la rosée sur les cils – j'ai lu dans une revue de mode qu'il existe des lunettes avec des mini essuie-glaces. Tintin Bins devrait s'en acheter une paire, lui qui déteste recevoir la moindre goutte d'eau sur sa tête clairsemée. Il a tout de suite ouvert son parapluie et voulait m'abriter, mais moi, je préfère être indépendante et du moment qu'il ne me tombe pas une fiente de pigeon sur les cheveux, je laisse faire la nature.
Tonton avait réservé une chambre dans un hôtel assez moderne, avenue Louise – c’est comme les Champs-Élysées, sauf qu'il y a des trams –, car il ne voulait pas que nous logions chez des parents, même s'ils sont sympas. Il a une flopée de cousins du second et du troisième degré qu'il n'a plus recontactés depuis les m'as-tu-vu-à-Jérusalem (c'est tout de même plus joli que Mathusalem, non). Entre nous, je ne tiens pas particulièrement à faire leur connaissance, parce que question famille j'ai ce qu'il faut, surtout qu'avec mon oncle, j'ai les mains pleines, et souvent la bouche aussi, tellement je dois lui répéter certaines choses moules et foies – les moules, c’est au vin blanc que je les préfère, chez Léon de Bruxelles, avec des frites à volonté, quant au foie, rien que sa vue me donne des boutons. Heureusement que j'ai une abondante tignasse, car il paraît que ça fait tomber les cheveux, lorsqu’ils ne prennent pas la teinte vieille-taupe, prématurément. Alors, d'écouter les ragots de la grand-tante, les pets de travers posthumes de feu son

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