Louis XVII est-il mort en Auvergne ?
172 pages
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Description

Malgré les analyses ADN réalisées en 2000 qui confirment l’appartenance du cœur supposé de Louis XVII au Dauphin, il reste des doutes quant à la fiabilité de ces conclusions. En effet, l’hypothèse selon laquelle le Dauphin aurait été enlevé de sa prison et mené en Auvergne pour y vivre sous un faux nom reste tenace, et de nombreux éléments poussent à valider cette hypothèse. Cette enquête minutieuse au cœur de la région auvergnate propose d’analyser un à un ces éléments, de les confronter aux faits historiques avérés pour appuyer de façon systémique cette thèse, sans toutefois pouvoir en prouver catégoriquement la véracité. L’implication de la franc-maçonnerie en ces temps troublés ne fait qu’ajouter au mystère, ou à la crédibilité du propos, c’est selon. Reste que les coïncidences parlent souvent d’elles-mêmes... Un livre fascinant qui décortique avec rigueur et minutie les tenants et les aboutissants d’un mystère historique entêtant. On en apprend beaucoup sur la période qui suivit la Révolution, sur les dissensions qui fourmillaient selon les régions et les appartenances sociales. L’auteur, dans un style sobre et élégant, communique avec aisance sa passion pour cette période, et son érudition se met entièrement au service de son propos, pour notre plus grand plaisir.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 mai 2012
Nombre de lectures 3
EAN13 9782748373707
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Louis XVII est-il mort en Auvergne ?
Jean-Claude Autruc-Laurençon
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Louis XVII est-il mort en Auvergne ?
 
 
 
En hommage à Henri Pourrat
À la mémoire de Maurice Étienne.
 
 
 
 
Est-ce parce qu’il a tenu si peu de place  dans notre histoire que nous l’oublions ?
Chateaubriand
 
 
 
 
Introduction
 
 
 
L’une des plus grandes énigmes de l’histoire, « l’affaire Louis XVII », serait résolue. Le test comparatif, entre le cœur supposé de Louis XVII et l’ADN de Marie-Antoinette est positif : le Dauphin serait donc bien mort au Temple (voir en fin d’ouvrage Hors-texte : « À propos du cœur présumé du Dauphin »).
 
Pendant deux cents ans, historiens et chercheurs ont débattu sur la mort supposée du Dauphin durant sa captivité ou son évasion et son éventuelle descendance. Parmi les hypothèses évasionnistes, la plus connue et aussi la plus vraisemblable, fut la « piste auvergnate ». Elle n’aurait donc plus de raison d’être, et pourtant…
 
Nous nous sommes passionné, depuis trente ans, pour cette hypothèse et avons auto édité deux ouvrages, l’un en 1989, Il était une fois la Révolution , et l’autre en 2000, Un grand mythe pour un petit roi . Publications qui connurent un certain succès.
 
Pourquoi un tel engouement pour des éditions régionalistes qui n’avaient aucune ambition particulière ? Hormis le fait d’évoquer quelques faits historiques et traditions locales.
 
En fait, cet intérêt provenait du thème principal que nous abordions. Il existe, encore de nos jours, une tradition en Auvergne – Velay – Haut Forez, d’un supposé Louis XVII qui aurait vécu, fait souche et serait mort, dans le plus grand anonymat, dans notre pays, aux limites des trois provinces. Louis XVII serait-il donc mort en Auvergne ?
 
En corollaire à ce thème, nous avancions dans nos écrits l’hypothèse que cette saga malheureuse du Dauphin avait été contée, en filigrane, par Henri Pourrat dans Gaspard des Montagnes . À la suite des quelques articles que la presse régionale 1 voulut bien nous consacrer à notre grande surprise, plusieurs historiens et chercheurs nous contactèrent. Parmi ceux-ci, deux furent de première importance.
 
Marguerite Gonon (décédée en 1996), historienne, ingénieur au CNRS, intégrée à l’Institut d’Histoire et de Recherche des Textes. Première femme de cette institution et première aussi à l’être en province, elle voulait rester en Forez pour en étudier l’histoire, de surcroît, érudite d’un abord de grande simplicité et d’une gentillesse à toute épreuve. Marguerite Gonon nous indiquait « J’ai connu assez Henri Pourrat pour pouvoir confirmer tout ce que vous dites ; il ne se cachait pas pour dire que là était l’origine de Gaspard des Montagnes , peu de critiques littéraires le savent. Merci de l’avoir dit » ( Lettre du 27 avril 1989). Elle nous invita, par la suite, à faire une conférence à Feurs sur notre ouvrage.
Maurice Étienne (lui aussi décédé depuis), chercheur infatigable, généalogiste de talent, coauteur de deux ouvrages sur Louis XVII 2 . Notre premier contact fut également épistolaire, prolongé durant dix ans par des échanges d’informations et une relation amicale. Maurice Étienne, en reprenant la voie ouverte par Éric Muraise dans l’ouvrage Du Roy perdu à Louis XVII , était devenu le spécialiste de la supposée évasion du Dauphin.
Ces contacts et les encouragements qui en découlèrent nous ont incité à écrire le présent ouvrage, au titre un peu provocateur Louis XVII est-il mort en Auvergne ? . Édition riche de nouvelles recherches sur le terrain, d’éléments insoupçonnés et de pistes inconnues jusqu’à ce jour. Nous avons réalisé une synthèse des traditions encore présentes à Viverols, Églisolles, Ambert, Brioude, Craponne-sur-Arzon, Saint-Pal-en-Chalencon, Apinac afin de démêler les légendes des réalités et d’avancer sur le chemin de la vérité.
 
Il est peu vraisemblable, que le petit Dauphin ait terminé sa vie en Auvergne. Mais pourquoi et par qui fut organisé un tel complot afin de le faire croire ?
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Les pistes auvergnates
 
 
 
 
La naissance d’un mythe
 
 
 
C’est l’historien Lenôtre (1857-1935) qui fut à l’origine de cette fuite supposée du Dauphin aboutissant dans le Puy-de-Dôme. Ce complot aurait été fomenté par Chaumette et Hébert, membres de la Commune de Paris, afin de détenir un gage, un otage, en ces périodes troublées où « il fallait être guillotineur pour n’être pas guillotiné ». L’évasion aurait été accomplie avec la complicité des Simon lors de leur déménagement du Temple, avec l’aide de leur ami le roulier 3 Ojardias. Celui-ci aurait emmené l’enfant dans son pays d’Auvergne pour le cacher.
 
En résumé, l’opération se serait déroulée ainsi :
- Le 3 janvier 1794, Chaumette, procureur de la Commune de Paris, prenant prétexte de l’absence de nombreux conseillers municipaux aux séances de l’Hôtel de Ville, prend un arrêté interdisant le cumul de mandats.
- Dès le 5 janvier, Simon, gardien du Dauphin, qui est dans ce cas, choisit curieusement d’abandonner ses dix mille livres de traitement et son logis de fonction, au Temple, pour rester uniquement membre de la municipalité.
- Mais ce ne sera que le 19 du même mois que le couple Simon va revenir à la prison du Temple, pour déménager, opération qui est effectuée avec l’aide de leur ami Ojardias.
 
Durant toute cette période, du 5 au 19 janvier 1794, le Dauphin est curieusement resté sans surveillance directe… C’est à partir du 19 que des travaux sont effectués dans la pièce qui sert de logement au Dauphin : issues verrouillées ou murées, guichet pour passer les aliments. Louis XVII est mis au secret et va vivre jusqu’à sa mort supposée une claustration totale. Quelque mois plus tard, en avril, Gaspard Chaumette monte sur l’échafaud. Son complice Hébert l’avait précédé d’une quinzaine de jours. L’acte d’accusation indiquait qu’ils avaient voulu « anéantir à jamais le gouvernement du peuple, la liberté et rétablir le despotisme et la monarchie ». Si vraiment l’hypothèse Chaumette est exacte, comment expliquer qu’il n’ait pu sauver sa tête avec en son pouvoir un otage tel que Louis XVII ?
 
Voici trente ans, paraissait un ouvrage passionnant et au titre énigmatique Les Treize portes du temple et les six morts de Louis XVII . Ce livre était le prolongement logique de Histoire et légende du grand monarque qu’avait publié quelques années auparavant Éric Muraise. Avant d’évoquer ses écrits, situons l’auteur.
 
Éric Muraise, alias X.B. Leprince et autres pseudonymes, en fait le colonel Suire (son véritable patronyme) était officier supérieur. Après sa carrière, proprement militaire, il collabora au Service historique de l’Armée, puis à l’Institut des hautes études de la Défense nationale et devint l’un des spécialistes de l’histoire synthétique et de la prospective. Cet homme aux multiples facettes écrivit plus d’une vingtaine d’ouvrages dans des domaines, a priori très différents, l’histoire et la stratégie militaire mais aussi des romans d’aventure pour la jeunesse et, également, l’ésotérisme.
 
Par exemple :
-  L’Épée de Damoclès ou de Byzance à Byzance par l’atome , études stratégiques publiées avec l’appui du CNRS.
-  Guillery de Saint-Grill ou Cavalier des ténèbres , romans d’aventure.
-  Saint-Rémy-de-Provence, les secrets de Nostradamus ou Le Livre de l’ange , études historiques et ésotériques.
 
À l’évocation de ces quelques titres, on aura compris la complexité de cet écrivain aux curiosités multiples.
 
Pour Les Treize portes du temple… , Éric Muraise collabora avec Maurice Étienne (qui cosigna l’ouvrage). Celui-ci avait été le premier à enquêter, à la demande alors d’Alain Decaux, sur l’hypothèse auvergnate.
 
Très rapidement les auteurs vont découvrir toute une galerie de personnages mêlés, à des titres divers, à l’Affaire du Temple, aboutissant à une éventuelle évasion du Dauphin. De plus, la plupart se connaissent ; les milieux de rencontre, pour reprendre la terminologie des auteurs, sont la Maison militaire du roi où de nombreux jeunes nobles servent, les clubs politiques et sociétés philosophiques (vecteurs des idées nouvelles qui prolifèrent avant la Révolution) puis, durant la Terreur, les sections révolutionnaires. Pour finir, bon nombre de ces individus ont des attaches auvergnates familiales ou territoriales, et plus particulièrement dans le Puy-de-Dôme ! Les auteurs des Treize portes du temple… en viennent à l’évidence que l’Affaire du Temple est fondée sur une guerre de réseaux de renseignements, aussi bien royalistes que républicains, où chacun soupçonne l’autre de détenir le Dauphin et où plus personne ne sait ce que Louis XVII est devenu. L’enfant est perdu.
 
Prémonitoires sont les paroles de Cambacérès (futur archichancelier sous le Premier Empire) qui, répondant à la Tribune de l’Assemblée à une interpellation sur le Dauphin, prisonnier au Temple, s’exclama « alors même qu’il aura cessé de vivre, on le retrouvera partout ! ». Il ne croyait pas si bien dire, car l’énigme dure depuis plus de deux cents ans !
 
 
 
 
Les dix dauphins d’Auvergne
 
 
 
Les prétendants à une descendance, hypothétique, de Louis XVII ne manquent pas. Ils ont défrayé la chronique en France, en Europe, en Amérique et jusque dans l’Océan Indien aux Îles Seychelles (îles françaises jusqu’en 1814) où une tradition fait aboutir le Dauphin.
 
Dans leur remarquable ouvrage, véritable bible du chercheur de dauphins, Jacques

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