Ma Centrafrique !
238 pages
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Ma Centrafrique ! , livre ebook

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Description

Balépou a l’impression que la nature et la culture lui ont beaucoup donné. Son désespoir, c’est d’assister impuissant à la déconfiture de son pays qu’il aime, mais cependant sans rien proposer en retour. Le système bouclé par la colonisation et les dirigeants irresponsables de son pays le disqualifient quant à cette contribution qu’il voudrait apporter à son pays pour sa prospérité...

Le temps est donc venu pour le Centrafricain de se manifester d'une autre manière que comme étant le parfait dominé et le parfait humilié. Le courage d’être dans un monde comme celui-là pourra rééquilibrer les rapports de force, et permettre la naissance d’une histoire nouvelle ; car se battre pour des valeurs et pour le bien est plus noble que de mettre les terres à feu et à sang par inhumanité.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 janvier 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334041676
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-04165-2

© Edilivre, 2015
Reconnaissances et Remerciements
• Ma mère Marie Ngoane, une femme sans égale qui m’a tout donné ;
• Monsieur Timothée Emini, mon tuteur, véritable artisan de ma réussite dans la vie, dont j’ai perdu toute adresse, qui serait comblé ;
• Monseigneur François Xavier Yombandjé et le Professeur Georgette Florence Koyt-Deballé dont les précieux conseils, l’encouragement constant et l’inestimable contri­bution ont permis la réalisation de Centrafrique ! Un Etat Assujetti, un Peuple Humilié ; qu’ils considèrent ce livre aussi comme l’une de leurs œuvres ;
• Mesdames Rosalie Pouzère, Aïssatou Laba Touré et Messieurs Bernard Bonda et Mahamat Zacharia, tous deux Conseillers Nationaux de Transition, pour leurs précieux conseils et apports dans la relecture de ce livre ;
• Monique Dubinsky-Titz, que j’appelle affectueuse­ment Fira, qui m’a littéralement poussé dans un moment de découragement total. Sans elle, cette œuvre n’aurait certainement pas vu le jour. Qu’Allah, le Tout Miséri­cordieux, lui accorde santé et longévité ;
• Guy-Marc Mokopété pour ses suggestions for à propos ;
• Mes amis de lutte de 1991 pour la restauration de la Démocratie en Centrafrique : Aristide Dominique Sokam­bi, Didier Wangué, Daniel Nditiféi Boysembé, Godefroy Mokamanédé, Henri Maïdou, Prosper Wodobodé, François Farra-Frond, Clément Bélibanga, Jacques Médard Mboliadas, René Perks, feu Timothée Maléndoma, Simon Sakibédé, Pierre Débato II. Notre lutte n’a pas été vaine. La Centrafrique, que nous voulions unie, solidaire, fraternelle et, surtout, indépendante et souveraine, pointe déjà à l’horizon.
• Feux Alfred Wilfried François Péhoua, Dr Conjugo Batoma, Pr Abel Goumba Nguéndé, Jean Metté Yapendé, Simon Narcisse Bozanga, Toby Ngaragba, Général Timo­thée Maléndoma, Martinez Mbagato et Thomas Koazo pour qui j’éprouve de profondes pensées ;
• Mes enfants : Rock, Bénédicta, Angela, Cécilia, Winnie Judith Danielle, Jeannine, Nicaise Junior, Brenda Myryam Marie-Made­leine et Hillary Rania Manuelle, qui constituent mon seul trésor et à qui je n’ai aucun bien matériel à léguer.
• Tous les centrafricains qui sont las d’espérer et sur qui le destin s’acharne de manière inlassable, je dédie ce passage du Saint Coran : « Tâchez de vous assembler. Le loup ne s’attaque qu’à la brebis égarée. »

Libre ?
Autrefois, tu vivais
Hors des regards envieux.
L’occident te fuyait
Voyant en toi, pardieu,
L’enfer personnifié.
Ta vie était aisée.
Un jour vint un envieux
Enturbanné, cruel.
Il était mystérieux
Pillant pêle-mêle
Tu étais dans ses rênes
Honnie dans son arène
Le nord surprit en toi
D’innombrables joyaux
Il te prit malgré toi
T’imposant ses assauts.
Le sang de tes enfants
Est le sien tout autant.
Sortant de ta stupeur
Tu pris ton sort en main
N’écoutant que ton cœur
Ta joie est pour demain
Car c’est toi qui choisis
Ceux qui gèrent ta vie
Georgette Florence KOYT-DEBALLE, C’est la vie , Edilivre
Préface
Cet ouvrage nous plonge dans le monde de la culture locale, du système éducatif qui n’avait rien à envier aux autres pays du monde et surtout de la découverte des autres peuples avec leurs us et coutumes. C’est une expérience qui n’est pas donnée à tout le monde mais engage dans des prises de position courageuses qui peuvent transformer les peuples et les sociétés. Balépou a eu l’impression que la nature et la culture lui ont beaucoup donné. Son désespoir, c’est d’assister impuissant à la déconfiture de son pays qu’il aime bien sans rien proposer en retour. Le système bouclé par la colonisation et les dirigeants irresponsables de son pays le disqualifient quant à cet apport qu’il voudrait mettre à la disposition de son pays pour sa prospérité. Le temps est venu pour le centrafricain de se manifester autre que le parfait dominé et le parfait humilié. Le courage d’être dans un monde comme celui-là pourra rééquilibrer les rapports de force et permettre la naissance d’une histoire nouvelle. Se battre pour des valeurs et pour le bien est plus noble que de mettre les terres à feu et à sang par inhumanité. Il faudrait beaucoup de Balépou pour refaire la Centrafrique. Mais faudrait-il encore qu’on leur laisse la latitude de s’exprimer et de se manifester pour le bien de tous.
Monseigneur François Xavier Yombandjé.
Introduction
Ma Centrafrique ! Un Etat Assujetti, Un Peuple Humilié retrace l’itinéraire d’un fils de paysans, orphelin de père, dont rien ne présageait qu’il allait un jour quitter sa brousse d’Atongo-Bakalé pour aller à l’école, faire des études et devenir moundjou-vouko 1 , autrement dit, fonctionnaire, puis Ministre de la République.
Jusqu’à sept ans, Balépou ne connaissait pas son âge. Tout le prédestinait à être paysan comme son arrière-grand-père, son grand-père et son propre père. Mais, comme le Bon Dieu a défini à l’avance le destin de chaque individu, celui du jeune Balépou ne saurait être contourné. En octobre 1956, il sera, contre toute attente et sans son consentement, inscrit à l’école des blancs, ce qui changera définitivement son parcours historique.
Pendant toute sa tendre enfance, il a été élevé dans un milieu croyant qui lui avait inculqué les notions de travail, d’amour et de justice. L’« homme doit gagner son pain à la sueur de son front » et il doit aimer son prochain comme lui-même. De son adolescence jusqu’à l’âge adulte, il a vécu dans un environnement où tous les habitants se considéraient comme des frères. Aussi, au fur et à mesure qu’il grandissait, qu’il murissait, qu’il avançait dans ses études en Afrique, en Europe, en Amérique, en Asie et au Moyen-Orient, les notions de justice, de fraternité, d’unité et de travail, qui constituent le fondement du dévelop­pement de chaque pays et de chaque peuple partout dans le monde, raisonnaient toujours dans son esprit comme une interpellation en leitmotiv. Entré dans la vie active dans son pays où il a connu plusieurs régimes politiques, comme spectateur et parfois comme acteur, il s’est aperçu que, depuis ces trois dernières décennies, ses concitoyens n’éprouvent plus aucun sentiment pour leur pays. Ils manquent royalement de nationalisme. Même la passion de la terre que leur ont léguée leurs ancêtres ne correspond plus à rien. Ils se comportent sur ce vaste territoire comme s’ils y sont tout simplement de passage, sans attache et sans espoir. Ils viennent de nulle part et sont sans avenir. Mais il faut reconnaître qu’ils vivent dans un monde où ils ont des adversaires implacables et malgré tout, ils font plus confiance aux étrangers qu’à leurs propres frères qui vivent avec eux, ce qui est dangereux pour la cohésion d’un peuple. Ce qui les pousse à la démotivation face à leur responsabilité historique et face aux efforts à fournir pour rendre prospère leur pays en exploitant les extraordinaires richesses naturelles dont regorgent le sol et le sous-sol de leur pays, l’un des plus arrosés au monde. En somme, individuellement et collectivement, ils font preuve d’une inconscience historique patente et d’une irresponsabilité du même niveau qui les fragilisent. Ils sont désormais étrangers chez eux et dépendants de tout ce qui vient de l’extérieur, en pensée et en proposition sans oublier les moyens de leur politique.
Balépou a constaté par la suite avec consternation, que depuis la fameuse Opération Barracuda qui avait ramené le Président David Dacko au pouvoir dans les soutes des avions militaires français en septembre 1979, les Centrafricains sont gagnés par la paresse, les solutions de facilité, un esprit de violence et de destruction systéma­tique des rares structures socio-économiques existantes. Le pays en a accusé un retard sans comparaison, par rapport aux autres états de la sous-région, sur le plan économique, social, culturel, politique et mental. Sa désolation, son inquiétude et sa tristesse sont d’autant plus grandes que ce sont des jeunes de dix-huit à vingt-cinq ans, c’est-à-dire la génération qui aura la responsabilité de la gestion du pays dans les 10 prochaines années, qui se livrent à ces actes ignobles et barbares, sans se demander comment la République Centrafricaine de demain sera construite. Face à cette situation, Balépou pointe d’un doigt accusateur les hommes politiques et les pseudo-intellectuels centrafri­cains. Les hommes politiques n’ont, hélas, pas su inculquer à leurs militants les notions de citoyenneté, d’amour de la patrie, de fraternité, d’unité, de solidarité, du travail, de la démocratie et du patrimoine commun qu’est la République. L’école, non plus, ne dispense plus les cours d’instruction civique qui avaient l’avantage de former l’esprit citoyen dès le bas âge. Tous ces facteurs fondamentaux qui devraient concourir au renforcement de la cohésion des différentes composantes de la population et raviver en elles le sentiment d’appartenance à un seul et même pays et de partage d’un même destin.
Les pseudo-intellectuels centrafricains dont la responsabilité historique consiste à réveiller l’amour de la nation, à élever la conscience du peuple et à faire bouger les axes sur lesquelles les hommes du pouvoir qui orientent l’histoire du pays en transformant sa société ont tous, sans euphémisme, démissionné. Ils ont perdu leurs énergies dans les intrigues et les actions de déstabilisation du pays sans lui donner sa vraie chance. Ils en sont arrivés avec leurs complices à polluer l’histoire du pays, à démolir les moindres structures qui existent encore et à meurtrir profondément la République Centrafricaine. Le pays a été détruit et le centrafricain déshumanisé. Qu’est-ce qui nous a valu cette zone sombre de notre histoire ? On

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