Ma vie après ma mort
82 pages
Français

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Description

« Le nuage de poussière n'était pas encore retombé qu'elle poussa son dernier soupir. Ses yeux se refermèrent pour ne plus s'ouvrir sur ce monde. Le cordon argenté, celui qui relie l'âme au corps charnel, se rompit doucement et l'âme, ainsi libérée, amorça graduellement sa montée. Croyant se réveiller d'une inconscience passagère, Maude vit son corps brisé de partout, mais ne ressentit étrangement aucune sensation de douleur. Se sachant totalement prisonnière de cet amas de ferraille, elle ne ressentait même plus la peur. Tout à coup, elle se sentit légère comme le vent et, comme ce dernier, elle se faufila au travers d'une minuscule ouverture. “Enfin libérée !'' se dit-elle. “Mais, comment ai-je fait pour passer là ?” Sans comprendre ce qui se passait, elle se retrouva au-dessus de la scène, à regarder silencieusement en bas. » Après un accident de voiture, une mère de famille rencontre son ange gardien qui lui explique les choses de la vie et de la mort. Une course contre la fatalité l'amènera à découvrir notre destination finale à tous, malgré des cheminements bien différents. L'occasion aussi de régler ses comptes et conflits intérieurs... Ce roman inspiré de l'expérience de l'auteur nous ouvre les portes de l'au-delà : un récit troublant qui ne peut qu'interpeller et nous interroger sur ce qui nous attend « après »...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 mars 2016
Nombre de lectures 11
EAN13 9782342048421
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Ma vie après ma mort
Éveline Arseneault
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Ma vie après ma mort
 
Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 

 
 
 
À un être, sur qui mes yeux ne se sont pas encore posés ;
Qui pourtant, me côtoie jour après jour ;
Avec le même grand dévouement et amour,
À mon Ange… avec respect.
 
 
 
Je remercie Dieu de me l’avoir prêté ;
Sans Dieu, ce livre ne serait nullement possible,
De la première majuscule au simple point final…
Éveline
 
 
 
Également, à tous mes proches tant aimés,
qui sont partis un jour de l’autre côté.
Tout spécialement pour toi Gérard,
qui est venu si souvent me voir en rêve…
Pour me raconter ceci.
 
 
 
 
Chapitre 1.
 
 
 
Maude se réveilla, en ce beau samedi d’octobre, et encore quelque peu endormie, elle alla tirer doucement le store de sa grande fenêtre qui donnait sur la cour arrière. Un soleil d’automne, plus doux que jamais, la surplombait de ses rayons. Les feuilles mortes frappaient tout doucement contre sa fenêtre. Pour elle, ce son était des plus beaux.
 
Avant d’aller réveiller Cassandre, 8 ans, et Sébastien, 6 ans, ses deux enfants, elle admira encore une fois, avec fierté, sa chambre que la décoratrice venait de terminer. Rideaux, couvre-lit, peinture et revêtement de plancher. Tout avait été soigneusement choisi pour que cette pièce de la maison devienne un havre de tranquillité et de bonheur pour elle et son mari Luc.
 
Il y avait maintenant près de quinze mois que sa famille et elle vivaient dans la construction et la poussière à ne plus en finir. Dieu merci, tout était terminé. Du grenier jusqu’au sous-sol, cette maison était devenue ce qu’elle désirait.
 
En faisant un pas pour revenir près de son lit, elle frappa malencontreusement un cadre qui contenait la photo de sa famille. Elle disait toujours que de toutes les photos prises, celle-là était sa préférée. En touchant le sol, il éclata en mille morceaux, laissant dans la chambre un écho de verre qui se brise à jamais. En le soulevant avec précaution, elle remarqua immédiatement qu’en se brisant, le verre avait fait une déchirure sur la photo, la séparant du reste de sa famille. Un frisson étrange traversa son corps.
 
Elle déposa le tout sur son lit, puis courut chercher le nécessaire pour tout ramasser. Elle se disait bien que la technologie numérique lui permettrait d’en refaire une copie, et que rien ne paraîtrait plus. En sortant de la pièce, un tourbillon de vent venant de nulle part fit virevolter la photo qui alla se déposer par terre, face contre le sol.
 
Elle alla ensuite dans la chambre de son fils. Que de plaisir ressentait-elle à le regarder dormir ! Pour elle, il dormait du sommeil du juste. Se faufilant doucement sous la couverture, elle commença à lui fredonner sa « chanson de réveil », comme elle disait. Depuis sa naissance, elle lui chantait toujours la même chanson pour qu’il ouvre les yeux tout doucement.
 
« Ouvre tes petits yeux, mon petit ange, Maman est là qui veille sur toi. »
 
« Allô, Maman ! » dit Sébastien en se frottant le nez doucement. Ne perdant pas une seconde, il dit :
 
« C’est aujourd’hui que l’on va décorer dehors pour Halloween, n’est-ce pas ? »
 
« Je vois qu’il y a ici un petit garçon qui n’a pas oublié ma promesse ! » dit-elle en souriant.
 
Sébastien sauta en bas du lit et, tirant la main de sa mère, dit :
« Viens ! On va déjeuner vite, vite ! Allez, viens, Maman ! »
Elle ne put s’abstenir de rire en le suivant. Leurs éclats de rire résonnèrent dans toute la maison. Dans son énergie et son enthousiasme, Sébastien ouvrit farouchement la porte de chambre de sa grande sœur en criant presque :
 
« Allez ! Réveille-toi, Cass ! C’est aujourd’hui que l’on sort les vilaines sorcières et chauves-souris du hangar ! »
 
Cassandre sortit de sa chambre, pas tout à fait remise de ce réveil plutôt brusque, et se dirigea vers sa mère puis passa doucement son bras tout autour de sa cuisse. Le moment de la journée préféré de Maude était le matin. Tous les espoirs sont permis… De voir ses enfants en santé et heureux, cela lui apportait ses vitamines du jour.
 
En préparant le petit déjeuner, elle remarqua que Luc avait oublié, une fois de plus, sa « chère » mallette d’affaires sur l’îlot de la cuisine. Au même moment, le téléphone retentit.
 
« Allô, Maude ! C’est Luc… » dit-il sur un ton un peu fautif.
 
Elle l’interrompit aussitôt et lui répondit sur un ton blagueur :
 
« Ne dis plus rien ! Laisse-moi deviner… Tu as oublié ta mallette ! Et tu aimerais que je passe te l’apporter à ton bureau. »
 
« Je te serais reconnaissant toute ma vie, ma chérie ! Je ne sais pas ce que je ferais sans toi ! »
 
« Ne dis pas ça, car rien ni personne au monde ne saurait nous séparer. »
 
Elle raccrocha le combiné, puis téléphona à Jaynie, sa petite gardienne d’à côté. Elle lui demanda gentiment si elle était disponible pour venir prendre soin de ses enfants le temps qu’elle aille porter la mallette à son mari.
 
« Ensuite, tu pourras rester avec nous pour décorer, si tu le désires, lui dit-elle. Les enfants seront plus que ravis, j’en suis sûre ! »
 
Quand elle fut habillée et maquillée, elle agrippa la mallette en vitesse et, sur le pas de la porte, elle cria aux enfants :
 
« Maman ne sera pas partie bien longtemps avant de revenir ! Ensuite, à nous quatre, on devrait venir à bout de ces monstres horribles ! » dit-elle. En refermant la porte, elle entendit ses enfants se raconter comment ils allaient placer les décorations.
 
Arrivée à sa portière d’auto, ses clés glissèrent de ses mains. En se penchant pour les ramasser, un frisson étrange traversa son corps une fois de plus. Elle ne pouvait l’expliquer, c’était comme une sorte de pressentiment étrange. Elle jeta un regard rapide vers la fenêtre pour y voir deux petites mains douces qui lui envoyaient des baisers soufflés.
 
Alors, les affres d’une inquiétude certaine la frôlèrent. Puis elle se dit à elle-même, presque à voix haute :
 
« Maude, tu ne commenceras pas toi aussi à être comme ta mère ! Voyons donc ! Ce trajet, tu l’as fait au moins mille et une fois. Qu’est-ce qui te prend ? Allez, Luc t’attend ! »
 
Elle démarra la voiture en essayant de chasser au plus vite ce sentiment qu’elle avait à l’intérieur. Elle plaça son CD préféré et, au son de cette musique, elle reprit peu à peu confiance. Dans sa tête défilaient les images d’une journée bien remplie. Alors, sans s’en rendre compte, l’aiguille de vitesse augmentait en même temps que ses pensées. Le soleil rayonnait de plein fouet sur cette route de campagne des plus pittoresques qui soit. C’était une très belle journée.
 
Tout à coup, un chevreuil, dans toute sa beauté et son innocence, se retrouva en plein milieu de la route. La pauvre petite bête resta figée de peur, aussi surprise que la conductrice. En une fraction de seconde, Maude fit le seul geste qu’elle était capable de faire malgré son corps crispé et son souffle coupé : coup de volant sans aucun freinage. La voiture fit une embardée suivie de plusieurs tonneaux pour terminer sa course folle contre un pilier de ciment dans un nuage de poussière et de feuilles.
 
Alors naquit un silence…
 
Le nuage de poussière n’était pas encore retombé qu’elle poussa son dernier soupir. Ses yeux se refermèrent pour ne plus s’ouvrir sur ce monde. Le cordon argenté, celui qui relie l’âme au corps charnel, se rompit doucement et l’âme, ainsi libérée, elle amorça graduellement sa montée.
Croyant se réveiller d’une inconscience passagère, Maude vit son corps brisé de partout, mais ne ressentit étrangement aucune sensation de douleur. Se sachant totalement prisonnière de cet amas de ferraille, elle ne ressentait même plus la peur. Tout à coup, elle se sentit légère comme le vent et, comme ce dernier, elle se faufila au travers d’une minuscule ouverture.
 
« Enfin libérée ! » se dit-elle. « Mais, comment ai-je fait pour passer là ? »
 
Sans comprendre ce qui se passait, elle se retrouva au-dessus de la scène, à regarder silencieusement en bas.
 
« Mon Dieu ! Qu’est-ce qui m’arrive ? Suis-je en train de rêver ? Ou pire encore… Suis-je morte ? »
 
Dans toutes ses interrogations, elle ne put s’apercevoir tout de suite qu’un peu plus haut derrière elle, apparaissait un vitrail. Les cieux s’imprégnèrent alors d’une magnifique lumière teintée de couleurs indescriptibles. À ce moment, son attention fut attirée par cette luminosité surprenante. Se retournant doucement, ses yeux, témoins d’une aussi grande beauté, ne pouvaient regarder autre chose. Elle ressentit une énergie très douce qui l’inonda d’un bien-être total. Comment ne pas faire le pas et entrer dans ce rayon de lumière ? Malgré tout, un frisson d’hésitation la poussa à s’arrêter. Alors, une voix se fit entendre.
 
« N’aie pas peur, Maude ! »
 
Cette voix la rassura beaucoup. Au centre de cette lumière venant vers elle, Maude crut distinguer une forme angélique. Plus cette forme se rapprochait, plus son profil se dessinait pour enfin devenir très clair. Un être ailé des plus beaux se tenait devant elle, habillé tout de blanc, avec ses magnifiques ailes où miroitait la couleur verte. C’était simplement d’une grande beauté.
 
« Bonjour, Maude ! lui dit-il. Mon nom est Celhica. J’ai eu le grand privilège un jour d’être t

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