Magnifique, couleurs !
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Description

Les familles Laval et Loba se côtoient depuis plusieurs années. Tout les oppose : culture, origine, éducation. Les parents n’ont qu’un souhait pour leurs enfants, leur transmettre de bonnes valeurs. Pourtant, entre les secrets des aînés et la célèbre rivalité des cadettes, les coups bas et les préjugés, à l’aube de l’âge adulte, ces enfants sont-ils prêts à montrer ceux qu’ils sont réellement ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332997777
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-99775-3

© Edilivre, 2017
1 e partie Valeur
Prologue
Le lieu de réception était parfaitement décoré, les invités avaient répondu présents, les mariés n’allaient pas tarder à arriver. Lise admirait de loin son travail. À vingt et un ans, c’était la première fois qu’elle organisait un mariage. La tâche n’avait pas été simple, elle s’était lancé le défi un mois plus tôt, et la mariée avait demandé que la cérémonie se déroule dans le parc du champ de Mars. Mais y avait-il un défi que Lise Laval n’était pas prête à relever ? En particulier quand celui-ci lui permettait d’être mise en avant et de pouvoir s’affirmer ?
La jeune blonde se le disait souvent : « Quand on est riche, rien ne nous est impossible. » Cet après-midi d’été, Lise était radieuse pour la cérémonie, elle s’était habillée avec une création signée Valentino, une robe longue qui la mettait en valeur.
La cérémonie allait bientôt commencer, Lise ne tenait pas en place, il fallait que tout soit parfait. Elle devait être crédible, si elle voulait ouvrir sa prestigieuse société de wedding planner .
Soudain, elle s’aperçut qu’il manquait un musicien. Lise s’approcha des deux musiciens présents et s’exprima très clairement, tout en essayant de garder son calme.
« Où est Loïc ?
– On n’en sait rien, répondit Lorenzo, un jeune homme métis.
– Je constate que je ne peux pas compter sur lui. Rappelle-moi qu’il est inutile de demander un service au meilleur ami de la mariée, la prochaine fois. »
Lise s’empressa de l’appeler. Loïc ne répondit pas. Elle héla donc la sœur de Loïc : Loretta.
« Je suppose que tu cherches mon frère, répondit-elle d’une voix sereine.
– Loretta, où est-il ? Je te signale que c’est le mariage de ma sœur que j’organise, et que des personnes qui peuvent m’aider à faire carrière ont été invitées.
– Tu ne fais jamais rien sans intérêt.
– Où est-il ?
– À vrai dire, je pensais qu’il était déjà arrivé, je l’ai vu quitter la maison.
– Super ! J’espère qu’il n’a pas pris de retard sur la route. Il paraît que les Noirs ont du mal pour arriver à l’heure.
– Ne prend pas un cas pour une généralité, en ce qui me concerne, je m’apprête à te rejoindre.
– J’aimerais dire que je t’attends avec impatience, mais ce n’est pas le cas. Tu n’as pas intérêt à donner de mauvaises critiques à mon travail. »
Lise retourna au bout de l’allée, Léopold, le futur marié, était là, elle le salua et le rassura en disant que tout allait bien se passer. Elle en profita pour lui dire qu’il était très beau. La cérémonie allait commencer, et la mariée devait faire son entrée dans peu de temps.
Loretta arriva, large sourire aux lèvres, et s’installa confortablement. Lise la regarda de haut, elle redoutait les commentaires qu’elle pourrait mettre dans son article. Cela aurait une importance capitale pour son avenir professionnel.
Le temps passait, et la mariée n’était toujours pas là, mais qu’avait-il bien pu lui arriver ?
Chapitre un Un mois plus tôt…
À l’aéroport d’Orly, Loretta attendait impatiemment. Elle guettait au loin, de sa petite taille, l’arrivée de son grand frère. Il y avait beaucoup de monde. Elle se perdait dans la foule. La jeune femme regardait les gens retrouver leurs proches. Toutes ces embrassades faisaient battre son cœur encore plus fort. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas vu son frère, il était parti à l’étranger. Ils s’étaient appelés tous les jours pendant quatre ans ; ce qui était impressionnant selon leur mère, sachant que son fils aîné avait pris la décision de faire un tour du monde. Le jeune garçon de vingt-six ans n’était pas passionné par les grandes études. Ce qu’il aimait avant tout, c’était la musique. À dix-sept ans, il entrait au conservatoire en compagnie de son saxophone. Il avait quelque chose, selon ses professeurs. On lui proposa rapidement de participer à un orchestre de jazz. Il fut amené à voyager.
À chaque destination, il ne manquait pas d’envoyer une carte postale à sa sœur. Il achetait des cartes sans fin pour appeler, il lui arrivait d’oublier le décalage horaire au grand désespoir de leur mère.
Ce jour-là, après plusieurs années de séparation, ils allaient se revoir, et Loretta serait la sœur la plus heureuse du monde. La jeune femme de vingt ans attendait nerveusement. Le temps lui paraissait si long. Il est vrai qu’elle fut souvent séparée de son frère auparavant.
N’étant pas du même père, son aîné s’était vu quitter le domicile familial pour aller vivre au Cameroun avec son père. Loretta était restée sur la métropole avec son père, originaire de la Martinique. Leur mère, Lydia, originaire du Cameroun, était restée longtemps dans l’errance, ne pouvant ainsi subvenir aux besoins de ses enfants pendant plusieurs années. Lorsqu’elle eut une situation stable, elle fit revenir ses enfants auprès d’elle. Son fils avait alors quatorze ans et Loretta huit ans. Il était doué en cours, il arriva en terminale avec un an d’avance. C’était un garçon plutôt agréable et peu bagarreur. Il aimait la simplicité, contrairement à sa sœur. Loretta, depuis petite, a toujours aimé la photographie. Elle adorait se prendre en photo, dans des tenues toutes aussi créatives les unes que les autres. Lorsque son frère annonça son départ à l’étranger, elle était en pleine adolescence et menait la vie dure à sa mère. Lydia s’était investie corps et âme dans l’éducation de sa fille. L’inscrivant dans des écoles privées, la poussant à aller au maximum de ses capacités. Ce fut dur, mais ce pari réussit lorsque Loretta, à dix-huit ans, intégra une école de journalisme. La jeune femme n’en était pas peu fière, et son fort caractère est toujours aussi présent.
Loretta, dynamique et authentique, gardait toujours le sourire. Ce jour-là, agacée par sa petite taille qui l’empêchait de bien voir, elle monta sur un banc. Ses yeux parcouraient l’horizon. Soudain, elle le vit.
« Loïc ! » hurla-t-elle en claquant des mains.
Le jeune homme était accompagné d’un autre jeune homme, un métis. Lorsqu’il entendit son prénom, il tourna la tête et vit une jeune femme. Elle était vêtue d’une robe cintrée de couleur vive qui mettait ses formes en valeur, et portait des chaussures à talons. Elle s’était fait faire des mèches, avait relevé ses cheveux en chignon, et elle s’était maquillée juste comme il fallait.
« Qui c’est, cette beauté ? s’enquit le jeune homme qui l’accompagnait.
– Je crois bien que c’est ma petite sœur. »
Loretta descendit du banc, courut vers son frère et se jeta dans ses bras. Loïc la serra chaleureusement contre lui. Sa sœur n’était plus l’adolescente qu’il avait quittée. Elle était devenue une femme.
« Laisse-moi te regarder. »
Loretta se décolla et tourna sur elle-même doucement.
« Tu n’es plus ma petite Loretta.
– Il se passe des choses en quatre ans. Je suis si contente de te revoir. »
Le jeune homme donna un coup de coude à Loïc.
« Je te présente Lorenzo, il fait partie de l’orchestre, comme moi. Il va rester un peu sur Paris avant de rejoindre Londres.
– Un Anglais ? »
Loretta sembla alors émerveillée. Elle lui tendit la main, qu’il serra.
« Ma mère est dominicaine et mon père français.
– Je suis sûre que tu auras le temps pour me raconter tout cela. En attendant, j’ai plein de choses à te raconter, Loïc. Allons-y. »
Loretta entraîna son frère, et Lorenzo suivit. Ce fut le début d’une longue histoire, racontée par la jeune femme. Depuis le terminal jusqu’au parking, une fois dans la voiture, jusqu’à l’appartement familial. Loretta parla de ses études et de son travail qui lui permettait de gagner un peu d’argent. La bourse ne suffisait plus selon elle. Loretta disait avoir besoin de s’acheter des vêtements de marques, des accessoires de mode. Pour cause, elle travaillait pour une grande famille vivant dans un quartier huppé de Paris. Elle était devenue photographe attitrée de la famille. Elle expliqua à son frère qu’elle prenait des photos des soirées mondaines, des cocktails et des repas de famille, et, bien sûr, de soirées qui se déroulaient dans la boîte de nuit de son employeur, le cabaret avait d’ailleurs été récupéré depuis peu par sa fille prénommée Lise.
Loretta décrivit Lise comme l’une des femmes la plus belle et la plus capricieuse qu’elle n’avait jamais rencontrée. Cela fit rire les deux garçons.
« Je vous assure ! se défendit-elle. Si vous la voyiez, la blonde riche et gâtée dans toute sa splendeur ! Elle cherche toujours à avoir plus. Vous vous rendez compte qu’elle a mon âge et qu’elle gère depuis peu un night-club !
– Je crois que j’aimerais bien rencontrer ta patronne, dit Lorenzo.
– Crois-moi, à moins que tu sois le fils caché d’un prince, ou d’un homme fortuné, tu n’as aucune chance avec elle.
– Elle doit bien avoir une centaine d’hommes à ses pieds, ajouta Loïc.
– Et comment ! En particulier depuis qu’elle a repris les rênes de l’entreprise familiale. La discothèque de son père est devenue un véritable lieu dédié à la perversion.
– Les lieux de perdition, je crois que je vais aimer la patronne de ta sœur, Loïc.
– Rappelle-moi : où as-tu trouvé cet inutile, Loïc ?
– L’inutile s’appelle Lorenzo, et nous jouons dans le même orchestre. Il est resté fidèle au saxophone, et moi à la trompette. »
Loïc se contenta de sourire, le jeune homme resta calme durant le trajet. Une fois arrivé dans sa ville, en banlieue, il se sentit nostalgique. Beaucoup de souvenirs revenaient à la surface.
La cité dans laquelle il avait passé une partie de son enfance n’avait pas changé. Il y avait toujours l’espace où les enfants jouaient, sous le regard de leur mère ; la superette du coin où l’on trouvait toutes sortes de produits exotiques. E

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