Mourir pour avoir aimé
432 pages
Français

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Mourir pour avoir aimé , livre ebook

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Description

Anaïs, brillante étudiante en littérature anglaise, vit une magnifique histoire d'amour avec Sven, un étudiant norvégien. Son avenir paraît tout tracé. Pourtant, tout bascule lorsqu'elle se retrouve prise en otage et rencontre le beau Sean, un terroriste de l'IRA.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 novembre 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414155774
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-15575-0

© Edilivre, 2017
Prologue
Cindy rentrait de l’école en jurant de ne plus parler à ce prétentieux qui n’était qu’autre son seul et unique ami. Elle entra dans l’appartement en claquant la porte. Sa mère sortit précipitamment de la cuisine. Elle venait tout juste de démouler un moelleux au chocolat encore tiède, le gâteau préféré de sa fille.
– Toi, je parierais que tu t’aies encore pris la tête avec Sherley, s’exclama sa mère en la dévisageant, un demi sourire aux lèvres.
Anaïs qui était habituée aux fréquentes disputes de ces deux-là ne prenait plus au sérieux les sautes d’humeur et les paroles parfois blessantes de sa fille au sujet du garçon. Il ne se passait pas une journée sans qu’ils se chamaillent et l’instant d’après ils redevenaient les deux meilleurs amis du monde. Ils avaient approximativement le même âge, un huit ans et l’autre presque neuf. Ils se connaissaient depuis la maternelle. Hormis leur fort caractère, ils avaient tous deux un point commun qui les avait involontairement rapprochés : ils avaient grandi auprès d’un seul parent. Sherley avait à peine trois ans quand il vit pour la dernière fois sa mère. Il apprit beaucoup plus tard qu’elle avait quitté l’Irlande pour aller s’installer en Italie où elle avait refait sa vie. L’enfant reçut de ses nouvelles lorsqu’il eut six ans. C’est à ce moment-là qu’il prit connaissance de l’existence de ses demi-sœurs, des jumelles. Il n’eut jamais la chance de les rencontrer. Il lui arrivait parfois de les imaginer physiquement. Sans raison apparente, il était persuadé ou du moins l’espérait-il qu’elles ressemblaient à son amie, grande, fine, de grands yeux verts et des cheveux mi-longs légèrement ondulés châtains avec des reflets roux. Cindy qui n’avait jamais connu son père puisque celui-ci était mort bien avant sa naissance, ignorait tout d’une vraie famille. Il lui arrivait quelque fois d’envier son ami qui avait connu sa mère même si celle-ci n’était pas restée bien longtemps auprès de son fils. Bien qu’elle adorait sa mère qui subvenait seule à tous ses besoins et lui procurait tout l’amour qu’une mère peut donner à son enfant, la présence d’un homme plus précisément d’un père lui manquait. Anaïs s’en rendit compte lorsqu’elle surprit une conversation un après-midi pluvieux d’octobre où les deux enfants se confiaient affalés l’un à côté de l’autre sur le sofa du salon, les yeux fixant le plafond. La jeune femme comprit alors à quel point sa fille souffrait de cette absence. Elle ressentit aussitôt un profond mal être et se posa plusieurs fois les mêmes questions : comment combler ce vide, comment réparer le mal qu’elle avait inconsciemment procuré à sa fille, comment se faire pardonner, comment réaliser le rêve que Cindy nourrissait et faisait partager à son ami ? Lorsque quelques jours plus tard, la fillette demanda à sa mère d’accompagner Sherley et son père à une sortie extrascolaire en faveur des enfants malades de mucoviscidose, elle ne put refuser. Si Anaïs se sentit désemparée, Cindy ne manquait pas de montrer sa surprise et sa joie. Son plan marchait encore mieux qu’elle ne l’avait espéré. Elle en fit part à Sherley dès le lendemain matin qui a son tour offrait un large sourire radieux.
– Il a dit que je ressemblais à la vieille chouette qui habite en face de l’école, lança la fillette en jetant son cartable contre le mur.
– Je t’ai déjà dit je ne sais pas combien de fois de respecter tes affaires. Cela t’avance à quoi de t’en prendre à ce pauvre sac. Anaïs prit le blazer vert bouteille des mains de sa fille et le déposa sur une chaise avant qu’il ne prenne la même direction que son cartable. Lave-toi les mains et vient gouter. Tu me raconteras tout.
Cindy se versa un grand verre de jus d’orange puis avala en quelques bouchées la part de gâteau que sa mère venait de lui servir.
– Maintenant que tu sembles plus calme, peux-tu me dire à qui tu faisais allusion tout à l’heure. De quelle vieille chouette parlais-tu ?
Cindy lui expliqua que la très vieille dame qui demeurait dans la toute petite maison en pierres rouges située juste en face du portillon de l’école portait d’énormes lunettes qui étaient si grosses et si moches qu’on ne voyait que cela.
– Aussitôt que Sherley a remarqué que je portais mes lunettes, il s’est empressé de me comparer à cette vieille chouette qui passe son temps à nous espionner.
– C’est pas très gentil de sa part de te comparer à cette affreuse vieille dame, se moqua gentiment Anaïs qui se mit à débarrasser la table. Surtout que tes lunettes sont plutôt discrètes et comment dis-tu déjà “fun”. De plus, elles te vont à ravir.
Cindy hocha la tête. Elle se leva et s’empara de son boîtier à lunettes. Elle glissa la monture joliment décorée de petits motifs multicolores sur ses magnifiques yeux verts et s’admira un court instant dans le miroir qui se trouvait tout près d’elle.
– Je suis de ton avis, je trouve qu’elles me vont plutôt bien, lança-t-elle au bout d’un moment au grand soulagement de sa mère qui craignait qu’elles ne lui plaisent plus et décide de ne plus les porter. Sherley est sûrement jaloux car lui on ne peut pas en dire autant avec son appareil dentaire. Si moi je ressemble à cette vieille chouette alors lui il ressemble à ce babouin que j’ai vu hier soir dans ce documentaire à la télé. Cindy rit à cette comparaison.
Sa mère lui tendit son cartable.
– Vas faire tes devoirs à présent et dis-moi quand tu as fini pour que je te fasse couler ton bain. Je vais de mon côté finir de corriger mes copies.
– ok mum, comme d’hab…
En tant que professeur consciencieuse de littérature anglaise à l’université de Dublin, Anaïs ramenait fréquemment des devoirs à corriger ou bien encore des cours à peaufiner.
Lorsque le dîner fut fin prêt, Anaïs alluma le poste de télévision. Elle tomba sur un reportage qui ranima de douloureux souvenirs. Elle semblait si obnubilée par les images qui défilaient au ralenti sur l’écran qu’elle ne remarqua même pas sa fille enveloppée dans son peignoir rose bonbon dans l’entrebâillement de la porte. Cindy s’inquiéta aussitôt de la soudaine pâleur qui masquait le beau visage de sa mère. Elle allait s’approcher d’elle quand elle vit que celle-ci pleurait. Elle prit peur et s’arrêta net. Elle n’avait jamais vu sa mère pleurer. Elle ne savait pas quelle attitude adopter. Puis sans attendre, elle se jeta sur elle.
– Maman, qu’est-ce qui ne va pas, ai-je fait quelque chose qui t’a contrarié au point de… Sa phrase resta en suspens. Il fallait des faits bien plus sérieux pour mettre sa mère dans un tel état. Elle pensa alors à ses grands-parents puis à ses oncles restés en France. Elle se mit à trembler à l’idée qu’ils puissent leur arriver malheur.
Anaïs dut ressentir l’angoisse qui naissait dans l’esprit de sa chère petite car ses mains se mirent machinalement à caresser ses cheveux encore humides qui retombaient dans la capuche de son peignoir. Cindy se détendit. Elle rouvrit les yeux qu’elle avait momentanément fermés. Elle découvrit à cet instant les images macabres qui passaient à la télévision : une rame de métro en feu et des gens couchés par terre. Elle se mit à entendre les cris d’horreur que poussaient les quelques survivants ou témoins de la scène. Tout semblait irréel et pourtant elle était persuadée qu’il ne s’agissait pas d’une fiction imaginée par un cinéaste à l’esprit quelque peu tordu. La silhouette d’une fillette complètement terrorisée réapparaissait régulièrement à l’écran. Du haut de ses trois ou quatre ans, elle semblait attendre qu’un proche vienne à elle. On aurait dit que le cameraman prenait un malin plaisir à la filmer plutôt que d’aller lui prendre la main et de l’éloigner au plus vite de ce lieu cauchemardesque.
– Maman, que s’est-il passé ? Osa-t-elle demandé à sa mère qui n’avait toujours pas desserré les lèvres.
Les premiers mots qui sortirent de sa bouche furent “ n’oublie jamais que je t’aime, quoi qu’il puisse arriver, ne doute jamais de mon amour ”. La voix de sa mère était entrecoupée par des sanglots. Cindy perçut son angoisse, sa crainte de ne s’être pas fait comprendre. Elle la rassura de sa petite voix fluette.
– Je sais bien que tu m’aimes et moi aussi je t’aime. Elle passa ses bras autour de sa taille et se mit à la serrer très fort. Elle leva la tête et glissa son regard dans celui de sa très chère mère qui débordait d’amour pour elle. Des larmes perlaient de ses grands yeux noirs. Pourquoi as-tu si peur de me perdre ?
Anaïs comprit à ce moment-là qu’elle devait quelques explications à sa fille. Elle chercha des phrases simples mais claires.
– Ce que tu viens de voir à la télé s’est produit cet après-midi même. Une bombe a explosé dans un métro berlinois. Tous ces gens couchés par terre sont morts… Elle s’arrêta un moment puis poursuivit estimant que sa fille était en droit de comprendre qu’un tel drame pouvait se produire n’importe où et n’importe quand, fauchant délibérément avec lui des vies. Personne n’est à l’abri de ces actes terroristes, précisa-t-elle en l’embrassant tendrement. Et si jamais on échappe d’un tel drame, notre vie peut basculer d’un moment à un autre comme la sienne neuf ans plus tôt garda-t-elle au plus profond d’elle-même. Elle fit allusion à cette petite fille qui attendait désespérément ses parents et qui ne réapparaîtront probablement que dans ses rêves.
Cindy posa par la suite de nombreuses questions à sa mère qui était dans l’incapacité de répondre. D’ailleurs qui pouvait comprendre ces hommes capables à de telles monstruosités.
– Je hais ces hommes. On devrait tous les tuer. Pourquoi Dieu a-t-il créé cette race d’hommes s’ils s

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