Ö L ANGE RÉVÉLATEUR
300 pages
Français

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Ö L'ANGE RÉVÉLATEUR , livre ebook

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Description

Frédéric ZUMBIEHL


Ö


L’ANGE REVELATEUR



Mexique.


Angela de la Vega, une jeune journaliste bien décidée à faire éclater le scandale des meurtres de Juarez, reçoit un e-mail énigmatique, signé Ö, qui la lance sur la piste du Chirurgien, le plus redoutable des tueurs en série de la région.



Pérou.


Noa Stevenson, grand-reporter de guerre traumatisé par la violence, découvre au fin fond des Andes, un message géant gravé dans une falaise qu’aucune technologie humaine n’a pu réaliser.



Cité du Vatican.


Un ordre spécial d’ecclésiastiques de très haut rang, s’inquiète d’une augmentation subite des apparitions angéliques dans le monde, car cela pourrait contrecarrer leurs noirs desseins.



États-Unis.


Le Réseau Advent Watcher, unité spéciale de la NSA s’occupant de traquer les messages à connotation ésotérique, analyse avec effarement une série d’e-mails signé Ö, envoyée à tous les internautes de la planète suivant une méthodologie humainement impossible.



Dans cette aventure, Frédéric Zumbiehl nous entraine à la poursuite du plus énigmatique des lanceurs d’alerte, le très mystérieux Ö.


Mais qui est-il ? Un Ange, comme certaines sources bien informées le pensent ?


Ou un démon, comme d’autres le redoutent ?


Initiatique et mystérieux, ésotérique et percutant, spirituel mais emprunt de vérités dérangeantes, Ö L’ange révélateur, est un roman dont vous ne sortirez pas indemne.




Frédéric Zumbiehl est un ancien pilote de chasse reconverti dans l’écriture depuis une quinzaine d’années. Scénariste prolifique du 9ème art, il est l’auteur d’une quarantaine d’Album dont Team Rafale, Tanguy et Laverdure, Buck Danny, avec plus d’un million d’albums vendus. Il est également écrivain aéronautique et romancier.


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 mars 2022
Nombre de lectures 4
EAN13 9782490591336
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© M+éditions
CompositionMarc DUTEIL
 
ISBN978-2-490591-33-6
 
Droitd’auteur - 2020
FrédéricZUMBIEHL
 
Le Code de la propriété intellectuelle interdit lescopies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toutereprésentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédéque ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayantscause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articlesL. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Frédéric ZUMBIEHL
 
 
 
 
 
 
 
Ö
L’ange révélateur
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
M+ÉDITIONS
5,place Puvis de Chavannes
69006Lyon
mpluseditions.fr
 
 
A lamémoire d’Aaron Swartz,
jeunegénie engagé qui aurait pu apporter beaucoup au monde s’il n’avait été réduit au silence par un système mortifère etliberticide…
 
 
 
 
« Lesavoir, c’est le pouvoir. »
FrancisBacon
 
 
 
 
« Ne faites jamais rien contre votreconscience,
même si l’état vous le demande. »
Albert Einstein
 
 
 
 
 
CHAPITRE 1
Ciudad Juarez, État de Chihuahua,Mexique...
 
La voix du contremaître annonçantle changement d’équipe retentit dans les haut-parleurs disséminés dans toutel’usine. Julia Ortiz posa sur son plan de travail la visseuse électriquequ’elle utilisait pour refermer le panneau arrière des téléviseurs et s’essuyales mains sur sa blouse. La jeune fille se recoiffa rapidement puis se hâta derejoindre le flot des ouvrières se dirigeant vers la sortie. La lueur blafardedes néons fit place à celle plus crue des projecteurs au sodium éclairantl’entrée de l’usine. Il faisait nuit dehors.
Julia travaillait dans la deuxièmeéquipe ; elle commençait son travail à seize heures pour finir à minuit. Dansquelques instants, la troisième équipe arriverait, plusieurs centaines dejeunes femmes comme elle, sous-payées, exploitées, soumises à leur triste sort.L’usine ne s’arrêtait jamais de produire, faisant les trois huit, comme lesmille autres de la région.
Le regard de Julia se perdit dansle lointain, vers la longue file de feux rouges des trucks escaladant lacolline vers le poste frontière. Des camions venaient charger en permanence uneproduction massive exonérée de droits de douane pour repartir vers la frontièretoute proche et ainsi approvisionner les magasins américains en produits à basprix. Vaste marché de consommation où Julia et ses consœurs, bien qu’en étant leschevilles ouvrières, étaient aussi les plus exploitées. Mais ainsi va la vie,se dit-elle. À quoi bon se plaindre ?
Le grondement des dieselsdémarrant la tira de sa rêverie. La file de bus blancs affrétés par l’employeurse mettait en branle pour évacuer les travailleuses vers la ville avantl’arrivée de l’équipe suivante. Julia repéra le sien et monta à son bord. Elletrouva une place libre et s’assit sur la banquette élimée.
Le bus démarrabrutalement et s’inséra dans la procession se dirigeant vers la ville, distantede quelques kilomètres à peine. Elle apparut bientôt, oasis de lumière perdueen plein désert de Chihuahua.
Ciudad Juarez, cité frontalièrede près d’un million et demi d’habitants, soumise à la corruption généralisée,à la guerre ultraviolente entre narcotrafiquants, aux flics ripoux, ainsi qu’autravail à la chaîne dans les maquiladoras pour les jeunes femmes de sacondition. Un petit coin d’enfer sur terre, cerné de bidonvilles, où l’oncuisait l’été et gelait en hiver.
Mais où pouvait-elle aller ? Quepouvait-elle faire d’autre ? De toute façon, rester dans sa campagne nataleaurait été encore pire. Le gouvernement spoliait les petits propriétaires deleurs terres, imposant des taxes qu’ils ne pouvaient payer tout en permettantl’importation de produits américains subventionnés qui cassaient les prix. Lerésultat était une agriculture exsangue, confinant les petits paysans à vivredans la misère. Au moins, ici, à Juarez, pouvait-elle subvenir à ses besoinsvitaux, avoir un toit, manger à sa faim.
Le bus entra en ville parl’artère principale. Il s’arrêta devant l’église de Nuestra Senora de Guadalupepour vomir son contingent de passagères. Julia se laissa embarquer par le flotet atterrit sur le trottoir aux pavés disjoints. Elle avait encore deuxkilomètres à marcher avant d’arriver chez elle, dans le bidonville d’Arma Bagdasur les hauteurs nord de la ville. Elle libéra ses longs cheveux noirs retenuspar un élastique, secoua la tête pour les démêler et entreprit de traverser laville vers son lieu de résidence. Elle était fatiguée, aussi emprunta-t-elleplusieurs ruelles sombres afin de couper au plus court.
Chaque fois qu’elle croisait unezone d’ombre qui pouvait receler un danger, elle ne pouvait s’empêcher depenser à la particularité macabre de la ville : Ciudad Juarez était la localitéchampionne du monde en meurtres de femmes. En vingt ans, plus de cinq millejeunes femmes avaient été enlevées, battues, violées et tuées. Leurs cadavres -quand on les retrouvait - étaient abandonnés comme des ordures dans lesdécharges de la ville, ou comme des charognes au milieu du désert.
Personne ne savait qui étaientles auteurs de ces horreurs. À vrai dire, tout le monde semblait s’en moquer ;les politiques, les policiers, les employeurs des maquiladoras. Qui se souciaitde la mort de quelques centaines de filles par an quand il en arrivait desmilliers des campagnes environnantes, prêtes à tout pour gagner quelques pesos? Qui, à part leurs familles ? Mais leurs suppliques comptaient-elles ? Écoutait-onles pauvres ? Quoi qu’il en soit, Julia n’avait plus de parents. Sa mère étaitmorte il y avait bien des années. Quant à son père, il s’était pendu l’annéedernière quand il avait compris que sa vie de labeur passée sur ses terresn’avait servi à rien et n’empêcherait pas le gouvernement de lui confisquer sonmaigre cheptel. Elle n’avait ni frère ni sœur encore en vie, juste quelquescousins restés au pays, dont elle n’avait de toute façon plus de nouvellesdepuis bien longtemps. Il n’y aurait personne pour la pleurer si elledisparaissait, même pas un petit ami. Peut-être que personne ne le remarquerait? Julia était un fantôme qui traversait la vie telle une ombre, sans laisserd’empreinte. Même la nuit semblait l’absorber.
Il était presque minuit et demi.La jeune femme approchait des faubourgs où l’agitation nocturne n’avait rien àvoir avec celle du centre-ville. La température y était plus fraîche aussi.Bien qu’on soit à l’automne, les nuits dans le désert étaient froides, lasierra de Juarez étant située à plus de mille mètres d’altitude. Julia refermason gilet et serra ses bras contre son torse. Elle traversa une rue déserte ets’engagea dans un terrain vague qui devait la mener pratiquement au pied de lacolline où était construit son bidonville. Il ne lui restait plus qu’unkilomètre à parcourir.
Une voitureétait garée au milieu du terrain, une vieille américaine des annéessoixante-dix, une Camaro de couleur sombre. De la musique s’en échappait etelle voyait plusieurs ombres s’agiter à l’intérieur. Des ombres épaisses,environnées de fumée de cigarettes. Julia fit un détour pour passer le plusloin possible, espérant qu’on ne la verrait pas. Sa meilleure défense étaitl’invisibilité, elle le savait. Elle allait atteindre le bout du champ etplonger dans l’ombre d’une ruelle lorsque les phares de la voiture s’allumèrentet l’épinglèrent comme un papillon de nuit. Julia sentit une déchargeélectrique la parcourir des pieds à la tête ; elle dut se contraindre de toutesses forces à ne pas courir. Elle prit sur elle et continua d’avancer sansaccélérer le pas. Elle savait que si elle cédait à la panique, cela exciteraitles hommes de la voiture. Elle n’avait rien de bon à attendre d’eux. Des hommesqui traînent en pleine nuit, qui boivent et fument dans leur voiture ; unebande en quête d’un mauvais coup, des narcos peut-être. Ou pire...
La ruelle était là, à moins dedix mètres et elle n’avait qu’une seule envie, s’y précipiter. Elle entendit lemoteur démarrer lorsqu’elle atteignit enfin l’ombre protectrice de l’étroitpassage. Julia se mit à courir, filant le plus vite possible entre les mursrapprochés. Elle savait que la voiture ne pouvait pas l’y suivre, mais un hommeà pied, si. Elle déboucha dans une rue perpendiculaire et s’arrêta un instantpour écouter. Le moteur de la voiture était parfaitement audible ; c’était unvieux V8 qui émettait un son rauque. D’après la direction du son, elle faisaitle tour du pâté de maisons et ne tarderait pas à déboucher dans la rue où ellese trouvait.
Ils la pourchassaient.
Julia reprit sa course, dans larue cette fois. Elle n’avait pas le choix. Elle devait trouver un autre passageétroit où la voiture ne pourrait la suivre. Elle connaissait bien le quartier ;il y en avait un à deux cents mètres de là, qui filait au nord, droit vers sonbidonville. Mais aurait-elle le temps d’y parvenir ?
Julia accéléra ses foulées ; seschaussures la gênaient, mais elle ne voulait pas perdre de temps à les enlever.Elle savait que cela allait se jouer à quelques secondes. Ses semellesclaquaient sur le trottoir, l’entrée de la ruelle se rapprochait, mais le bruitdu moteur enflait de plus en plus.
La voiture surgit dans uncarrefour en dérapage contrôlé environ trois cents mètres derrière elle, sespneus martyrisés hurlant sur le macadam. Le moteur s’emballa. Le conducteurl’avait repérée et accélérait à fond en redressant la trajectoire de sonvéhicule, faisant crisser les pneus. Julia vit sa propre silhouette se découperdans la lumière des phares. Son cœur fit un bond dans sa poitrine, mais elle neperdit pas la moindre seconde à regarder en arrière ; l’entrée de la ruelleétait tout ce qui comptait. C’était son salut et elle était à moins decinquante mètres devant elle. Le grondement du moteur enflait dans son dos. Lavoiture serait sur elle dans quelques secondes, mais Julia avait déjà comblé lamoitié de la distance. L’entrée du passage était là, à moins de vingt mètresmaintenant. Julia se concentra sur son objectif, chassant de son es

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