On a confiné à l'absurde

Maxime De Blasi

Description

Le livre du confinement ! Parodies, chansons photos de cette période… et même un texte sérieux sur le "Monde d'Après"

Informations

• Publié par: Iggybook
• Date de parution: 31 août 2020
• Nombre de lectures: 3
• EAN13: 9782379792335
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 13 Mo

Extrait

MaxIme De BasI

ON A CONFINÉ... À L’ABSURDE !

Le lIvre du coninement ! ParodIes, chansons, photos de cette pérIode... et même un texte sérIeux sur le «Monde d’Après»

Livremultimédia:

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Livresolidaire:

2€reversésparlivreà l’APHP Hôpitaux de Pa ris.

Sommair

Le dIco d’un mot page 5 Les gestes barrIères (de CRS) page 21 Les comptInes du corona

page 27 Chansons : Déconine-moI ! / Les Cœurs Connectés

page 37 Les photos du coninement

page 43 ConféInement : e coninement vu à travers es chats

page 63 Bonus : rélexIon personnee « Et après ? Vers a lexIcroIssance » La socIété à Inventer après e coninement se prépare aujourd’huI.

page 71 Sommaire

Le dIco d’un mot

Le dico d’un mot

Quand j’étais petit, dans le dictionnaire Larousse de poche qu’avait fourni l’école en fin de primaire les pages roses consacrées aux « locutions latines et étrangères » séparaient les noms communs des noms propres, sorte de passage du nom commun des mortels au nom propre immortel (ou prétendu comme tel car « sic transit gloria mundi »).

Bien entendu, je comprenais peu de choses à ces pages roses puisqu’elles mêlaient des expressions latines (« Delanda Cartago ») pour lesquelles il fallait comprendre le latin mais connaître aussi les guerres puniques, à des bons mots (qu’on appellerait aujourd’hui des punchlines) ou à des proverbes dont la vraie compréhension nécessitait également de comprendre le sens de la vie, toutes choses impossibles à 11 ans !

Je m’y plongeais toutefois avec obstination les jours de désœuvre- ment, tentant de traduire phonétiquement le latin d’après le fran- çais, ou quand une exclamation des pirates d’Astérix prononcée comme il se doit en latin m’y contraignait !

Le mot confinement, jusqu’alors peu utilisé, sauf pour évoquer le sar- cophage de béton et la zone entourant la centrale nucléaire de Tcher- nobyl, est tout à coup devenu célèbre, le mot le plus utilisé dans le monde entier !

C’est naturellement que m’est venue l’idée de ressortir ces pages roses de la naphtaline pour dépeindre les multiples réalités que recouvre ce mot, tant si le mot est unique, il n’y a pas eu UN confinement, mais une infinité de confinements, chacun vivant reclus à sa façon et suivant ses modalités propres de vie et de sociabilité.

D’habitude il est vrai, un dico renferme des milliers et des milliers de mots mais le mien n’en comporte qu’un répété indéfiniment. N’allez pourtant pas croire que je sois devenu fou comme l’acteur Jack Ni- cholson dans Shining qui lui aussi placé en confinement forcé durant un rude hiver finit par répéter la même phrase des milliers de fois à la machine à écrire !

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Le dico d’un mot

Durant cette période de deux mois, en toutes choses c’est un nouveau mode de vie qui a émergé, combinant distance sociale, télétravail, repli sur la sphère familiale, nouveau regard sur la télé et les médias, mais aussi déprime et angoisse personnelles face au présent et au manque d’activité(s).

C’est ce que j’ai entendu relater dans ces vignettes, avec humour et légèreté qui sont la politesse du désespoir. Et pour voir la vie (en temps de confinement) en rose.

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Au commencement il y a eu… le discours du président Macron du lundi 16 mars 2020 qui a frappé les esprits puisqu’il annon- Le dico d’unmot çait la ise en place du confinement pour le lendemain mar- di midi et évoquait même une « guerre ». Mais comment se battre contre un ennemi invisible ? Et avec si peu de moyens (manque de masques, de respirateurs, de gel, de lits de réa- nimation…) ?

Si le personnel soignant a effectivement été en « guerre » avec une mobilisation générale de toutes ses forces disponibles et au-delà jusqu’à l’usure, pour la majorité des Français les deux mois de confinement ont été une bien drôle de « guerre » comme en 39-40, faite d’attente, d’attentisme contre un en- nemi invisible mais bien présent, le tout dans l’atmosphère lourde de l’annonce des centaines de décès quotidiens.

Tout à coup, il devenait interdit, voire criminel, de s’approcher, de se toucher et que dire, de s’embrasser !

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Ultérieurement, dans son 2ème discours, le président Macron a évoqué les personnels soignants placés en 1ère ligne contre cet ennemi, les employés des supermarchés et ceux de l’approvisionnement en 2ème ligne, et enfin à l’arrière de ce «front», l’énorme 3ème ligne des confinés (à laquelle j’ai modestement appartenu).

Pour ces confinés de 3ème ligne, une seule consigne : « Restez chez vous ! », oui d’accord, mais comme disaient Les Inconnus, pour quoi faire ?? Elles sont bien rares dans l’His- toire les occasions où un pouvoir dit aux gens de ne rien faire d’autre que rester chez eux, qu’ils aient ou non du travail à y accomplir. Enfin, la fainéantise a été reconnue d’utilité pu- blique !

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Le dico d’un mot