Petites histoires du nord-ouest parisien
192 pages
Français

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Petites histoires du nord-ouest parisien , livre ebook

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Description

Deux amis d'enfance qui vivent une sexualité assez marginale dans un contexte peu approprié aux amours non-conventionnelles, une adolescente plutôt bonne élève mal dans sa peau, caressant le désir de rencontrer son idole et qui redécouvre l'amour dans une situation des plus idylliques, un couple foudroyé en plein bonheur à cause du chômage qui perdure des années, à l'heure où la meilleure amie de leur fille s'apprête à faire un choix pour le moins singulier...

Une toute autre manière de voir la banlieue, de l'autre côté du périphérique, en empruntant une autre voie que ceux qui semblent bien partis dans la vie mais vivent assez mal leur différence vis-à-vis d'une majorité écrasante et silencieuse...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 novembre 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332817730
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-81771-6

© Edilivre, 2016
Correcteur-relecteur du récit : Denis Hugot
Dédicaces


À Lauviah, pour chaque combat de ma vie, à Matthias et à Coralyne et à maman, pour son soutien inconditionnel.



À l’Île-de-France, qui ne cesse de m’inspirer, surtout quand je parcours le périphérique et les nationales…
Les personnages et les entreprises cités dans ce livre, comme leur nom, leur description ou leur caractère, sont purement imaginaires et leur identité ou leur ressemblance avec toute entité existante ou tout être réel vivant ou décédé, ne pourrait être qu’une coïncidence non désirée ou envisagée par l’auteur. Certaines entreprises, certaines personnalités ou certains lieux sont mentionnés dans le récit, seul leur nom et leur fonction ou leur état sont réels, les actes ou les propos qui leur sont prêtés sont le fruit de l’imagination de l’auteur et n’ont aucun rapport avec des faits ou évènements réels.
Pete Flash
 
 
 
Aymeric posa la tasse de thé que lui avait laissé Daisy, préparée une heure plutôt. À côté du compact disc Rhythm & Gangsta de Snoop Dogg, dont le boîtier avait été éprouvé par les humeurs de Dylan, cinq ans. Descendu acheter le journal pour lire les nouvelles, il monta par deux les marches qui le menèrent au premier étage de ce petit bâtiment, situé avenue du Général-de-Gaulle. Aymeric ouvrit le journal et lut les entrefilets consacrés habituellement aux faits divers puis tomba sur l’article en question.
Cette drôle d’histoire que Driss venait de lui relater au portable. L’appareil n’arrêtait pas de claironner une sonnerie démodée. Les yeux d’Aymeric se fixèrent sur l’entrefilet qui retint son attention.
Ainsi donc, Samira et son amie Chaïma avaient failli être victimes d’un guet-apens qui aurait pu virer en cauchemar. La journaliste précisa bien dans son article, que les deux jeunes femmes devaient leur salut à une passante qui promenait son chien non loin de l’entrée du site où les cinq hommes impliqués les avaient emmenées de force. Samira s’était fiée à la proposition de Doudou et de Christophe mais ces derniers lui avaient caché une vérité bien plus sordide quand il leur avait fallu arriver devant la grille…
Aymeric laissa le laser jouer jusqu’à la fin. Cette nouvelle le pétrifia malgré tout. Il ne s’attendait pas à ce que ses anciens amis de quartier se décidaient à faire. Doudou et lui s’étaient connu quand les parents Pouderoux étaient venus s’installer dans le quartier résidentiel qui jouxte le Val d’Argenteuil, presque en face de la gare. Aymeric ne comprenait pas. Doudou – Mamadou pour sa famille – n’avait, en aucun cas, le profil du parfait criminel. Peut-être avait-il été influencé par ses anciennes fréquentations quand il vivait en foyer à Épinay-sur-Seine. Aymeric promena son mètre quatre-vingt vers la minuscule salle de séjour et alluma le téléviseur, attendant non sans une certaine fébrilité les nouvelles qui à cette heure de la matinée, ne tarderaient pas à occuper la lucarne. En écartant la peluche préférée de Dylan, Aymeric sentit la main douce de Daisy lui caresser la nuque, contact délicat qu’il appréciait énormément depuis leur première nuit ensemble.
– Je crois que l’histoire de Driss tient debout.
– Tient debout ?
– Samira et Chaïma sont tombées dans une embuscade et ce sont ces deux enfoirés qui les ont enlevées.
– Chaïma n’était pas censée rester chez elle après cette soirée ?
– Je n’ai pas rappelé Samira, ce soir-là… J’ai oublié.
Aymeric Pouderoux glissa son regard vert autour de lui. Vingt-deux ans, fils aîné d’Alain et de Dominique Pouderoux, respectivement professeur de dessin et mère au foyer. Cheveux bruns coupés assez court mais qui révéleraient ses origines s’il les laissait pousser très long. Bordelais du côté paternel, corse et andalou par sa mère. Il faudra ajouter une arrière-grand-mère issue d’une grande famille marocaine s’il fallait bien fouiller dans l’arbre généalogique. Il faut bien avouer que Dominique, malgré sa situation, était née avec une cuiller d’argent dans la bouche. En effet, son père était un brillant négociant de tissus avant que celui-ci connaisse la banqueroute. Dominique avait tout de la femme venue du Sud : le caractère, la taille menue, l’énergie nécessaire pour élever deux enfants et tenir son ménage si ce n’est fournir quelques efforts physiques pour le sport ou les discussions qui virent au pugilat.
Aymeric rappelait beaucoup son père par sa démarche, d’abord, caractéristique aux Pouderoux, puis une grande réserve teintée d’une nonchalance qui pouvait tantôt dérouter, tantôt séduire les interlocuteurs d’en face. Aymeric était assez loin d’être un garçon charismatique mais il était d’une compagnie agréable. Il avait longtemps pratiqué le judo et le roller-skate pour avoir cette attitude leste quand il se déplaçait.
La plupart des membres de la famille maternelle surnommait la fille cadette, Pallas, comme sa grand-mère.
De l’avis de tous ceux qu’il approchait, il n’avait pas l’assurance d’un meneur mais il parlait et présentait plutôt bien. Mesuré, volubile mais sûrement pas prétentieux, ni frimeur. C’est aussi ça qui avait séduit Daisy, dès le départ. Même si leur tout nouveau couple semblait quelque peu antinomique, aux yeux des rares personnes à connaître leur relation.
Aymeric avait achevé ses études. Le bac L en poche et une première année en BTS communication des entreprises avortée, il venait d’enchaîner de petits boulots en missions d’intérim, tout cela en l’espace d’un an. Aymeric, désirant observer une courte période de réflexion et de débauche auprès de Pierre-Aimé Dallongeville, le permis B en poche depuis deux ans mais toujours pas de véhicule en main jusqu’à que Mme Pouderoux se décide enfin à s’acheter sa voiture et la partager avec son fils qui semblait plus à l’aise qu’elle derrière un volant. Son arme : une petite citadine de marque allemande, couleur gris métallisé. Le parfait piège à fille, selon Pierre-Aimé qui aimait s’afficher à l’avant du véhicule à chaque sortie nocturne. Selon toute apparence, les Pouderoux n’étaient pas pour autant privilégiés. Le voisinage n’était pas dupe du statut d’Alain. Il était issu d’une bonne famille girondine, principalement de Pessac. Des grands-parents partis de rien et des parents destinés, bon gré mal gré, à devenir des enseignants dotés d’un mode de vie assez confortable. Mais cette ascendance n’avait jamais empêché Aymeric et sa sœur cadette de fréquenter leurs camarades de classe du quartier du Val d’Argent.
Daisy fouilla dans son sac à main, puis en sortit un morceau de papier sur lequel était inscrit un numéro de portable.
– Appelle la sœur de Nazira lui lança-t-elle, le geste lent.
– OK, merci.
Aymeric voulut appeler la fille en question puis se ravisa, rechercha le numéro de Pierre-Aimé, auquel était affiché un pseudonyme sur l’écran du portable, Pete Flash .
Allô, Flash ? C’est Aymeric. L’histoire de Samira, ça se tient, mon gars, c’est Christophe qu’est derrière tout ça. Pas beau, le récit. Dès que tu reçois mon message , man, bigophone…
Puis il rangea son mobile dans la poche de son sweat et relut l’article du journal :
Colombes, 14 mars 2005 – Tentative de viol en réunion avortée.
Deux hommes ont été présentés ce lundi matin devant le juge d’instruction chargé sur une affaire de tentative de viol sur deux jeunes femmes, au tribunal d’instance de Pontoise dans la nuit du 10 au 11 mars derniers, une BMW 323 noire s’immobilise devant l’entrée d’un local, une ancienne boutique de prêt-à-porter, situé avenue Jean Jaurès, à quelques mètres de la gare du Stade, lorsque Sabrine et son amie Claudia furent brutalement conviées à descendre du véhicule quand un autre véhicule garé non loin de la première. Les occupants avaient le sinistre dessein de procéder à une tournante (viol en réunion) à l’intérieur du local, à l’abri des regards indiscrets selon les dires d’une des deux victimes. Les deux jeunes femmes ne doivent leur salut à une passante promenant sa chienne sur la petite voie longeant l’A86. L’un des individus s’était probablement procuré un passe qui permettait d’ouvrir l’entrée de ce local situé à côté de la pharmacie. Ayant entendu des bruits de fond et des éclats de voix à peine étouffés, Mme J. alerta la police qui arriva dans les dix minutes qui suivirent. Les cinq suspects, âgés de vingt-deux à trente-sept ans ont été arrêtés et placés à la prison de Fleury-Mérogis. Pour une raison encore inconnue, les deux jeunes femmes de vingt-deux et vingt-quatre ans se sont retrouvées là en présence d’un des propriétaires de la voiture immatriculée dans le Val d’Oise et semblaient se connaître (les prénoms ont été modifiés) .
Marylise Davril
Le téléphone se mit à sonner puis Daisy décrocha, puis avec un léger rictus, répondit à l’interlocuteur qu’elle semblait reconnaître.
– Ouais, je te le passe, ne quitte pas un instant, s’il te plaît.
Aymeric se retourna sans se lever.
– Ouais, Peter.
Pierre-Aimé Dallongeville, un an plus âgé que son ami Aymeric, né de mère réunionnaise et de père girondin lui aussi. Deux frères cadets, Jean-Dominique (« J.D. ») et Louis, copie conforme du grand-père. P.A.D. pour ses anciens copains de lycée, Pierrot pour les filles. Pete Flash pour ses élèves du cours de danse qu’il dispensait sur Argenteuil. Pete Flash pour celles et ceux qu’il rencontrait dans le milieu artistique qu’il fréquentait et celui de la nuit. C’est-à-dire que P-A.D. connaît beaucoup de monde, c’est un garçon dont le charisme dépasse depuis un certain les frontières du Val d’Oise. Un bon mètre quatre-vingt-cinq, touchant au mannequinat, un corps d’athlète accompli, qui

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