3 légendes normandes

Florent Ploquin

Description

Depuis quelques décennies, certains auteurs emploient le mot « normanditude ». Ce terme a bien évidemment été forgé par analogie avec la « celtitude » de la Bretagne voisine. Mais puisqu'une rivalité millénaire a caractérisé ces deux régions, il s'agit évidemment d'une affirmation de l'identité normande et d'une région historique réunifiée.

Cet ouvrage explore donc les mystères de l'âme normande et décrypte les brumes légendaires qui ont rendu la Normandie célèbre. En remontant aux origines historiques de la région, l'imaginaire de l'auteur invite donc le lectorat à dépasser le réel pour découvrir la dimension métaphysique de cette contrée.

Sujets

• Poetry
• Poésie
• Littérature

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 03 février 2016
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782334071086
• Langue: Français

Extrait

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Cet ouvrage a été composér Edilivre
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intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-07106-2

© Edilivre, 2016
Du même auteur
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Aux éditions Edilivre :
Le Testament Olographe , roman 2010
La Rançon du Bonheur , roman 2010
Le Jardinier Apostolique , roman 2013
Itinéraire d'un penseur Atypique : contes, 2011
7 contes dialectiques, 2015
Croquis Intérieurs , poésie 2014
Libres pensées , poésie 2014
Suggestions Automnales , poésie 2015
Le Piano et ses perspectives , essai 2015

Aux éditions MPE :
Le Miroir Récurrent , nouvelles 2010
Bagatelles Contemplatives , poésie 2010

Aux éditions Arghos Diffusion :
L'Exception Française , essai 2013
(Au format numérique uniquement)
Le Pèlerinage Ephémère
I
Sur les hauteurs de Beuvron,
A l’ouest du Pays d’Auge
Et à sa limite avec la plaine de Caen
Se trouve l’un des endroits
Les plus secrets de la Normandie.
C’est en effet là,
A flanc de colline
Qu’est bâtie la chapelle
De Clermont-en-Auge.
C’est en fait un ancien
Lieu de pèlerinage
Rempli de quiétude
Et de joies éphémères :
Ici l’orpailleur des mots
Y puise un breuvage
Qui est comme un message
Pour tous ses congénères
La verdure et le calme
Stimulent et régénèrent
Ses pensées comme ses lointains souvenirs,
Tandis que les arbres délibèrent
En causant de trésors
Que ce chercheur vénère.
C’est pourquoi, de manière fugace
J’aime à retourner
Sur les pas qui m’ont guidé naguère,
Je revois ces images
Qui taquinaient les nuages
Je retrouve la ferveur
D’une époque disparue,
Qui distillait la candeur
D’un espoir résolu.
Jadis les pèlerins montaient à pied
Ce chemin en pente sévère
Qui menait de la plaine
A la fontaine guérisseuse
C’était comme un rituel
Pour les gens de passage,
Il fallait peiner pour arriver
A bon port, et retrouver ainsi
Le bonheur et la prospérité
La foi en l’eau bénite
Qui jaillissait du sol
Etait un peu comme la promesse
D’une santé nouvelle,
La perspective d’un contentement des sens.
C’est pour cela qu’une chapelle
Fut édifiée à proximité
De la source miraculeuse,
Pour valider du regard
L’euphorie de cette renaissance.
La foi expliquait ce que la raison dénigrait
Et la religion constituait alors
Le dernier rempart pour nos errances terrestres.
La ferveur et la dévotion
Furent donc unanimes
Pour célébrer ce mystère
De façon magnanime
Cela explique pourquoi
Leur empreinte a imprégné
Ce lieu, car on devine encore
Cette espérance en traversant la hêtraie
Qui ombrage le chemin creux,
Lorsqu’on quitte la route de Clermont.
Ces riches heures évaporées
Témoignent donc encore parfois
De ce que fut leur bonheur,
Du temps de leur lointaine splendeur.
II
Depuis la découverte de ce site
Le 15 juin 1989, j’ai compris
Qu’un endroit particulier m’avait été révélé.
C’est pourquoi j’aime côtoyer
Cette atmosphère quasi estivale,
Cette communion bucolique
Avec les grands feuillages,
Cette sérénité de la verdure
Au contact des visiteurs.
Ainsi, ce lieu m’appelle et m’interpelle
Tel un jeteur de sorts
Au pouvoir ensorceleur
Un mystère de jadis réapparaît
Sur ce sol normand
Pétri de mystère et d’incertitude :
On le devine à travers les arbres
Lorsqu’on redescend vers la chapelle,
Quand le chemin se faufile
A travers les troncs
Et que les frondaisons
Filtrent la lumière tamisée
D’un soleil brumeux et liquéfié.
Même l’azur temporairement voilé
Se fait l’écho du lait des vaches,
Ce trésor sûr éprouvé par les aléas du destin
C’est pourquoi les pâturages
Inondent les alentours
De leur parfum végétal
Et de l’odeur des bêtes.
Parfois un chien vitupère
Dans une ferme voisine
Et l’écho de sa voix
Nous parvient transformé
Par les ondes d’un proche vallon
C’est un peu un signal
Pour le chercheur d’évasion,
Cela signifie que la contrée
Se...