À fleur de mots
152 pages
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À fleur de mots , livre ebook

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Description

« Je broute le noir de la nuit J'avale les peurs Qui planent sur tes nuits Je plante une haie de fleurs Pour border les sentiers de ton sommeil Sur la croupe des nuages rieurs Laisse-toi porter vers le pays des merveilles » « À fleur de mots » est un recueil de poèmes où Romy Jean-Michel juxtapose librement les styles (vers libres, rimes) pour dénoncer les injustices et s'indigner devant la montée des extrémismes. Mais, si les événements du quotidien servent de matrice à son œuvre, il sait aussi nous emmener sur les rives ensorceleuses des sentiments amoureux. Ses textes parlent de rencontres, de voyages, d'amitié. Ils dénoncent également les guerres, l'arbitraire et les intolérances.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 février 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342049039
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0071€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

À fleur de mots
Romy Jean-Michel
Mon Petit Editeur

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Mon Petit Editeur
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
À fleur de mots
 
 
 
« Un poème c’est aussi pour dénoncer l’horreur Qui sème la mort dans le sillon des dictateurs Le poète mêle sa voix de citoyen libre à la clameur Sa plume est un glaive qui défend en tout lieu la liberté qui se meurt »
Romy Jean-Michel
 
 
 
Remerciements
 
 
 
Avec de reconnaissants remerciements à maître Jean-Claude, mon professeur de philosophie, pour m’avoir fait aimer la poésie. Ton souvenir, cher maître, demeure vivace dans mes pensées.
À mon père,
À ma mère
 
Mes remerciements à ma famille, et amis.
Une pensée pour nos chers disparus.
À Ulrick Chérubin
 
 
 
Présentation de l’auteur
 
 
 
L’auteur en quelques dates…
1971  : J’ai hurlé mon premier cri d’homme, un 17 juillet, dans une chambre où il régnait une chaleur suffocante. Je suis né à Jacmel, ville balnéaire au sud-est de Port-au-Prince, la capitale de Haïti. Mon enfance se passa dans une relative sérénité. J’étais entouré de l’amour des miens, mes parents, sœurs, frères, cousins ; et bien d’autres personnages encore. C’était souvent des femmes. Elles m’ont fait découvrir la grandeur du monde, juché sur leurs épaules de géantes. Plus tard, quand les émois de l’adolescence commencèrent à exploser en moi ; d’autres femmes sont venues éteindre avec l’eau vive de leur innocence compassion, le feu qui me consumait de l’intérieur.
1986  : Cette année-là j’étais à Port-au-Prince, pour poursuivre mes études secondaires, à l’Institution Saint-Louis-de-Gonzague. La muraille de la dictature des Duvalier tomba un 7 février. Les rescapés du régime, les petits soldats qui n’ont pas trouvé de salut dans la fuite, périrent dans l’avalanche vengeresse soulevée par la colère du peuple. J’ai vu et entendu tellement d’horreurs que ma foi en l’humain, a été profondément ébranlée. De retour à Jacmel, je découvre les auteurs français classiques, grâce à mon père qui m’a ouvert les portes de sa bibliothèque. Lecteur atteint de boulimie, je dévorais les histoires avec une frénésie insatiable.
1988  : J’intègre le lycée Alcibiade-Pommayrac. C’était la première fois que je côtoyais des filles sur les bancs de l’école, car j’ai toujours fréquenté des institutions privées, congréganistes où la mixité dérange. J’ai découvert la littérature haïtienne, et des auteurs comme René Depestre, Lionel Trouillot, Frankétienne, Métellus, Laferrière et bien d’autres. Je fus subjugué par le foisonnement des œuvres, et cette densité qui révèle avec humour et lyrisme les profondeurs de l’âme haïtienne. C’est également l’année des premières joutes oratoires avec mon père, sur des sujets qui touchent à l’éthique, l’amour, la haine, le pardon et sur l’ésotérisme.
1992  : Le 2 septembre j’atterris à Paris, aéroport Charles-de-Gaulle. Fascination et déception. Un parcours du combattant rude, semé d’embûches pour un jeune Haïtien qui vit loin des siens, privé des senteurs, bruits, saveurs qui agrémentent le quotidien en Haïti.
Mais, la chaleur de l’accueil, l’amitié et l’amour m’ont aidé à ancrer mes racines à Lille, dans le Nord. Aujourd’hui, je suis père de trois enfants à qui je raconte des fois la beauté de mon pays de naissance. J’exerce le métier de formateur, après avoir travaillé plus de dix ans, en qualité d’infirmier auprès de populations précarisées et dépendantes aux substances psychotropes.
Je continue à me nourrir de lectures d’auteurs variés, car je n’aime pas m’enfermer dans le sectarisme. Toutefois, j’ai une préférence pour un auteur haïtien : Garry Victor. Digne héritier de la tradition littéraire de notre pays, il perpétue avec talent, réalisme et optimisme, l’art de raconter. Après avoir écrit des nouvelles et deux romans, au gré de mon inspiration, je me lance dans l’aventure palpitante de la poésie.
Je découvre une activité exigeante, qui impose un questionnement permanent sur le monde, sur soi, sur l’autre, sur la vie. Le citoyen écrivain que je suis n’est pas un être d’exception. Je suis juste habité par le besoin impérieux de dire avec le langage de l’écriture, ce que la parole peine à exprimer. Puis vient l’envie de partager ce que l’imagination a enfanté.
 
Bonne lecture.
 
 
 
Avant-propos
 
 
 
L’écriture a toujours occupé une place centrale dans ma vie, voire à une certaine époque, dans mon quotidien. J’aime en effet, partir en balade en compagnie des mots. J’aime entendre le murmure de leur sonorité, j’aime jongler avec les voyelles et les consonnes. Pourtant, mon apprentissage des mots de la langue française s’est fait dans la violence. J’ai vécu la douleur de l’écartèlement entre ma langue maternelle, nourricière (le créole) et la langue de Voltaire.
À l’école primaire, les instituteurs français affichaient un mépris ostentatoire, condescendant vis-à-vis de « la langue du bas peuple, la langue du vaudou, du paganisme… » . Le créole, pourtant langue véhiculaire en Haïti, a longtemps vécu dans l’ombre du français, et on nous interdisait sous peine de punitions (coups de fouet, humiliations en tout genre…), de nous exprimer dans la langue de nos parents et grands parents. Toutefois, je n’ai gardé aucune rancune, ni complexe vis-à-vis de la langue française, et assume pleinement mon bilinguisme. En la matière, je suis enclin à utiliser le terme « diglossie » , car dans la réalité, la coexistence des deux langues se fait sur une base inégalitaire, le français étant prééminent, auréolé de prestige par rapport au créole, souvent décrié. D’ailleurs, il a fallu attendre, si je ne m’abuse l’année 1986, pour que le créole soit enfin réhabilité, et intégré dans la Constitution comme langue officielle de la République de Haïti, avec le français. Pour mémoire, Haïti est indépendante depuis 1804.
Mais parlons de poésie. Ce recueil (mon premier du genre), est le résultat d’un travail de patience, de recherche attentive, d’observation, de lectures, au prix de quelques heures d’insomnie. En effet, lorsque l’idée émerge à propos d’un thème, il faut commencer par s’en imprégner, puis, arrivent les premières syllabes, des phrases qui jaillissent, ou qui arrivent au compte-gouttes. Des fois, j’efface des pans entiers de phrases, car je ne les juge pas suffisamment adaptés à mon propos.
Je peux passer des heures à travailler un texte, sur la forme, le contenu. Je le passe au mixeur de mon imaginaire. Je le malaxe, le triture, le pétris, le tripote, le caresse, pour en apprécier la structure et la portée.
Il m’arrive aussi de dire les choses dans une sorte de fulgurance, à l’instar d’un volcan qui crache sa colère sur le monde. Au début, j’hésitais entre vers rimés et vers libres. Mais j’ai réalisé assez rapidement qu’au-delà de la beauté formelle, c’est surtout l’idée qui importe. Alors, bien que la majorité des textes soit écrite en rimes, certains le sont en vers libre. D’autre part, j’ai voulu rendre hommage à la femme haïtienne, et à travers elle toutes les femmes du monde : le poème écrit en créole « Fan’m vanyan » (femmes vaillantes), en est l’expression.
La Muse qui m’inspire gît dans les méandres du quotidien. Elle arpente les rues, le métro, le train, se promène sur les visages, plonge dans les eaux fangeuses de l’actualité. Je ne sais pas être politiquement correct, et je choisis mon registre. Dans ce recueil, le lecteur trouvera des textes qui parlent d’amour, de fraternité, de joie, de tolérance, de la pluie et du beau temps, comme on dit. Mais, il trouvera également des fragments qui dénoncent l’horreur des guerres, les dictatures, le racisme, l’intolérance, le fanatisme, la bêtise insondable de certains humains.
Toutefois, je ne suis pas un adepte du pessimisme, et ma foi en l’humain n’est pas ébranlée au point de manquer de considération pour mes semblables. Je crois toujours en la capacité de l’homme, à inverser le cours des choses, pour ériger des ponts de réconciliation, de paix, de fraternité et d’amour.
 
Ainsi, je t’invite, ami(e) lecteur(-trice), à tourner la page, pour découvrir des sonorités, des images, des idées, des verbes, des phrases que la Muse de la Poésie m’a inspirés.
Romy JEAN-MICHEL, 22 juillet 2014
 
 
 
« Ne l’oubliez jamais : celui qui laisse commettre une injustice ouvre la voie à la suivante. »
Willy Brandt
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Violence, guerre, désastre, intolérance, indignation…
 
 
 
Le verbe assassiné  (ce 7 janvier 2015)
 
 
 
Ils sont tombés ce jour
Les soldats
Qui veillaient
Sur notre liberté d’expression
Armés de leur seul crayon
Plongé dans l’encre de l’humour
Ils brodaient des messages de paix
De tolérance et de rire
Certains étaient menacés de mort
Par ce qu’ils refusaient de vivre soumis bâillonnés
« Plutôt mourir debout » disait l’un d’eux
« Que de vivre à genoux » (Charb)
Ils étaient rassemblés autour d’un même idéal :
Mettre leur talent
Au service de la plus noble des causes :
Défendre la liberté
Colonne vertébrale de notre grande Patrie
Les suppôts du mal ont débarqué
Et ils ont assassiné Charlie
Ils ont blessé Marianne
Ceux qui détestent la liberté
N’aiment pas les libre – penseurs
Mais le combat pour lequel
Ces Résistants ont payé le prix de la mort
Allumait en eux un feu de pugnacité indomptable
Ils ne voulaient pas vivre dans la peur
Ils étaient allergiques à l’intolérance
Ils étaient des hommes de conviction
Qui ont refusé de se taire
Cabu le poète
Charb l’indigné
Tignous le contestataire
Wolinski le sage et le

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