Aimé Césaire et les jardins d'espoir

Bonaventure Balla

Description

“Aimé Césaire et les Jardins d'Espoir” est une réflexion poétique d'inspiration césairienne. Elle se focalise sur l'espoir dans un monde fragmenté par l'injustice, la discrimination, la domination et la misère. Cette fragmentation sous-tend un déficit ontologique : l'échec de la raison. L'instance poétique démontre qu'il échoit à l'espèce humaine de gérer la fragmentation du monde par le ciment de l'espoir. Aussi souscrire à la culture de l'espoir par l'harmonie, la fraternité cosmique, l'amour et la Connaissance (dans sa forme la plus achevée) demeure-t-il, plus que jamais, notre planche de salut. Tant que nous discréditons ces quatre valeurs, l'ascension de la bête vers l'ange reste sujette à caution. Corollairement, au vingt et unième siècle, l'aventure humaine arrive à un carrefour métaphysique : le choix entre la bête et l'ange, la déchéance et l'ascension. L'élévation, transcendance salvatrice, s'impose donc à nous. Elle trouve ses linéaments dans la symbiose dynamique entre science et conscience sur un mode teilhardien. Telle est la lecture cursive de ce texte.

Sujets

• Transcendence
• Poetry
• Aimé Césaire
• Humanité
• Espoir
• Transcendance

Informations

• Publié par: Mon Petit Editeur
• Date de parution: 17 août 2016
• Nombre de lectures: 23
• EAN13: 9782342054897
• Langue: Français

Extrait

Aimé Césaire et les jardins d'espoir
Bonaventure Balla
Mon Petit Editeur

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Aimé Césaire et les jardins d'espoir
À mon feu père et à ma feue mère ; à tous les militants de la justice, de l’égalité et de la liberté ; à tous les adeptes de l’art et à l’Oulipo en particulier ; au Pape François, à tous les aspirants à la vérité, aux catalyseurs d’espoir ; enfin, et non des moindres, à Maître et Commandant Valiant Thor
 
Épigraphe
«  Genus humanum classem gentemque continet et superat.
Est praeditum multae opulentiae. Est mirabilis liber, inaestimabilis copiae satur. Qui unam gentem aut unam classem excludet, solam paginam unam spei in libro hoc legere potest.  »
(Bonaventure Balla)
 
 
« L’humanité subsume et transcende les classes et les races.
Elle est dotée d’une myriade de richesses.
C’est un merveilleux livre d’inestimables opportunités.
Ceux qui ostracisent une race et une classe ne peuvent lire qu’une seule page de ce livre d’espoir. »
(Bonaventure Balla)
 
1 re partie. A-Césaire, monument poétique, incarnation d’espoir
Aimé Césaire (1)
A ède à la plume acerbe et incisive,
I nsuffler l’espoir dans notre âme passive,
M utiler l’hydre de pigmentocratie
É taient ton projet de méritocratie !
 
C hantre émérite de la noblesse humaine,
É mule dont l’écriture souveraine
S ervit à calciner les pans d’exclusion
A vec leurs sanctuaires de division,
I nspire-nous ton feu de témérité
R iche de ton insigne pugnacité
E n mesure d’élever l’humanité !
Aimé Césaire (2)
A stre qui brille au firmament des muses,
I llustre parangon de l’excellence,
M age dont le verbe pourfend les ruses,
É tend nos rêves à l’efflorescence !
 
C atalyseur d’espoir et d’ambitions,
É tablis le cursus que nous suivrons
S ur le tremplin de tes glorieux chevrons
A fin de cueillir nos prémonitions !
I nsigne lyre, nouveau Prométhée,
R eçois tous mes hommages mérités
E t repose-toi dans l’Outre-Léthé !
Césaire, thaumaturge universel
Ta lyre nous gratifie de textes sublimes
Produits par l’alchimie de ta plume explosive.
Elle secrète le feu, devient incisive
Quand l’être est traîné dans la fange qui décime.
 
Fossoyeur d’injustice, redresseur de torts,
Tu demeures l’autel où s’exalte la foi
En un avenir qui magnifie les efforts,
Et projettes l’espoir qui rassure et rend coi !
 
O volcan qui déversa son ire cosmique
Sur *l’impéritie d’une *raison ectopique
Reléguant l’homme à l’instrument économique
Sur la base du critère phénotypique,
 
Siège pour toujours dans les sphères éthérées
En vertu de ton œuvre épique et délurée,
Empreinte de cette isochrone majesté,
Summum de succès, monument d’éternité !
 
* Impéritie : Inaptitude, incompétence, incapacité
 
* Raison ectopique : du grec «  ek  » (latin « ex ») : hors, dehors, et «  topos  » : lieu – une raison ectopique est donc celle qui perd ses repères, divorce avec ses principes intrinsèques, essentiels. En dernière analyse, elle se disqualifie parce qu’elle œuvre en dehors de sa zone d’action (ex/ ek +  topos ) et devient, par le fait même, non-raison ou déraison. En gynécologie, par exemple, on parle de grossesse ectopique, c’est-à-dire : celle qui évolue en dehors de l’utérus (grossesse extra-utérine), en dehors de l’organe au sein duquel elle devrait normalement se développer.
Césaire, mage de pugnacité,
Magnifique étendard de la grandeur humaine,
Titan dont la parole trônait aux éthers
Déployée pour châtier les vices délétères,
Œuvres de despotes, perfidie souterraine,
 
Daigne agréer cet éloge, vibrant hommage
Qu’il m’échoit de rendre, sans nul marivaudage !
Chantre d’excellence, briseur de nullité,
Ton verbe rutilait par sa pugnacité !
 
Soleil qui scintillait au rythme de l’espoir,
Lave dont la fureur calcinait les rochers,
Tu avais cette fougue inhérente aux cochers
Qui fascine et renverse à l’instar d’un grimoire !
 
Impavide guerrier, bourreau d’impérialismes,
Tu fis la toilette de nos idéalismes
Pour brandir le drapeau de tous les démunis
Postulant un règne cosmique, sans honnis !
Grand socle d’espoir
Tu fis le pavois de la noblesse des hommes
Quelle que fût leur condition existentielle :
Taudis, ghettos, favelas, niche démentielle
Devinrent les stèles réfractaires aux gommes
Puisant dans la même dignité cosmique,
Par ton verbe magique et ta flamme lyrique.
 
L’espoir s’effeuilla de ses arcanes célestes
Scandant l’hymne de l’humaine fraternité,
Tamisé par les canons de l’égalité,
Sous la haute férule de tes divins gestes.
 
Ainsi se déployait ta belle négritude :
Refus de souscrire à la discrimination,
Éviscérer les schèmes d’assimilation.
Socle d’espérance, gratin de plénitude,
Ta plume s’abreuva dans l’anthropologie
Portant les grands idéaux de l’éthologie.
Si Césaire eût été là
Si Césaire eût été là
Dans cet ouragan qui déferle sur le monde,
L’intolérance qui secrète des charniers,
La violence qui se nourrit de sa faconde 
Au mépris de la morale et...