Apothéose
300 pages
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Apothéose , livre ebook

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Description

« ... Poésie sortant de pensées s'égaye en ces vers, Comme marche une captive déchargée de ses fers. Elle était sans sa gêne, attractive et languissante, Libre elle est d'avant-garde, rêvée et bondissante. Elle aime mieux folâtrer toujours en serpentant, Par ces chemins rompus courir en s'ébattant, Elle aime plus embrasser vos yeux de sa verve Qu'offrir des balivernes aux signatures superbes. Suivez donc, ses pas, ses aimables détours. Laissez-vous mener où se conduit son cours. Dans ces rimes riches descendez avec elle, Où de mille autres livres l'unique muse l'appelle... » Arlette Ruiz

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 octobre 2016
Nombre de lectures 1
EAN13 9782342056372
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Apothéose
Christian Poullein
Mon Petit Editeur

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Mon Petit Editeur
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Apothéose
 
Le poète
C’est juste un larron fou qui passe l’épouvantail d’un temps,
Un pot-pourri poétique d’artiste perspicace dernier de son rang.
Ce fagoteur de vers à l’humeur triste, ce chaland de charme,
Celui qui met les rimes à votre honneur et fait bondir vos âmes.
 
Coiffé d’une casquette pour avoir l’air du gavroche de naguère,
Il écoute les sous-marins jaunes d’un juge box d’après-guerre.
Il entend bien l’opéra frivole aux reliques d’un cadencé boléro,
Métreur des phrases et des mots, il a leur rythme dans la peau.
 
Son anagramme, est « le rebelle » que ses messieurs lui prêtent,
Il gomme certains mots pour faire place aux bonheurs à naître,
Avec une modeste chandelle il enchaîne des poèmes incertains,
Un verre de vin, une étincelle à l’œil, et ne bouge plus rien.
 
Il vit pour sa muse si lointaine et pour les bohèmes d’antan,
Après avoir été seigneur des plus parfaits sots conquérants.
Par son mérite le plus fou, il ose être l’amoureux de la reine,
Celle qui l’estime et qui sait combien il est proche du néant.
 
Des rimes, il en attache, des brouillons de papiers, il arrache,
Misérable quand Zola s’enlace du diable pour l’enfer d’en face.
Lui, il prie, et croit que plus tard il ira passer sa vie là-bas,
Laissant Paris en l’endroit, car tous ses poèmes voyagent déjà.
 
Son acharnement gronde, et sa main veut changer le monde,
Non pas pour la fierté, mais de peur de perdre son humour.
Porte-mine du temps qui transforme l’éternité en secondes,
Le lecteur fait ses jours, autant puissent-ils durer toujours…
 
À sa chère idylle, il lui écrit de sa mémoire parfois malhabile,
S’il oublie la cédille, c’est de suite l’avalanche de banderilles,
Les critiques et commentaires remplissent son dictionnaire,
Et ses écrits, comme ses vers, deviennent les torches de l’univers.
 
Muni de loupes en guise d’yeux, il a la vue plus profonde,
Il distingue beaucoup mieux le mal et le bien de ce monde,
On le soupçonne un peu nostalgique et assoiffé de mélancolie,
Ce n’est pas de sa faute si les êtres humains sont faits ainsi.
 
Tu te rappelleras des sérénades lors de ses nocturnes promenades,
Un veilleur de crépuscule l’accompagne, et vite il s’évade du jour,
De ses amours, il n’a que la discrétion qui puisse le reconnaître,
Les poèmes cachant son soleil et ses pluies qu’il rédige tour à tour.
 
Voilà enfin ce poème que tu liras à la guise de ta belle étoile,
Tu lui diras à ta manière que tu penses à lui dès le lever du jour,
Comme cette histoire innocente qui te regarde et qu’il te dévoile,
Te procurant sans que tu le saches, rien d’autre que de l’amour…
Épisodes I
Les aubes matins clairs
Aux aubes matins clairs,
Moi l’éclaireur de l’après-minuit
Au coin de ton lit, je me promène.
 
Sur le bord de tes paupières, j’allume toutes les lumières
Pour que sur ton rêve, brille la bougie.
Celle qui tôt la première
Lèvera en cette blanche aurore,
Ma nuit encore coloriée de tes espoirs interdits.
 
Elle te soufflera à merveille
L’esquisse conteuse d’une messagère poésie,
Qui mettra son matin réveil dans ton cœur endormi.
 
Pour que jamais ne finisse,
De l’envie, le désir.
De l’amour, le propos d’en rire.
De l’échange poétique d’un café sucré de miel parfumé,
Que confesse sa berceuse d’un soupçon de nuage de lait.
 
De tes hiers
Que j’imagine ailleurs.
De ton aujourd’hui
Que je pense à l’heure.
Vers tes demains
Que je devine meilleurs.
 
De ta nouvelle journée
Belle et prête à t’aimer…
 
 
Matinales habitudes
Ces habitudes lâches ou mortes sont proies à ceux qui n’osent jamais,
Celles qu’on condamne, qu’on supporte, attendant un bonheur qui renaît.
Celles qui font offrande au désespoir en lui confiant l’oppressant chagrin,
Celles qui décident de se résigner à vivre et de s’en aller bien loin.
Celles qui évitent de voir le soleil avant leur tour, l’horizon d’un amour.
Et ceux qui survivent, écoutant l’autre ne demandant juste qu’on le suive.
 
Ce poète qui souffre en silence, et ressent ces instants qui vers lui se rendent,
Celui qui a besoin que tu lui confesses que cet amour est impossible à prendre.
Celui qui voudrait se réveiller plus tôt que tes clairs matins de saveurs étranges,
Celui qui s’accoude au plus longtemps du possible près de ton sommeil d’ange
Celui qui t’offre un bouquet de fleurs invisibles encore, là, juste sur ton sein,
Pour qu’enfin tu remarques qu’il l’a placé son cœur juste là, à côté du tien…
 
 
La voix de l’aurore
J’ai entendu la voix de l’aurore vive et forte,
Pesante de songes éloignant tous mes chagrins,
Attendant que son flot d’ondées me rapporte,
La bienveillante espérance d’un simple matin.
 
J’ai dit au crépuscule qu’ailleurs il s’en aille,
Puisque désormais, c’est l’aube que j’écoute,
Et à travers la noirceur triste de sa grisaille,
J’attends qu’elle se rende au tournant de ma route.
 
Pourtant derrière moi, la nuit est très obscure,
Entre terre et ciel un soleil radieux se prononce,
L’après-minuit se distingue sur ma pâle figure
D’un sourire innocent qu’un grand espoir annonce.
 
Déjà la douceur de cette journée me témoigne
De ce calme serein qui m’envahit et me repose,
Voulant juste vivre et rien d’autre je ne réclame
Qu’un morceau de pain et la fraîcheur d’une rose.
 
Des milliers de couleurs vives éclairent ma lanterne
Qu’à travers les nuages, je vois leurs lueurs à la ronde ;
Quand l’aurore commence à jouer de sa voix hautaine
De ce qui pour moi, sera le premier jour du Monde.
 
Je voudrais tellement que les espoirs se pressent
Bien loin des guerres et de ses tragédies haineuses,
Que les hommes orgueilleux aient pour délicatesse
De laisser la terre redevenir à jamais amoureuse.
 
Alors les dieux ont entendu la voix de l’aurore,
Ainsi l’amour recouvre l’horizon de ses mains,
Peut-être n’imaginiez-vous ne pas y croire encore,
Mais viendra bientôt votre tour, j’en suis certain.
 
Le bonheur se précise enfin, quoique tardif à naître,
Faudrait-il aimer l’homme, avant même de le connaître ?
Vous me l’affirmiez même, sans que je ne vous croie,
De penser qu’un jour peut-être, l’espérance reviendra.
 
Il me tarde déjà que hâtivement cette heure arrive
La voix de l’aurore nous couvre de son large écran,
Pourtant aucun sentiment ne trouvera l’horloge si tardive.
L’amour, conduit toujours l’aiguille au milieu du cadran…
 
 
L’envol
Belle sera ta journée comme cet envol d’alouettes,
De ma terre je salue ton départ d’un blanc mouchoir.
Tu planes déjà dans les cieux des brumes fluettes,
Où l’archange déploie ses ailes et souffle ta gloire.
 
Je ne connais de toi que ta couleur blanche du cygne,
Toi, qui comprends le langage de mes pensées secrètes,
Ainsi l’aurore m’a permis de t’écrire ces quelques lignes,
Pour que tu me révèles de ta vie, l’insaisissable cachette.
 
À travers les bleus nuages et les doux vents printaniers,
Déjà des ailes vives s’étendent pour t’élancer sans effort,
Recherchant un soleil radieux caché au fond de ton panier,
Qui éblouira la modeste demeure où réside ton cœur d’or.
 
 
Le réveil du maquillage
Laissez donc fermés vos poudriers et le maquillage se reposer !
Même si votre teint de lys et de fraise ainsi proposé me convenait,
Les peignes promènent déjà des ondées sur vos cheveux mouillés.
Ainsi donc il vous plaît de vous éclairer de toutes lampes allumées…
 
Je serai le faire-valoir fidèle de vos douleurs et de vos peines,
Lorsque du miroir vos yeux couleront d’étonnantes fontaines.
À quoi sert-il de se poser la question si insidieuse qu’elle soit,
De savoir quand porter des bas en nylon ou autre étoffe de soie ?
 
À quoi sert qu’un riche collier que l’amant précieux vous glisse
Autour du col de plein de lait, puisque votre cou n’est que délice !
A quoi sert qu’à toute heure vous maquilliez votre si joli visage ?
De pigmenter vos sourcils et d’être si serrée dans votre corsage ?
 
À quoi vous sert-il d’être ornée ainsi de pendentif ou bijouterie ?
Une telle illusion qui pourrait coûter une somme presque infinie !
Rien ne vous sert vraiment de porter de lourdes boucles d’oreille !
De telles perles, qui n’ont de valeur que mes yeux qui s’émerveillent.
 
Quittez donc toutes ces choses-là, qui déguisent votre naturel !
Mademoiselle, même sans cela, je ne vous trouve que trop belle !
 
 
Bonjour
Etre heureux tout comme va naître le jour ce matin,
Se sentir colorié comme l’arc-en-ciel après l’orage.
Réaliser que l’on peut vivre ces rêves qui voyagent,
Et répandre le bonheur universel sur l’être humain.
 
N’avoir que les rayons du soleil comme seules armes,
S’enivrer de la saveur des câlins aux furtives tendresses,
Goûter chaudement chaque instant de leur gentillesse,
Rendre à la beauté de l’âme l’indulgence de son charme.
 
Sentir battre son cœur de joie et d’enchantement,
Planer bien plus haut que les vents et les terres,
Atteindre le ciel et monter les rires au firmament,
Descendre les chagrins, et résoudre leurs mystères.
 
Construire une maison, se baigner dans les ruisseaux,
Recréer un feu nouveau, des rivières, purifier les eaux.
Et comme sur l’aube claire où se miroitent les ondes,
Avoir l’âme amoureuse du rêve assis au bord du monde.
 
Bientôt nous aurons la joie de vivre ce proche avènement.
Seul, on est parfois trop las afin qu’on puisse le défendre.
Unissons nos existences pour que la vie enfin

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